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Vous êtes sur le site d’un coureur passionné de course à pied d’ultra qui se plaît d’essayer de repousser ses limites.
L’amitié trouvée en course et de nouveaux défis sportifs sont mes moteurs. J’ai la chance de pouvoir compter sur de nombreux amis, mes enfants, ma famille ou ma femme pour me ravitailler lors de ces grosses compétitions. Merci sincèrement, je leur dois la plupart de mes meilleurs résultats lorsqu’une assistance est autorisée.
Je vous laisse aussi découvrir mes poèmes dont les idées me sont venues souvent en courant. Au travers des menus, vous apprendrez ainsi à me connaître un peu mieux et vous invite à me contacter.
Dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de répondre à vos attentes.La course à pied, malgré mon esprit compétitif, est pour moi un espace de rencontre et de partage amical. C’est pour moi souvent un lieu festif plein de joies diverses.
Je vous souhaite de bons moments sur mon site, mais n’oubliez pas l’heure de votre entraînement!
Dernières News :
2025.01.11 Les 6 h Startschuss de Jegenstorf /BE/Suisse |
11 janvier 25, 6 h de Jegenstorf, j’avais pas trop envie d’y aller mais comme Julia voulait courir, je me suis aussi inscrit. Le but de ce début d’année avant mes courses par étapes ( transespana depuis fin avril puis TE-FR) est de retrouver une meilleure vitesse de croisière, celle de février 2024 : 11 km/h sur 50 km, 10,5 km/h sur 6h et presque 10 km/h sur 100 km. Donc d’aller plus vite que l’automne dernier. Cela ne va pas être facile, je le sais, mais je vais faire de mon mieux. À nouvel an aux 8 h de Cinisello, il y a eu un léger amorçage dans cette direction et samedi sur les 6 h de Jegenstorf, la progression a continué, malgré toujours un refroidissement assez tenace. J’ai réussi à tenir ma moyenne au-dessus du 9 km/h pour cumuler 54.921 kms avec la satisfaction de finir très fort avec 5 minutes à 15 km/h et gagner le sprint après un tour effectué avec la 1ere femme. On s’est tiré l’un l’autre, ça nous a boosté les 2. Mais bon elle avait 10 kms de plus à son compteur… J’ai encore bien des progrès à faire pour revenir à mon niveau de l’hiver dernier, quand je tenais le 10,5 km/h sur 6 h, le 11 sur 50 km, presque 10 h aux 100 km… Mon défi 2024 de cumuler plus de 7600 kms m’a vraiment émoussé. De plus il me faut plusieurs heures pour arriver à me donner à fond.. mais j’étais content malgré tout car les sensations étaient meilleures et le tempo s’améliore. Julia fait 3e femme avec plus de 63 kms, elle aussi était contente car elle ne savait pas si elle était actuellement capable de faire 60 km. Son départ a comme de coutume été prudent et elle accélère un chouïa quand elle se sent mieux après la 1ere heure terminée pour enclencher son tempomat. Avec moins de week-ends de courses, je me vois obligé d’aller m’entraîner régulièrement… c’est tout autre que l’an passé. J’arrive sinon pas à avoir les kilomètres minimaux que j’ai envie d’avoir pour essayer d’être en forme. Je reprends mes bonnes vieilles habitudes. Et n’en déplaise à certains, le seuil sur 30 kms sera à nouveau au programme. En négatif split, avec chaque tranche de 10 kms un peu plus vite que la précédente. À 90%, jusqu’à 95% et plus de mes capacités. Voilà, si cette méthode semble trop dure pour certains, je crois que vu nos résultats les meilleurs faits dans notre vie, cette méthode semble plus efficace que beaucoup d’autres. Et elle nous convient et avec d’autres entraînements ciblés vitesse elle est très simple à mettre en pratique. Mais pas dénuée de difficulté. On a jamais rien sans rien. À bientôt Podium de Jegenstorf et photos du Pfaeffikersee (Thomas Vetterli)
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News postée le : 14.01.2025 |
2024.12.31 Statistique des Kms parcourus en courses d'ultra, par année |
Statistique du DUV allemand, (Deutsche Ultramarathon Vereinigung) de 2001 (début de cette statistique) à 2024 des kms parcourus en compétitions d’ultra (trail, routes, circuit, courses horaires etc…) de plus de 45 km au monde. Statistiques d'ultramarathon de DUV (plusieurs statistiques se trouvent dans « résumé » de la page d’accueil) 15 fois, la marque des 7000 km/an a été dépassée par 12 coureurs. On retrouve 3 x Andrea Marcato et 2 x Ed Ettinghausen Je suis le plus vieux qui a dépassé cette marque avec 65 ans. En atteignant 7618.944 kms, je me situe comme étant le 11e performer du monde en nombre de km par année depuis le début de cette statistique en 2001, la 12è performance au vu que 2 coureurs l'ont dépassée 3 fois et 2 fois. Et on voit que jusqu’en 2013, les coureurs ne dépassaient que rarement les 6000 km. De 2001, première année de cette statistique à 2013 y.c., aucun dépassement de 7000 km/an. Il y a 8 marques de 6000 km et plus de 2001 à 2013 y compris. 2014 est la 1ère année avec plus de7000 km réalisé par 3 coureurs. Ensuite de 2015 à 2018 y.c., ça retombe en dessous des 7000 km. Les meilleures marques annuelles sont réalisées par des coureurs de courses circadiennes de multi-jours, des courses horaires. Pour ma part, j’ai borné sur toutes sortes de courses, du trail, un Everesting, des courses par étapes, des courses en ligne de 45 à 500 km, des courses horaires de 6, 8, 12, 24 et 48 h et deux Backyard, la nouveauté avec les Everesting qui commencent à sortir ici ou là. Certains coureurs acharnés du kilométrage ne feront jamais de dénivelé important, et ne sortent pas de la route pour se risquer en trail ou en montagne. Je peux prétendre être le plus complet cette année au niveau de la variété des compétitions, parmi les 12 premiers. J’avais espéré être dans les 3 premiers et pourquoi pas en tête de ce classement annuel pour 2024, mais avec des kilométrages au-dessus de 7600 kms, il aurait fallu que je commence plus tôt dans l’année à doubler mes week-ends ou faire davantage de courses horaires ou par étapes. Mais sincèrement, je ne pensais pas qu’il y avait autant de concurrence pour cela. J'avoue ne pas m'être renseigné en début d'année, j'y suis allé en me fixant 7000 km et en pensant que ça suffirait sûrement. Ce n'est qu'en septembre, que j'ai vu que la marque des 7000 km en fin d'année risquait d'être trop basse. Alors j'ai commencé à cumuler davantage, pour si possible atteindre les 7000 km à la fin des 8 jours de la No Finish Line de Monaco. Mais mon corps ne l'entendait pas de cette oreille, lui qui s'est enflammé à de multiples endroits des pieds aux hanches. Après 2 jours plus ou moins comme je l'espérais au minimum, j'ai enchainé 5 jours assez misérables mais je n'arrivais pas à faire mieux, malgré d'y avoir cru continuellement et d'être resté au maximum sur le parcours, pour borner. Le dernier jour est mon meilleur jour mais je termine avec 600 km au lieu des 800 que j'avais espéré et je crois être en droit de penser que ce n'était pas utopique. Mais le sport est toujours fait d'incertitudes. J'ai alors revu mon programme pour décembre et heureusement, j'ai bien réussi à digérer les courses programmées, vu qu'il y avait un week-end à 2 compéts fin novembre, 2 x 24 h (Ploeren et Barcelone) un week-end à 2 compéts à nouveau, puis 1 