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2024.05.10 Ultra XXL Bielersee, 120 km, 4e scratch, 3e h, 1er M60

Vendredi 10 mai à 12 h, départ d’une 15zaine de coureurs pour la XXL Bielersee. Soit 3 ou 4 ou 5 tours de 40 kms autour du lac de Bienne.
Pour ma part je pars pour 3 tours et on verra comment ça va si j’enchaîne un 4e. Dans une semaine j’ai la TorTour de Ruhr de 230 kms et je tiens à le finir donc pas de fatigue inutile… d’autant plus qu’un ultra marathon m’attend dans le pourtour de la maison avec beaucoup de travail d’entretien… un seul ravitaillement par tour à Bienne, au Lodge, près du lac, sinon quelques fontaines jalonnent le parcours donc je pars avec 7,5 dl de sirop salé et un fond de gourde avec du sirop et du sel.
Le 1er tour et demi je crève toujours de soif et m’arrête à toutes les fontaines pour boire et me rafraîchir. (6 x). Je ne suis pas habitué au coup de soleil de cette journée. Je suis parti très prudemment à 9 km/h et je me retrouve en avant dernière position dès le départ et les coureurs devant moi sont rapidement hors de vue. Au début du 2e tour je rattrape déjà 6 coureurs, j’ai rattrapé mon 1er coureur après 13 kms et il reste avec moi 4 kms avant que je prenne le large. À la fin du 2e tour je fais un arrêt un peu prolongé contraire à mes habitudes mais, wc, changement d’habits pour la nuit et je m’envoie une belle portion de spaghettis et des pdt en robe des champs avec du sel, des fruits, 6 dl de coca et 5dl de bière sans alcool. J’ai fait le plein car je sentais que j’en avais besoin. La ViAragon a quand même laissé quelques traces, dont 2.5 kg de perdu selon la pesée de vendredi matin. Il m’a fallu 4 jours pour que mes chevilles et pieds perdent l’enflure d’après course et donc l’eau qui m’avait fait prendre 3 kg !!!
J’ai pu faire mes 10 kms les plus rapides pour finir la course en accélérant continuellement de 8 à plus de 10 km/h, grâce à un retour de bonnes sensations avec la fraîcheur de la nuit. Quelques heures de sommeil et boulot boulot autour de chez moi… bien obligé avec les week-ends pris par les compets…😊😊😊 finalement 3e h, 4e scratch, 1er M60 dans un temps qui ne m’a pas trop tué j’espère pour la semaine prochaine. A bientôt !

News postée le : 03.06.2024


2004 du 26 avril au 5 mai, ViAragon de 7 etapes, 425 km au total.

La ViAragon est une course par étapes de 7 jours sur 425 km. Elle démarre à Urdos, sur France, avant de passer la frontière pour rentrer en Espagne par le Col Somport, dans les Pyrénées. Elle prend fin en Castille La Mancha, après avoir traversé l’Aragon. 25 coureurs au départ, dont 7 femmes. La plus petite étape est la 1ère avec 46.4 km, la plus longue fait 75.7 km, la 6ème. Chaque jour, les plus lents partent 1 heure avant les plus rapides, de sorte que les stands de ravitaillement ne doivent pas rester ouverts trop longtemps et cela réduit aussi le temps des arrivées, un peu plus groupées. 21 classés final. https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=99757

Étape 7 de la ViAragon de Calatayud à Fuente de Vadillos 56.1 km 1000 D+

Va dit l’os et va dit l’articulation et va dit la pompe alors comme j’avais dit à Gwen hier soir au souper je suis parti en échappée dès le départ. Ok, après 220 m Markus et Gwen m’ont dépassé et on peut même dire déposé. Ça montait d’entrée à un bon pourcentage sur environ 2 kms. Suffisant pour moi aussi pour ne pas être le Yo qui joue au yoyo comme hier matin. Je voulais faire ma course et donc ne pas être avec quelqu’un tout près qui me remonte en descente et moi qui redescend ma position au classement en montée. L’effet yoyo quoi.

La route était parfois de très mauvaise qualité question granulométrie des cailloux dans l’asphalte. Mon pied n’aimait pas trop, je cherchais les rares bandes réparées de meilleure qualité. À partir du R1, j’avais 4 minutes environ d’avance sur Fabrice Viaud et Christian Fouillet était hors de vue donc à plus de 5 minutes derrière. Avec les 2 déjà cités après le départ nous étions 5 à partir dans le groupe « rapide ». Seul Philippe et Hervé sont partis à 6h30, le gros de la troupe (et les sveltes et athlétiques) s’en est allé à 6h.

À partir du 16e km ça montait bien de nouveau. J’ai commencé à peiner un peu car le pied faisait mal et je tenais maximum 4 kms avant de devoir m’arrêter pour le refroidir. Autour du 20 e km une terrible descente à 13% s’offrait à nous mais ce n’était vraiment pas un cadeau. J’ai assuré à un petit 8.5 km/h et du coup au 25e, suite à un arrêt technique et refroidissement de pied, qui vois-je arriver ? Christian Fouillet ! Ça m’a fait l’effet d’un électrochoc ! Donc j’enclenche le turbo (ou ce qui était jadis ça) et je tente de recreuser un écart le plus vite possible pour ne plus être à vue.

Pour arrêter le temps j’aurais bien voulu bouffer une spécialité suisse, non pas du Torino (chocolat Camille Bloch qui était aujourd’hui mon ravito perso avec des gels pour non pas geler le chrono mais geler les hypo dans l’œuf du corps) non pas non plus du gruyère que j’aime mais une montre… sauf que ça doit stopper le temps une bonne fois pour toute et non pas seulement de la course. Le temps filait trop vite par rapport aux kilomètres avalés. Il faut dire qu’à 13% de pente ça va pas très vite quand on a déjà près de 400 kilos dans les jambes (kilomètres donc mais avec des jambes 2 x plus lourdes que d’habitude)

Après 5 h il me manquait 200 m pour avoir une moyenne de 8 km/h. À ce stade j’étais en haut de la dernière montagne à 1400 m d’altitude. Donc le final en descente était la dernière difficulté pour autant qu’on veuille bien ou qu’on puisse encore mettre les gaz à fond avec des bielles parfois récalcitrantes (mécanique des genoux). Ça a fonctionné mieux que j’osais l’espérer avec quelques kms à 11 km/h à la fin, pour espérer passer sous les 6 h40… avec les 40 mètres de trop 56.140 mètres contre 56,100 annoncés, je loupe le coup pour 6 secondes puisque je mets 6:40.05, une seconde devant Brad Pitt (voir photo d’arrivée de Gil)

Question potin du jour, la bécane de Stéphanie notre princesse démoniaquo s’est déjantée dans la première descente à 13%, au moment où elle me dépasse. Elle couinait le 2e jour, elle couinait grave avec sa chambre sortie (la bécane couinait je précise) chambre à air qui galère. Les gars l’air fort du vent les font aussi bien galérer. Le peneu (comme prononcent les Vaudois du gros de Vaud qui respectent en gros dévots leur accent) de la bécane à plat elle était happe là le téléphone pour appeler là l’aide nécessaire pour se faire embarquer. (on était dans un canyon mais je crois qu’elle a choisi l’auto plutôt qu’une embarcation)

Gwen gagne la dernière étape, Markus 2e , je finis 3e de l’étape. Fabrice Pellefigue avait encore beaucoup de peine à avancer, je le rattrape après 36 kms environ et lui prend encore 54 minutes jusqu’à l’arrivée sur les 20 derniers kilomètres. Il perd donc 1h 54 sur moi aujourd’hui.

Podium final 1. Markus Jörg 2. Gwen Quéant 3. Fabrice Pellefigue qui sauve sa place pour environ 40 minutes sur moi, 4e final.

Chez les femmes, 1. Laurence Fagnon 2. Isabelle Nedelec 3. Marie Jeanne Simon

Une toute belle course, au total 425 kms bien montagneux, de très beaux paysages, merci à Gil, merci aux accompagnants et bénévoles, merci à tous les participants coureurs et bénévoles pour la toute belle ambiance de la semaine, de très beaux souvenirs en perspective. Une très belle expérience humaine toute teintée d’amitié et de respect.

Étape 6 de la ViAragon entre Calatayud et La Molina de Aragon 75.7 kms et 1090 D+ annoncé.

C’était dur aujourd’hui, 1236 D+, 688 D-, donc surtout en montée.

Philippe et Hervé partent à 5h30, Bernard ne prend pas le départ.

À 6 h, 13 coureurs dont toutes les femmes.

7 à 7 h, Markus et Gwen prennent les devants, Fabrice Pellefigue a les 2 releveurs bien enflammés et traîne derrière, ça me fait mal pour lui, ça doit être dur physiquement et moralement. J’ai connu ça personnellement en 2009 lors de la TEFR Bari Cap Nord. D’un jour à l’autre tu passes de tout devant à derrière en perdant beaucoup de temps dans la douleur de chaque pas. Il faut vraiment en vouloir pour continuer. Bravo Fabrice !!!

Christophe qu’on rattrape au R2 à 28 km ne termine pas l’étape pour cause de releveurs enflammés. Je me demande si le fait de courir toujours à droite des routes en dévers ne peut pas favoriser ce genre de blessure.

Vent toujours mais moins fort aujourd’hui, jolie étape mais grande route au début avec longue ligne droite, pied qui a fait mal cette nuit et directement ce matin, 3x je mets de la crème hyper hydratante pour pied sur ma semelle mais je perds trop de temps (2 minutes) releveur qui me fait mal la nuit et problème sur les 38 premiers kms après un peu mieux, 3e aujourd’hui car Fabrice Pellefigue ne pouvait pas courir à son niveau ( les 2 releveurs bien enflammés). Au début je joue au yoyo avec Luc et André qui montent moins bien mais descendent mieux que moi. Fabrice Viaud à notre vue pour les 17 premiers kms puis il prend le large, moi perdant trop de temps pour essayer de régler mes problèmes et la forme n’est pas optimale non plus.

J’ai tenté d’accélérer depuis le R2, où je laisse derrière moi Luc, André et Fabrice Pellefigue pour rattraper Fabrice Viaud et le rattrape au R4, mais au R3 il repart quand je suis à 1 minute du ravito. Depuis le R4 où on repart en même temps, ça monte et j’en profite pour appuyer le rythme. Mais parfois j’ai l’impression d’avoir le tibia cassé avec une douleur vive. Fabrice P a un tape qui l’empêche de plier la cheville et j’essaye alors de modifier ma foulée pour simuler un tape et moins utiliser la poussée de la cheville. Mais je dois rester concentré et mon rythme n’est pas aussi rapide que hier. Je fais un final assez rapide depuis le R6 à 10 kms de l’arrivée car Christian Fouillet (parti à 6 h avec le 2e départ) a passé il y’a 56 minutes. Ça fait que je n’ai que seulement 4 minutes d’avance sur lui à 10 kms de l’arrivée. Ça m’a motivé à fond pour essayer d’être le 3e de l’étape mais ça risque d’être dur demain… où je vais devoir gérer au départ comme ces 2 derniers jours jusqu’à ce que la machine soit chaude et plus prompte à accélérer sur la 2e moitié. Demain 56 kms avec plus de 1000 D+, passage à 1400 m d’altitude. Aujourd’hui une 40 taine de kms sur les hauteurs vallonnées à 1000 m environ. Repas au bistrot et chambres d’hôtel, comme hier. C’est quand même plus agréable pour être un peu mieux.

ViAragon, étape 5, Fuendejalon-Calatayud 75.73 kms à mon gps pour 75.6 kms annoncé, 1187 D+

Il fait froid au départ, pas bcp plus que 5-6 degrés. Faux plat montant avant une dizaine de kms de montée pour passer le 1er col. Je suis Fabrice Viaud à 100 ou 200 m, selon comme il met la pression, moi je monte tout en contrôle sans m’exciter, Jean-Michel et Laurence suivent pas trop loin jusqu’au 1er ravito au 15.2 km. Fabrice Bellefigue, Gwen et Markus ont rapidement disparu de notre vue. Nous étions 7 à partir à 7 h du matin.

Premier départ à 5h30 pour 5 coureurs. 11 coureurs à 6 h.

J’arrive juste derrière Fabrice au ravito et repars devant et lui prends environ 2 minutes que je reperds très rapidement en 2 kms de descente, j’arrive pas à courir vite les genoux sont comme bloqués, c’est mécanique, il me faut toujours 2 à 3 kms pour pouvoir me lâcher en descente. Ça sera ainsi jusqu’à la moitié au 3e ravitaillement en bas d’un petit col où j’arrive 1 minute après Fabrice Viaud. Au sommet du col au 30e km, le vent contraire est si fort que j’arrive péniblement à avancer, je trottine autant que je peux à ce moment mais ça me fatigue bcp et je trébuche à peine je commence à descendre et m’étale, tapant bien le genou et la paume de la main gauches. Ça pisse le sang et une belle frayeur car le genou fait mal et ça va durer quelques kms. Hématome à la main droite. Le releveur a commencé hier à me faire mal, je suis parti avec une socquette coupée pour la cheville gauche. La douleur s’accentue depuis le 20e km environ et surtout dans la descente arrivant au 38e km, ravito 3. Sébastien, l’ami de Laurence a des ciseaux et coupe 4 cm supplémentaire. Ça va mieux aller un moment et de là je me sens un peu libéré question difficulté de l’étape alors je mets les gaz pour la 2e moitié, l’arrivée me semble assez proche (38 kms) pour me le permettre. Une montée passe ainsi très bien sur une grande route et dans la descente de 4 kms environ le releveur recommence à faire mal. Au ravitaillement du 47e, Sébastien me recoupe 2 cm à ma socquette. Ça va mieux et je reprends mon rythme décidé. Je rattrape les coureurs de 5h et 6 h depuis le 22e km et là j’en rattrape 4 en peu de temps. À peine 5 kms après vers le 52e, douleurs aiguës au releveur à nouveau. J’enlève la chaussure et défait les lacets et passe la languette plus bas entre les lacets afin qu’elle ne me frotte pas la cheville. Douleurs différentes sur 400-500 m, puis quasiment plus rien jusqu’à l’arrivée 25 kms plus loin.

Nous rentrons dans un magnifique canyon avec bcp de vergers d’abricots et de poiriers, d’amandiers, selon ce que j’ai reconnu. Je rattrape à l’avant dernier ravito au 57e, Wilma, Marie Jeanne et Jos. Mon pied a réagi comme hier, 1er arrêt au 24e km. Problème technique d’estomac 3x aujourd’hui, j’essayais de combiner un arrêt pied en même temps… mais j’espère à chaque fois pouvoir faire au moins 4 kms. Puis sur la fin j’arrive presque à finir sans m’arrêter mais un sentier de 100 m de long bien caillouteux me fait me stopper immédiatement, la douleur monte en flèche. Arrivée un miles plus loin devant notre hôtel. Agréable d’avoir un lit après 3 nuits en gymnase sur un matelas. Luc et André que je vois à 6-7 minutes devant moi dans le dernier col à 10-11 kms de l’arrivée vont descendre comme des fous les 2 kms de descente alors que moi je dois m’arrêter 1 minute tellement mon pied brûle. Au dernier ravito du 67e ils ont 8 minutes d’avance. À l’arrivée il y’a 8 minutes. J’ai juste l’arrêt de la fin qui me coûte mes 40 secondes au minimum, ça veut dire qu’on était quasi à la même allure sur les 9 derniers kms.

Très belle étape aujourd’hui, une des plus belles mais le vent était de nouveau terrible, il nous stoppait par moment.

Demain de nouveau quasiment pareil

Étape 4 de la ViAragon Castejonde Valdejasa à Fuendejalon 61.3 km, 262 D+.

Autant dire que c’était quasiment plat. La pluie était présente pour le 1er départ à 6:30. À 7:30 c’était quasiment sans pluie mais avec du vent froid. Avec les centaines d’éoliennes qu’on a vu hier et aujourd’hui, ils commandent du vent 🤣🤣. Il nous a énervé et bien retenu car nous l’avions de face et par moment en rafale. C’est parti à 9.5 voir un peu plus vite pour Fabrice que je suivais à 50 m, Christian nous suivait. Devant Markus, l’autre Fabrice et Gwen nous ont rapidement lâché. À 10 kms je passe Fabrice qui ralentit un peu. Je serai 4e jusqu’à l’arrivée, en 7:09, 13 minutes devant Fabrice Viaud. Fabrice Pellefigue gagne l’étape en 6:12, 6 minutes devant Markus et Gwen en 6:45.

Bricolage de mes semelles plus ou moins réussi, je m’arrête pour la 1ere fois après 24 kms et en règle générale ensuite tous les 4.5 à 6 kms.

Longs bouts droits aujourd’hui, pas toujours le plus intéressant, bcp de champs de céréales pour les 20 premiers kils, assez monotone toute la journée.

Le peloton s’est aminci: Mireille s’est fracturé un poignet hier après 2 kms en chutant sur une route bien léprosée.

Jean-Michel M, n’a pas pris le départ ce matin.

La moyenne d’âge du peloton est celle de coureurs d’élite + 30 à 50 ans.

Bernard est le doyen avec 77 ans. Laurence est sauf erreur la plus jeune avec un peu plus de 50… mais tous des élites question ambiance, volonté et rage de courir, de participer. Il y’a un robocop, son surnom pour Philippe avec ses hanches métalliques.

Tous font partie des Tamalou pour ceux qui n’ont qu’1 ou 2 problèmes. il y’a aussi le groupe des Tapamalou, ou il est plus simple pour abréger la discussion de savoir ce qui va bien. Certains évoluent d’un groupe à l’autre.

La distance totale déjà courue en compétitions et le nombre des années n’est pas forcément synonyme de faire partie d’un groupe ou de l’autre. Plusieurs facteurs influencent l’appartenance à un groupe ou l’autre.

Mais on peut dire que la banane habille bien des visages, et remplit bien des estomacs aux ravitaillements.

Pour un potin supplémentaire, Stéphanie, notre princesse a cassé sa roue arrière de vélo avant hier. Enfin elle s’est disloquée au moyeu ( la roue pas la princesse)

La moitié des kilomètres sont fait en 4 étapes, il en reste 3 et donc les 2 prochains jours vont être costauds avec 75.6 ou 8 au menu avec davantage de D+.

Étape 3 de la ViAragon, 51.1 km 502D+, de Ayerbe-Castejon de Valdejasa

Un petit col sur la fin d’où on peut encore voir les Pyrénées au loin. Beau temps. Vallonné aujourd’hui depuis le 16e km. Je finis à nouveau 4e mais longtemps je n’ai pas cru que c’était possible. Après 400 m je change déjà de semelle, la no 1 ne me convenait pas. Du coup je me retrouve dernier avec 1 minute de retard. Je ne m’excite pas mais je constate que tout le monde avance à plus de 10 km/h, sauf Luc et André qui ont attaqué à 11 km/h. Je rattrape d’abord Laurence vers le 7e, puis Fabrice Viaud au 9, et Christian Fouillet au 11e. Au ravito du 14.6 km, Isabelle et Jean-Michel qui repart 30 secondes avant moi. Jusque là un bon 10 km/h, j’ai rattrapé la minute de perdue sur ce rythme. Mais ça va changer… pas que je me sente mal, mais trop de douleurs à mon pied gauche et aujourd’hui je n’ai pas envie d’avoir autant mal que hier alors je m’arrête, je mouille mon pied, je scotche un bout de semelle au milieu de la semelle dessous après 2 essais sans scotch pour voir si ça peut améliorer la chose et faire diminuer les douleurs. Tout ça entre le 22 et 25e km environ. Je revois donc arriver Isabelle qui me dépasse et Fabrice et Christian à 50 m. Je reprends rapidement Isabelle. Ça à l’air d’être efficace mon collage. Mais j’ai complètement perdu de vue Jean-Michel. Grâce à une longue ligne droite, je le revois à 3-4 minutes et avec un meilleur pied je reviens à 2 minutes environ au R2 (2e ravito) du 28e km. Je reviens ensuite plusieurs fois à moins d’une minute, à 30 secondes même mais je dois quand même à nouveau gérer une douleur brûlante sous le gros orteil et je manque même de tomber dans le bas côté en remettant la chaussure après arrosage. C’est ainsi jusqu’au 38e km où je retrouve plusieurs coureurs, Jean-Michel, Luc et André, Mimi et Christophe, partis les 2 à 7:h30 comme 12 autres coureurs coureuses. À 8h30 nous étions 11 à partir. Grâce au petit col, 7 kms plus haut dont les 4 derniers kms sont les plus pentus, j’arrive sans le chercher vraiment à faire un trou sur Jean-Michel, Luc et André qui marchent parfois. Les 6 kms de descente m’obligent à m’arrêter 2 fois pour mon pied, avant avec la côte j’ai pu faire 9 kms sans m’arrêter hormis pour le ravito. En descente j’essaye de porter la semelle de hier mais ça ne va pas mieux , à 2 kms de l’arrivée je dois refaire un arrêt ça brûle trop.

Derrière ça va arriver régulièrement sans qu’il y ait de gros écarts aujourd’hui entre les coureurs du groupe de 8h30. Laurence fait une belle remontée, finissant devant Isabelle. Luc et André tout près du 12 km/h en descente, ils avaient la niaque les Francs-Comtois aujourd’hui. Photo prise par Gilles vers le 6-7e km et mon bricolage du jour pour espérer avoir moins mal demain.

Je vais essayer de pas trop souffrir et donc faire un peu comme aujourd’hui, sur les 61 kms au programme avec très peu de D+. Car les étapes 5 et 6 sont à 75.7 kms chacune et j’espère que mon pied ne soit pas trop enflammé avant.