x 24 h et 3 jours après les 8 h de San Silvestro à Cinisello Balsamo, soit 807.398 km de compét du 29 novembre au 31 décembre, ou 700 rien qu'en décembre. Avant d'aller fêter Nouvel-An. Et ma marque de 7618.944 km, 3è place annuelle, 11è performer mondial de la hiérarchie depuis 2001 en étant le plus âgé. J’ai participé à 40 compétitions, qui représentent 97 jours de course. (48h =2 jours, 8 jours de Monaco = 8 jours, et les courses par étapes). Ci-dessous, je développe un peu ce en quoi cela m’a coûté sur divers aspects. Pour résumer en 2 mots, je dirais que le mental doit être fort car c’est lui qui est le plus souvent mis à contribution. Ce qui m’a le plus dérangé, pour être bref aussi, est le côté anti-social vis-à-vis de mes amis ou de ma famille, car presque toujours en route les fins de semaines. C’est assez déplaisant à la longue de devoir renoncer aux rencontres. Nous nous rattrapons bien depuis Nouvel-An.En 2009, grâce à la 1ère TransEurope-FootRace, (TE-FR) j’avais 4892 km en compétitions. C’était ma meilleure marque jusqu’à présent. En 2012 avec la 2ème TE-FR, j’avais 4175 km pour 1 compétition Les coureurs ayant dépassé les 7000 km de compétitions d'ultra en 1 année : .Année Nom Nationalité Né en Sexe courses km 2024 Ettinghausen Ed USA 1962 H 51 8894.892 2023 Marcato Andrea ITA 1982 H 11 8800.872 2022 Marcato Andrea ITA 1982 H 6 7574.106 2021 Aucune marque en dessus de 7000 km 2020 Maipas Michal GRE 1956 H 9 8402.344 2019 Handloser Walter USA 1982 H 49 8376.264 2018, 2017, 2016, 2015 : Aucune marque au-dessus des 7000 km 2014 Ukrainskiy Mikhayl UKR 1973 H 5 8368.854 De 2001 à 2013 y compris, aucune marque au-dessus des 7000 km. Ce défi m’a beaucoup demandé au niveau : Organisationnel : Connaître les courses qui demandent une inscription hâtive, parfois des mois à l’avance. A combiner avec les vacances et autres obligations (travail jusqu’à fin mai). Vacances avec ma femme, Julia. Temps à consacrer : il faut du temps pour chercher où courir, comment y aller, trouver le moyen de transport le plus adapté, s’inscrire, préparer ses affaires, se déplacer, trouver où dormir et ensuite laver les habits et chaussures, ranger son matériel etc… Et surtout courir des compétitions qui durent une journée ou un jour entier ou des semaines lors des courses par étapes. Budget financier : sans sponsor, il faut avoir prévu de casser sa tirelire, pour financer une année pleine de compétitons pour supporter autant de dépenses. J’ai toutefois l’habitude de dormir dans mon auto avant ou après les courses, si je suis seul. Pour la traversée de la Suisse en 10 jours, Ouest-Est Suisse des coureurs fous, je n’ai dormi qu’une nuit à l’hôtel. Je courais mon étape, j’avais organisé comment retourner sur le lieu du départ en transport public pour aller chercher mon auto et je dormais à l’intérieur. Je connais beaucoup de coureurs qui font ainsi parmi les ultra marathoniens. Et certains dorment assis sur le siège avant un peu incliné ou en boule sur le siège arrière. Pour ma part, je choisi une voiture où il m’est possible de m’étendre lors de chaque nouvel achat. Cela allège bien le budget, car aussi lors de grosses manifestations dans des lieux faiblement habités, les hôtels sont rares, complets ou chers pour des gens qui voyagent souvent. Nous avons aussi déjà fait du camping sous tente avant des courses, L’auto, l’avantage en étant seul, n’est pas à démonter le matin et s’il pleut, je suis bien au sec. Ce n’est pas un problème pour moi de faire à la débrouille, cela ne me dérange pas plus que ça. Idem parfois aussi pour un repas, bien meilleur de le préparer soi-même ou d’acheter des salades toutes faites en magasin, complétée à souhait avec ce que j’ai envie. Sur une année si chargée en courses et donc en dépenses, ce n’est pas tout est permis comme si on ne fait que 2 ou 3 courses par année. Et que c’est un peu la fête. Physiologiquement : le corps est parfois bien limite avec des inflammations qui sortent à droite et à gauche, même à des endroits qu’on ne s’y attend pas. Il faut pour ce point et les suivants, avoir une bonne hygiène de vie, consacrer des bonnes nuits de sommeil après et avant les compétitions. Quand elles s’enchaînent week-end après week-end à plus de 100 km, cela signifie chaque nuit de la semaine. J’ai pu bénéficier de massages offerts par un ami, 7 ou 8 fois durant l’année, après de grosses charges de compétitions. Cela aide à éliminer les toxines. L’hydratation joue également un grand rôle après les courses. J’ai de plus dû lutter avec des antibiotiques contre la borréliose au mois de septembre. Cela m’avait bien tiré en bas et je pense que j’avais déjà la borréliose à fin août quand j’ai eu mes plus grosses fatigues. Physiquement : il faut être habitué à de grosses charges. Depuis l’an 2000, je faisais chaque année plus de 6000 km à la course, (entraînements et compétitions, 2 fois à peine moins) jusqu’à plus de 10'000 en 2009, année de ma première TransEurope-FootRace. Cette année, avec 7619 km uniquement en compétition change bien la donne. A l’entrainement, on peut se permettre d’aller très lentement, en course on est toujours quand même poussé plus vite que ce que l’on voudrait, même si on est fatigué et qu’on veut un peu s’économiser. De plus, n ultra, une compétition fait au minimum 45 km, ce qui signifie que fatigué, même 45 km, c’est déjà très long… à l’entraînement, dans des états de fatigue avancés, on réduit ses sorties, c’est humain. C’est pourquoi un tel défi est bien souvent inhumain. Courir en état de fatigue demande aussi beaucoup de ressources mentales. Mentalement : Comme décrit ci-avant, de courir parfois bien fatigué depuis le départ, avec des courbatures, des muscles noués, des inflammations de tendons, de nerfs, de mon pied estropié par l’infection aux staphylocoques dorés et d’une opération pas forcément totalement bien réussie, demande beaucoup d’énergie positive. Le manque d’énergie aussi, soit la fatigue pure, sans aucun pépin, demande de l’énergie mentale, il faut vraiment le vouloir. Le mental doit, c’est un devoir pour rester en bonne santé, toujours être dans une dynamique positive. On m’a souvent demandé si j’avais envie de courir. J’ai, je crois toujours répondu que ce n’était pas une question que je me posais. La question n’avait pas de sens pour moi. Je m’étais fixé un but, c’était comme d’aller au job, on y va sans se poser la question le matin, si on a envie ou pas. On y va et puis c’est tout. J’étais sur des rails pour aller de course en course. Mon schéma de la semaine était bien souvent le même. Le lundi, pas trop d’envie d’entreprendre des choses, rester tranquille à parcourir les journaux en retard, flemmarder à la maison, juste sortir les affaires sales du sac et éventuellement faire une lessive. Mais rien de bien fatigant. Le mardi et mercredi, je reprenais une vie plus active, mais sans me stresser. J’étais bien souvent en état très sensible émotionnellement. La fatigue se manifestait clairement. Sportivement : Les résultats ne sont plus pareils à ce qu’on est en droit de prétendre quand on fait des courses avec le temps de les récupérer. Il faut accepter de perdre de la vitesse, il faut accepter de se faire battre ou devancer par des coureurs normalement toujours derrière soi. Comme déjà décrit plus haut, je prenais le départ déjà fatigué, bien souvent. L’énergie n’ayant pas eu le temps de faire le plein. Les inflammations à peine mieux grâce à la chance et aux pommades, gels que j’appliquais en cas de problème. Et au repos forcé, de faire des semaines totalement sans entraînement quand je constatais que ça m’était plus profitable pour vraiment me remettre de quelques problèmes, peut-être pas si grave, mais qui peuvent le devenir si on insiste à mauvais escient. Certaines semaines, j’avais encore très mal au pied gauche le jeudi et je devais courir le samedi. Et ça allait déjà bien mieux… comme si le corps savait qu’il devait se dépêcher de récupérer car bientôt de nouveau sollicité. J’ai aussi bénéficié des massages de Martial Beyeler. Ce sont des moments parfois pénibles car il va chercher à éliminer des nœuds qu’il ressent dans les muscles et à faire disparaître l’acidité et les toxines accumulées. Et j’ai eu la grande chance que ces massages me soient offert par mon ami Pierre Lenzlinger. Tactiquement, quand j’ai commencé à doubler mes courses certains week-end pour être sûr d’arriver à plus de 7000 km, je me suis contenté d’assurer le premier jour, sans forcer, pour arriver au bout et être classé. En trail, technicité du parcours oblige, cela a failli me faire éliminer car techniquement j’ai de la peine avec mes 2 pieds, et le rythme s’en ressent fortement. Le 2ème jour d’un week-end, je me donnais davantage, surtout si la course était une course horaire où le but est clairement de borner un maximum. Pour un kilométrage fixe, l’essentiel était de rester dans les délais impartis, ne pas se faire éliminer, pour être sûr d’avoir ses kilomètres planifiés. Il faut être un peu calculateur. C’est totalement impossible d’être à fond chaque fois. Toutefois, lors de certaines courses, j’essayais de donner le meilleur possible de moi-même, avec mon état de fatigue un peu chronique sur certaines périodes. Puis par chance, cela allait assez bien sur 2 week-ends de suite. Je pense que le fait de ne pas toujours mettre trop d’espoir sur certaines courses me permettait de moins me fatiguer et donc cela portait ses fruits sur les week-ends suivants. J’ai toujours été un fervent du volume et donc mon corps est quand même habitué. Et le volume est la base de l’ultra-endurance. Je le remarque sur mes fins de course, ou je rattrape des personnes qui étaient beaucoup plus fortes que moi en début de course. Des personnes qui peuvent vraiment courir vite. Mais pas forcément assez longtemps, tout le contraire de moi. Surtout cette année. Mais de rester en course en essayant de gagner en vitesse sur les dernières heures, comme à mon habitude, alors que la plupart faiblisse peu ou beaucoup, me faisait remonter au classement parfois de manière inespérée. Mais il faut être tenace, dur au mal, y croire et tirer et se concentrer là-dessus sans autre façon. Et c’est sûrement aussi là ma force, qui corrige un peu la fatigue et la perte de vitesse due à la charge des courses qui s’enchaînent. Dépendance : Maintenant, je dois un peu me détacher de ces statistiques du site DUV, qui m’ont un peu pris en esclavage. Je suis un peu trop hypnotisé par mon compte kilométrique à vie aussi. Plusieurs personnes que je connais sont aussi devenues accros à leurs statistiques. C’est là qu’il faut rester conscient que des expériences à faire sont à faire une fois ou l’autre mais ne pas en devenir addict complètement, à en devenir malade. Tout un programme, ce défi. Je suis content et fier de moi, d’être arrivé au bout avec le kilométrage minimum que je m’étais fixé. Après, le classement est assez aléatoire d’une année à l’autre mais la tendance des kilomètres annuels courus en courses est à la hausse. A l’exagération… à la compétition. Je suis compétitif, j’aime ça donc j’accepte aussi que ça ne soit pas facile car d’autres le sont aussi. Il n’y a pas de mérite à être bien classé si ça n’est pas difficile d’y être. Je n’ai rien à regretter, j’ai donné le meilleur de moi-même. J’aurais certainement pu aussi dépasser les 8000 kms de compétitions si j’avais su dès le début de l’année, qu’il fallait viser les 8000… Malgré tout, finir avec la 3ème marque annuelle avec plus de 7600 kms me satisfait pleinement et me place à la 11ème position de cette statistique depuis qu’elle existe, en 2001. (11e performer, 12e performance avec 2 perf d'Andrea Marcato sur 3 meilleure que la mienne) Je vais me calmer en 2025, c’est promis mais ça devrait quand même être une très belle année riche de courses par étapes, dans de nouvelles contrées, 1 course sur un continent où je n'ai pas encore mis les pieds, avec de nouvelles rencontres. Mon but est aussi de retrouver une vitesse de croisière plus élevée. J’aimerais retrouver le niveau de mes meilleures marques de 2022-2023. ET la bonne nouvelle de cette année 2025, est d’avoir passé le cap des 50'000 kms de compétitions d’ultra avec la première course de l’an aux 6 h de Jegenstorf, 54.921 km, samedi 11 janvier. Mon total de 50'024.83 km me place à la 17ème position de la statistique mondiale du kilométrage à vie des courses d’ultramarathons. Avec environ 22'000 km d’avance sur le 2ème Suisse. Statistique km à vie monde https://statistik.d-u-v.org/lifetimemileage.php?country=all&gender=all&Submit.x=19&Submit.y=12 Statistique de mon profil DUV de 1986 (1 course) et 1997 à 2025.01.13 : https://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=4910 Et comme je l’écris toujours après mes comptes-rendus de courses, sur mon site internet ou FB, je vous dis comme de bien entendu : A bientôt. |
News postée le : 12.01.2025 |
2024.12.27-28 1, 2, 3, 4, 24 h de Pfäffikersee |
27-28 décembre 24, Pfaeffikersee 1, 2, 3, 4, 24 heures. Une course décontractée mais super organisée avec un ravitaillement très copieux et à l’intérieur, 2 locaux en plus pour mettre à sécher d’éventuelles affaires. Le tour du lac sur sentiers stabilisés est d’un peu plus de 9.4 kms. Plat mais pas tout plat non plus. 2 petits becquets de 2-4 m par tour. Avec les buvettes ouvertes l’été, c’est ice cream et ice crime l’hiver avec les parties glacées et le brouillard nocturne qui était parfois très épais. Quelques sources inondaient le sentier sur une centaine de mètres et malgré la température bien en dessous de zéro, il y avait toujours quelques filets d’eau qui nous glaçaient les pieds si on avait le malheur de mettre les pieds dedans. Des secteurs étaient glacés avec pleins d’anciennes traces de pas, les chevilles étaient mises à contribution. Dans le brouillard épais de la nuit, je me retrouve presque nez à nez, à 5 m, d’un chevreuil. Ils étaient 3 mais 2 ont vite réagi et ont sauté en bas du chemin. Sur les 10 premiers tours, je me fais accompagné par Julia sur 5 tours non continus. Et par Thomas Vetterli au 9e et Eric vers minuit pour le 10e tour. Au matin, Julia m’accompagne et me redonne du rythme à 3 tours de la fin. Puis j’arrive à tenir le rythme pour un tour seul avant de finir avec Julia et à nouveau Thomas. Le dernier tour m’est toujours plus