Étape 2 de 59.8 kms de la ViAragon de 425 kms au total entre Urdos (F) et Puente de Vadillos. Aujourd’hui Jaca-Ayerbe, 59,8 kms officiel, 59.9 à mon gps Suunto. (pour souligner sa précision.) Une côte de 8 kms après le 1er km fait en descente. Puis une vingtaine en descente sur une route très peu fréquentée. Temps couvert mais très agréable pour courir. Depuis le 30e kms un peu de plat jusqu’au 35 et après du vallonnement avec quelques assez longues côtes de 2 kms qui demandent de l’énergie après des kms faciles. Hier soir j’ai bricolé la semelle no 2 qui n’allait pas hier sur les 4 kms quand je l’ai utilisé. J’ai tout fait avec, hier j’ai couru avec la semelle no 3, mais si les douleurs ont été supportables, depuis le 14e km quand ça commence à faire mal jusqu’au 35, ( la pause faite au ravito du 30e m’a permis de tenir jusqu’au 35 mais j’avais bien mal depuis le 25e) après j’ai vraiment eu de fortes douleurs mais je voulais aller jusqu’au prochain ravitaillement et je croyais qu’il était vers le 40, mais il était à 41.6 kms. J’arrose mon pied sorti de la chaussure et pour 4 kms je vais vraiment être soulagé mais ça recommence et je l’arrose à nouveau pour tenir jusqu’au ravitaillement du 50e. En gros je tiens 3 kms sans trop de douleurs puis je serre les dents pour tenir 1 ou 2 kms de plus. Ce n’est pas dur j’ai dû m’arrêter au 54e et au 59e, là je tenais plus alors que je savais qu’il ne restait plus qu’un kms jusqu’à l’arrivée. Une fois que c’est enflammé c’est rapidement douloureux.

Magnifiques paysages de canyons avec des kayakistes, de montagnes rouges en forme de pics, des genêts en bordure de route en début d’étape au parfum assez fort comme hier, quelques belles bandes de coquelicots bien rouges en bordure de route et de champ.

La voie de chemin de fer qui allait jadis en France (qui n’a plus été exploitée côté français) et dont la gare transformée en hôtel côté espagnol est un dernier vestige visible, avec quelques ponts toujours intacts, était en partie empilée vers le 35e km de notre étape. Une grosse grosse montagne de traverses de chemin de fer en béton pour être plus précis. Je n’ai pas vu de rails, probablement qu’ils ont aussi été enlevés et refondus, c’est du moins à espérer.

Petit rayon de soleil sur les 10 derniers kms qui font tout de suite monter la température. Mais j’ai couru toute la journée en t-shirt avec des manchons et les jambes à l’air. À demain

1er jour sur 7 étapes de la viAragon, Urdos-Jaca 46.4 kms dont 14.6 de montée pour passer le col frontière Somport. En Espagne je constate qu’ils ont une bonne descente, le rouge est à l’honneur sous mon pied qui chauffe et en général sur les tables. C’est aussi la 2e fois que je rentre en Espagne en courant et effectivement c’est toujours par une descente. Et en France aussi le rouge est à l’honneur, la montée jusqu’au col nous donne des couleurs au visage, mon pied s’échauffe depuis le début de la route plus raide après environ 7ou 8 kms et à table ils savent bien lever le coude. Il n’y a pas à dire, le régime méditerranéen a du bon. C’est clair qu’il ne faut pas exagérer pour désinfecter la gorge, mais santé à vous tous quand même.

Après la grosse descente du col, le sentier de St. Jacques était au programme avec plusieurs tronçons de cailloux difficiles à courir, des fois ça a même ressemblé à un lit de rivière à sec et si c’était sympa de ne pas suivre la route, mon pied avait bien de la peine et plusieurs arrêts ont été nécessaires, sans doute un arrêt de trop puisqu’à 400 m de la fin je me fais rattraper par Isabelle qui me prend quelques secondes. J’étais parfois avec Christian Fe…. Les 3 premiers nous ont mis la patée, environ 40 minutes. J’étais pas trop content de voir que mon pied m’a quand même bien fait mal depuis la moitié. J’espère que ça ira mieux les jours prochains, vu qu’il n’y aura plus que de la route.

La neige recouvre bien les sommets et le paysage était joli. Nous traversons Canfranc-Estacion où une ancienne gare a été transformée en hôtel. La particularité est que c’était la 2e plus grande gare d’Europe, 241 m de long et transformée en un 5 étoiles. Voilà, j’ai appris quelque chose aujourd’hui, l’ambiance est parfaite, à demain

La ViAragon est une course par étapes de 7 jours sur 425 km. Elle démarre à Urdos, sur France, avant de passer la frontière pour rentrer en Espagne par le Col Somport, dans les Pyrénées. Elle prend fin en Castille La Mancha, après avoir traverser l’Aragon. 25 coureurs au départ, dont 7 femmes. La plus petite étape est la 1ère avec 46.4 km, la plus longue fait 75.7 km, la 6ème. Chaque jour, les plus lents partent 1 heure avant les plus rapides, de sorte que les stands de ravitaillement ne doivent pas rester ouverts trop longtemps.

News postée le : 13.05.2024


2024.04.13 et 14 Ultrabellifontain de 205 km, Fontaine-le-Port (vers Fontainebleau)

Ultrabellifontain de 205 km, samedi 13 avril. Pour une boucle qui tourne autour de Fontainebleau, par des jolies petites routes de campagne, des tronçons dans cette forêt célèbre pour ses blocs de grès à escalader. Et nous avons compris pourquoi nous croisons des gens avec de gros matelas pliés en deux et portés comme des sacs touristes. En cas de chute, cela va amortir le choc. Quand ils grimpent leurs blocs, donc, pas quand ils marchent. (Quoique… ça peut servir aussi)

Revenons à nos affaires. Au départ, tout se passe bien pour moi, je fais causette avec Ray et Alex sur les 14 premiers kms forestiers.

Arrivés au 1er ravito du 21ème, ils repartent quand j'arrive. Mon pied gauche se manifeste déjà. Il commence à faire chaud que je ne suis pas encore arrivé au 2ème ravito et j'ai hâte d'y arriver. On n’a pas choisi d’aller à l’école, mais sois-y sur l’Ecole. Enfin, Soisy sur Ecole est le village bordé par la rivière Ecole où juste au-dessus se trouve le ravitaillement.

 

Alex et Ray ne sont étonnamment qu'une bonne centaine de mètres devant moi, dans la petite montée qui nous y amène. Quand j'arrive quasi en même temps que Stéphane et Damien, qui me rattrapent, Ray vient de repartir. Nous sommes 5 au ravito, car Alex est toujours là et Julia se pointe aussi juste quelques mètres derrière. Je repars le premier, Julia me rattrape 1 km plus loin, ainsi qu'Alex, Damien, Stéphane. Une belle chute sur le petit chemin 1 km plus haut va me laisser quelques marques aux paumes des mains avec un genou écorché et des douleurs aux poignets, encore présentes 2 jours après. Puis c'est Stéphane que je rattrape 1 km plus loin, arrêté momentanément pour une cheville foulée dans un nid de poule. Il commence vraiment à faire chaud.

 

Autour du 44ème km, je suis tout étonné de voir 2 coureurs à peut-être 500 m devant, qui partent sur la droite. Je me souviens de l’an passé qu’à un moment donné, effectivement, nous partons sur la droite. Le premier doit être Ray, en noir, mais qui peut donc bien être le 2ème aussi en noir ? Je regarde assez attentivement, ils avancent, puis d’un coup ils semblent être arrêtés. Et là…. Je réalise que mes 2 coureurs à 500 m environ sont en fait 2 corneilles qui ne sont qu’à une cinquantaine de mètres dans un champ de terre, dépourvu de végétation… Coup de chaud, hallucination, ou quoi ?

 

Mon pied s'enflamme plus que d'habitude, les petites pauses lui permettent juste de tenir 3 à 4 kms avant de devoir à nouveau le soulager par un arrêt. Vers le 56ème kms, 3 coureurs me rattrapent en peu de temps. (Popol, Christophe et Nicolas ? Je n’ai pas bien vu qui c’était, j’étais en train d’aller m’asseoir sur une glissière de sécurité en bois, pour faire une pause pour mon pied, sans avoir su que j’étais en train d’être rattrapé.) Je suis presque à sec, bien déshydraté alors que j’avais 1.5 l à boire, Christophe me propose de me donner quelque chose, que je refuse, ne voulant pas le priver de boisson. Je vais gérer par petite gorgée ce qu'il me reste pour les 5 à 6 km jusqu'au prochain ravitaillement. De là, je repars avec 1.5 l et un bon fond de bouteille de coca de 5 à 7 dl. J'ai bu sur place plus d'un litre, entre du coca, de l’eau et un café.

12-13 km plus loin, à Milly la Forêt, je crève à nouveau de soif, et je décide de finir les 4 dl qu'il me reste des 2.2 litres que j'avais emporté. Je sais qu'il y a des magasins sur la place de la ville, pour y avoir acheté l'an dernier un chausson à la viande dans une boulangerie. Cette année, je vais m'acheter 1 grosse pomme Golden (grosse envie en les voyant) 1.5 l de coca et 7.5 dl d'eau Hépar et pars réhydraté à l’assaut des derniers kms avant le prochain ravito, 8 kms plus loin. C’est le 4ème, ils sont distancés de plus ou moins 20 kms, donc nous sommes au 80ème km. J'ai déjà tout avalé mes boissons de Milly (et Milly jolie, je repars vers l’essentiel, avancer dans ce qui est ma vie. Clin d’œil à Emilie Jolie de Philippe Châtel). Je rebois bien sur place et je repars avec 1.5 litres dans mes 2 gourdes, plus ma bouteille d’eau de 7.5 dl pleine de coca, soit 2.25 litres. Avec la chaleur, j'ai de la peine à m'alimenter avec du solide qu'il faut mâcher. Donc riz au lait, banane et ça repart. 3 biscuits bâtonnets aux noisettes sortis de mon sac ont failli me faire vomir en pleine chaleur. J'avais essayé une rondelle de salami, j'ai dû recracher une partie qui bien que plus que mâchée ne voulait pas descendre. Un bout de fromage avait déjà été très difficile d'avaler autour du 22ème km. Depuis le 60ème km, je m'arrête environ chaque 3 km pour faire redescendre la pression de mon pied gauche, qui me brûle. Depuis le 80ème, j'essaye de tenir autant mais n'y arrive plus, c'est plutôt 2 kms et les douleurs me font aussi bien ralentir. De plus, ces arrêts me font perdre bien du temps. Je me concentre sur le rythme pour malgré les arrêts, essayer de faire au moins du 6 km/h. Donc un km parcouru doit faire dans les 9 minutes car avec un arrêt, ça me fait tout de suite 10 minutes le km. A ce rythme, je me mets déjà à calculer que j'en aurai pour 33 heures minimum, vu qu'en début de course, j'étais à 9.5 km/h sur les 40 premiers kms. Dans ma tête, je dois tenir au mieux jusqu'au 100ème km pour pouvoir changer de chaussures, qui m'attendent dans mon drop bag du ravito. A Milly, lorsque j'ai fait mon arrêt magasin, Fred m'a dépassé car j'arrive derrière lui au ravito du 80ème. Damien est là aussi. Fabrice également mais il me dit être arrivé en auto, ayant arrêté à Milly-la-Forêt, en panne d’énergie. Je repars après avoir avalé du riz au lait et fait le plein de mes gourdes, une banane en main. Pas même 1 km plus loin, arrêt déjà pour délacer mes chaussures et donner de l'air aux pieds. Les arrêts sont souhaités mais j'essaie de les repousser de quelques centaines de mètres. Vers le 93ème Fred et Damien me rattrapent, ils n'étaient pas loin derrière moi depuis 3 km. Ce qui m'a motivé pour tenir plus longtemps pour mon pied mais finalement une douleur trop vive m'arrache un cri et me stoppe net alors que j'essayais, enfin j'espérais, pouvoir rester dans le sillage de Fred et Damien. Ils me demandent en gros ce qu'ils peuvent faire pour moi... c'est sympa, mais je leur dis d'aller pour eux, j'essaye de gérer au mieux mon pied avec mes pauses. Et 2 km plus loin, je réalise que dans mon drop bag du 100ème, il n'y a qu'une petite frontale pour le cas où je serais plus lent que prévu et que mes chaussures de rechange sont dans mon gros drop bag du 120ème km. Un coup dur, car ça signifie que j'ai encore 25 à 26 km à parcourir avant de pouvoir espérer avoir moins mal au pied avec d'autres savates. Je vais perdre de vue mes 2 compagnons 2 à 3 kms plus loin alors qu'il y a un long bout droit pour voir loin devant. Et peu avant le ravitaillement du 100ème km, je les revois à une centaine de mètres environ devant moi. J'ai conscience au ravitaillement que je ne dois pas trop pétouiller, donc je remplis mes gourdes, m'équipe de ma frontale, prend les 3 gels à la caféine prévus pour la nuit, essaye de manger 2 petits financiers fait par Marie l’organisatrice et je me remets en route. Petit détour par l’entrée d’une belle propriété qui en vaut le coup d’oeil. Il fait nuit juste après, c'était déjà limite en arrivant au ravitaillement pour encore voir quelque chose sans allumer la lampe. Dans la petite montée qui nous éloigne du bord de rivière et du village, un petit air frais m’invite à enfiler ma veste verte-fluo très légère, mais si agréable. 9 kms plus loin, j'entends quelques voix derrière moi et j'aperçois 2 frontales en me retournant. Fred et Damien reviennent. J'ai enroulé aussi bien que j'ai pu ma couverture de survie autour de mes épaules et de mon cou. Mon pied me fait mal à chaque pas.

J'ai l'impression, de nuit, d'aller plus vite qu'avant. Avant, j'étais encore à 6 km/h ou légèrement plus vite. Mais avec la nuit, il y a aussi des choses surnaturelles qui se passent. Ma montre avance plus vite, ou alors le temps tout simplement, car j'ai beau avoir l'impression d'aller plus vite, ma montre m'indique à présent des kms entre 11 et un peu plus de 12 minutes. Donc du 5 à 5.5 km/h. Si je crois avancer plus rapidement, en fait je ralentis...La réalité, est que je dois aussi m'arrêter plus souvent, ce qui ne change pas grand-chose, car si j'ai un peu moins mal en étant à l'arrêt, les douleurs sont immédiatement trop fortes quand je me remets en mouvement. En marche, en route quoi... route qui ne défile quasiment plus sous mes pieds, comme figée par la nuit. De jour, elle défilait quand même quand je regardais mes pieds. Autour du 114ème km en sortant d'un bled, Fred et Damien sont à nouveau là, je suis arrêté pour mon pied, je vais devoir redesserrer ma chaussure gauche. Fred m'aide à refaire mes lacets. Ils me demandent si je veux rester avec eux. C'est bien gentil mais je décline l'offre, je ne veux pas les ralentir, ils ne vont pas beaucoup plus vite, mais quand même, et moi je sens que j'arrive gentiment au bout de pouvoir supporter ces douleurs. Je ne veux pas être une encouble. J'espère toujours qu'en changeant de godasses, que ça aille mieux. Je vois leurs frontales s'éloigner gentiment sur 1 km puis d'un coup, je n'aperçois plus rien. La petite descente qui mène à Larchant (vieille belle ruine de l'abbatiale imposante au centre du village) me fait encore davantage mal au pied et je trébuche sur un gendarme couché, j'évite la chute de justesse. Les quelques mètres sur les pavés me font davantage mal, cette année, je suis moins admiratif de la ruine de l'abbatiale St-Mathurin. J'ai assez à faire à serrer les dents. J'attends impatiemment le ravitaillement. Une longue ligne droite suit le village, en forêt, enfin, j'imagine que c'est droit, mais je ne vois aucune lumière devant moi qui pourrait donner signe qu'un ravitaillement est bientôt là. Puis quelques frottements de pas et un souffle attirent mon attention derrière moi, c'est Özdem qui arrive. Il va bien plus vite que moi, il faut dire que je ne suis plus qu'à 4.5, voir 5 km/h depuis les 2 ou 3 derniers kms et ma montre s'accélère toujours plus, ainsi, mes kms prennent plus de temps ! Özdem me dit vouloir arrêter, il dit avoir reconnu ma démarche, mon boitement, c’est vrai que je tangue un peu, n’ayant plus trop d’équilibre redoutant de mettre trop de poids sur ma jambe gauche. Je lui dis que moi aussi, je dois me rendre à l'évidence, je ne peux plus supporter mon mal de pied que j'ai beaucoup de peine à poser. S'il fallait faire encore une vingtaine de kms, peut-être que j'y serais allé, ça m'aurait pris 4 à 5 heures, mais je ne me vois pas faire 85 kms avec ces douleurs. A 5 km/h, que je ne fais plus, cela ferait 17 h, à 4.5 km/h, quasi 19 h… à en crever. Je fais les 300 derniers mètres dans la voiture de Aure qui arrive quelques minutes plus tard, assistant Christian P. Aure m’a déjà demandé quelques kilomètres avant, si tout allait bien, car selon elle, j’avais pas trop l’air de bien aller. Özdem appelle Christian l’organisateur pour qu’il nous envoie une auto de rapatriement. J'attends au chaud dans l'auto de Aure, des spasmes nerveux dans le pied m'empêchant de m'endormir. Il est un peu plus d'une heure du matin. Puis arrivent Myriam et Jean-Pierre qui vont me ramener à mon hôtel amore à Moret et Özdem à l’arrivée.
Et là, après la douche, je constate n’avoir ni pantalon ni slip ou training de rechange… donc lessive au lavabo pour le short, qui va sécher durant la nuit sur le radiateur. Avoir quelque chose à me mettre qui ne pue pas trop en cas de sortie de l’hôtel. Mon sac d’habits est dans l’auto qui est au départ.

Je me doute à présent que mes Topo ne conviennent plus à mon pied gauche, comme plusieurs autres savates, pourtant neuves, qui semblent aller au magasin, puis une fois réellement utilisées pour courir, commencent à me faire mal après 1 ou 2 km dans le pire des cas, voir même moins parfois, ou alors dès les 20 ou 30 kms. Les seules qui m’ont permis de faire quelques bonnes courses sur 50 km, 6 h et les 100 kms des Mines Réjouies cet hiver, étaient des vieilles Mizuno, mais un peu petites qui ont fini par me donner une inflammation sur le tendon du gros orteil, à force de recroqueviller les orteils pour enlever de la pression sous les articulations entre l’avant-pied et les orteils. Les Saucony carbone utilisées aux 100 km de l’Ardèche m’avaient aussi permis de courir sans trop de douleurs. Sur 205 kms, ça me faisait un peu souci de les utiliser depuis le départ, car il me semblait que des maux dans la colonne cervicale et dorsale venaient depuis que je les utilisais à l’entraînement. Mais à Tullins, c’était déjà moins satisfaisant question absence de douleur. Pour mon prochain défi sur 230 km, la Tortour de Ruhr, vu qu’une voiture suiveuse est obligatoire, je vais pouvoir changer de chaussures plus rapidement en cas de problème. Je partirai avec les Saucony carbone.
Et si ça ne va pas mieux, je me contenterai à l’avenir de distances plus courtes, jusqu’aux 100 kms. A voir. Comme ces fleurs de mon jardin.

 

Pour bien finir ce week-end sportif et culturel si on prend la peine de se renseigner sur les sites remarquables vus durant la course, il faut une touche de culinaire.
Excellent repas mitonné par Marie, du tout fait maison, des tablées sympas, 2 sorties de tables précipitées pour aller applaudir les derniers arrivants, bien courageux d’avoir tenu le coup malgré les nombreuses heures. L’ultra, c’est avant tout mental plus que physique, quand ça devient dur. Bravo à Christian et Marie, aux bénévoles, aux coureurs, et merci pour ces sympathiques moments passés ensemble. C’est aussi ça qui nous fait y revenir, malgré qu’on en bave, parfois, plus que de raison. Alors… A bientôt !

News postée le : 17.04.2024


2024.04.06 Les 6 h de l'Isere ? Tullins

En vacances après les 100 kms de l'Ardèche en France, nous nous sommes arrêtés à Tullins sur la route du retour pour participer aux 6 heures. Nous avons fait une semaine sans courir, mais avec 3 jours de randos et un peu plus de 2000 m de D+ pour quand même faire monter un peu les puls et faire travailler le cardio.