pénible et les dernières 18 minutes j’arrive très péniblement à rajouter 2.140 m avec les articulations des hanches et surtout des genoux et adducteurs douloureux. Ça va durer plus de 2 heures après la course. Du gel sur les genoux vont me calmer. D’habitude j’arrive à finir fort mais là j’avais plus rien à donner. Le froid respiré m’a fortement irrité la gorge, c’est très pénible d’avaler. J’avais pas trop froid en courant sauf parfois aux mains, malgré de bons gants, mais je ne pouvais pas me permettre de marcher, il fallait rester en mouvement. Les 2 pauses prolongées pour me restaurer avec une assiettée de pâtes m’ont fait beaucoup de bien, mais en ressortant de la cafétéria, j’étais frigorifié pour un bon 1.5 km. Sur les 8 dernières heures, j’essaie d’être bcp plus rapide pour tirer mon café que je mélange à un peu de coca pour le boire sans me brûler. Pas d’attaque de paupières durant la nuit. Quelques gels en fin d’épreuve pour avoir une bonne énergie car manger devient difficile. J’avais prévu de porter une petite bouteille avec mon sac de trail, mais même avec un café chaud sur 2 dl de boisson, le liquide était glacé déjà après 2 kms. Donc je ne buvais qu’au ravitaillement. Comme d’habitude je me fais mes calculs mentaux pour essayer d’atteindre le 31 décembre au soir, minimum 7576 kms pour dépasser une marque kilométrique d’Andrea Marcato, ( 3 x au-dessus des 7000 kms) lui qui a la meilleure marque annuelle jamais faite avec 8800.878 kms en 2023. Et pourquoi pas pour moi d’essayer avoir plus de 7600 kms? Avec encore les 8 h de Cinisello Balsamo le 31, ça devrait être possible, en courant à 6.25 km/h… pour autant que je n’aie pas un problème particulier. J’étais cuit de chez cuit à l’arrivée quasi impossible pour moi de faire quoi que ce soit, durant 1 heure. Très content d’avoir couru 172,420 kms avec la meilleure marque du jour. Beaucoup de coureurs sont venus pour courir de jour. De nuit, nous étions 3-4. La bonne nouvelle est que je n’ai pas eu beaucoup de problème avec les pieds. Juste quelques échauffements sous les gros orteils. Est-ce le froid qui m’a rendu service? Ou est-ce les nouvelles chaussures qui semblent soft et même instables? Déjà le week-end passé j’ai couru avec des pumas nitro, apparemment mes semelles conviennent bien avec elles. Les pieds sont aussi nettement moins enflammés après la course. Suivant les chaussures, ça ne va pas du tout… ça dépend de la construction, où et comment les chaussures plient, la dureté de la godasse à l’intérieur, etc… Affaire à suivre. À bientôt
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News postée le : 29.12.2024 |
2024.12.20 Mainz 45 km, et samedi 21 décembre 7h43 de Salzgittersee. |
Vendredi et samedi, j’étais de service en Allemagne pour les 45 kms de Mainz. D’emblée je constate que la reprise 5 jours après les 24 h de Barcelone est difficile. De toute façon, j’ai juste prévu de faire la distance sans chercher à être compétitif. Quel que soit mon temps, je cumule 45 kms. Par contre samedi, aux 7:43 de Salzgittersee ( durée du jour le plus court de l’année) je peux améliorer mon kilométrage selon que j’arrive à retrouver un peu la forme. Vendredi je me suis juste sorti les pouces du cul pour les 6.4 derniers kilomètres. Quand j’ai constaté que je risquais d’être au-dessus des 6h. J’étais avec l’ami Thomas, organisateur de la Deutschlandlauf et de la prochaine TransEurope. Mon changement de tempo m’a fait finir en 5:56, 10 minutes avant Thomas. Samedi, la course a lieu sur l’île intérieure du Salzgittersee, en courant sur la piste extérieure qui en fait le tour intérieur. Rythme plus soutenu que vendredi, la première heure commence sur de bonnes bases. Mais l’estomac se rebiffe. L’orange avalée au déjeuner se transforme en bombe qu’il faut vraiment libérer 3 fois en 1 h. À cela quelques échauffements de pieds que je calme avec de la vaseline sur les semelles. À mi-temps, en doublant ça me laisse entrevoir 60 kms. Je suis à ma vitesse de croisière de fin d’année gourmande de mes nombreuses courses. Mais avec moins d’arrêts involontaires, et avec la fin qui s’approche, je reste concentré et je me mets à rattraper de nombreux /ses coureurs coureuses. Certains se sont un peu découragés ou je ne sais pas trop ce qu’ils ont eu, toujours est-il que je reste en piste jusqu’à la dernière seconde pour réussir à rejoindre sur le fil les 2 autres qui cumulaient 37 tours. Mais je n'avais aucune idée du classement. Seul le fait de tout donner jusqu'à la fin m'a permis cela. Ce n'est pas la première fois et c'est cela qui me pousse à le faire. Je partage donc la 1ère place avec 2 femmes, les plus performeuses du jour avec moi. Nous sommes du coup 3 ou 4 à avoir 62.8 kms. Le vent glacial du départ nous obligeait à être bien couvert et en mouvement. Il faisait déjà bien sombre à 15:30, en raison des nuages bien bas, mais qui ont eu la gentillesse d’attendre avant de se vider. J’espérais avoir mes 100 kms du weekend, le petit bonus de 7.8 kms me fait plaisir. Joyeuses Fêtes de Noël et de fin d’année, à bientôt… |
News postée le : 29.12.2024 |
2024.12.14-15 Ultrafondos en pista Barcelona |
14-15 décembre 2024, 24 h de Barcelone sur piste de 400 m. 136 hamster tournent, ça faisait un peu de brise au début. Nuit assez froide, il fallait doubler le pelage et se coiffer de bonnet ou autre serre-tête. Ma semelle transformée à Ploeren le week-end dernier a tenu ses promesses. Quelques échauffements que j’arrive à contrer en adoptant la technique du graissage (de pattes) 5 x des crèmes diverses (vitamerfen, gehwohl, et vaseline) pour la gauche et 1x vaseline pour la droite. Donc peu d’arrêts et donc j’en ai profité pour avancer. Après 12 h j’avais 93 kms donc 4 ou 5 de plus qu’à Ploeren. Et 88,459 pour les 12 dernières. Jusqu’à la fin j’ai tremblé pour avoir mes 180… j’étais bien entamé car sans problème de pieds c’est en route sans arrêt donc sans repos. J’y croyais difficilement car à 4 h de la fin je devais tenir minimum 8 km/h et ça a tenu… et j’étais déjà à moitié mort. Après 8 h et quelques j’étais à la 67e position et je remonte inlassablement… jusqu’à la 18e place lors de la dernière heure et j’atteins les 180 à environ 10 minutes du terme. Alors j’accélère encore un peu pour ces 10 minutes et surprise en voyant les résultats je constate que j’en ai bouffé 3 à la fin, pour finir 15e, le 14e étant 6 kms plus loin, j’ai vraiment bouffé tout ce qui m’était proposé… donné si vous préférez. Avec 181.459 kms je suis aussi 1er de ma catégorie. Julia commençait à pencher sur la droite à déjà 8 h de la fin. Et c’est allé en empirant. À 4 h environ de la fin elle risque de tomber plusieurs fois tellement elle penche et n’arrive pas à passer le petit rebord du bord de piste. Ça me faisait mal pour elle. C’était très impressionnant. J’essaye de lui presser et décontracter un muscle du dos à sa demande. Finalement des officiels lui proposent d’aller chez le physio à 2 h de la fin. Elle en revient un peu mieux pour quelques tours. Ça l’empêchait de tenir son rythme. L’écart avec la 1ere augmente mais elle assure tout de même sa2eme position, et termine 9e scratch h/f en 208.971, 1ere de sa catégorie aussi. À relever également la 3e place scratch 3e homme, 1er de sa catégorie de Dominik K. Erne, avec 241.898 un ami Suisse qui casse les 240 pour la 1ere fois. Et ça me fait d’autant plus plaisir que je l’avais coaché durant 1 année. Mon bonnet l’a réchauffé durant la nuit… il n’en avait pas. Belle journée de la délégation du pays romand. Bien bien fatigué pour ma part après l’arrivée… À bientôt
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News postée le : 29.12.2024 |
2024.12.08 les 24 h de Ploeren |
1ere version: Samedi 6 et dimanche 7 décembre 24, mon parcours de recherche kilométrique m’a poussé à Ploeren en Bretagne. 24 heures au programme, soit l’équivalent de 3 jours de boulot à la suite sans dormir. La première journée a très bien débuté avec une vitesse contrôlée à 9 km/h. Mais le collègue Hanche D. a commencé à me taper sur les nerfs. Ça ralentissait ma productivité. J’ai ainsi fini la journée. Il y avait beaucoup de va et vient. Les portes étaient grandes ouvertes et le vent tempétueux nous glaçaient, en s’engouffrant même sous des habits de travail réputés coupe vent. Il ne fallait pas s’arrêter pour discuter, le patron n’aime pas ça de toute manière. La 2ème journée a été marquée par une chute apparemment sans gravité, les gants de travail et d’hygiène ont protégé les paumes des mains et le collègue Genou G. s’est abstenu de se faire remarquer. Par contre le collègue Dorsa L. s’est senti mal suite à ce faux pas de ma part. Pascal m’a aidé à me relever. C’était le 79e km qui était en train d’être abattu. Je n’avais pas à m’occuper de ce que les kms abattus devenaient. Paraît-il qu’ils étaient mis sur une liste, alors bien rétrécis sur papier ou support informatique. J’avais la mission d’en abattre au moins 82 pour atteindre la marque des 7000 pour une production qui devait faire la fierté du patron. Sauf que les éléments, le vent en particulier ne l’entendaient pas de cette oreille, si simplement. Ses coups de gueules grand-ouvertes faisaient des retenues au corps mais surtout faisaient valdinguer les barrières métalliques pour nous canaliser sur le droit chemin tortueux. Et une barrière me tombait juste devant moi, le vent sans borne aucune de compassion avait loupé son coup pour essayer de me blesser et de me stopper juste avant les 82 bornes. Le 2ème élément qui me contrariait dans ma production était le collègue Pied G. Il m’a cassé les pieds avec ses histoires d’inflammation, de voûte plantaire transversale opérée et de staphylocoque s dorées qui l’ont infecté. J’ai dû avoir des moments d’écoute à son égard qui m’ont fait beaucoup perdre de temps et réfléchir à comment malgré tout faire mon job sans le vexer de ne pas arrêter de travailler, même au ralenti. Les intérimaires qui bossaient avec moi, Semelle G. et Topo U. ont réussi à calmer Pied G. Et j’ai pu retrouver une production honnête sur les dernières 4 h. Soit la dernière demi-journée où le soleil veut bien remplacer les lumières artificielles des lampadaires. Du coup j’étais plus le lent, pas d’air qui m’empêche de respirer et de courir vite pour améliorer ma productivité. Ce regain d’énergie a boosté ma statistique et déchu ma statique après avoir fini ces 3 journées de travail appondues. À Ploeren, l’amère n’est pas loin. Le vent du large et l’orthopédie l’ont amené sur le plan d’os. Les bas tôt ou tard accostent sans qu’on le veuille. Ça grinçait aussi parfois dans les entournures des cordages et filais-je moins en paix. À bon port malgré d’être monté dans cette galère qui voguait bringuebalante. J’ai chopé une embarcation soignée mais quand même bien usée. Certains amis, plus que des collègues, volaient toutes voiles dehors avec leurs fols foils. D’autres amis faisaient des escales à différents ports, planifiés ou non. Nous faisions tous la même activité, certains en pro d’autres en apprentis ou amateur volontaires et déclarés. L’essentiel était de régater ensemble, de s’entraider, de se motiver mutuellement sur la fin pour tous arriver à bon port, celui de la satisfaction. Je n’ai pas entendu de mauvaises Vannes… 170 kilos de rajouté, ça pèse sur les articulations, mais merci la santé de supporter ça. Merci aux organisateurs et amis amies nombreu(x)ses venu(e)s partager mon plaisir d’arriver au bout de mon défi. Mon patron va me donner des jours de congés supplémentaires l’année prochaine, vu que j’ai atteint ces 7000 kms. Et en employé respectueux des contrats déjà signés, je vais finir le job le 31 décembre par 8 h, une journée de travail à Cinisello Balsamo. Avant il m’envoie tourniquer à Barcelone, puis en Allemagne et en Suisse allemande, histoire de varier l’apprentissage des langues, très utiles. Hasta luego, bis bald, bich pald, à bientôt! Mais je perdais bien 500 m par heure durant la nuit à essayer d’avoir moins de douleurs en m’arrêtant ou changeant de semelles ou en les bricolant, je pouvais prétendre à 180 kms, je me sentais bien. Aujourd’hui (1 jour après) j’arrive à descendre les escaliers sans problème et pas tellement de courbatures, fatigué oui mais ça va. |
News postée le : 10.12.2024 |
2024.11.29 Mainz 45 km, et 30 nov. 8 h de Wingene (B) |
45 kms vendredi 29 novembre à Mainz, sur 3 boucles en bordure du Rhin ou aux abords, avec un corps assez coopératif, pas trop de problème sinon quelques petits arrêts pour les pieds. Du plaisir à courir, dont 1 tour avec l’ami Thomas, organisateur de la prochaine TEFR entre autres (Deutschlandlauf etc…) Chaussures neuve, Topo Ultraventure. Je me sens assez bien mais moins bien que dans les Brooks essayées le jour d'après. Semelle No 3, assez content, sauf que le gros orteil finit par s'enflammer, arrêts obligatoires pour refaire circuler le sang et donc refroidir le pied après 22.5 km, puis 30 (à l'auto, assis en même temps pour me ravitailler) et encore au 38ème km. Je cours parfois sur le bord extérieur du pied, ce qui m'induit d'autres problèmes, donc à ne pas faire trop longtemps. Mais assez content de ma course. Comme la nuit avant, je dormirai très mal la nuit suivante en raison des brûlures aux orteils et aux dessous des pieds. Idem encore après les 8 h du lendemain. 