La météo est toute différente de ces derniers jours, avec jusqu'à 26 degrés. Donc, il a fallu s'adapter à la chaleur, c'est toujours relatif, ça dépend des différences de température. J'ai eu chaud, je me suis arrosé plusieurs fois la tête et le dos.
Vu que dans une semaine, ce sera 205 km avec l'Ultra Bellifontain vers Fontainebleau, à Fontaine-le-Port, cette course est juste faite histoire de faire tourner les jambes sans trop taper dans le lard. But avoué, 60 km. Je pars donc à un peu plus vite que 10 km/h, le tour fait exactement 1000 m, donc c'est facile de se régler. Toute la semaine, j'avais mal au pied gauche, j'ai porté 3 chaussures différentes avec essais de plusieurs semelles durant nos randos, mais le pied enflammé n'a pas trouvé le bon mélange pour ne pas avoir mal. J'ai pris le départ avec ce que je crois être le meilleur pour moi, les Saucony carbon, comme le week-end passé. Dès le départ, ça fait mal, mais je sais qu'il me faut parfois 2 à 3 km pour que ça passe et que le pied se fasse à la semelle choisie. Effectivement, ça va mieux ensuite jusqu'à 1h30-1h45 de course. il faut dire qu'il y a 2 contours en demi-tour assez marqué à chaque tour et ça ne me convient pas spéclalement, car ça appuie fort pour tourner. Et tout d'un coup, les douleurs deviennent trop fortes et je change de semelle, passant à celle de la semaine dernière des 100 kms. Au début, ça va un peu mieux mais le pied doit aussi s'adapter... puis ça fait toujours un peu trop mal aux demi-tours. Je mouille mon pied plusieurs fois, ça tient environ 7 à 8 km et je répète à nouveau l'opération. Du coup, mon 10 km/h n'est même plus tenu depuis la 2ème heure, je passe les 30 km en 3h03. Je n'ai pas assez bu au début ni assez mangé et une baisse d'énergie s'ensuit aussi. J'ai un réel creux avec mon pire km fait à 7 km/h, en raison d'un arrêt mouillage de pied. Vers 4h40 ou 4h50 de course, je rattrape un gars qui donne l'apparence d'avoir mon âge, donc de ma catégorie. Je m'arrête pour voir à quoi nous en sommes. Il a 3 km d'avance sur moi, mais il peine. Cela me motive et me fait adopter un rythme nettement plus rapide à nouveau. Je veux le rattraper. J'y reprend 1 tour, à 30 minutes de la fin, j'y reprend le 2ème tour et j'accélère alors franchement davantage et lui prend le 3ème tour à 8 minutes de la fin, où je passe définitivement devant. Il me reste 5 minutes 15 pour boucler le dernier tour, je ne pense pas y arriver mais je mets moins 5:05 pour le finir, je lève le pied juste avant la ligne, presque arrêté, je regarde derrière et ne le voit pas, je passe la ligne, 5:10 pour le tour, officiellement. j'ai gagné une place 1er de ma catégorie et de la sienne, soit premier des 60 ans et plus. Ces catégories changent d'un pays à l'autre, et l'année où on change de catégorie, des fois je suis classé par exemple avec les 60 ou avec les 65 ans. C'est pas toujours pareil et c'est difficile de s'y retrouver.
En Ardèche, j'ai été déclaré 1er des 65 ans et plus, et dans la liste des résultats allemands du DUV, qui tient les statistiques mondiales, je suis classé 3ème avec les 60 ans et plus. Donc, il ne faut pas trop calculer et y aller à fond du début à la fin et après on regarde ce que ça donne. Si on est compétiteur, si on s'en fout, c'est différent, et moins important. 
Voilà, au final, j'ai juste 56 kms, ils ne mesuraient pas les mètres restants, on était classé selon nos tours complets dans le temps des 6 h et quelques minutes de plus éventuelles pour finir le dernier tour. J'avais 500 m de retard sur la personne devant moi, donc de toute manière je n'aurais pas réussi à la rattraper, pour les quelques 06 secondes qu'il me restaient et avoir le droit de faire un tour supplémentaire, ça n'aurait rien changé. J'aurais bien voulu être plus proche des 60 km, mais quand j'ai vu que ça n'allait pas trop bien, j'ai pas cherché à forcer plus que de raison, sachant aussi que le cumul de mes courses n'aident pas à trouver la meilleure forme. Et les 205 km de la semaine prochaine sont plus importants. J'espère améliorer ma performance de l'an passé, donc je ne cherchais pas à me fatiguer inutilement en forçant coûte que coûte. Si je vais à fond la dernière demi-heure, à près de 12 km/h pour le dernier tour, c'est tout simplement que je me sentais mieux et ça fait toujours plaisir de finir fort, c'est motivant pour la suite de finir sur de belles sensations.
Julia fait une course de métrononome à nouveau et gagne chez les femmes avec 62 kms, sans trop chercher à forcer, 3ème scratch H/F, en remontant au classement des femmes et du scratch, comme à chaque fois.Sans être cassée à l'arrivée. Moi j'avais des crampes, j'avais oublié de mettre du sel dans mes boissons. J'ai pris du sel après avoir vidé une chaussure de son gravier, et remarqué que je chopais une crampe dans le bras et la jambe, je connais ça... donc j'y ai immédiatement remédié en prenant du sel. A bientôt.

News postée le : 07.04.2024


2024.03.31 Les 100 km de l'Ardeche ? St-Peray

Dimanche de Pâques à St Peray, à 7 h du matin sous une pluie battante et avec un vent à décorner les bœufs 189 coureurs sur un peu plus de 200 inscrits prennent le départ des 100 kms d’Ardeche.Le parcours légèrement modifié pour les 5 premiers kms en raison de passages à gué inondés. Ce n’est pas la grosse euphorie pour beaucoup mais voilà… l’organisation a monté une grosse tente pour 300 personnes le jour avant, pour les repas d’avant et d’après course, il faut lui faire honneur pour sa réactivité par rapport aux prévisions météorologiques. Un tout tout grand bravo et mille merci à Laurent et Isabelle et leurs bénévoles, pour cette organisation maintenue et pour la qualité qu’ils nous offrent. L’ambiance est toujours sympa grâce à ça.

Heureusement le temps s’améliore dans la matinée, grosse averse vers 12:30 pour nous refroidir un peu car on ‘a un peu chaud avec nos habits longs . Vent très fort pour finir la course. Gros mérite à tous ceux qui vont avancer durant la nuit avec en plus du vent, de grosses trombes d’eau.

Julia fait une course de métronome et finit 3e de sa catégorie, 5e femme, 21 du scratch h/f en 9:43.53

Pour ma part, j’ai mis 10:45:32, 38 e scratch, 31 e homme et 1er de ma catégorie, ce qui m’a fait plaisir. Pas à me plaindre de mon pied jusqu’au 60e kms ( avec toujours les orteils recroquevillés) puis quelques arrêts pour le refroidir et des passages à travers quelques flaques d’eau. C’est le quadriceps droit qui m’a un peu freiné car il travaille en compensation davantage que le gauche, et le lake zuri de la semaine passée avait laissé quelques traces. Je suis dans le sillage de Julia jusqu'au 12ème km avec un tempo régulier. Je saute les premiers ravitaillemements, comme elle, car nous avons 2 gourdes sur nous, une pleine et l'autre avec un fond de sirop. Je bois relativement peu sur les 20 premiers kms. Je passe devant Julia du 12 au 18ème km, sans que j'aie eu l'impression d'accélérer. Je me mets dans le dos d'un coureur pour me protéger des rafales de vent contraire. Il faiblit, je le dépasse et me poste derrière un autre mais ça a l'air de le déranger et il accélère, auparavant nous étions ensemble et nous avons échangé quelques mots. Au 20ème km, arrêt pour libérer la tripaille, je perd de vue Julia qui était juste 10 m devant moi. Je ne la reverrai plus avant le demi-tour au km 52.5. J'ai un petit coup de moins bien depuis le km 40 environ, je le vois avec mon rythme qui baisse un peu. Il faut dire qu'on remonte la vallée de l'Eyrieux, presque plate mais en faux-plat montant sans moyen de phase de repos, ça finit par user. Au demi-tour, je ne demande pas mon sac de décharge, j'ai encore des gels en réserve, ma pélerine, mon imperméable, je ne pense pas avoir besoin de la frontale, donc je ne perd pas de temps et entame le retour. Je vais remonter de 12 rangs et en perdre 1 sur les 5 derniers kms, un coureur assisté d'un vélo. Et je le perd de vue avec un arrêt pour libérer la tripaille pour la 3ème fois. Il m'est revenu dessus alors que j'étais arrêté à 20 km de l'arrivée pour refroidir mon pied, puis après nous nous sommes dépassés et redépassés quelques fois, lui devant, puis moi et ainsi de suite. Au retour, je saute un ravitaillement en raison du fort vent contraire et je veux en profiter. Comme ce sont des bourrasques et que le secteur suivant n'est pas en forêt, ça peut m'aider. Sur les 4 coureurs arrêtés, je ne reverrai que celui avec qui on se dépasse à tour de rôle. J'arriverai à garder un avantage sur les autres.

J'ai pris le risque de courir avec des Saucony Carbon, qui déroule bien vu la forme de la chaussure qui m'empêche de plier le pied. Cela fait 3 semaines que je les teste, c'est assez dur mais toutes mes autres chaussures ne me convenaient pas depuis cette semaine. C'est toujours compliqué après une compétition, car le pied est enflammé plusieurs jours.

Nous sommes contents et c’est ça le principal, j’étais avec un petit groupe jusqu’au 52e kms, certains vont perdre 2 h sur moi jusqu’à l’arrivée et je remonte malgré tout de 11 places.

Super ambiance, avec nombre d’amis retrouvés, et discussions à n’en plus finir jusqu’à tard dans la nuit.

Le vainqueur Florian Robin, d’Annecy, en 7:16 était le vainqueur des 50 kms des Mines Réjouies, il a dit que ça lui avait fait une super préparation. (Mon petit coup de pub 🤣🤣🤣). Florian fait le speaker pour quelques heures, et donc pour mon arrivée. A bientôt

News postée le : 07.04.2024


2024.03.23 Lake Zuri 106 km (trail)

Lake Zuri 100, trail de 106 kms et 3270 m D+, ça avait bien commencé avec la météo, avec la forme, puis tout a changé, neige, grésil, forte pluie, vent parfois violent et pied gauche qui s’enflamme toujours d’avantage depuis le 15e kms. C’est d’abord désagréable sans que ça coûte trop sur le rythme puis ça commence avec des arrêts repos ou refroidissement pour faire descendre la douleur depuis le 35e km.

Et sur les derniers 45 kms les arrêts deviennent toujours plus fréquents car c’est vraiment douloureux. La descente finale, même pas raide qui mène au lac de Zürich est un supplice.

Malgré tout, je reste toujours principalement focalisé sur l’objectif: finir la course. Ne pas rester focalisé sur la douleur, mais la rendre supportable avec les arrêts qui font revenir le sang comme coupé à l’endroit des appuis de chaque pas.

Notre première course en mode navigation. Quelques erreurs mais ça s’est mieux passé que ce que je redoutais. Julia reste avec moi pour les 45 derniers kms, son gps n’indique plus de trace sur la fin. Tout de même une fois environ 7 à 10 minutes de perdues à rechercher le parcours vers le 49e km. Beaucoup peine à rester debout dans quelques descentes très raides et très boueuses, sans bâton de trail.

Belle découverte de la région élargie entourant le lac de Zürich, par les sommets. Beau parcours mais difficile avec la météo pourrie. Très bonne organisation, pâtes et bière à l’arrivée vraiment très appréciées.

Nous étions très contents d’être finisher. Julia toujours en délicatesse avec une cheville n’a pas cherché à performer coûte que coûte. Moi j’ai essayé mais ça devient vraiment compliqué de performer normalement avec les douleurs du pied. Donc je dois accepter ce qu’il m’est possible de faire avec ces freins… ne pas trop réfléchir et avancer le mieux possible.

Les chaussures utilisées étaient celles qui me convenaient le mieux il y’a quelques mois, mais actuellement je ne sais plus trop quoi porter, alors que je teste sans arrêt des chaussures avec plusieurs semelles orthopédiques. En plus, je croyais que c'était une course sur chemins blancs, et non dans la boue comme nous avons eu sur de nombreuses descentes bien raides et avec le choix des chaussures pour chemins blancs, sans crampons bien marqués, j'ai vraiment eu de la peine à descendre en évitant les chutes. J'ai cassé 2 bouts de noisetier pour avoir 2 cannes sur lesquelles m'apuyer. Mais je n'avançais réellement pas. J'étais au sommet de la plus haute bosse avec plusieurs coureurs depuis un moment, que j'avais même réussi à rattraper grâce à l'ascension de 2 bons kms bien raides et je finis 2 heures derrière eux... c'est un peu rageant. 

À l’image d’un arc en ciel, il peut y avoir du soleil lorsqu’il pleut, c’est pareil pour mes sensations parfois merdiques, j’ai quand même encore l’envie de courir et l’espoir que ça ira mieux bientôt. Alors à bientôt

News postée le : 07.04.2024


2024.03.09 Les 100 km de Turin

2024.03.09 Les 100 kms de Turin
Parc Rufini, où nous avions participé au championnat du monde des 24 h en 2015. Pour ce week-end, c’est aussi le théâtre d’un 8 h et d’un 24 h, la boucle des CM 2015 a été changée, elle fait 1013 mètres et tourne autour du stade, entièrement sur route. Un carré, entièrement asphalté, avec 2 côtés bien larges qui facilitent des dépassements. Des hélices nous dépassent régulièrement, Yvan Penalba Lopez gagne les 100 km en 6h54. Julia va gagner chez les femmes en 9h45. Je vais gagner ma catégorie, mais impossible de savoir pour le moment, tant que les résultats ne sont pas publiés, combien nous étions dans ma catégorie. Il manque de la densité dans le peloton, vu les 3 épreuves organisées.
Avec quelques 7 minutes de retard, le départ est donné à 10h07, en raison du show d’appeler chaque athlète par son nom, photos etc… qui prend plus de temps que prévu.

Mon objectif, essayer de passer sous les 10h, soit faire 16 minutes de mieux qu’aux 100 km des Mines Réjouies. Durant 6 à 7 tours, mon GPS me montre que je suis un peu trop rapide. Je dois essayer de me calibrer et prendre le bon tempo. Puis, mon GPS se dérègle complètement et courant toujours sur les mêmes bases, mon GPS mesure des kms aléatoires, soudainement trop long et de ce fait les chronos deviennent tout faux, et inutilisables pour un rythme régulier.

Dès lors, je ne consulte plus ma montre. J’essaie de me repérer avec le chronométrage officiel, par tranche de 5 tours. Jusqu’au 40ème km, ça marche plus ou moins bien et je suis dans les chronos souhaités, à savoir sur une base finale de 9h50. La 2ème moitié est toujours plus difficile, mais j’essaye de courir le plus régulièrement possible le plus longtemps possible. Toutefois, mon pied gauche, commence à chauffer… je cours comme d’habitude avec ma semelle préférée, la No3 et mes Mizuno, qui m’ont permis ces derniers temps de faire plusieurs bonnes courses. La régularité du tracé, toujours plat, n’est pas pour convenir au mieux à mon pied, qui préfère parfois avoir des appuis différents, avec de petites bosses, léger dévers, descentes pour modifier les foulées, donc les appuis.

Ça commence à chauffer et malgré mon recroquevillement des orteils ou malgré le fait de courir sur le côté extérieur du pied quand ça chauffe trop, ça devient de plus en plus pénible. Et d’un coup, je m’arrête dans l’avant-dernier angle, à 400 m environ de mon stand. Une bonne quarantaine de secondes qui me permettent de refaire circuler le sang sous le pied, et que la sensation de brûlure s’atténue. Julia me rattrape 1 ou 2 tours plus tard. On discute brièvement, pour savoir comment on se sent. Aux 50 kms et quelques selon le tableau d’affichage, je suis encore dans la possibilité de courir en un peu moins de 10 h, mais j’ai déjà perdu du temps, de m’arrêter et de courir avec des douleurs, qui me font quand même ralentir. Et depuis là, je vais vraiment commencer à galérer. Le tendon du gros orteil gauche s’enflamme, dessus le pied. Je m’arrête et donne du jeu au laçage, mais le pied va rester douloureux encore bien 2 heures de temps.

Dessous, ça brûle, je fais un arrêt socquette, pour passer du semi-synthétique, assez fin à du semi-synthétique davantage coton et plus épais. 2 socquettes éprouvées et parmi mes favorites, qui ne serrent pas trop. Au fil des tranches de 10 km qui passent, je calcule toujours pour voir où cela me mène en projection pour mon chrono final. Des arrêts trempages deviennent de plus en plus fréquents, et même parfois je dois m’arrêter avant mon stand et mouiller le pied gauche grâce aux nombreuses flaques d’eau, toujours plus abondantes et étendues. Il pleut depuis les 5 h de course, assez finement, mais sûrement et la température est de 6 degrés. Les boissons que j’ai l’habitude de boire sont glacées. J’ai plusieurs fois de mauvaises sensations à l’estomac, après avoir bu. 2 arrêts WC vont encore me faire perdre du temps jusqu’à l’arrivée.

A 25 km de la fin, j’opte de changer de chaussures, tellement j’ai mal dessous et dessus. Avec les nouvelles, qui sont plus rigides sur le devant du pied, j’ai moins mal pour quelques tours. Ceci est aussi peut-être dû au fait que ce changement qui me fait perdre 3 minutes, donne du répit à mon pied. En effet, aller à l’auto, à une quinzaine de mètres, enlever mes chaussures, remettre les nouvelles sans mon chausse-pied (perdu depuis la dernière course, ou égaré) avec ma souplesse légendaire, surtout après plusieurs heures d’effort où ça commence à tirer un peu partout, j’ai un peu de peine à me baisser, pour enfiler et lacer mes godasses. Je ne lâche rien, mais ce petit répit me fait du bien mentalement, car ça me permet de souffler un peu et d’avoir moins mal.

Quelques tours plus tard, je rattrape une Suédoise et on discute en courant sur 3 tours, avant que je lui dise devoir m’arrêter pour mon pied. Elle a 5 tours d’avance sur moi. Je vais la rattraper quelques fois, mais sans vraiment savoir combien de fois, car des fois, avec mes arrêts trempage de pied, je ne vois pas bien qui je dépasse dans la zone ravitaillement où plusieurs athlètes sont arrêtés. Elle fait quelques tours à bas rythme, marchant courant en doudoune blanche, qui attire l’attention. Il ne fait pas très chaud et il pleut toujours. Mon rythme a aussi bien chuté, en plus de perdre souvent du temps, dont 2 fois au stand officiel pour compléter d’eau chaude mon sirop glacé. Mais leur eau est juste tempérée. A 2 tours de la fin, elle me dépasse à un bon rythme (sans doudoune) juste avant le passage du chronométrage. Là je réalise, que nous sommes dans le même tour. Alors, j’accélère et Julia, qui me proposait une brochette de pâte (les 2 tours avant, j’en avais profité pour manger à chaque fois une dizaine de pâtes) ne comprend pas tout de suite pourquoi je ne les prends pas, car le tour d’avant j’y disais que je me sentais mal tellement j’avais faim. Je change radicalement mon tempo, et je remonte gentiment derrière la jeune Suédoise, assez nouvelle dans l’ultra-fond. Mon but est de maintenir l’écart durant un tour et demi et de jouer au filou et de la prendre au sprint sur les derniers 300 ou 400 m. A voir comment ça se présente. Le tempo est élevé pour moi, je me dis que le sprint va être dur. Elle accélère aussi franchement à 600 m de l’arrivée, puis encore à 300 m, à chaque fois elle me prend quelques mètres, à chaque fois au prix d’un dur effort je reviens à quelques mètres mais elle relance… et au dernier contour, à environ 150 m de la ligne, je suis vraiment bien positionné pour boucher les 6-7 m dans cette dernière ligne droite, mais je vais vite me rendre compte qu’à force de relancer, moi je suis plus qu’à fond et commence à me sentir mal, elle a plus de réserve que moi et elle s’envole… je finis par couper un peu mon effort, pas totalement mais quand même.

Suite au podium féminin, Julia est 1ère en 9h45, Anna est 3ème en 11h30, on discute les 3, Julia, Anna (20 ans) et moi. Elle me dit qu’elle m’entendait revenir et me tenait sous contrôle, chaque fois que j’arrivais trop près elle essayait d’en remettre une couche. Elle a magnifiquement géré, j’ai fait je crois tout juste aussi pour tenter la dépasser, mais elle était plus forte. J’aime bien ces caractères combatifs, on s’est fait plaisir les 2. Ces 2 derniers tours ont été de ce fait palpitants et ils ont passé très vite. Il aurait fallu qu’on soit ainsi à 20 km de l’arrivée… mais plusieurs essais de relance m’étaient rapidement très pénibles, je n’avais pas la même force que ces derniers week-ends et mon pied m’a bien causé des soucis. Mes derniers 6 h de la Patat’Off où j’ai couru davantage de km que planifié, afin de pas trop me fatiguer en vue des 100 km de Turin m’ont aussi coûté la fraîcheur manquante.

Je remarque que pour une cinquantaine de km, ça va plus ou moins bien pour mon pied, après ça devient de plus en plus compliqué avec les douleurs qu’il me procure. Rétrospectivement, mon temps aux 100 km des Mines Réjouies prend davantage de valeur, même si j’avais déjà été gêné à devoir gérer ces sensations de brûlure, qui m’obligent à des pauses ou des trempages. Alors, j’essaye de rester positif, et de m’adapter à ce que mon pied veut bien me laisser pouvoir faire. Question adaptation de mes semelles, j’essaye toujours d’améliorer, mais des fois c’est contre-productif. Chaque semaine, à chaque fois que je m’entraîne, j’essaye toujours de savoir quelle semelle peut aller avec quelle chaussure, car d’infimes différences font que chaque semelle ne va pas forcément avec chaque chaussure que je désire mettre en compétition. Et des essais sur 10 à 15 km, où ça va de manière potable, ne veulent pas dire que ça ira ainsi après 20 ou 30 ou 40 km, ou plus. Quoi que j’aie réussi avec mes semelles, passé les 30 km, quand ça va bien jusque-là, après c’est l’inconnue pour la gestion car le dessous du pied s’enflamme, à l’endroit nécrosé par les staphylocoques dorés et l’articulation des orteils opérés par ostéotomie. A force de boiter, je suis aussi crispé du haut du corps et hier sur les 15 derniers km, et encore jusqu’à aujourd’hui, ma clavicule et mon épaule gauche me font mal. A n’y pas comprendre grand-chose.

Voilà, voilà…et comme dit et fait mon ami Jacques Flament, qui croche, pour reprendre mes termes, je croche aussi ! Alors ? A bientôt !