5h35.18, 1er de catégorie, le seul à vrai dire. Samedi 30, 8 h à Wingene sur une boucle de 3.3 kms environ, mètres restant non mesurés, donc il faut finir son dernier tour pour qu’il soit valable. À 5 tours de la fin je calcule que si je veux en rajouter 6, je dois vraiment ne pas baisser de rythme et finir assez fort. Ce qui ne m’aurait pas fait peur il y a quelque temps, ne me paraît pas trop raisonnable avec les brûlures qui m’obligent à m’arrêter chaque tour pour refroidir mon pied gauche et même parfois le droit. Donc je vais terminer sans forcer outre mesure et je cumule 62.345 kms, 1er de ma catégorie, 24 coureurs ont fait plus que les 45 km minimum pour être classés en mode ultra. Beaucoup viennent pour faire 10 km ou plus ou un marathon. J’ai testé des semelles refaites qui m’ont permis d’avoir des bonnes sensations sur les premiers 16 kms et finalement ça n’allait plus. Petite séance de modification de semelles à l’auto, pas à l’abord immédiat du parcours, ma moyenne de 9 kmh durant 25 kms va prendre un sérieux coup. Je devrai y retourner une 2e fois. Changement de semelles au bord du parcours après 22 km pour la No 2 (qui me fait mal au milieu dessous) et 42 kms quand je remets celle du début, la No 3 (qui me décharge dessous mais qui me donne bcp de brûlure dans le gros orteil, avec impression d'avoir des aiguilles qui traversent mon pied) Chaussure Brooks neuve, bonne sensations dedans, mais avec le collage de bouts de semelle dessous, le pied est plus à l'étroit et brûle aussi sur les côtés. Beaucoup de plaisir au soleil belge des 1eres heures, puis vent très froid de face ou de côté, temps couvert mais sec. C’était une course caritative. Assez content de mon week-end au niveau sensations de course, mais toujours divers soucis articulaires. Que ça plaise ou non à moi ou aux gens qui me suivent, ça va être ainsi pour le futur, si je continue à courir. C’est un choix personnel… à faire ou pas. Je peux essayer de choisir des compétitions qui me feront pas trop souffrir. Mais je viens de m’inscrire pour les 166 du Swiss canyon Trail. Distance organisée une seule fois, pour ses 30 ans d’existence. Comme c’est unique, comme c’est LE trail qui m’a fait recourir après 8 ans d’interruption (suite problème de polyarthrite rhumatoïde aiguë) comme c’est LE trail qui m’a fait connaître ma chérie, Julia, Comme c’est lors de CE trail, toujours, (de 2010 ) que nous nous sommes mariés, impossible quand même de ne pas s’inscrire à cette petite folie de 166 kms et 8147 mD+. Va falloir que j’arrive au départ avec du jus… donc pas de programme copieux avant. Question pieds, ça va être le pied d’arriver au bout… avec ce que j’ai… https://swisscanyontrail.com/swiss-canyon-trail-166k-new/ À bientôt, l’année n’est pas finie |
News postée le : 02.12.2024 |
2024.11.16 au 24 No Finish Line de Monaco |
No finish Line 8 jours de course/marche avec un 6e rang final et 601.8 kms. Grâce à une nuit et dernières 24 h sans dormir (quand même 10 minutes sur une chaise à 6h du mat ) je remonte plusieurs coureurs alors que j’étais 14e. Ça a payé et je peux remercier Carolina, connue sur le circuit 2 jours avant, comme plusieurs autres personnes bien sympathiques, qui a fait quelques tours avec moi en fin de journée samedi, à la marche rapide. Comme j’arrivais pas à suivre en marchant je me suis mis à jogger. Mais après quelques tours, le genou qui avait lâché en milieu de semaine a recommencé à être douloureux. Donc reprise de la marche aussi rapide que possible. Et à minuit j’avais toujours la niaque pour continuer sans prévoir de dormir. Quelques cafés étaient les bienvenus. Ça aide quand même comme de grignoter des biscuits secs quand on devient un peu trop zombie à dormir debout. Puis la perspective d’arrondir mon kilométrage des 8 jours à 600 kms au moins m’a motivé tout autant que de passer tous les coureurs qui étaient juste dessous cette marque. La semaine a toutefois été très dure pour mes pieds, genoux et hanches. Les inflammations des pieds de l’avant pied au talon ou même sur les côtés et aux gros orteils ont été les plus pénalisant et bouffeur de temps pour modifier mes semelles, chaussures avec des coupures diverses, pour changer souvent de semelles ou de chaussures etc. Les genoux et les hanches me donnaient l’impression d’être dans un étau qui serre qui serre quand je me couchais pour essayer de dormir. Les pieds étaient aussi un autre frein à un endormissement rapide, j’ai vraiment été servi avec des douleurs cette semaine. Heureusement ça diminue chaque jour depuis mon retour à la maison. Plusieurs fois et surtout en première moitié d’épreuve, j’avoue que j’avais peur de devoir m’arrêter avant la fin. Je n’avais pas de plaisir à courir ou marcher mais j’avais du plaisir à me voir avancer. Et cette optique m’a donné la volonté nécessaire pour rester sur le parcours en m’arrêtant le moins possible. Je dormais en principe 2x2h/24h. Mais j’ai parfois dormi un peu plus car je n’entendais pas mes 2 sonneries de réveil…c’est le besoin de pisser qui me réveillait finalement 1h30 plus tard que prévu. Parfois j’ai mis mes pieds en chaussettes sur le bitume froid pour les refroidir. Ou je m’asseyais sur des murets le long du chemin. Un muscle crispé dans le dos vers l’omoplate m’a aussi vendu des heures pénibles. C’était douloureux et pour essayer de soulager la zone, je tenais le col du t-shirt devant ou je passais un doigt ou le gros orteil dans mon porte dossard ceinture à poches. L’ultra était plus que jamais en mode volonté, le physique n’était pas à son meilleur niveau mais je n’arrivais pas à aller plus vite à cause de mes bobos/inflammations, etc. La pluie de la dernière nuit m’a rendu service pour les pieds car ils étaient bien refroidis. L’alcôve à disposition est un plus si on fait les 8 jours. Les repas étaient bien bons, à mon goût, mais dommage qu’il n’y en avait qu’un seul par jour. Ma grosse réserve de nourriture apportée a quasiment disparu dans mon estomac. Il ne me restait que quelques biscuits et un peu de chocolat. Mais les pâtes, œufs durs, fromage, viande séchée, noix diverses salées ou natures, cake, madeleines, yoghourts, dattes, abricots secs et bananes, différents biscuits assez naturels ont tous bien rempli leur mission. Je n’ai jamais été dégouté ou en manque de quelque chose. L’estomac a bien tenu le coup, les apports en sels minéraux et vitamines m’ont empêché d’avoir des crampes ou d’autres problèmes du genre. Je ne comprends toutefois pas pourquoi j’ai connu ces inflammations très vives lors des premiers jours de course. Et qu’elles se sont calmées malgré la poursuite des efforts. Idem pour l’adducteur droit très douloureux les 2 premiers jours et ensuite qui se calme… bien heureusement. Sans prendre d’anti inflammatoires, je tiens à le dire. Voilà une belle expérience de réalisée. Les meilleurs moments sont ceux des rencontres avec les autres participants ou avec des personnes qui viennent tourner quelques heures. J’ai eu de belles discussions avec des gens bien sympathiques. Mais la dureté de l’épreuve pour mes articulations fait que l’expérience ne sera pas renouvelée. Le plaisir aussi d’avoir tenu les 8 jours avec ma meilleure marque en km pour la dernière journée. Et de me rapprocher de mes 7000 kms de mon défi annuel. Avec 601.8 kms ajoutés aux 6209.7 j’en suis à 6811.5. Mais ça devient compliqué pour les genoux, rien n’est encore fait. Un regret toutefois, c’est d’avoir dû partir précipitamment à 14h, je me suis arrêté vers 13h, rangement des affaires dans la valise, rangement de l’alcôve, douche, récupération de la caution, je n’ai même plus eu le temps de dire au revoir aux amis et organisateurs, ni de participer à la proclamation des résultats. C’est un crève cœur pour moi. A bientôt (mon natel a rendu l’âme dimanche matin, à force de regarder le live de la course et le nb de kms que j'avais. J'ai dû demander à des amis ou à des participants qui avaient le nez sur le live, pour savoir où j'en étais car je voulais mes 600 km au minimum., j’ai juste ces 4 photos de la course, j’ai perdu des données et mes photos) en photo Freddy Gene et moi les 3 Suisses, ma chaussure coupée en travers pour l'élargir, pieds très gonflés. |