News postée le : 10.03.2024


2024.03.02 Les 6 h de la Patat'Off, Vesoul

les 6 h de la Patat'Off de Vesoul, m'ont réussi mieux que je n'osais l'espérer. Je n'avais pas trop envie de me défoncer, mais 60 km était dans mon viseur... mais sitôt le départ, je suis parti trop vite pour ce rythme, du style 11 km/h et j'ai assez bien tenu, puisque je totalise 63.8 km. Je m'arrête 2 x 1 minute en tout cas, pour changer de semelle gauche et recoller un bout de caoutchouc sous une semelle pour décharger le gros orteil, le pied chauffait trop. Je m'arrête aussi pour tremper mon pied 4 fois, c'est 20 secondes à chaque arrêt. Donc 3 à 4 minutes d'arrêt... je finis mon 29ème tour après 5h59.14 secondes, il me restait donc 46 secondes et je n'ai pas continué, le 2ème je l'ai vu en arrivant au parking, il passe avec une minute d'avance et le 3ème à ce moment c'était moi, mais grosse erreur de ma part, j'aurais dû continuer pour combler ces 46 secondes à disposition, car je finis 4è, le suivant derrière moi ne s'est pas fait prier pour continuer et me dépasser ainsi. Bon, j'étais très content de mon kilométrage, qui est sur la même lancée que mes derniers 50 km de HaWei, j'ai été un peu moins régulier, car des moments, ça chauffait bien sous mon pied. J'ai essayé une semelle nouvelle, qui n'est pas encore au point après quelques km. Cette semaine, j'étais en plein bricolage pour essayer d'adapter d'autres semelles à mon pied gauche. Mais la forme s'améliore... et c'est là l'essentiel et ça me motive...

Julia, que je vois apparaître à une heure de la fin, vers le parking où on faisait un aller-retour m'a remotivé afin qu'elle ne me rattrape pas. Nous faisons 3 tours quasi à la même vitesse avant que je remette les gaz pour les 3 derniers tours (6.6 km) et me mettre hors de sa portée... Et je rattrape 2 coureurs, le futur 3ème qui passe à ce moment 4ème.. et les lâche, mais je ne savais pas à ce moment-là où ils en étaient au classement. Juste avant de voir Julia, je venais de demander aux organisateurs, s'ils pouvaient me dire où était Julia ? Car avec mes arrêts semelle et trempage, ainsi que quelques kms plus lents quand ça chauffe un peu trop, je me disais bien qu'elle allait réapparaître depuis derrière. Je ne sais pas s'ils m'ont compris, j'ai pas entendu de réponse, mais en sortant du parking, Julia arrivait, donc elle avait environ 150 m de retard. Au final, Julia gagne chez les femmes avec 63.51 km,

Une belle journée, belle petite course avec bien de la concurrence cette année, c'était bien sympa comme d'habitude à Vesoul.

News postée le : 05.03.2024


2024.02.24 Les 50 kms de HaWei (Hardtsee Weiher)

Aux 50 kms de Ubstadt-Weiher, ou 50 de HaWei, pas de palmiers ni de cocotiers comme à Hawaï mais un peu de vent contraire à nous ébouriffer et surtout à nous prendre parfois une vingtaine de secondes sur ces kilomètres du tracé ( fin du tour et 2 premiers du tour) et donc aussi soufflant dans le dos, pour chaque tour de 5 kms autour du lac de Hardtsee Weiher. 342 participants, ce qui fait que de petits groupes se forment parfois.

J’espérais tenir un rythme de 5:40 au km, mais j’étais plus rapide sans me sentir mal. Donc j’ai essayé de tenir le rythme naturel qui me donnait 5:31 au km, cela sur les premiers 5-6 tours puis ça a passé en 5:32 sur 2 tours environ et de nouveau en 5:31. Mon dernier tour est le plus rapide et j’arrive à descendre sur la moyenne de 5:30 pour les 50 kms grâce au tout dernier km, le plus rapide de ma course, motivé pour rattraper un copain à 350 m de la ligne d’arrivée. La différence entre mon tour le plus lent, le 4e et le plus rapide le dernier où 10e est de 75 secondes. Mon pied brûlait à partir de la fin du 4e jusqu’au 6e à me demander comment faire pour ne pas perdre trop de temps… et j’ai commencé à courir sur l’extérieur du pied afin de soulager le milieu et le gros orteil, et ça m’a vraiment aidé. Je finis 1er de catégorie en 4:35:38, passant en tête après 5 ou 6 tours. Je cours 12 minutes plus vite qu’à Rodgau il y’a 1 mois.

Julia gagne aussi sa catégorie en 4:23:18, 5e femme toutes catégories, avec encore plus de régularité. Seulement 50 secondes entre le tour le plus lent, le 1er et le plus rapide, le 6e.

Une toute belle journée pour nous. Comme aux Mines Réjouies, ravitaillement avec 4 gels de 35 g Sponser et 6 bouteilles de 5 dl, coca ou sirop, salés. Ce sont 2 carburants qui me conviennent bien ces temps, pas de problème d'estomac en course. Cette dernière semaine je n’avais aucune courbature suite aux 100 kms, mais quelques sérieux problèmes de transit trop rapide… si j’ose dire et fréquents. Ça m’a empêché de courir autant que j’aurais voulu, peut-être que ça à payer finalement? Toujours étrange de constater que la forme ne tient pas toujours à des règles strictes et contrôlées, contrôlables. Et c’est tant mieux!!!

News postée le : 01.03.2024


2024.02.17 Ma perf' aux 100 km des Mines R?jouies

Les 100 et 50.8 km des Mines réjouies ont vécu... Merci infiniment à vous les coureurs d'être venus passer une belle journée, vos commentaires sympathiques nous font très plaisir. Que vous ayez eu vous du plaisir est très important pour nous. Bravo pour vos performances, pour votre ténacité, une pensée pour ceux qui ont dû arrêter avant la ligne d'arrivée sur blessure ou pour éviter que cela revienne...

Une immense reconnaissance et de grands MERCIS à nos amis Pascal, Claude, Philippe, nos bénévoles, chronométreurs, aides, têtes pensantes et prenant une part très active et très appréciée dans l'organisation de notre course.
Cette année, 40 inscriptions, 37 personnes au départ, 4 abandons, les statistiques de la course nettement améliorées. Grâce à vous.
De très belles performances, une magnifique ambiance grâce à nos bénévoles et aux coureurs du 50 km qui une fois à l'arrivée sont restés un bon moment à encourager les coureurs du 100 kms.
Cela nous faisait très plaisir.
récupération à toutes et tous  A l'année prochaine

Et un merci à nos partenaires

#LBG Génie Civil, #Mauler Vins, #Apex, #Lase R services, #La Bâloise Bank SOBA, #Marti-Sports Neuchâtel, #Salomon, #Café des Mines-Goût et région, #Raiffeisen, #Lenzlinger Etiquettes

Et ici, ma course des 100 km des Mines réjouies en tant que coureur, cette fois. La dernière semaine, j'ai eu 1 ou 2 nuits un peu perturbée par des insomnies... d'organisateur. Mais j'ai bien pu dormir de jeudi à vendredi. Je me sentais en forme, mais c'est toujours aléatoire de savoir si ça va aller sur 100 km...

J'avais l'objectif de me rapprocher le plus possible des 10 h, en prenant un départ un peu au-dessus de 5:50 au km, mais normalement je voulais même 5:55 au km, pour subir le moins vite possible les effets de la fatigue. Après 50 km, ma moyenne était de 5:55, j'avais déjà un peu faibli, mais j'avais bon espoir de garder un tempo sous les 6 minutes même en faiblissant insensiblement.

J'ai 7 minutes de différence entre mon tour le plus rapide et le plus lent, qui comporte un arrêt soin et refroidissement de plus de 2 minutes, donc, pour moi, c'était assez réussi, question régularité.

Mon pied m'a quand même joué de mauvais tours, car après 8 et 10 tours, je devais m'arrêter pour changer la semelle gauche et refroidir mon pied, brûlant et très douloureux, notamment sous le gros orteil, et au centre, c'est 2 fois 2 minutes-2:15 de perdu, je le voyais au km suivant avec le temps passé pour le km effectué. Le premier arrêt je le fais exactement au 19è km, ça me coûte au minimum 30 secondes. Puis ce sera encore 4 ou 5 arrêts d'une trentaine de secondes, dont 3 fois pour tremper mon pied dans une des fontaines au long du parcours.

Ces arrêts, plus nombreux sur la 2ème moitié vont me faire chuter ma moyenne kilométrique, les jambes venaient aussi plus lourdes et c'était d'autant plus difficile de relancer pour rester sous les 6 minutes... Finalement, cela me donne 10h16.06, j'étais content car c'est 37 minutes plus vite qu'à Amiens en octobre 2023. J'ai jamais rien lâché, malgré que ça m'énervait quand même de perdre du temps pour mon pied, je revenais une fois à un peu plus d'une minute de Céline, mais je savais devoir m'arrêter et les 2 bonnes minutes de perdues ont recreusé le trou. Finalement, nous allions quasi à la même vitesse, je termine 2:45 derrière elle et j'étais déjà content de ne jamais exploser. Je ne me ravitaille qu'avec du liquide, sirop ou coca salé, 1 bouteille 0.5 l par tour de 8.2 km, et j'ingurgite 7 gels. Estomac impeccable, jamais trop écoeuré, et la carburation a une constance, car l'énergie du gel produit très vite son effet. De ce point de vue, c'était parfait. J'ai l'accompagnement sur quelques tours d'un bénévole à vélo, un ami de longue date, et il me porte ma gourde, et on discute, ce qui me fait oublier parfois les problèmes de pied, ou de genou... Belle ambiance avec beaucoup d'encouragements à notre passage de chaque tour. Météo pluvieuse au départ, puis temps assez idéal pour courir, sec, sans vent, ni trop chaud, ni trop froid.

Et grâce à quelques fusées qui ont bifurqué sur le 50 km au lieu de faire 100... problème de motivation ou autre, je finis 3ème H (5ème avec les F) des 100 km... petit cadeau qui fait plaisir.

photo de Nicolas Galliano, après environ 70 km

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News postée le : 23.02.2024


2024.01.24 50 km de Rodgau/D

Rodgau 50 km, samedi 27, enfin un résultat qui redonne confiance. Après quelques courses courues sous les déluges de fin 2023 et début 2024 puis à Jegenstorf sur 12 h par temps sec, probablement aussi avec de la fatigue suite aux 50 km de Grüntal et ses 900 m de D+, ces 3 résultats me donnaient un peu du souci. Ils n'étaient clairement pas bons, même si j'ai toujours lutté et que je n'ai jamais baissé les bras, justement pour limiter la casse. Pour une fois, mon pied gauche ne m'a pas trop fait souffrir, ce qui aide aussi beaucoup. Le coup de poker a été d'essayer à nouveau mes mizuno de 2021 le mardi avant la course sur 21 km, en terrain vallonné avec 450 D+ et tout s'était bien passé, donc j'ai pris le départ avec ces chaussures et étonnamment ça allait toujours bien.

Parti pour tenter de passer sous les 5 h, au vu de mes performances des dernières courses pas terribles, je me sentais mieux que prévu et pour chaque tranche de 10 km, j'allais un peu plus vite. Seule la tranche de 30 à 40 est légèrement moins rapide, mais je me rattrape nettement pour les 10 derniers kms, les plus rapides. Les 5 derniers sont en constante augmentation de vitesse, ce qui m'a particulièrement réjoui. J'aurais pu faire mieux avec le recul, mais je ne regrette rien pour autant, ça m'a rassuré, c'est là l'essentiel. J'étais qu'à 2 minutes du 1er, à 1 minute du 2ème. De finir 3è, sur le podium de ma catégorie en 4h47, était déjà bien mieux que ce que j'osais espérer avant la course. Mais ces 2 minutes qui me sépare de la 1ere place, j'aurais dû pouvoir les effacer, si j'y avais cru plus vite. J'espère pouvoir confirmer cela prochainement sur les 100 kms des Mines Réjouies, le 17 février.

Julia gagne sa catégorie en 4h28, elle vraiment en constante augmentation de vitesse pour chaque 10 km. Mais nous faisons les 2 bien nettement une course en négatif split. Si je doublais mon temps, cela aurait fait 4h52, donc je gagne 5 minutes...

La météo était très froide au départ, mais rapidement idéale pour courir. Tout fut parfait, jusqu'à la rencontre d'après course avec de nombreux coureurs dans la salle des résultats, autour d'une belle mousse... même alkoolfrei !!! A bientôt

News postée le : 04.02.2024


2024.01.06 S1 Trail La Corsa della Bora, IT, ainsi que la course des 8 h de la St-Silvestre et la Gruental Winterultra 50 km

Pour finir l’année, nous avons couru le 28 décembre un 50 km avec 900 m D+ à Gruental en Forêt-Noire, il fallait en garder sous la semelle pour pouvoir enchaîner avec les 6 h pour Julia et les 8 h pour moi à Cinisello Balsamo (Nord de Milan), sous la pluie le 31 décembre, la course de la St Sylvestre. À Gruental mon plan d’y aller sur la retenue a été perturbé par Julia qui m’a rattrapé au 3e tour, je la distancie sur la fin du tour de 12.5 kms en descente mais elle me rattrape après 3 kms du 4e et dernier tour, je m’accroche et j’arrive au prix d’aller plus vite que prévu de la lâcher en montée assez douce, puis j’accélère davantage pour rattraper 1 coureur en fin de montée, lieu du retour pour 5 km de parcours descendant jusqu'à l'arrivée, puis encore 2 coureurs à 400 m de la fin. Résultat j’avais des courbatures et les jambes fatiguées au départ de la course de la St-Sylvestre. D’entrée je remarque que j’ai les jambes lourdes et que cette fois si je ne gère pas comme il se doit mon effort, je risque de piétiner après quelques heures. Après une heure, il fallait être motivé pour au fil des heures, supporter la pluie et passer dans les flaques d’eau toujours plus grandes et profondes. Mais j’arrive à finir la dernière heure sur le meilleur rythme que j’ai eu durant ces 8 h. Un changement d’habits m’ a fait perdre l’équivalent d’un km à 2h 30 de la fin environ, mais c’était nécessaire car j’avais trop froid. Et cette météo était rétrospectivement du gâteau en comparaison des 57 kms et 2200 D+ de la course de la Bora, vers Trieste, avec passage en Slovénie. (Nom de la bise dans cette région) Dès le départ aux confins de l’Italie, la pluie nous a accompagné. Nous avons couru intégralement sous la pluie et avec des sentiers pleins d’eau et de boue où il n’y a pas de cailloux. Car quand il y en a, bien dressés et entourés de boue, il faut être équilibriste pour rester debout, tant les appuis sont imprévisibles et glissants. Le parcours était vraiment très difficile tout le long, jusqu’à l’arrivée où juste avant on court encore dans les rochers du bord de mer et ensuite sur les galets de la plage. Nous avons fini mais c’était un des trails les plus pénibles qu’on ait fait en raison des sentiers ressemblant davantage à des ruisseaux et avec les bains de boue, qu’il était souvent impossible d’éviter. L’eau rentrait dans les chaussures par dessus malgré mes guêtres. Selon les organisateurs, ça a été l’édition la plus difficile qu’ils aient eu. J’étais devant Julia jusqu’au 39 e kms mais je me suis trompé de parcours sous un déluge d’une quinzaine de minutes car avec la tête penchée en bas j’ai pas vu un contour à l’équerre avec un changement de sentier. Je descendais en prenant garde d’éviter le plus possible le sentier transformé en ruisseau, mais les hautes herbes qui le bordaient ne facilitaient pas la chose et souvent mes pieds finissaient au fond de ce ruisseau. Puis finalement c’est 3 coureurs qui avaient fait la même erreur que moi, revenant en arrière qui m’ont arrêté et m’ont dit qu’on était faux et qu’il fallait faire demi tour, on a perdu 15 minutes environ (750 m x 2 =1500 m à environ 6 km/h) et une bonne vingtaine de places. Julia était étonnée de ne plus m’avoir vu et d’être devant moi à l’arrivée (on avait fait 2 kms ensemble entre le 14 et 16e kms). Question erreu de parcours, je perds déjà 2 minutes au 18è km, suite à la traversée d'une route, où la police nous aide à traverser mais pas à nous diriger... Julia arrive au moment où avec le petit groupe avec lequel j'étais nous repartons sur le bon sentier. Puis je me trompe encore autour du 41ème km, dans un village peu avant le ravitaillement, aussi un contour à l'équerre en pleine descente, je vais tout droit, m'arrête 50 m plus bas et cherche sur la route de droite puis de gauche avant qu'une coureuse m'appelle et me fait remonter. Encore bien 2 minutes. Encore une erreur après le dernier ravitaillement situé à 5 km de l'arrivée, peu après un contour à angle droit, on monte un terril de cailloux, puis plus de marquage, une bande au sol en travers du sentier, qui théoriquement veut dire que ce n'est pas là le bon sentier, comme juste avant de tourner. Je fais plusieurs sentiers qui mènent jusqu'à la cassure de la pente, nous sommes sur une crête et c'est ensuite sans sentiers là en bas, sans marquage. Un coureur arrive, il cherche aussi, puis me dit, là-bas il y a des balises... j'en avais bien vu une mais j'ai cru que c'était notre sentier qu'on venait de suivre, en fait on faisait un retour en arrière à quelques mètres d'intervalle de l'autre. Là, j'ai bien perdu 3 minutes et la balise au sol en travers avait dû tomber et avait barré le chemin sans que ce soit voulu. L'aventure....

Avec le déluge j’étais limite avec la température corporelle et mon genou droit m’a donné quelques soucis d’abord musculaires puis articulaires avec des douleurs durant 1h 30 environ, puis c’est mieux allé à la fin pour les derniers kms.
Avec ce déluge, le froid m'a bien saisi aussi mais je ne me voyais pas m'arrêter sans avoir un couvert pour enfiler ma pélerine. Ce n'est qu'à l'avant-dernier poste de ravitaillement, à 10 km de la fin, que j'arrive à l'enfiler avec de l'aide. Le sac fera office de ceinture pour éviter qu'elle flotte au vent et se déchire.

Avec les cailloux sur les crêtes rocheuses, c’est très technique et pas facile du tout, surtout pour mon pied droit que je ne peux pas lever et pour le gauche toujours douloureux. Et le gros orteil qui semble avoir de l’arthrose complétait mes douleurs de dessous le pied. C’est encore durant plusieurs jours que le gros orteil s’est manifesté. Même au repos. Le trail est un bon exercice pour parfaire sa condition de base et ça fait travailler davantage de muscles que la route mais ça me fait davantage de mal que les courses sur les terrains moins techniques et moins en dénivelé. Dommage car j’aime bien les montées et le fait de découvrir des régions par les sentiers. Mais je devrai peut-être limiter ce genre d’effort si je veux durer dans l’ultra. J’ai pu ouvrir mon compteur kilométrique pour 2024, après avoir dépassé mon but de 2023 de 350 kms pour totaliser 3800 kms (et 42’350 kms à fin 2023 sur mon total DUV) en 38 compétitions d’ultra terminées, 1 km vertical en sus et 1 abandon sur un trail de 170 kms.

J’espère pouvoir être sur cette même dynamique pour 2024. Le plus important pour moi à présent est d’éviter les blessures qui m’empêchent de courir. Les résultats sont ce qu’ils sont, de toute façon les records personnels sont de l’ordre du passé, j’apprécie à présent davantage l’ambiance et l’échange avec les autres coureurs. Je me fais plaisir en fin de course en finissant fort si possible et en grattant quelques places, pour le fun de ne rien lâcher…Je n’arrive plus à tenir des rythmes effrénés aussi longtemps qu’avant. Ah l’âge… freine le halage dont on se demande d’où il vient quand on est plus jeune, et justement il vient du fait d’être jeune et entraîné, après on est entre ainés dans le peloton même si on est toujours entraîné.

À bientôt

 

 

News postée le : 11.01.2024


2023.12.16 & 17 Barcelone, 24 h sur piste

24 hores d’ultrafons en pista de Barcelona, l’ultrafons : mucho mas che correr….. oui l’ultra marathon c’est beaucoup plus que courir, et j’en ai refait une cruelle expérience ce week-end.

J’ai pris un départ intelligent à 9 km/h dans l’espoir de me rapprocher des 200 kms après mes 178 de Monaco du mois de novembre.

Au bout d’une heure j’ai compris que ce rythme m’endormait et j’ai essayé de courir plus vite mais ça n’allait pas.

Le pied a fait aussi un retour en arrière depuis une quinzaine et je dois recommencer avec l’eau pour le refroidir ou avec les arrêts. Et l’énergie n’était pas là, bref j’ai galéré autant physiquement que mentalement car j’ai dû me motiver continuellement pour rester en piste. J’avançais pas et les petits arrêts, aussi rares qu’ils étaient n’aidaient pas à ajouter du kilométrage. Je voulais au moins 150 et j’ai vu que j’allais pas y arriver si j’accélérais pas drastiquement, ce que j’ai commencé à faire à la dernière heure mais d’abord trop tendrement puis à la dernière demi-heure plus nettement puis au dernier quart d’heure très franchement pour finir à fond sur les 5 derniers tours … le dernier juste pas terminé. Et grâce encore une fois avec le fait de m’arracher sur la fin j’arrive au moins à faire juste plus que le minimum du minimum que je voulais avec 150,763 km, 1er de cat, 46e sur 120 grâce surtout à ceux qui sont plus rapides mais qui s’arrêtent une fois qu’ils ont quelques problèmes… l’ultra c’est beaucoup plus que courir. Julia fait une belle remontée au classement grâce à une régularité pour être 5 e femme, 2e de cat, 8 du scratch. Le froid de la nuit a été très froid puisqu’il y avait du givre sur les matelas de saut en hauteur.