News postée le : 02.12.2024 |
2024.11.09 et 10 Tour du Lac de Neuchâtel et 50 km de Mostindien Marathon à Arbon |
Samedi 9.11.24 l’ultra autour du lac de Neuchâtel, 94 kms. 10 au départ et à l’arrivée. Christophe Alleman nous ravitaille comme toujours à l’entrée d’Yverdon. Météo couverte de brouillard mais agréable à courir. Course à la « maison « . D’entrée je me retrouve dernier à 9.5 km/h pour le 1er km. Je me sens assez bien. Le rythme va quand même baissé jusqu’à l’arrivée mais sans crise qui me fait chuter le rythme. Plutôt le volume de mes courses avalées cette année. De Cudrefin à Estavayer je suis accompagné par Vivien et Eleo. Ils me distancient à partir de là mais je les dépasse définitivement 7 kms plus loin. À Concise je reviens sur Susi et après Gorgier c’est Gabriel que je rattrape. Je m’applique pour que le rythme ne baisse pas trop, je tiens assez bien. Rythme de 7:13 au km bien plus rapide qu’au BeXtreme. Julia m’a ravitaillé environ chaque 7-10 kms depuis le 16e. C’est un plus, je n’avais pas à économiser ma boisson et pouvais manger aussi régulièrement. Au BeXtreme ça n’était pas la même chose. C’est pourtant un moins bon temps que l’an passé mais c’est la répétition des efforts qui me freinent actuellement. Mais les sensations étaient bonnes. Michael Misteli l’emporte et Céline Celine Bernasconi chez les femmes. Aujourd’hui à Arbon 50 kms du Mostindien, j’étais là pour jogger sans trop me fatiguer, essayer une nouvelle paire de chaussures et des semelles. Du bon et du moins bon, mais les savates seront employables, il faut juste finaliser une paire de semelle. Plusieurs arrêts pour vider les graviers qui avaient du plaisir à vouloir m’accompagner. Le corps était fatigué et a montré quelques signes antipathiques... hanche gauche et adducteur droit assez enflammés, nerf qui lâche dans la jambe à côté du tibia droit et me fait presque tomber 3 ou 4 fois.Un nerf ou l'acromion de l'épaule gauche m'empêche aussi de bien balancer le bras gauche. Parcours sympa réalisé et organisé par Christian Marti, un ancien transEuropéen de 2009 et 2012. Cumul actuel de mon défi 6209.7 kms, ça avance gentiment… Julia retrouve une meilleure forme, elle gagne la course femme en 4h56, 2è avec les hommes en accélérant au fil des tours après un premier tour assez tranquille. Le brouillard ne nous a pas quitté mais la température était agréable pour courir. A bientôt
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News postée le : 12.11.2024 |
2024.11.01 au 03 BeXtrême des Coureurs fous, 213 km autour du Léman |
BeXtreme des coureurs fous de 213 kms en 3 jours. 10 coureurs sur 10 finissent ce défi en autonomie totale. (Certains bénéficiant d’assistance privée) Trouver de quoi avoir à boire, manger et porter ses habits de rechange éventuels, pour avoir du sec à l’arrivée et de quoi se protéger du froid ou de la pluie (qu’on a pas eu) Belle ambiance le soir autour de nos pizzas… 1. Bex-Yvoire 72 km 2. Yvoire-Etoy 68 km 3. Etoy-Bex 73 km Tracé pas très plaisant les 2 premiers jours hormis quelques tronçons trop court. Trop de trafic à devoir faire attention et très bruyant. 3e jour plus sympa question trafic, beauté du paysage, avec la route du Lavaux. 1er jour mal aux adducteurs, 2e jour baisse d’énergie à la moitié environ, 3e jour sans trop de jus dès le départ et bien mal sous les 2 pieds qui brûlaient et à diverses articulations (déjà durant la nuit, ça me réveille) Au mental et l’esprit sur off, le 3e jour, sans trop regarder la montre pour oublier le temps, car j’ai trouvé que c’était long…. … Erreur aussi de parcours qui me fait faire 1.5 km de trop entre Aigle et Bex. Mais 213 kms dans la besace et actuellement 6065 kms effectués à ma statistique d’ultra sur le site DUV. JeanMarc, un ami me fait la visite au départ de la 2e étape à Yvoire, c’était un bon départ pour emmagasiner de l’énergie positive. Rencontre sympa à Lausanne avec Hans W. et aussi Geneviève S. vers Riva avec un petit ravitaillement sympa, qui connaissent mon but pour 2024 et me suivent régulièrement à travers mes récits de course. Ils m’accompagnent pour 1 km environ pour bavarder. Ça m’a rendu cette dure journée plus humaine, ce qui est agréable. À Genève le 2e jour à l’entrée du pont du MtBlanc, c’était en compagnie de Pierre, l’organisateur-coureur, que nous avons déjà bénéficié d’un ravitaillement surprise de 3 amies. Mes articulations qui se manifestent et mes pieds me donnent bien du souci. Depuis le 17 novembre j’aurai les 6 jours de Monaco, ça va être compliqué…10 coureurs au départ, 10 à l'arrivée, j'occupe la 5è place finale.
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News postée le : 04.11.2024 |
2024.10.25 au 27 48 h de Brugg et championnat de Suisse |
Week-end sans comme on dit quand ça ne va pas, sans énergie! Pourtant j’ai fait vice-Champion de Suisse du championnat de Suisse des 48h. J’espérais reprendre mon record de suisse de catégorie (en devant faire 273 kms) mais après quelques heures parti à un rythme économique à 8-8.25 km/h j’ai vu que ça n’allait pas comme j’espérais. Je suis resté sur le parcours durant 48 h avec aussi des pieds brûlant ( la marche ne me convient pas, surtout pour le gauche, appuis trop longs). Très courtes pauses pour dormir, 3-4 fois par nuit 15 minutes, mais un rythme de 2 km/h au pire avec des douleurs trop fortes aux pieds. Malgré des chaussures normalement assez grandes, les pieds enflés et enflammés faisaient mal tout autour. Plusieurs se demandaient pourquoi je continuais car j’essayais de changer mes semelles et mes laçages de chaussures, d’ouvrir au maximum. Un ami a dit, c’est Christian Fatton… en voulant dire que j’étais peut-être le seul à pouvoir tenir, à vouloir continuer… Je perds 35 minutes à couper l’avant des 2 chaussures, mais en laissant le tissu. Ça retient mieux d’éventuels graviers. Avec cette solution j’ai réussi à réhausser mon rythme à 5.5 km/h pour les 5 dernières heures après ma 3e pause de 15 minutes de la seconde nuit. Certains en étaient très étonnés et j’étais bien encouragé, ça aide aussi. À un couple d’amis qui m’ont aidé quand je coupais les chaussures, lui pensait probablement que j’avais meilleur temps d’arrêter… je disais qu’il me fallait trouver une solution et c’était la bonne solution! Car aux 6 jours de Monaco, ça risque d’être très difficile… et les chaussures coupées seront un moment donné peut-être l’unique solution pour continuer d’avancer. On verra.. content d’avoir tenu mentalement car ça c’est pas donné… J’étais aussi parfois transi de froid, le 2e jour et je m’étais remis des habits secs et plus chaud. De faire des tours en compagnie de Pierre, Maria, Luciano, les Antonio, Sabine, Philipp, et bien d’autres aident aussi parfois à penser à autre chose pour tenir mentalement car il ne faut pas réfléchir pourquoi on continue dans certaines situations qui peuvent durer des heures et des heures… merci à vous tous qui m’avez accompagné ou encouragé. Julia m’aide durant quelques heures avant qu’elle court ses 12 h. En mode entraînement reprise longue après ses 200 kms de Taubertal pas encore assez récupéré selon elle pour vouloir tirer sur la machine. À bientôt!