J’ai aussi pris le temps de m’occuper de faire la queue ppour avoir des pâtes pour Claire et pour Julia, aidé Claire avec un gel quand elle n’arrivait plus rien manger, qui toutes 2 avaient envie de pâtes mais pas de temps pour s’arrêter et d’autres petites aides pour Julia, ceci vers la moitié de la course. Sur les dernières 8 h je ne tenais plus à perdre de temps car mon rythme multiplié par les heures restantes me donnait au maximum 150 ou moins… et j’ai aussi dû lutter avec une grosse baisse de rythme contre l’envie de dormir déjà vers minuit et surtout entre 5 et 7 h du matin. Je restais malgré tout sur mes jambes pour avancer coûte que coûte… l’ultra c’est bien plus que courir et là ça devient vraiment dur.

Il y a une semaine, le 9 décembre, j'ai fait un tour du Lac de Bienne avec l'Ile Saint-Pierre, ce qui fait 50 km, en compétition organisée par Startschuss - Marco Jaeggi. Nous étions une dizaine à vouloir faire 100 km, 2 tours, mais un seul a réussi ce pari... sous la pluie et le froid qui se sont invités après 35 km environ pour moi. D'avoir le dos mouillé avec le reste du corps, j'avais très froid mais surtout des douleurs dorsales, dans les os et les muscles. Je ne me voyais pas faire un tour supplémentaire dans ces conditions et j'ai mis la flèche, nous pouvions être classés parmi les 50 km. Quand la santé est trop mise à contribution, vaut mieux être à l'écoute de son corps, déjà que j'avais chopé la grippe après Monaco, c'était pas la peine d'attraper à nouveau un refroidissement ou autre. Je suis de plus en plus sensible au froid et à l'humidité, mon corps n'aime pas ça du tout...A Barcelone il faisait moins que zéro vu qu'il y avait du givre sur les matelas, mais c'était sec, ce qui change tout.

À la prochaine

News postée le : 22.12.2023


2023.11.18-19 Les 24 h de la No Finish Line de Monaco

Une semaine après une bonne course autour du lac de Neuchâtel, avec peu de participants,
tout autre décor à Monaco dans le cadre de la No Finish Line, au vu du nombre de personnes, une course caritative organisée par l'association Children & Future
qui rapporte 1 Euro par km effectué, financé par des sponsors. Cette année, 315'561 km, donc 315'561 Euros.Ils ont par exemple construit une école au Népal une année. C'était la 24ème édition. J'avais gagné les 24 h en 2014 (c'était sur le port, autre lieu)
Cette année, nouveau podium, je participais de nouveau aux 24 h de course, la facile, car il y a aussi les 8 jours de course. Je termine à une belle 3ème place ex-aequo des hommes, 1er de ma catégorie, 4è H/F

La meilleure performance individuelle est le fait d'une femme, Pauline Marguet de Nice, pour son premier 24h.

Comme souvent, c'est grâce à un finish à fond sur la dernière heure que j'arrive à terminer ex-aequo à la 3è place homme ou 4ème individuelle h/F. Une heure avant j'étais 3 rangs moins bien classés (un relais, mais c'était égal, la 2ème femme Carole Bianco et Alain Brillat mon ex-aequo que j'ai rattrapé in extremis). En fait, je me battais contre un autre concurrent que j'ai jamais réussi à savoir qui c'était, qui quelques heures avant était ex-aequo avec moi pour la 1ère place de catégorie. Après une bonne période de la 16è à la 18è heure, j'ai connu une fin de nuit sans énergie, avec des problèmes de nerfs qui faisaient que ma jambe gauche lâchait et m'empêchait vraiment de pouvoir aller vite. C'est en baissant ma jambière de compression (au bout d'une heure de ce régime) que ce problème de nerf disparaît et me permet de reprendre une foulée normale sans risque de tomber. Après 21h03 de temps de course, je vais boire un café dans le box du ravitaillement des 24 h. Je consulte les résultats intermédiaires après les 20 h de course, ceux des 21 h n'étaient pas encore affichés. De voir que je partageais la première place de catégorie m'a fait l'effet d'un électrochoc. Alors que j'avais plus une démarche de marcheur que de coureur, j'ai réussi d'emblée à me remettre à courir et franchement accélérer lors de la dernière heure. Sur la fin, je me dis ok, encore 3 tours et finalement j'ai vu que j'avais encore le temps d'essayer d'en rajouter un et grâce à ce tour fait sur les chapeau de roue, j'ai mis un terme à ce cirque avec la meilleure réussite possible pour moi ce week-end. C'était mon feu d'artifice, comme ceux auxquels on a pu assister dans la nuit de samedi à dimanche, (avant ou après minuit, mystère?) durant plus de 20 minutes (j'ai eu le temps de faire plus de 2 tours et j'étais pas dans une bonne phase) et qui résonnaient fort dans le quartier de Fontvielle. La fête nationale de Monaco est le 19 novembre. Résultats:

https://childrenandfuture.com/no-finish-line/resultats/?tab=24h

La grosse et importante particularité de cette course sont les nombreuses personnes qui courent, marchent sur le circuit, parfois étroit et très sinueux, tracé dans le parc de Fontvielle, en bordure de mer et de l'héliport. Un très beau parc avec une belle collection de rosiers. Nous passons sous le chapiteau du cirque d'un diamètre d'environ 60 m où à lieu chaque année un festival de cirque.

Il est impossible de tenir une vitesse régulière et encore moins de tenir le tracé idéal. Du fait des nombreuses courbes, on fait des mètres supplémentaires involontaires.

Il n'y a que la nuit entre minuit et 6 h peut-être qu'on peut suivre en général une ligne idéale. Sinon, les coureurs sont à gauche et les marcheurs à droite, mais les nombreux participants qui viennent pour quelques tours ou quelques heures et l'étroitesse du chemin font que ça bouchonnait souvent dans les parties très sinueuses. Il faut se faire une raison ou ne pas aller courir à Monaco. Mais le but premier de l'organisation est leur action caritative et pour cela on se plie très volontiers à ces quelques désagréments.

Le Prince Albert vient faire quelques visites, mais je ne l'ai pas vu.

Discussion par moments avec les amis qui tournaient sur les 8 jours, qui dorment dans des box individuels sous le chapiteau ou dans les "chambres-studios" des artistes de style container qui bordent le chapiteau. La visite de l'équipe de basket de l'AS Monaco a fait un gros bouchon, ils étaient un peu trop compacte...

Dès le départ, je ne me sentais pas au mieux question force, il me semblait avoir les jambes vides. Comme probablement l'estomac après la dernière visite sur le trône. Mais pas celui du prince, que quelques-uns ont eu la chance de rencontrer. C'est seulement après 2 h de course que je me décide à manger quelque chose de plus consistant, un escargot en pâte levée, d'une bonne boulangerie pâtisserie de ma région, que je retrouve de meilleures sensations de force. Je n'irai pas plus vite pour autant, ma vitesse était contrôlée en mode gastéropode, et du côté gastro, ça s'est bien passé, merci, c'était l'ode à avaler à l'envi du gruyère, du chocolat, des bâtonnets aux noisettes, des tucs, des cacahuètes salées, des madeleines, qui sont mon Amérique à moi qui me fait mon cinéma, elles me donnent tant d'énergie...et les sensations ont changé, elles étaient vraiment mauvaises au départ. 

Un peu moins de problème de pied après les 5 h de course, après un changement de semelle après 2h30.  Mais il a fallu plus de 2 h à mon pied après ce changement pour qu'il se débarrasse des douleurs qui me faisait hésiter à essayer ma 3ème semelle gauche. Par 3 fois quand même je fais des bons arrêts de 3 à 4 minutes pour permettre au sang de bien circuler dans le pied, assis sur ma chaise du ravito, en profitant de bien manger, que les douleurs baissent et me permettent de tenir de nouveau plusieurs heures sans trop de problème. Je cours parfois en appuyant davantage sur le bord extérieur du pied pour essayer de décharger le centre du pied et le gros orteil, douloureux. Les heures qui suivent la fin de la course, le pied gonfle beaucoup et le dessous fait vraiment mal. Mais... je sais que ce n'est qu'un moment à passer et ce n'est pas ça qui va pour le moment m'empêcher de courir mes compéts. A bientôt

News postée le : 20.11.2023


2023.11.4 & 5, Novemberlauf 50 km Gruental-Freudenstadt et Ostwaldtrail 47.7 km Darmstadt

Julia termine 3è du scratch, 1ère femme de ce 50 km couru en 4 boucles bien vallonnées avec 30% d'asphalte et 70 % de chemins forestiers. Une côte est très dure à courir au fil des tours mais perso, j'ai réussi. Sitôt après le départ, je suis le 1er qui se trompe de chemin, la marque du balisage était sur le trottoir et comme nous courons sur la route, nous ne l'avons pas vue, cachée par une voiture garée. On se retrouve dernier et pris dans l'étranglement d'un petit pont. Il me faut plus d'un km couru bien assez vite pour un départ pour rejoindre Julia, avec qui j'espère pouvoir courir le plus longtemps possible.
Après 5 km, la terrible côte arrive et je ne peux pas suivre. Je me retrouve ensuite à 20-30 secondes qui augmentent peu à peu. Un pointage à 1 km de la fin de la première boucle me situe à 50 secondes de Julia et d'un coureur 5 ans plus jeune que moi. Au village, je cours sur la route et me trompe à nouveau.! C'est en voyant la rue qui mène aux champs que j'arrive à voir où je suis par rapport à oü je dois aller. Du coup, cet aller-retour de plus de 100 m me fait perdre définitivement tout contact visuel avec Julia et le coureur qui l'accompagne. Ma 2è boucle se passe bien, si je double mon temps, je suis encore sous les 5 h au final. Et nous avons déjà près de 450 D+. Je mets 3 minutes de plus à la 3è boucle, mais je dois déjà m'arrêter pour refroidir mon pied, 1 minute contrôlée au chrono. Lors de la dernière boucle, je ressens les montées et n'arrive plus à tenir mon rythme des tours précédents. Je mets 11 minutes de plus, avec 2 arrêts pour mon pied. Julia, selon l'organisateur qui écrit les temps de passage fait 4 tours quasi à la même vitesse, le dernier étant plus rapide d'une minute pour terminer en 4h47, Je finis en 5h15. Assez content, mais j'ai couru au début bien plus vite que je ne le prévoyais, car le lendemain, je cours.....:

L'Ostwaldtrail, à Darmstadt. 6 boucles de 7.9 km sur des petits singles, jonchés par endroits de bouts de bois, de racines, avec des petites boucles pour éviter des arbres barrant le passage. De nombreuses lépiotes élevées attirent mon regard et mon envie de les cueillir, mais je m'en abstiendrai malgré tout, ne pouvant m'en occuper rapidement, vu le voyage du retour et une arrivée tardive prévue. Dès le départ, ça monte et je ressens le mollet gauche bien dur. Il me fait un peu souci, alors je ne force pas et prend le temps qu'il faut pour qu'il soit bien chaud pour fournir un effort plus adapté à une compétition. 2 pastilles de Sporténine vont m'aider à le détendre, c'est du zinc et de l'arnica et j'ai déjà remarqué que c'est assez miraculeux pour détendre des points sur la musculature. Je tourne ensuite assez régulièrement à chaque tour, les montées sont moins marquées que le jour précédent. Seule les sentiers demandent une attention continue et ça me perturbe un peu, tout comme la forte averse du 2ème tour qui nous mouille à l'os. Mais ensuite, on se ressèche et la température n'est pas trop froide. Je perds une demi-heure sur une athlète à qui je prenais 14 minutes le jour avant sur le 50 km et je perds 9 minutes sur le 2ème du 50 km, alors qu'il m'en avait mis 37 le samedi. Nous étions 3 à avoir fait les 2 jours de course. Je mets finalement 5h38, remontant de 3 places lors du 3ème tour par rapport à ma place inchangée durant les 2 premiers tours.

Aux 50 km du samedi, c'était gratifiant pour moi de voir qu'une semaine après les 24 h de Weinsberg très exigeant avec les 3970 m de dénivellation pour mon nombre de tours, que j'arrivais à courir à une bonne vitesse sur les 30 premiers kilomètres, avant de faiblir un peu, à cause surtout des montées, où je remarquais un manque de force par rapport à une semaine en arrière. Le trail du dimanche, 47.4 km, avec 540 D+, était surtout prévu pour peaufiner ma forme en vue des échéances à venir et avoir plus de 100 km pour cette semaine, comme j'aspire à le faire pour maintenir ou m'améliorer gentiment depuis mon retour à la compétition depuis ma reprise après mon opération au pied gauche du 31 mai 2022. 
Et ça va dans la bonne direction question forme, je n'ai plus ce trou d'énergie comme au début de l'été après 30 à 50 km. Je tiens en général bien jusqu'au bout et j'arrive assez souvent à finir fort et remonter encore au classement dans les courses en faisant de bons finish. Voilà, si vous avez lu, le tour du lac de Neuchâtel de 94 km, couru une semaine plus tard, cela confirme encore une fois ce que j'ai déjà réussi avant que j'écrive cette remarque, tout spécialement aux 100 km de la Somme, tout comme aux trails Franco-Suisse et Munster trails ou au tour du lac du Bourget, où à chaque poste de contrôle se rapprochant de l'arrivée, ma position s'améliore et de beaucoup parfois. C'est motivant et incite à persévérer dans cette direction. A bientôt 

News postée le : 12.11.2023


11.11.23 Tour du Lac de Neuch?tel 94 km

Tour du lac de Neuchâtel, 94 kms., Temps pluvieux par moments, mais beaucoup de chance par rapport aux prévisions annoncées, ce n'était pas la cata, comme il semblait que ça aurait dû.

3e victoire pour Julia Fatton autour du lac, 1ere fois pour moi en homme.
https://ultrabielersee.ch/wp-content/uploads/2023/11/RL23.
Samedi à 6:15, départ devant le coin du bistrot thaï (ex-Touring) , 6 participants (2 f, 4 h) plusieurs coureurs inscrits ont renoncé à venir selon l’organisateur Christophe Allemann, de Bâle qui organise aussi les courses d’ultra Bielersee en mai. Rapidement un trou se forme dans le petit peloton. Janne et Céline s’envolent à plus de 10 km/h. Je mène le 2e petit groupe jusqu’à peu avant Cudrefin au kms 17, devant Julia et Gabriel.

À Portalban, kms 27, Gabriel n’arrive plus à me suivre, Julia a suivi son rythme, qu’on a pas pu suivre.
À Cheyres au kms 44 env., Julia dépasse Céline.À l’entrée d’Yverdon, au kms 55.7, Julia arrive au ravitaillement 1 minute derrière Janne et repart en tête, toujours à sa vitesse de croisière (son graphe de vitesse est plat, régulier régulier régulier….tempomat enclenché 🤣)J’arrive à Yverdon au ravitaillement avec 25 minutes de retard sur Janne
et Julia et 20 minutes sur Céline.
Mais je maintiens bien ma vitesse selon les kms affichés de mon gps.
(Abandons de Gabriel et René après 44 kms et 55 kms.)

Seul hic, je suis obligé de m’arrêter depuis la sortie de Portalban, environ 1 minute chaque 9 à 10 kms, tellement mon pied me brûle sous le gros orteil. Au ravitaillement d’Yverdon que j’atteins en serrant les dents depuis plus d’un kms dans la douleur, je passe une bonne minute à ne rien pouvoir faire, comme une ondée d’engelure qui passe me brûle le pied, puis en vitesse je remplis mes 2 gourdes de Coca, et repars avec 2 gels. J’arrive à reprendre ma vitesse comme si de rien n’était, plus de mal pour 7-8 kms avant que ça recommence…

Au port d’Auvernier je rattrape à mon grand étonnement Janne et accélère pour faire un trou, j’ose espérer finir 1er homme mais je dois calculer avec un nouvel arrêt pour mon pied car ça commence à faire mal, mon changement de semelle à Gorgiier n’a pas eu tout l’effet escompté. Devant la fabrique de la brunette à 3 kms de l’arrivée , j’enlève ma chaussure pour tremper mon pied dans une flaque d’eau, le refroidissement est un peu plus rapide mais ça me coûte quand même 40 secondes. Je repars et me retourne 300 m plus loin, Janne est revenu à une 20 taine de mètres. D’abord un peu découragé car j’étais en accélération constante, je décide de tenter le tout pour le tout en accélérant plus durement, en me relançant mentalement sans arrêt et donc physiquement aussi, vers le coude du chemin après le bain des Dames et l’entrepôt des bus, je ne le vois pas, mais je continue mon effort, à fond pour le dernier km. Finalement j’arrive à l’arrivée et j’apprends que je suis à moins d’une minute de Céline, elle dit être arrivée il y’a juste 30 secondes, qui sont en réalité 44 secondes, juste assez pour que je ne l’ai jamais vue devant moi. Je fais le 2e meilleur chrono depuis Yverdon. J’apprends aussi qu’il y’a eu 2 abandons.

Je peux clairement dire que mon pied me coûte quand même à chaque course, entre 10 et 15 minutes par tranche de 100 kms environ, ou par dizaine d’heures sur les trails. Les changements de semelles me coûtent minimum 2 minutes, car je dois aller dans mon sac. Pour perdre moins de temps, la meilleure chose est de tremper mon pied mais trop souvent ou sur de longues courses, la peau est super flétrie et je risque les cloques ou déchirure de peau, ce que j’évite absolument.

Donc malgré ces problèmes de pied et les progrès réalisés depuis l’an passé (10:53 en 2022) je suis très content car mes compétitions de chaque week-end depuis mi septembre m’ont permis d’améliorer ma forme. À l’entraînement je ne suis pas vraiment prêt à devoir avoir trop mal trop longtemps, il me faut le susucre de la compétition pour supporter ces problèmes.
À l’entraînement je fais des tests de chaussures-semelles en courant en boucles sur 2 à 3 kms avant de changer et de ‘faire une nouvelle boucle, ainsi sur une dizaine, douzaine de kms.

Photos de David Auberson à Chevroux, km 32 environ

News postée le : 12.11.2023


2023.10.28 au 29 Les 24 h du TSV Weinsberg (Heilbronn D)

le club de Handball TSW Weinsberg près de Heilbronn, organisait un 24 h autour de la Burgruine Weibertreu,
Voici un petit résumé: 

Samedi à 11 h, j’ai pris le départ de ces 24 h qui tournait autour d’une colline, Le tour était annoncé à 1260 m, mais ça doit être remesuré Il y avait 30 m de dénivelé par tour, ce qui me donne 3970 m D+.(129 tours complets)
2e homme, 1er de catégorie, la 1ere femme (44 ans) fait 10 tours de plus que moi qui totalise 162.4 kms, le1er a couru 183 kms.( résultat ci-dessous)
C’était une première et c’était un peu étonnant de pouvoir tourner dans le sens que l’on voulait.
Les 30 m de dénivelé était dans un sens sur 200 m d’un seul tenant bien raide.
Durant 5 h, je descendais cette côte et montais en 2 tronçons séparés dont le 2e finissait en faux plat montant, comme la plupart des coureurs.
Mais petit à petit la majorité des participants a tourné dans l’autre sens (horaire) car personnellement j’avais mal au genou droit dans cette pente bien marquée, et je crois que les autres coureurs coureuses préféraient se ménager les articulations. Je change 2 fois ma semelle gauche sur les 25 premiers kms puis ça allait plus ou moins avec quelques fois un arrêt en cas de douleurs aiguës, toujours en fin de côte, arrivé sur le plat. Toutefois, ces douleurs ont disparu dès les 2/3 de course. Météo très changeante mais nous avons eu la chance que la pluie ne fut jamais trop forte.
Le vent était parfois assez fort, il séchait plusieurs fois la route dans les parties hautes du parcours très joli tracé dans les vignes aux feuillages colorés de l’automne. Il nous obligeait quand même d'avoir plusieurs couches d'habits, j'avais un gilet coupe-vent qui me protégeait le devant du corps. A l'arrière, il est aéré.

Seul les tours complets finis en 24 h maximum étaient comptés . Je finis 5 minutes avant la fin , en étant le plus rapide la dernière heure, je me suis mis à calculer à 1h30 de la fin et j’ai dû me faire violence pour être sûr de dépasser les 160 kms, la fatigue me faisait un peu trop ralentir depuis la 16e h avec und grosse envie de dormir mais j’ai tenu. Le speaker, chef d'organisation nous encourageait régulièrement et il était assez impressioné de mon finish sur les derniers tours, la ligne d'arrivée, de comptage était en milieu de montée dans le sens que je courais, comme la plupart des participants.C’est un club de handball qui organisait. Il était aussi possible de courir librement un nb de tours à bien plaire
pour soutenir le club. Des spectateurs un peu imbibés de bières nous encourageaint l'après-midi et une bonne partie de la nuit. Sympa, mais un peu énervant aussi parfois.

6 h:
1 Gundi Weckenmann 57.960 kms (46 tours)
Julia 55.44 kms et 1320 m de dénivelé. (44 tours)
24 h:
1er Oliver Rottweiler 182.700 (145 tours)
2e Claudia Hanisch 175,140 kms (139 tours)
3e Christian Fatton 162,4 km (129 tours) j’étais content de mon kilométrage vu le dénivelé important
Les résultats sont sur race result mais avec des kilométrages farfelus ( plus de 300 kms….pour certains coureurs)

 

 

News postée le : 30.10.2023


2023.10.22 Grand Trail du Lac, GTL Le Bourget du Lac, 75 km, 3670 D+

Grand Trail du Lac, au Bourget du Lac, en Savoie, 75 km, 3670 D+ à mon GPS.

Quelques petits problèmes avec une frontale, que je croyais avoir réparé. En fait elle a un défaut... et ça va me faire perdre un peu de temps, juste après le départ donné à 5 h du matin.

C’est allé de mieux en mieux au fil des kms… je partais dans le 1er groupe, 15 minutes avant le 2ème groupe, assez à l’arrière pour ne pas gêner les cracks, mais gros bouchons d’entrée où on attend immobile, puis 2e bouchon à cause d’un arbre

en travers du sentier à camber après 300 m environ. Puis ma frontale s’est éteinte, je l’ai rallumé et elle s'éteint à nouveau, ainsi 3 à 4 fois de suite. Déjà que j'étais bien à l'arrière du peloton, je m'arrête, je la mets dans mon sac bien que j'aie eu envie de la jeter ou de la piétiner, et ’ai changé ma lampe et du coup je perds

plus d'une minute et je me retrouve beau dernier avec le vélo serre file au cul. Je distingue vaguement à 200 m devant moi au moins, les derniers coureurs du peloton. Il m’a fallu 6 kms à environ 10 km/h pour rattraper la dernière personne. Qui me redépasse 1 km plus loin environ quand je m'arrête pour vider ma chaussure gauche d'un gravier gênant. Cela va encore m'arriver 6 à 7 fois, toujours la gauche.

Selon les temps de contrôle sur mon profil de course j’étais 462e au 1er contrôle et je remonte constamment grâce aux ascensions surtout, jamais en descente sauf dans la descente

finale de 1600 à 250 m d’altitude pour 8 kms ou j’améliore ma place de 10 rangs grâce à un vieux ( comme moi) qui me rattrape. J’arrive à augmenter ma cadence

de pas, je n’utilise plus les bâtons et finalement c’est moi qui y prends une dizaine de minutes. Je passe de la 462e à la 276e place,, 7e de catégorie regroupée M5-M6.

Depuis les crêtes surplombant le lac du Bourget, nous avions de magnifiques points de vue par endroits. Beaucoup de single où il était parfois compliqué de dépasser, surtout en montée quand on se suit en colonne, au début. J'ai eu la plaisir de rencontrer des copains avec qui on se tirait la bourre en compétition il y’a 10 ans jusqu’à 20 ans en arrière avec Daniel B, et d’autres

avec qui on a fait la Transpyrenea, comme Frank ou Laurent, puis Gilbert comme bénévole à un carrefour avec qui j'ai fait une TransEurope-FootRace., Ambiance et discussion très sympa avec les copains à la prise du dossard samedi soir puis encore dimanche après la coursse autour du repas. Un tout beau week-end.

Et pour ceux qui ont le temps de faire quelques pas en ma compagnie:

Avec la montée à la Dent du Chat comme ultime ascension, avec quelques passages où les câbles sont là pour nous assurer, il ne fallait pas faire de faux pas, pour ne pas passer à trépas. Par petits pas, pas à pas, car à 2 pas de là, on pouvait finir en pâté. Attention au pas, des rochers en guise d'encouble, il valait mieux se tenir à 3 pas de celui qui nous précédait, quitte à ralentir le pas, suivre le meneur d'allure le sherpa dans cette pampa verdoyante, ce vert lumineux qui ne m'échappa pas, qui me frappa et occupa mon esprit, le nourrit tel un repas... puis on a atteint le pas du Chat, et le sommet du nom du Mollard, (molaire du chat, peut-être ?)

Puis à pas de géant j'ai pu reprendre le pas sur mon sherpa, le dépasser, mais il s'agrippa à mes pas et ne se fit pas prier pour continuer à me suivre à pas feutré dans les feuilles mortes. Aux ravitos, c'était ne me touchez pas, on vous sert... n'est-ce pas ? Mais des coureurs rapaces pas patients, passaient outre les paroles des pacifiques et pacifiants bénévoles. Un pacte de non-agression avec eux même pour pas s'énerver avec ces faux pachas... Dans les lapias aux fentes traitresses, quelques contre-pas pour rattraper ou pas son équilibre mise en difficulté par un mauvais pas. On rencontre Patricia qui retourne sur ses pas, d'avoir coupé... elle a peur de se faire mettre au pas, par les juges de la salle des pas perdus.... Puis ce qui devait arriver arriva, on est à 2 pas de l'arrivée, et là on peut dire enfin, que de pas, Papa, tout cela à fini par défoncer mes savates, le sol les rappa, les descentes ont fait de mes jambes 2 compas bien courPaturés,(coubature des pâturages). Mea culpa, si ces pas vous ont pris votre cerveau en appât. Sur un trail aux sentiers variés, il faut savoir adapter ses pas. Les difficultés vous mettent au pas, ne l'oubliez pas en calculant vos prévisions...

Pensées qui ont occupé mon esprit vers le Pas du Chat, et retranscrites au pas de charge !

 Rien ne sert de paniquer en cas de départ à moitié loupé, sur le long, la régularité paie davantage qu'un départ trop rapide où l'on explose ensuite. Ce qui pèse aussi sur le moral et pour certains, cela mène à l'abandon. De remonter au classement, rien de tel question bonne motivation pour se surpasser en fin de course, ce qui accélère encore l'allure, ce qui nous fait encore davantage rattraper, ce qui motive d'autrant plus et ce qui nous fait encore davantage foncer, ce qui nous fait fondre sur d'autres coureurs et ce qui motive...
Je crois que c'est assez clair... A bientôt

News postée le : 24.10.2023


2023.10.14 100 km de la Somme ? Amiens

100 kms de la Somme à Amiens samedi 14 octobre, 1er m6 en 10:56.21, j’étais content de repasser sous les 11 h. Je peux dire que ça s’est bien passé mais quand même pas sans problème de pied . Après 23 kms , je change de semelle tellement ça me brûlait à l’articulation du gros orteil , avec une semelle bricolée et essayée jeudi 2 jours àvant. Mais courir 12 km ou 100 n’est pas pareil. J’ai sorti la 2e semelle de mon sac à dos et ce problème a disparu jusqu’à l’arrivée. Mais chaque 8 à 9 kms je devais m’arrêter pour refroidir mon pied car il surchauffe toujours. 40 à 60 secondes de perdues à chaque fois . J’essaye toujours de combiner avec un ravitaillement mais ça ne correspond pas toujours et quand ça commence vraiment à faire mal je recroqueville davantage mes orteils mais un moment donné je dois vraiment m’arrêter. Un peu moins bien du 50e km jusqu’au 70e environ , là toujours dans mes mathématiques , je remarque que si je veux être sous les 11 h, je dois accélérer et à force d’y croire et d’être constamment dans l’idée de relancer la machine , j’arrive à aller plus vite , aussi en augmentant la cadence de mes foulées . C’est fou comme le temps passe plus vite quand on abat plus de kms par heure.

Et pour la petite histoire , au moment où nous sortons de l’auto sur le parking avant la course , un homme me demande si je m’appelle bien Christian F… à la vue de m’a plaque auto , eh oui… eh bien c’était Philippe B., avec qui et son frère , un autre ami , avec Annick L. J’avais fait une bonne semaine d’entraînement aux Marecottes en 1977, suite d’avoir fait leurs connaissances une semaine auparavant à la course Chaumont Chasseral Chaumont de 32 kms .
Après quelques années on s’était perdu de vue mais encore vendredi matin je parlais à mes parents d’eux , en leurs disant que nous allions à Amiens , d’où venaient les Barbier qui avaient couru chez nous et avec qui j’avais ensuite passé des vacances pour s’entraîner en vue de Sierre Zinal .
Assez incroyable de se trouver 46 ans après à la même heure au même endroit sans s’être donné rendez-vous alors que je parlais d’eux un jour avant au téléphone en roulant vers Amiens
Un beau week-end pour cette raison, aussi. Dans ma 1ere vie j’étais un chat, qui retombe toujours sur ses pattes … là y’a un peu de ça …A bientôt

News postée le : 24.10.2023


2023.10.07 Munster Trail 82 km, 4500 D+

Munster Trail, 82 km, 4500 D+, boucle passant par de magnifiques endroits, lac noir, lac vert, lac des truites, montées le long de téleski très raides, des tas de cailloux le long de bien des sentiers, mais un magnifique parcours, pas trop de problèmes de pied, juste risqué l'élimination à cause d'un cut off plus serré que je ne croyais après les 20 km du départ... où je devais être dans les 2 ou 3 derniers sur 250 inscrits. Au final, 161ème, belle remontée sur les 32 derniers kms avec les 2 dernières ascensions et enfin 2 descentes pas trop difficiles où je limite bien la casse. Je m'étais pas assez renseigné et quand j'ai compris que le délai était 16 h et non 18 h, et que j'avais peu d'avance sur le cut off, je me suis sorti les pouces du c....
Très content donc d'avoir pu terminer et en accélérant, sans trop ressentir de fatigue, moins de courbatures qu'il y a une semaine.
161è, 2è M5, 15h11.01, un bon entraînement pour la prochaine à venir. La Flammeküche, la panachée et les yoghurts d'arrivée, c'était du bonheur. A bientôt

News postée le : 24.10.2023


2023.09.30 Trail Franco-Suisse 105 km, 4270 D+

2023.09.30 UTMJ-Ultra Trail des Montagnes du Jura, La Franco-Suisse de 105 km, 4270 m D+, 4333 D- à mon GPS Sunnto.

Départ de la station de ski des Rousses à 5 h du matin, au pied du tremplin de saut à ski. L’arrivée est jugée à Métabief, au départ des téleskis. Entre 2, beaucoup de sentiers jonchés de cailloux jusqu’au 34è km, avant d’arriver à Bellefontaine. Depuis là, la partie médiane est assez roulante et peu technique avec aussi assez peu de dénivelé, même si un quelques raidillons cassent le rythme.
Le final, depuis le sommet du Mont-d’Or, est de toute autre nature. Cela commence avec une descente très raide équipée de cordes dans la forêt, pour atteindre le bas de la piste de ski de la Piquemiette. Puis une montée en plusieurs secteurs bien raide, dont une partie sur une petite crête avant une traversée de forêt en légère descente pour arriver à Jougne, lieu de base de vie au 76è km. On se croit proche du but, mais les difficultés vont grimper… en flèche. Au fond du trou du village, une montée très raide fait office de hors d’œuvre avant d’atteindre le village Entre Les Fourgs. Une montée régulière avec un petit passage technique au départ d’un torrent nous fait sortir de forêt et arriver sur sol suisse pour grimper jusqu’à la Croix du Suchet à 1553, le vrai sommet est laissé de côté. Une descente bien technique suit jusqu’à Grangeneuve, ferme-auberge qui sert l’avant-dernier ravitaillement. Il faut dire que de nuit, c’est bien plus compliqué que de jour, cette descente du Suchet, déjà faite ce printemps lors du Swiss Jura Trail. On se dirige gentiment vers la route qui suit un moment la frontière et on se dit que le final va être facile, 12 km jusqu’à Jougne… Mais il manque un peu de dénivellé… et les lumières aperçues de loin, sur le haut des Aiguilles de Baulmes ne présagent rien de bon. Au Swiss Canyon trail, on descend ces Aiguilles de Baulmes avec l’aide d’une corde fixe. C’est tellement raide, que le sentier n’existe qu’à moitié, sur certrains petits tronçons. Eh bien, avec le Trail de la Franco-Suisse ou l’ultra Trail des Montagnes du Jura de 170 km, on va se le taper à la montée. On s’agrippe comme on peut aux racines, à certains rochers fixes, des fois à quatre-pattes, quelques fois j’arrive à utiliser mes bâtons, mais c’est vraiment un effort colossal de s’extirper du sol pour faire un pas qui exige beaucoup d’effort, pour passer parfois des marches, faites avec des cailloux, des racines aériennes, des rochers, des souches, qui font bien jusqu’à 70 cm de haut. Avec tout ça, on entend des cris « CAILLOUX » des concurrents qui nous devancent et qui immanquablement font dévisser des cailloux qui sautent à intervalles irréguliers en bas la pente. Bref, ce n’est pas de tout repos. Pour ces 200 m de dénivellation, c’est bien 20 à 30 minutes qu’il faut compter, selon l’état de fatigue à ce stade de la fin de course, avec la nuit qui n’aide pas, encore une fois je vais me taper la tête contre le bout d’un tronc couché et ça me projette sur le côté, j’en perd mes bâtons dont un qui descend la pente. Du coup, le groupe avec qui j’étais me distance, alors que je n’avais aucune peine à suivre. L’épisode du SwissPeaks avec ma tête assommée contre un rocher surplombant le sentier, se poursuit, se répète, à croire que j’ai un abonnement.
La descente du sommet, d’où la vue sur la plaine avec les villes et villages éclairés est splendide se fait par un sentier en zigzag, bien moins raide, mais glissant avec l’humidité de la rosée. Je descends en assurant au max, ne voulant prendre aucun risque. Question chute, j’ai déjà validé mon autre abonnement, avec une première chute avec œdème osseux, le tibia est bien bossu et une longue éraflure jusqu’au sang m’a tatoué le devant de l’os, ceci après 2 km du départ, grand maximum. Dans l’aventure, mon bâton a morflé. Je m’en rends compte un peu plus tard, la poignée se plie. C’est un bout de noisetier qui fera office de bâton. C’est au passage d’un bovi-stop que mon pied droit a glissé sur un cylindre métallique et a passé dans la fosse, le second pied, posé sur l’avant-dernier cylindre a aussi glissé et est aussi passé entre les cylindres. J’étais donc à moitié assis avec la jambe droite un peu tordue au fond du bovi-stop. L’espacement entre les cylindres métalliques était plus espacé que d’habitude. J’ai eu mal durant 3 bonnes heures et quelques 2 heures après ce premier accident, je plonge en avant, retenu pas une ronde je crois, et je me tape les 2 genoux, le gauche un peu ouvert, et je me tords les 2 poignets. Le genou droit va être durant une bonne moitié de course avec moins de force à la poussée. Le gauche va devenir douloureux en fin de course, pour les 40 derniers kms. Dans les descentes raides, je vais avoir mal aux poignets car cela les tord quand je me retiens et ils font encore mal le lendemain en les pliant

Si la semaine passée, durant la Backyard,, je n’ai pas été trop embêté avec mon pied gauche, tel n’a pas été le cas durant ce trail. Par contre, le pied était douloureux jusqu’à jeudi, chaque jour un peu moins. La semaine passée, je partais avec une semelle de rechange. Après 200 m, je m’arrêtais et je changeais de semelle à gauche. Après un tour de 6.704 m, cela allait relativement bien mis à part quelques petites alertes qui disparaissaient rapidement en contractant davantage mes orteils. Hier, d’emblée ça va faire mal, avec le même modèle de chaussure et la même semelle orthopédique. Le mal va s’amplifier car le pied s’enflamme toujours plus au niveau du devant du pied. Au ravitaillement du 34ème kms, je demande à une femme de la Protection Civile, si elle n’aurait pas un bout de scotch et un bout de carton à me donner pour modifier le dessous de ma semelle. Je plie une compresse reçue de sa part scotché plusieurs fois avec de la bande adhésive pour pansements. Je prends les compresses restantes du petit paquet ouvert. Cela va me soulager un peu pour une heure environ mais ça finit par se tasser et les maux se refont présents, comme précédemment. Mon pied est bien moins agile et moins sujet à de brusques corrections d’équilibre quand il est enflammé. La descente des escaliers du tremplin de saut à ski de Chaux-Neuve demande toute mon attention pour cette raison. Le mal empire. Aux abords de la source du Doubs, 500 m avant le ravitaillement de Mouthe, je m’arrête sur un banc pour coller le reste des compresses. 200 m plus loin, je m’arrête à nouveau pour les déplacer un peu plus en arrière, vraiment sous la voûte plantaire. Mon pied a un effet de bascule au niveau de ma voûte plantaire. Ça aide. J’ai rajouté également une petite talonnette sous la semelle pour rehausser le talon. Cela va à nouveau mieux, mais cela s’enflamme quand même dans les descentes ou les parties trop régulières en montée ou sur les rares tronçons de route ou de beaux chemins. De temps en temp un cri de douleur m’échappe, par des pressions trop douloureuses sur l’avant-pied complètement enflammé. Durant toute la course, je ne sais pas à quoi ressemblait ma démarche, mais j’ai reçu pleins de questions pour savoir comment ça allait et si ça allait aller… pour finir. Quelque fois, je faisais causette sur quelques dizaines de mètres. Deux coureurs avec qui j’avais fait des bouts de chemin au SwissPeaks me saluent et nous discutons brièvement. En me demandant comment va mon pied. J’espère atteindre l’arrivée dis-je à chaque fois. Il est vrai qu’avant mon premier bricolage sur ma semelle, fait sur le couvercle d’une poubelle, à l’arrière de l’ambulance de la PC, j’avais à nouveau des doutes de pouvoir supporter ces douleurs. Quant à chaque pas ça fait mal, il faut quand même dire que tout plaisir existant se fait gentiment dissoudre. Pour en garder un minimum, il faut changer quelque chose pour diminuer les sources du mal. Et je ne pouvais quand même pas à nouveau abandonner. Donc, il fallait intervenir, comme je le fais fréquemment chez moi, sur ma semelle.
Mais à part ça, tout va très bien Mme la Marquise.

Depuis Jougne jusqu’à l’arrivée, grâce aussi à des arrêts plus courts aux ravitaillements et une bonne forme dans les ascensions finales, tout de même plus de 1700 m de dénivellation depuis le bas des téléskis de Piquemiette (j’aime bien ce nom, j’en profite pour l’écrire une seconde fois) jusqu’à l’arrivée, via Le Suchet et l’Aiguille de Baulme et les quelques bosses finales, je remonte dans la 1ère moitié du classement, passant de la plus de 320ème place à la 258ème et à une inespérée 1ère place de ma catégorie, comme on me l’apprend à l’arrivée. Un bon repas en compagnie de Julia qui est venue m’encourager depuis la mi-course environ, à divers endroits. Une rentrée et douche au milieu de la nuit et après 5 h de sommeil agité, c’est la faim qui me pousse à me lever. Une grosse croûte au fromage au gruyère, surmontée d’une belle tranche de jambon, puis après un gros bircher, puis 6 à 7 tucs, vont juste suffire pour attendre de pouvoir déjeuner avec Julia, 2 heures plus tard. Il me semble avoir un trou dans le ventre, ces aliments font à peine effet.

News postée le : 01.10.2023


2023.09.23 Ettinger Backyard Ultra 24 h

De samedi à 10 h jusqu’à dimanche 10h, soit 24 h annoncé, cette Backyard était organisée à Ettingen BL. Ettinger Backyard de son vrai nom.

Parcours avec 5 bosses pour 59 m D+ annoncé, 4 tronçons sur chemin blanc dont un en mauvais état, où la nuit je me suis quasiment tordu la cheville à chaque tour. Plus de 1300 m de dénivelé positif au final après 24 heures. Certaines rampes cassaient vraiment le rythme si on s’appliquait pas pour les passer sans trop ralentir.

Il fallait bien augmenter la lumière de la frontale pour éviter tout accident, sur le mauvais tronçon.

Plusieurs fois je me suis senti moins bien, et je me motivais pour atteindre les 10 tours, puis les 12 pour avoir 80 kms et ainsi passer à 41000 kms sur mes statistiques DUV.

Puis faire au moins 100 kms puis égaler ma Backyard de l’automne 22 à Monteux en reprise avec 16 tours, puis décider d’aller à 20 tours, mais bcp de peine lors du 19 e tour fait en 56:45, donc avec peu de marge, et je décide d’essayer de faire un 20e tour en accélérant et je redescends dans les 53-54 minutes, alors je vais tour par tour jusqu’au 22e, et là je me dis autant faire les 24 tours pour être finisher vu que je croyais que ça s’arrêtait après 24 h, mais les règles n’étaient pas très claires et un coureur a effectué son 25e tour, nous étions plus que 2 depuis le 17e tour. Moi j’étais souvent dans les derniers à chaque tour pour me ménager et pour durer le plus longtemps possible. À l’inscription on nous demandait combien de tours on pensait faire, j’espérais donc le maximum possible, mais apparemment on aurait pu aller plus loin, je tournais en 52 minutes sur les deux derniers tours donc j’aurais pu continuer quelques tours au moins.

Malgré tout je suis très content avec ce résultat, j’ai fait ce que je désirais faire et mieux que pensé.

J’étais le plus vieux, le 2e plus vieux avait 4 ans de moins. Je termine donc 2e. Belle organisation avec des soutiens au fil des heures, parcours en campagne mais pas des plus faciles, merci à Sandro et son Team et bravo à Dani pour ses 25 tours réalisés toujours à bonne allure

Peut ?tre une image de 2 personnes et texte

News postée le : 26.09.2023


2023.09.15 au 17, les 48 h de Brugg

48 h de Brugg, championnat de Suisse, de vendredi 15 sept à midi jusqu'à dimanche 17 à midi. Julia arrive seule avec une auto bien chargée. Elle installe son ravito perso sur une table de camping et ses box d'habits et autres affaires dessous. J'arrive après ma journée de travail, vers 17h30 pour la ravitailler durant 2 jours. Je dormirai un petit peu en 6 foix pour assurer le retour en auto dimanche.