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News postée le : 29.10.2024 |
2024.10.19 et 20 Trail du Haut Clunysois (THC) et Belfort Trail |
But du week-end: THC, ou trail du Haut Clunysois samedi avec 67 kms et 2270 D+ , 42e sur 48, 1er cat. Et dimanche avec le Belfort trail de 55 kms et 3406 m D+. 282e sur 393 partants, 2e de cat. Si vous en voulez plus, ça n’a pas été facile dimanche… presque hors course au 3e cut off dimanche: Pour atteindre mon objectif des 7000 kms en compétitions pour 2024, je privilégie les week-ends à plus de 100 kms de courses. Ce week-end, sans devoir aller trop loin j’avais opté pour 2 trails. A priori ça ne me semblait pas être trop difficile d’arriver à mes fins, d’être finisher et ainsi cumuler 122 kms de plus. Samedi le THC avait une barrière limite à 6.4 km/h. Au début c’était assez facile et j’ai pris de l’avance sur ce rythme mais j’étais beau dernier depuis le départ. Je rattrape quelques gars à partir du 43e km, je ne serai pas dernier! Le rythme a baissé beaucoup en raison du parcours parfois extrêmement boueux. Jamais plat non plus avec des côtes jamais très raides, qui ne me conviennent pas spécialement. Finalement je suis 42e sur 48 partants et 1er de catégorie mais j’étais seul… Un rythme de 6.4 km/h n’est pas fait pour vendre une course « populaire « . C’est déjà trop exigeant. Ceci explique à mon avis pourquoi il n’y avait pas davantage de participants sur la grosse course. Il y avait des distances plus courtes. À l’arrivée, les sympathiques dames du ravitaillement me donnent de quoi faire des sandwiches avec du pain, du saucisson en tranches, du fromage, des figues séchées, bananes pommes croissants… j’arriverai ainsi à souper en me rendant à Giromagny pour le Belfort trail du lendemain. 2 nuits dans mon carrosse avec ce qu’il faut pour dormir à plat et confortablement. Dimanche avec 55 kms et 11h 15 de temps à disposition, je me suis dit que j’allais pouvoir avoir mes 55 kms sans trop forcer. 12 kms de moins que samedi au THC et 1h15 de plus. Rythme moyen à 4.88 km/h. Sauf que là, il y avait 3 barrières horaires, soit à chaque ravitaillement. Je suis à nouveau dernier après 500 m déjà, mais ça ne me dérange pas. Avec la première grosse montée qui s’annonce, je rattrape sans trop de problème. Une bonne trentaine de coureurs coureuses. Ensuite nous sommes dans un pâturage à plat et je discute avec un coureur de mon âge environ. Il me dit no stress pour la première barrière horaire, il a un temps de 9h20 final l’an dernier. Je fais malgré tout une descente très rapide sans être rattrapé par le groupe qui me suit, c’est pas toujours très propre niveau sentier et difficulté mais je m’en sors super bien. Pour environ un gros quart d’heure de descente. Nous sommes un groupe avec plusieurs coureurs coureuses que je vois régulièrement. Je vais un peu mieux en montée et certains me redepassent quand ça redescend un peu techniquement. Tout va bien. J’arrive au 17e km, 1er ravitaillement et barrière horaire avec 36 minutes d’avance. 14 kms jusqu’au prochain ravito et 3 h de prévu pour les barrières horaires. Sauf que je vais non pas augmenter mon avance sur le cut off mais diminuer l’avance que j’ai et faire fondre mon avance… j’ai besoin de 3h14, mon avance n’est plus que de 22 minutes. Pourtant je ne me suis pas promené… j’ai une hypoglycémie qui me ralentit un peu sur 1 km, le temps que je remange quelque chose, mais c’est le terrain affreusement difficile, jonché de cailloux quasiment sans interruption sur des secteurs de plusieurs kms, spécialement en descente qui me coûtent cher, qui me font prendre un rythme dangereux pour pouvoir rester en course. Pourtant je ne perds pas des dizaines de places, j’en perds mais rien de catastrophique car ce que je perds en descente je le regagne en montée. Mais la montagne qui nous amène à Seewen, au pied du Ballon d’Alsace et les sentiers que l’on emprunte autour du lac d’Altfeld, en long et en large, en effet on tourne un peu dans ce massif, sont très difficiles, très techniques, très jonchés de cailloux, de plaques de rochers moussus et mouillés et il faut bien assuré pour pas glisser. Je constate qu’il m’a fallu une fois en descente de surcroît, 14 minutes 57 secondes pour 1 km!!! Du 4 km/h. Et les autres kms ne sont pas beaucoup plus rapides. Du 2e au 3e ravitaillement, il y’a paraît-il 8 kms pour arriver au 40e km et j’ai 2h 07 à disposition. Je ne traîne pas, j’essaye d’aller un peu plus vite dans les descentes mais c’est toujours le même massif, les mêmes sentiers très techniques, ça m’est toujours très difficile d’avancer et de pouvoir courir en descente. Je remonte plusieurs jeunes coureurs déjà vus en début de course, un est victime de crampes, un autre pense abandonner au prochain ravitaillement, gros mal de tête. Un coureur s’accroche à moi pour profiter de mon rythme plus rapide et régulier que le sien. On discute barrière horaire ‘et normalement on estime arriver avec 15 minutes d’avance. Mais plus on approche du 40e km plus on a des doutes. On est loin de route… pas de ravitaillement possible. Au 40e km on apprend que le ravitaillement est en haut de la montagne, mais combien de temps pour y arriver? Le jeune s’échappe, j’augmente progressivement mon rythme, et finalement je suis à fond et la trouille d’être éliminé me transcende. Je rattrape une douzaine de coureurs, le jeune aussi et personne ne peut me suivre, j’arrive au ravitaillement à 15h12.47 sec. Soit 2 minutes 13 avant le cut off. C’était plus que chaud et si je n’étais pas un bon grimpeur je n’y serais pas arrivé. J’aurais échoué après plus de 41 kms. En effet j’ai 41.73 kms au ravitaillement alors qu’il était annoncé au 40e. Mais avec ce dernier becquet d’environ 300 m de dénivelé pour l’atteindre, ça a bouffé l’avance que je croyais avoir. Derrière moi encore 4 à 5 coureurs passent dans le temps imparti, mais tout un groupe sera recalé. Je repars de là avec la hargne qui m’a fait avancer dans la bosse précédente et j’attaque les 14 derniers kms avec l’idée de ne pas devoir subir une mise hors course à l’arrivée pour quelques minutes de trop. Je me fais rattraper par 5 coureurs en début de descente, mais je me cale dans le rythme d’une coureuse et rapidement avec des trajectoires plus directes dans ce sentier difficile, j’arrive à la devancer et la distancer tout comme les autres qui m’ont aussi dépassés. J’ai un rythme qui m’étonne dans cette descente, je rattrape ensuite sur un chemin assez plat, plusieurs coureurs, un gars de mon âge vu déjà plusieurs fois essaie de s’accrocher, mais avec la dernière bosse de plus de 400 m D+, il est rapidement mis hors course pour pouvoir me suivre. Je rattrape 3 coureurs jusqu’à la moitié, puis je rattrape des groupes entiers en colonne, une bonne vingtaine en tout cas. J’attaque la dernière descente entrecoupée de 2 petites côtes et de quelques replats le couteau entre les dents. Déterminé comme rarement. Je rattrape une bonne trentaine de coureurs jusqu’à l’arrivée, personne n’arrive à prendre mon tempo. Tout ceux que j’aperçois, à 40-80 m devant moi, je sais que je vais les bouffer, j’arrive à descendre fond gaz, heureusement la descente est assez propre question cailloux, il y en a mais jamais en amas, on peut y aller plein gaz, il faut juste que les jambes supportent et encaissent les chocs. Et ça va bien pour moi. C’est aussi self motivant de rattraper de la sorte. Ça renforce le désir de continuer à en faire plus. À l’arrivée, je suis 282e sur 400 partants selon l’annonce faite au départ, 350 classés et 43 abandons (donc 393 au départ) Et j’ai 50 minutes d’avance sur le temps limite. Dans les discussions d’arrivée, plusieurs coureurs coureuses me félicitent pour mon finish, certains étaient avec moi déjà en début de course puis étaient devant moi. Un coureur me dit être arrivé 30 minutes avant le temps limite au 3e poste. Ça veut bien dire que mon tempo était rapide à la fin. Non plus seulement en montée mais également en descente. L’entraînement en dénivelé pour préparer mon Everesting de Zürich d’il y’a 3 semaines paie encore. Aujourd’hui même pas de courbatures trop marquées. Toujours est-il que j’ai eu très chaud de ne pas pouvoir accumuler les 122 kms du week-end que j’avais prévu. Et qu’il me semblait assez facile d’avoir. Avec peu d’entraînement dans le terrain, et avec des sentiers si techniques pour mon pied droit que je ne peux relever, c’est très compliqué pour moi de rester debout sans prendre de risques. Un moment donné je trébuchais sur les cailloux, racines, un peu n’importe quoi qui m’obligeait à bien lever la jambe droite mais avec la fatigue il manque parfois un petit rien et je m’encouble régulièrement. Ne jamais sous estimer la technicité des sentiers vosgiens, à mon avis ils font partie des sentiers les plus difficiles. Et le dénivelé de 3406 m gravi, était aussi là pour nous faire ralentir. Pour résumer, très content de mon week-end c’était pimenté… et c’est plus valorisant que si c’était trop facile!!! Une petite pensée pour ma casquette usée de m’avoir accompagné depuis une douzaine d’années . Elle a fini sa vie d'accompagnatrice. |
News postée le : 21.10.2024 |
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