De très bonnes coureuses sur les 3 plus grosses distances, 48 h, 24 h, 12 h, avec à chaque fois de très belles perfs, où il est à noter qu'à chaque fois, la meilleure perf et donc victoire de la course a été réalisée par une femme. A chaque fois, la victoire est une athlète d'une équipe nationale des 24 h, Julia sur les 48 h avec 348.035 km (équipe d'Allemaagne et depuis 2021 en équipe de Suisse), Claire Bannwarth sur les 24h avec 234.533 km, nouveau record personnel et record femme de ce parcours (France) et Inès Basic (Croatie) sur les 12 h avec 133.750 km qui réalise aussi un nouveau record personnel. Du côté mascullin, sur les 24 h, après un magnifique début de course à plus de 14 km/h de moyenne sur les 24 h, Pascal Rüeger, a dû arrêter, son shin splint (releveurs enflammés depuis 15 jours) s'est aggravé et les douleurs l'empêchaient de courir. Dommage, car il est actuellement le seul Suisse qui est capable d'établir un nouveau record national (257.329 km, Basel 1996 par Hans-Peter Brönnimann https://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=6341) Pascal a couru ce printemps 161.250 km en Slovénie, avec passage aux 100 km en 6h50 et quelques, 7h19 aux 100 km des Mines Réjouies en février 23. Il est promis à de très belles performances sur les 24h et autres distances. Sur les 6 h, meilleure perf d'un homme avec la victoire de Eike Kleiner et ses 65.436 km.

Julia établit un nouveau record du parcours de Brugg avec ce nouveau record de Suisse femme, (sa meilleure perf de 378.082 km Ultra Balaton 2017, record du monde femme pour quelques mois était sous passeport allemand)

Elle avait préparé cette course avec des grosses sorties en août (week-end du 25 au 27.08.23 à 250 km depuis le vendredi à 15 h à Olten, Olten -Waldshut, Waldshut-Brugg-Olten-Soleure et Soleure Noiraigue)

Cela avait commencé les 5 & 6 aoûit à Orta avec 2 x 50 km sans être à fond le samedi, victoire le dimanche, les 100 miles d'Ardèche avec la victoire bien disputée avec les autres coureuses dans une fournaise, son gros week-end et encore les 12 h à Buchs/SG il y a 2 semaines avec le frein à main tiré, victoire à 112.4 km. Un gros mois question kilométrage, avec les 15 derniers jours en mode récupération. Le rythme assez lent qu'il faut tenir, elle l'avait bien dans les jambes et dans la tête. Car c'est sur son gros week-end qu'elle s'est vraiment forgé son mental, sa volonté de rester sur la piste coûte que coûte, car quand tu fais 48 h, le plus dur vient après 30 heures et c'est vraiment dans la tête que ça se passe. Il ne faut pas aller dormir car t'en as marre, il faut avancer et cumuler les kms, quoi qu'il en coûte. 6 ans après avoir réalisé une perf qui était un record mondial, elle est toujours là avec 6 ans de plus... et une volonté toujours hors du commun. Avec la méthode familiale... de préparation. Ce week-end à 250 km 3 semaines avant la compét, si t'as pas déjà fait des gros week-ends en kilométrès, il va te coûter. Si tu as déjà ton volume, il peaufine ta forme et te permet de tenir. Et ton mental s'en souvient encore très bien, tout comme les articulations, les tendons, les muscles, le physique et l'ensemble du corps. Des week-ends à plus de 200 jusqu'à 270 km, nous en avons fait depuis 2007, toujours ciblés avant des grosses courses, des rendez-vous importants. Voilà, un truc que vous pouvez copier si le coeur et la tête vous en dit. A ce sujet, le livre Courir à perdre la Raison vous donnera nos autres trucs.

Julia a connu comme souvent dans ce genre d'épreuves, quelques problèmes d'estomac, avec vomissement ou saturation de manger, les pieds douloureux qui exigent d'autres chaussures, des coups de fatigue, quelques échauffements dû à des frottements, mais elle ne s'est arrêtée pour dormir que 3 x environ 8 minutes, et elle n'arrive pas à dormir, le coeur bat trop vite, mais le fait de fermer les yeux et d'essayer de dormir, de se laisser aller sans concentration quelques minutes lui permet de repartir sans l'impression de trop être un zombie.... qui ne tient plus debout. Elle ne s'est jamais plaint, elle était toujours sur le parcours, à avancer. Son fan-club le lui rappelle (les singes... en photos, je viendrai à ce sujet une autre fois)

Elle finit la dernière demi-heure en accélérant constamment et finissant à fond les 2 derniers tours, jusqu'à la sirène finale avec un véritable sprint durant les dernières minutes pour juste passer au-dessus des 348 km, ave 348.035 km. Grâce à cela, son chiffre fait 348 et non 347 ou 346...

Je lui tire mon chapeau, je suis toujours impressionné. Bravo à Claire et Inès avec de super perf à la clé, leurs dirigeants d'équipe nationale doivent certainement apprécier et leur faire les yeux doux..... bravo à tous les participants qui sont venus, pour se surpasser, pour les ravitailleurs officiels, très coopératifs et sympas, aux organisateurs, à Frédy le boss... A bientôt

A bientôt

 

News postée le : 18.09.2023


2023.09.07 Swisspeaks 170.8 km, Gde Dixence-le Bouveret, 11'500 D+

Swisspeaks 170 km, du jeudi 7 septembre à 8 h00 de la Grande-Dixence jusqu’au Bouveret, arrivée permise jusqu’au samedi 9 à 18 h, soit 58 h au maximum.

Petite précision dont je n’ai pas trop osé parler, le dimanche 3 à Buchs/SG, j’ai pris part aux 12 h organisés dans le cadre des Swiss Ultras (compétitions d’ultra triathlon, Iron man, triple, quintuple, déca avec un par jour, déca en non-stop, double déca en non-stop) et de compétitions d’ultra marathons (6, 12, 24, 72 h, 6 jours, 1000 km)

Avec un bon volume sur ce mois d’août, tant en entraînement qu’en compétition, je ne pensais pas que ça me nuirait pour le Swisspeaks. J’ai réalisé 101.4 km en 11 h 53.37, passage aux 100 km en 11 h 45. J’étais content de moi, j’aurais peut-être pu faire 102.6 km, si je n’avais pas le Swisspeaks 4 jours après. Je ne voulais pas charger mes muscles de trop d’acide lactique en forçant trop sur les dernières minutes. Car nous devions finir un tour pour qu’il soit compté. Le tour faisait 1221 m, donc avec un peu plus de 6 minutes pour le réaliser, à préciser que j’étais aussi dans une phase où il me fallait observer une pause pour refroidir mon pied, je ne me voyais pas forcer comme un fou avec un pied qui faisait déjà mal. Cela faisait déjà 2 heures que je calculais et que j’avais réussi à accélérer un peu pour être sûr d’avoir 100 km et j’avais calculé sur le fait que je devais y arriver avec quelques minutes de réserve, vu le règlement des mètres restants non-comptabilisés. 2 jours après, je n’avais plus de fatigue dans les jambes.

A 8 h, le starter du Swisspeaks nous libère. Je prends un départ très prudent pour me chauffer et attaquer la montée qui nous mène au Col de Prafleuri à 2965 m d’altitude. Je me sens bien en montée, peut-être un peu moins bien qu’il y a 2 semaines au trail de St-Jeoire, mais je mets ça surtout sur l’altitude depuis les 2500 m environ. Dans les montées suivantes je ne remarque plus cette petite gêne, pour monter à cabane Brunet je rattrape une bonne 15 zaine de coureurs-coureuses, et encore d’Orsières à Prassurny, puis jusqu’à Champex et jusqu’à la fin du chemin du val d’Arpette. Toutefois, les grosses descentes du Col Termin à Lourtier et celle du Mont-Brûlé à Orsières me causent une forte inflammation sous le pied gauche. L’ongle du gros orteil du pied droit devient noir avec le frottement contre le tissu de la chaussure. Mon orteil est toujours un peu redressé et cela arrive fréquemment avec de longues descentes. Ces descentes me provoquent donc de grosses douleurs sous le pied gauche. La montée très raide sur chemins et routes carrossables jusqu’à Champex, donc sans pouvoir mettre mon pied à plat, mais toujours avec une grosse pression où il appuie et relance, continue à m’échauffer fortement le pied. J’ai dû commencer à faire des pauses déjà dans la descente du Col Termin, pour le refroidir quelques fois, tout comme depuis le Mt-Brûlé. Encore à Orsières, alors que je cours avec Laurent, je dois le laisser aller bien qu’on discute agréablement, afin de refroidir mon pied et faire baisser la douleur. Depuis le début du sentier du Val d’Arpette, que j’attaque avec la nuit déjà bien noire, impossible de poser le pied normalement. Un gros problème d’équilibre s’ensuit qui me fait vaciller et tomber plusieurs fois. J’ai tendance parfois à partir en arrière quand je passe une grosse marche sur un gros cailloux. La montée est bien raide et le sentier est une succession de pierres, parfois de pierriers fait de gros blocs, spécialement dans la partie supérieure du col et je vais me cogner la tête contre un rocher en surplomb de nuit. Ça m’assomme et me fait tomber dans un endroit où il fallait pas mais j’ai la chance de ne pas dévaler, je tombe le dos contre un autre rocher, à peine en retrait contre le haut de la pente. J’étais suivi par 2 personnes, 2 coureuses et j’ai entendu un cri peu de temps avant que je me cogne la tête. Elles arrivent environ une minute après vers moi toujours à moitié sonné et à terre. Elles me demandent comment ça va, car j’explique m’être cogner la tête contre un gros caillou en surplomb. Birgit me dit avoir eu la même mésaventure. Je me relève, et je constate que ma lampe est éteinte et qu’elle ne veut pas se rallumer. Elles m’éclairent afin que je trouve ma 2ème frontale dans mon sac. Elle ne veut rien savoir, je n’arrive pas à l’allumer, alors qu’elle est sur bouton sécurité, pour pas qu’elle se décharge dans le sac. Incompréhensible, lampe de 2 ans qui n’a fait qu’un Swisspeaks 360 et une nuit du Swisspeaks 170 l’an passé avec mon fils. Ma lampe frontale est foutue et la 2e aussi, j’avais bien tout contrôlé à la maison, je ne comprends pas. Nous avons essayé de changer toutes les piles, rien à faire. Je suis dans la m…. noire de la nuit. Birgit me prête une petite lampe de secours, je dirais un guigne cul, j’espère juste qu’elle tienne jusqu’à Trient. Je finis tant bien que mal l’ascension, nous étions peut-être à 100 m de différence d’altitude du col à 2666 m. Et je me tords la cheville gauche dès les premiers mètres de descente, un caillou qui tourne sous mon pied. Je tombe sur ma cheville encore tordue, le cul posé sur mon pied que je n’arrive pas à redresser ni qui me sert à me relever. Je dois me tirer en arrière contre le haut pour me dégager la jambe et le pied et réussir à me remettre debout. Ce n’est pas pour me mettre en confiance. Juste après, c’est le début des grosses difficultés de la descente assez vertigineuse, je descends quelques passages sur le cul, je ne peux pas me permettre de sauter, ne serait-ce que 30 cm. Le pied me fait mal dessous et à la malléole. L’équilibre s’est même détérioré.  Dans la descente, je retrouve Birgit et l’Irlandaise (dont je ne sais pas le prénom et n’ai pas pu la retrouver sur la liste des inscrits) après une demi-heure de descente, assises sur le bord du sentier. Birgit a très mal à la tête, elle a besoin d’une pause. Pour mon pied endolori, je parle du dessous enflammé, le terrain beaucoup trop technique ne me convient pas du tout. Je risque toujours de chuter et avec la pente très abrupte, c’est vivement recommandé de rester maître de soi et sur ses jambes. Cela peut être fatal dans de très nombreux secteurs. Même les escaliers en fin de descente, avec une chaîne pour se tenir un bout, sont dangereux. Les piques métalliques qui tiennent la planche qui fait office de marche dépassent parfois dangereusement, ça peut être une source pour s’encoubler ou pour s’empaler. Bref, de nuit, avec ce pied partiellement invalide, tout me paraissait partout trop dur. Depuis le début du chemin qui à plat mène au Col de la Forclaz, je suis accompagné par un coureur et je profite de discuter et de l’éclairage de la lampe de mon compagnon. La petite lampe de secours de Birgit n’éclaire déjà plus très bien. Mais avec le début du sentier qui descend en direction de Trient, je n’arrive plus à suivre et descend à ma main, avec un éclairage toujours plus faible. Je me fais rattraper encore par l’Irlandaise, elle me dit que Birgit descend tranquillement, puis par une coureuse du département du Jura, contente d’arriver à la fin de cette terrible descente. Comme moi.

Au ravitaillement de Trient, j’annonce que j’arrête là. Je ne me vois pas continuer, le pied me fait trop mal, le reste (tête et cheville font mal, mais ce n’est pas une raison, ça pourrait encore aller) Mais je ne me vois pas encore descendre le Col de Fénestral, monter le Col de Susanfe et descendre le Pas d’Encel, des secteurs particulièrement difficiles, techniques, avec ce pied qui m’empêche de garder un bon équilibre en corrigeant la posture du corps dans les parties techniques et dangereuses. Il reste environ 102 km. Souffrir sur quelques heures, je l’ai déjà fait et montré que c’était possible, mais sur encore 1 jour et demi environ, ça me paraît impossible. C’est à ce moment-là hors de question, ma tête ne peut plus supporter ces douleurs. J’accepte cet abandon, même si ça ne me plaît pas du tout de finir ma belle série de 62 courses sans abandon, depuis fin 2019. C’est ma vie qui était en jeu, des moments j’avais peur que mon esprit n’écoute plus la lueur de la raison et préfère chuter une fois pour toute et arrêter d’avoir mal.

Petit retour en arrière.
Suite à la première descente de la course, peut-être 50 m après le passage du Col de Prafleuri, j’ai un trou dans le bras droit suite à une chute. Un plongeon dans les blocs de rochers qui composent le chemin. Je n’ai pas compris pourquoi ni comment. Le bras était tout de suite couvert de sang, plusieurs coureurs se sont enquis de savoir comment j’allais après, j’avais de la peine à bouger la main, un peu amochée, et le poignet mais je n’avais rien de cassé. Le sang a coulé abondamment contre le coude et le poignet, j’étais rouge, puis ça a viré au brun en séchant. La très forte chaleur dans la pente du Col Termin a rendu plusieurs coureurs malades, pris de vomissements et de malaises. Une eau de source sortie d’un tuyau à robinet nous a bien rafraîchi et désaltéré en bas de descente. Pour ma part, je devais faire des arrêts pour mon pied. Au ravito de Lourtier, je mange rapidement et rempli mes 2 poches de ceinture-porte dossard avec du chocolat, du fromage et des rondelles de salami. Je mange évidemment rapidement le chocolat après avoir péniblement fini un cake au chocolat un peu trop sec. La montée sur la cabane Brunet me plait assez bien, nous sommes en bonne partie à l’ombre. Et je fais que rattraper. A Lourtier, je gagne beaucoup de places avec un grand nombre de coureurs qui prennent leur temps. Une bonne vingtaine.

J’ai été désinfecté qu’à la cabane Brunet après m’être lavé le bras à la fontaine, sur la recommandation des personnes de la cabane qui nous encouragent. Ok, j’accepte de perdre un peu de temps. La fontaine est aussi bienvenue pour remplir nos gourdes et profiter de boire à volonté. Le pansement fixé ne tient pas avec la transpiration et j’ai dû le perdre quand nous sortons des pâturages après le Mt-Brûlé, en entrant dans la forêt qui nous fait descendre très rapidement sur Orsières. Peu avant le village de Reppaz, l’eau de la fontaine du réservoir nous rafraîchit aussi, c’est une bénédiction, il fait toujours très chaud, même en fin d’après-midi. A Reppaz, en sortie de village, nous avons droit à un ravito bénévole tenu par des enfants qui nous encouragent beaucoup à manger et pour notre effort. J’ai profité de croquer quelques quartiers de pommes. Arrivé à Orsières, je rencontre Justin, un ancien coureur de course de côte de Fully, que j’appréciais et que je connais depuis mes années juniors. On discute un peu, il me suit un petit bout à vélo. Puis arrive une famille, le couple et 3 petits enfants aussi à vélo. Le père, Tanguy, qui trottine et pousse ses petits à vélo dans les montées, me dit avoir fait le Tor des Géants en 10 et 11, la 170 du Swisspeaks en 2017 et par le biais d’un ami commun, dit me connaître. Je raconte que j’avais reçu un Coca en 2021 en sortie de village d’Orsières. Le hasard fait bien les choses, c’était eux qui avaient organisé un ravito bénévole !!! Je peux les remercier encore une fois….  Les enfants m’encouragent, on discute jusqu’au quartier de leur maison que je reconnais, en raison du coca jadis reçu.

Je vais être désinfecté une seconde fois au ravitaillement de Prassurny. Deux dames voulaient appeler un médecin et me conseiller d’aller me faire recoudre, le bras était couvert de sang, On me dit de m’asseoir, je mange une soupe de pain de la main gauche, une dame me tient l’assiette pendant qu’une seconde femme me désinfecte le bras droit et l’enveloppe dans un pansement et une bande de gaze. Je suis choyé mais dis vouloir continuer, si j’attends qu’un médecin vienne voir mon bras… je vais perdre trop de temps. Je dis vouloir continuer ma course. Je repars de nouveau avec quelques réserves pour manger en chemin, fromage, viande séchée, chocolat. La pente est très raide après. Puis vient le secteur de la Fenêtre d’Arpette, comme décrit plus haut et le début de la nuit.. Je vais être rattrapé par une bonne quinzaine de coureurs depuis le début du sentier, où des vaches se reposent. Le sentier est ou suit un ruisseau, au début. Cela m’est un peu égal d’être rattrapé bien qu’en montée, normalement, c’est moi qui rattrape. J’avais qu’un objectif, c’était vouloir finir. J’avais 3h15 d’avance sur la limite horaire à Prassurny et encore sauf erreur 2 heures à Trient, je ne sais pas exactement à quelle heure j’y suis arrivé. Je me rappelle avoir vu 1h14 en fin de descente avant la partie du chemin plat, mais il y a certainement presque une heure pour atteindre Trient, à mon rythme. Je crois y être arrivé vers 2 h du matin et le délai horaire est 4 h du matin. Donc même en pétouillant, j'avais encore de la marge. Ma course est devenue une galère et je décide à Trient que c’en est assez. Il faut quand même garder un minimum de plaisir, même si le passage de la ligne d’arrivée pourrait effacer beaucoup de peines endurées jusque-là. Mais c’est beaucoup trop loin…. Et j’ai vraiment trop mal sous le pied.

Dans mon sac de base de vie, j’avais 2 lampes de rechange, même que la lampe prêtée n’aurait pas tenu jusqu’à Finhaut, j’aurais pu trouver je pense une solution pour avoir de la lumière, une autre lampe jusque là-bas.

Je vais apprendre que Birgit va abandonner elle aussi. Le nombre d’abandons est très élevé, seulement 69 finishers sur 207 inscrits, 178 partants.

Cette course m’a apporté un enseignement, comme déjà il y a 2 semaines en arrière à St-Jeoire. Les trails alpins ou pré-alpins, avec des parties très aériennes où la chute peut être fatale, ne me conviennent plus du tout. Il me semble que j’ai toujours plus le vertige, peut-être est-ce dû qu’à présent j’ai 2 pieds invalides : le droit que je ne peux lever et source de me faire trébucher, le gauche avec des inflammations qui arrivent après une quinzaine de kms et qui me perturbent l’équilibre. Je dois oublier ces épreuves, ceci clôt mes participations sur ces épreuves trop techniques, avec trop d’à pic. J’avais le vertige dans certains secteurs en descente des cols Louvie et Termin.

Au Swisspeaks, depuis les premières éditions, il y a chaque année un nouveau tronçon plus dur, plus dangereux. Cette année le col Termin, hyper raide, on glissait sur l’herbe sèche et c’est interdit de tomber, t’es mort si tu roules en bas la pente. Avant on faisait Bovine depuis Champex, depuis 2021 c’est Fenêtre d’Arpette. Idem pour Col de Barberine depuis Finhaut, maintenant remplacé par le Col de Fénestral, très compliqué dans certains passages de gros blocs de pierres lisses à désescalader. C’est juste très difficile de trouver son chemin de jour, alors si t’as la malchance de devoir passer de nuit... C’est de la surenchère de difficultés, pour moi ça devient complètement déraisonnable.

Il faut vraiment être à 100 % de ses possibilités, avec mon pied je savais que ce n’était pas gagné, et là c’est devenu impossible, bon au moins c’est clair, je ne peux rien regretter d’avoir essayé mais ça devenait dangereux vu la douleur qui m’empêchait de poser mon pied sans réfléchir, je titubais trop vu ce manque d’équilibre.

J’avais vraiment peur pour moi dans l’ascension et la descente de la fenêtre d’Arpette, toujours à risquer de tomber, et c’est arrivé plusieurs fois.

Passé par la case hôpital pour montrer mon bras, selon plusieurs recommandations, j’ai une coupure de 2 cm de profond. Le médecin n’a pas voulu recoudre pour que d’éventuels liquides puissent sortir. J’ai un strap assez fort qui referme bien mais qui laisse une petite ouverture. Après la chute, le diamètre de la plaie faisait entre la pièce d’un et 2 francs, avec une coupure donc de 2 cm de profond, mesurée avec une tige métallique en policlinique.

36 heures après mon abandon, j’ai dormi une nuit à 14 h, déjeuner, puis redormi sans le vouloir encore 2 heures, sur mon canapé en commençant à lire. Les 2 pieds font mal (des nerfs dans le droit), je ne peux pas m’appuyer sur mon bras, la malléole extérieure du pied g tordu aussi… mais ça va …oui on peut dire que ça va mieux, 2 heures de vélo m’ont démontré que physiquement j’avais encore du jus, j’avançais mieux que j’aurais pu le penser. Mais le dessous du pied gauche est vraiment encore douloureux. Avec le recul, je ne peux pas regretter d’avoir arrêté même si c’est toujours chiant d’abandonner…mais c’était vraiment plus possible pour le pied. Pour le reste du corps ça aurait pu le faire, même qu’il y avait aussi le genou qui grinçait parfois bien dans les descentes. La tête est éraflée, ça fait un peu mal au toucher, mais ce n’est jamais nécessaire de toucher sa tête pour avancer. Le physique en avait encore à donner, j’ai pu voir ça à vélo, à plat comme en montée, mais quand tu commences à penser qu’une chute serait la solution pour ne plus avoir mal, t’as même peur de toi même, que ton esprit n’écoute plus rien de raisonnable… là ça devient vraiment dangereux et je redoutais encore plus la descente de Fénestral. Peut-être aurais-je pu avaler des antidouleurs ? J’ai déjà essayé, mais cela ne fait quasiment pas d’effet sur mes douleurs de pied. Donc je n’ai rien pris. Peut-être me faudrait-il, comme à un célèbre tennisman espagnol, me faire anesthésier le pied ?

Pour conclure, on apprend toujours quelque chose, même d’un revers. Je vais m’orienter si possible sur d’autres formats de courses d’ultras qui ne m’enflamment pas si rapidement le pied avec de si longues descentes ou montées trop régulières et raides et qui de la sorte ne transforment pas le parcours en suite dangereuse pour des problèmes d’équilibre. De toute manière, déjà en 2013 à l’Adamello, je n’étais pas friand des parties aériennes sur les trails alpins. A présent, je dois vraiment me renseigner et exclure ces trails qui en proposent. A bientôt.

Mon fils Grégoire et Jonathan, un ami, ont fini la course en 41 :19.57 à la 15è place. Des problèmes de vomissements au début suite à la chaleur, mais ils ont tenu le coup. Ils décident de faire course commune depuis Finhaut. Jonathan avait déjà fini l’an passé en 36 h. Très fier de mon fils qui réussit là une course de plus de 112 km.

Chapeau quand même aux organisateurs, car cette grosse machine offre une belle organisation, ça fonctionne, les transports pour aller au départ, le train qui nous ramène en cas d'abandon, les ravitos bien fournis, le balisage impeccable de jour comme de nuit, la disponibilité des bénévoles, ravitaiilleurs, ravitailleuses, repas à l'arrivée et une ambiance.... quand au parcours, il est vraiment beau, mais peut-être un peu dangereux de nuit spécialement dans certains secteurs. Bonne suite au Swisspeaks...

 

https://livetrack.me/.../swip-2023-sp23-170/classement

 

News postée le : 10.09.2023


2023.07.14 & 15 Ultra voie velue des Verriers U3V, Vosges-Alsace et 100 km Asolo du 1.7.23

En ravitailleur de Julia sur l’U3V de 284.7 kms et ses 5600 D+, j’étais moi avec mes quilles, oh Maitre, impatientes de ne pouvoir les défouler, alors j’ai essayé de dérouiller l’index sur mon natel pour la figer. Mais elle a filer malgré tout vers les mètres suivants, qui la précédèrent jusqu’à ce qu’ils abdiquent, à Poséidon, sans nul doute noyés dans le bassin. Voici voilà dorée mi Fattoune ma Julia bien éclairée d’en finir pour s’en aller sombrer dans les bras amorphes d‘émoi refait par ses rêves, qui cochent marre à perdre haleine dans ses draps de coton.

Elle se revoit engloutir des riz au lait,

On sourit olé de la voir filer à peine à riz arrivée au ravito, elle qui ravit tôt le temps dévolu à se sustenter. Mais rien ne la tente tant que repartir, l’attente n’est pas dans son programme, juste quelques preux grammes de carbohydrates et elle carbure, elle si droite dans sa volonté d’avancer. Elle avale cols bosses et vallées, qu’elles brossent grâce à ses valets, ses pieds rasant l’asphalte. Fattoune l’as plate dans la chaleur de Schirmeck à Ste Marie- aux-mines. Et gire son mec dans son coaching, que dire? Mais les saintes manies l’amènent à retrouver ses foulées métronomiques avec l’ascension qui suit et celles des prières du coach… L’eau rage dans l’orage final mais ne la touche pas. Elle est hors âge qui la fait survoler les derniers kilomètres. Un âge d’or, avec des quilles oh Maître !!! Aux mètres ? Non aux kilomètres très affairées, traisent la sueur du corps, du cœur, qui en veut encore et toujours
 

Le rêve prend fin, c’était la réalité revisitée…

 

100 km d'Asolo, avec 2600 D+, le samedi 1er juillet:

Julia 3e des 100 km d’Asolo samedi avec un très beau chrono de 10:43 vu la difficulté du parcours, 2600 D+ avec une montée de 200 m à 1770 m et des pentes à peut-être plus de 20%, la descente de 25 kms n’est pas de tout repos.

Moi content avec mes 13:22, j’ai bien aimé la montée car je rattrapais beaucoup, mais j’ai tout reperdu en descente, orthopedie et pied plus tout neufs. Belle course belle expérience dans cette magnifique région de la cima Grappa

 

 

News postée le : 06.09.2023


2023.08.26 Trail de St-Jeoire/F 77 km, 5250 D+

Samedi 26 août à 5 h du matin à St-Jeoire (Faucigny-Haute Savoie, à 20 km env. d'Annemasse)

j'ai pris le départ de ce trail de 80 km annoncé pour 5250 D +. Il en fera que 77 km.

La 1ère montée était des plus costaudes, comme la 3ème avec à chaque fois 1200 m de D +.

Montées très raides, descentes très raides à la limite de l'adhérence en descente parfois.

Après 30 km, nous avions déjà 3000 m de dénivelé positif, et il y avait 2 descentes compris là-dedans.

Pour comparaison, Noiraigue-Le Soliat-St-Aubin et retour par le Soliat jusqu'à Noiraigue, depuis chez moi, cela fait 28 km et 1800 m de dénivelé.

C'est dire le pourcentage des pentes, vraiment raides, puisque pour 2 km de plus, nous avions 1200 m de dénivelé supplémentaire.

Et la côte direction St-Aubin est déjà pas mal pentue, idem côté Noiraigue, surtout si on monte le Single. Mais à côté, c'est vraiment assez facile....

Ces pentes ascendantes me convenaient très bien, je passe dans le groupe de la 30è place au sommet du Môle, le 1er sommet.

Au lever du jour, là-haut, la vue sur le Mt-Blanc et les Alpes françaises était juste magnifique. Par la suite, le temps s'est fortement dégradé.

Si les ascensions me plaisaient car je me sentais bien en forme, les descentes l'étaient nettement moins, en raison de l'âge de mes articulations...

Donc je perdais pas mal de rangs en descente. Je rattrapais en montée mais pas autant que je m'étais fait rattraper.

>Un changement de semelle ou le choix de savoir où poser mon pied gauche me faisait perdre du temps.

Je casse un pio lè ki (un bâton qui...) est en carbone dans la 3è ascension. Comme je ne peux quasiment pas avancer sans bâton lors de trail en raison du pied gauche que je décharge en m'appuyant fortement sur les piolets, j'en avais un de réserve au cas où, Un de la même marque... mais le clip cédait sans arrêt, alors que cet été, lors de nos rando sur l'Etna, il tenait bien 1 à 2 jours avant de céder. Mais là, c'était parfois à chaque pas, si le terrain était pierreux. Dans l'herbe, il tenait un peu plus longtemps. Je vais faire environ 25 km ainsi, mais dans les parties dangereuses, je n'osais plus l'utiliser, de peur qu'il cède au mauvais moment et me fasse tomber... Dans la descente autour du 54èm km, je vais me faire un bâton en noisetier. Le bout glisse souvent en arrière dans les ascensions, car le bout devient écrasé et plat, mais au moins j'ai un support pour garder l'équilibre. Dans les descentes, il tient assez bien et ne glisse pas. Les pioLEKI cassent, ça m'énerve pas mal....

Puis l'arête qu'on a suivie m'en a fait perdre beaucoup. Autant à droite qu'à gauche, c'était parfois la chute mortelle qui attendait celui

qui aurait trébuché et passé hors du sentier. Dans des endroits pareillement aériens, avec encore mon pied droit que je ne peux lever,

cela me tétanise, et je n'avance quasiment pas. J'étais avec le 1er de ma catégorie au sommet de la 3ème ascension mais je l'ai très rapidement perdu de vue dans ces passages, qui à mon avis n'ont rien à faire sur une course de trail. Surtout quand ce n'est pas annoncé comme étant une sky race.

Bref, sur ces passages nombreux, étalés sur 5 kms environ, j'ai perdu énormément de temps, me faisant bien rattraper.

Dès le 31è km, je passe une pélerine pour rester un peu au sec, la pluie faisant son apparition. Au 34è km, au 3è ravitailement, on m'annonce que la pluie est prévue jusqu'à 14 h environ.

Il est 12h 15 et je me dis, bah, ça fait que 2 h de temps. Mais elle va tomber drue et le vent va souffler très fort sur les crêtes, à nous destabiliser. Et le froid arrive aussi.

Plusieurs fois, je me dis de m'arrêter pour passer ma veste de pluie, ma pélerine est en partie déchirée par le vent et je suis trempé. Je commence d'être en état d'hypothermie.

Mais avec ce vent, sans abri, il me semble impossible voir non conseillé de m'arrêter sans avoir encore plus froid le temps de ne plus avancer. Finalement, c'est sous un épicéa bien fourni que je m'abrite pour m'habiller. Un groupe de coureurs passe, certains me demandent si j'ai besoin d'aide et au dernier, je demande s'il peut juste m'aider à m'enrouler dans ma couverture de survie, la tenir pour que je puisse mettre par dessus mon survêtement contre la pluie. Je ne le savais pas, mais c'était le début d'une grande descente, j'aurais pu je pense éviter cet arrêt proche de l'arête et descendre, descendre, pour retrouver la forêt et gagner les quelques degrés supplémentaires pour ne plus être tétanisé pas le froid. J'étais au 41è km.

Au ravitaillement du 48è, je retrouve Benoît, qui m'a aidé. J'enlève ma couverture et mon imperméable et avec le soleil revenu, à une altitude de 600 ou 700 m, la température est à nouveau agréable et je sèche rapidement sur les quelques kms vallonnés avant une nouvelle ascension de 500 m. La fin du parcours est nettement plus facile que la première moitié, je rattrape toujours un peu dans les montées, mais je me fais reprendre dans les descentes. Il n'y a que grâce à la dernière descente que 3 coureurs aussi présent au dernier sommet en même temps que moi, que je ne vais pas être rattrapés. Des problèmes de fatigues musculaires semble-t'il les ont aussi freiné.

Trail aux montées et descentes très raides, avec de nombreux passages très aériens. Beaucoup de clôtures à ouvrir et à refermer, voir à passer sous les fils nous ont aussi coûté pas mal de temps.

Nouvelle région découverte, assez intéressante lorsque la vue n'était pas envahie de brouillard.

Plusieurs courses organisées, la nôtre des 80 km avait environ 80 partants, 62 à l'arrivée.

Je finis 3è de ma catégorie, 50è h/f au scratch, 43è H (on est que 4 dans la catégorie, mais l'essentiel était surtout de finir... surtout après l'épisode de froid et des parties aériennes...)

La forme était là, mais ça me devient impossible de régater dans les descentes et je remarque que cela me dessert beaucoup. Mais le plaisir est là, c'est l'essentiel. Je profite davantage de faire la connaissance d'autres coureurs durant les courses, en discutant lorsqu'on se retrouve plusieurs fois avec les mêmes. Quand on est plus en mode compét' à fond, c'est bien plus rare...

Le pied se comportait assez bien sur certains secteurs, et sur d'autres je peinais pas mal. Avec la pluie, les pieds mouillés, les chaussures boueuses, mes supports bricolés et scotchés sous ma semelle ont fini par se décoller et changer de position. Ce n'était pas pour m'arranger. C'est en enlevant mes chaussures après l'arrivée que j'ai compris pourquoi sur les derniers kms, j'avais de plus en plus mal. Il faudra prévoir de coller ces supports... mais souvent c'est difficile de savoir la position exacte à respecter pour que le pied ne souffre pas trop. Car des supports collés dans mon salon, essayé sur du plat, ne vont pas forcément très bien pour la montée ou la descente. Les appuis ne sont pas les mêmes et il m'arrive parfois de m'arrêter et de les coller différemment si ça monte ou si ça descend. C'est une histoire de 2 mm... qui a parfois beaucoup d'importance. Mais j'ai appris à faire avec et pour le moment, j'essaie de faire avec....A bientôt

News postée le : 06.09.2023


12 & 13 aout 23, 100 Miles de France en Ardeche a St-Peray

Petit retour sur les 100 miles de France courus de St Péray jusqu’au fond de la vallée de l’Eyrieux à St Martin de Valamas en Ardèche, avant de revenir au point de départ. La chaleur a été plus que généreuse, avec le thermostat bloqué même durant la nuit, en effet la température n’est pas vraiment redescendue, ou si peu, la chaleur étant rediffusée par les rochers qui bordent la dolce via, nom de la piste tracée sur une ancienne voie ferrée, à présent aménagée pour les vélos ou pour se déplacer à pied, en courant par exemple (au hasard 🤣)

Les 3 premières femmes ont toutes menées plusieurs fois durant la course. Au final, Julia l’emporte, en 19:39, comme si la chaleur n’avait pas d’emprise sur elle, et elle termine 4 eme avec les hommes, le 3e s’est démené pour rester devant elle, éteignant même sa frontale pour rester invisible d’elle. Mais elle revenait et il en remettait une couche.

Moi je joue les prolongations, 9h 05 de plus qu’il y’a 2 ans pour finir en 27:26.

Après une 40taine de kms, mon allure a drastiquement chuté et depuis le 50eme kms environ, j’ai passé en mode joggeur fatigué, puis en marcheur qui essaye d’avancer rapidement puis en marcheur résigné et fatigué et perclus de douleurs au pied g.

Quand je marche avec mon pied à problèmes, l’appui est plus long et les douleurs montent en faisant du zèle, et ça me coupe les ailes.

Du coup, j’ai commencé à devoir faire des pauses pour soulager le pied , en profitant des ravitaillements pour casser un peu la croûte et surtout discuter avec les bénévoles. Ça m’évite de trop tergiverser dans la tête pour savoir si je continue ou j’arrête. La journée je n’ai quasiment rien mangé sinon 2 gels et du pastèque, mais la nuit arrivée j’ai commencé d’avoir la dalle. Les gravillons rentraient dans les chaussures et l’eau qui me refroidissait par arrosage coulait le long du corps et du coup bétonnait les jambes et la souplesse (eau et gravier mélangé sur une dalle, j’ai fait dans la maçonnerie) j’ai même raclé un peu le sol en plongeant dans une goutte d’eau (échappée de ma gourde) de nuit, en m’encoublant. Quasi à la même place qu’il y’a 2 ans en arrière. Heureusement que j’ai tenu au poste du 104e kms la seule fois où j’ai vraiment pensé à mettre la flèche sur le côté. J’ai terminé mon pensum dans les délais, même avec une fin de course assez lente, durant laquelle plusieurs coureurs m’ont rattrapé et pour certains qui accusaient un retard de 30 à 50 minutes sur moi au point de retour du 83e kms. Je supporte de moins en moins la chaleur en compétition, mon pied m’a bien freiné depuis ma mise au mode marche, et j’accusais certainement un manque d’entraînement à plat sur l’asphalte. Le dénivelé très faible n’entre pas en matière pour faire la différence sur cette course, et ça a été mon entraînement depuis début juillet principalement. Les 2 x 50 kms de compétition au 10 in 10 à Orta du week-end dernier n’ont pas suffit à me remettre assez en forme pour le plat et cette durée de course. (Julia avait fait 2e et 1ere en améliorant son temps de 13 minutes, moi en mettant 40 minutes de plus du samedi au dimanche, mais j’avais déjà le pied bien douloureux le samedi soir) Ça n’a pas joué cette fois pour moi, c’est pas si grave. L’ambiance était excellente comme chaque course organisée par Laurent et Isabelle et leur grande équipe de bénévoles sur les ravitaillements et pour le repas de clôture digne des Gaulois du temps d’Asterix et d’Obelix.

 
 
 
 
 
 
 
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News postée le : 14.08.2023


Les courses de l'Etna des 29 & 30 juillet 2023

30.07.2023 Piano Provenzana, 1800 m d’altitude, sur les pentes de l’Etna

Trail de L’Etna 64 kms et 3650 D+,

Julia à nouveau 2e femme comme samedi sur le km vertical.

Elle met 10:30.38, 16e du scratch h/f.

Moi, 11:27.27, 24e homme, 29 du scratch.

Tous les terrains possibles sur l’Etna ont été au menu du parcours. Les 20 premiers kms sont assez faciles et pourtant c’est là-dessus que nous tombons les 2 par 2 x chacun. Toutefois les nombreux cônes de pins et les cailloux jonchant les chemins en bien des endroits nécessitent une attention particulière pour éviter de tomber ou de se tordre une cheville. Le sol sablonneux ou de scories volcaniques est toujours fuyant et instable. Les parties du trail traversant les coulées de lave sont les plus exigeantes pour la concentration, les roches très coupantes et abrasives interdisent toute chute, les pieds souffrent aussi, pour ma part, pas mal. Toutefois c’est sur les pentes peu raides et sur les meilleurs chemins que j’ai le plus souffert de mon pied gauche qui s’enflammait. Quelques arrêts m’ont été nécessaires pour le refroidir momentanément. Dans les parties bien raides, j’arrive à choisir la pose du pied afin qu’il ne me fasse pas trop mal et ne péjore pas trop mon rythme.

Les descentes dans les couloirs pentus étaient un régal, les genoux apprécient particulièrement le fait que ça évite les chocs. Plusieurs épisodes de crampes me prennent du 20e au 36e km. J‘avale donc plusieurs fois du sel. Cela m’a un peu gâché une descente dans un couloir de sable avalé rapidement, car j’ai dû m’arrêter d’urgence pour une prise abondante de sel. En fin de course, le sac était bien blanc du sel de la transpiration. La chaleur était bien présente depuis les 9 h du matin. Le vent s’est enfin mis à souffler un peu pour la dernière ascension de 1000 m qui nous faisait remonter à 2850 m d’altitude, vers l’observatoire. Durant cette ascension je remonte de 7 places au classement et je ne me ferai pas rattraper dans la descente finale dans la pente très abrupte du couloir de lave de scories. On enfonçait parfois de 50 cm à voir les trous formés par les pas qui peuvent faire de 2 à 3 m dans les sections les plus pentues, mais cela demande aussi des efforts.

Nous remontons au classement durant toute la course qui débute en descente dans la forêt de pins (utilisés autrefois pour la récolte de résine pour colmater les bateaux en bois, selon les pins aux pieds tailladés, voir photo) puis dans la forêt de chênes dans la partie basse du parcours.

J’ai eu quelques problèmes de digestion qui me font courir à l’écart 5 x durant la course, je pense que c’était dû à l’isotonique, la courante en courant quoi… les ravitaillements assez proches les uns-des-autres, malgré la chaleur, nous ne manquions pas de liquide.

Le samedi en redescendant de la verticale dans le couloir de lave, le Velcro tenant les guêtres sur le tour des chaussures s’étaient décollés ou les chaussures plient à l’avant pied. Alors j’ai fait des travaux de couture assez grossiers avec un fil réputé solide. Je vais casser 2 aiguilles et de nombreuses fois le fil, pas facile de percer certains endroits de la chaussure renforcée.

Mais ça a été très efficace, pas de caillou n’a pu pénétrer dans nos savates, seulement la poussière qui s’incruste partout.

Très belle expérience, que cet Etna trail et les nombreux kms et dénivelés fait durant 12 jours sur ce magnifique volcan. Nous avons atteint le plus haut point possible uniquement à pied, à 3204 m, à quelques encablures du sommet Nord-Est. Le mollet de Julia était aussi à nouveau délicat et un peu inquiétant, ça lui demande d’être à l’écoute et de ne pas trop tirer dessus

 

29.07.23 Piano Provenzana 1800 m d’altitude

Très beau km vertical sur les pentes de l’Etna, 3.8 km et 1000 m, mais avec chaque pas qui recule d’un tiers à chaque fois. Il faut viser si possible les monticules de plantes vertes (qui piquent beaucoup si t’as le malheur d’avoir des chaussures aérées ou si tu perds l’équilibre et que tu poses les mains) ou viser les pierres qui ont l’air fixes, mais des fois c’est trompeur et tu bascules sur un côté ou en arrière car elle roule dans le sable quand tu marches dessus. Les bâtons aident bcp. Après 2.8 kms nous avions 500 de D+, donc le dernier km avait 500 de D+, un mur… sans appuis fixes et avec un vent contraire à décorner les bœufs. Nous on essayait de rester debout et d’avancer malgré tout. Les bâtons étaient comme balayés et c’était moins efficace de pouvoir les planter comme on le voulait vraiment. Julia 2e femme en 1:16 et moi 7e, 6è homme en 1h 09.31 à 10 sec du 6e, après avoir eu la liste des résultats. Le premier met 1:03.19, devant moi ils ont tous une bonne 20 taine d’années en moins. La vidéo (sur FB) démontre bien la force du vent à 2800 m.

Demain trail de 64 kms avec 3650 D+

News postée le : 10.08.2023


2023.06.04 au 10 Neckarlauf, 376 km, 7 etapes de la source à l'embouchure dans le Rhin

Neckarlauf de 376 km, du 4 au 10 juin. Le Neckar, dont la source est à Schwenningen, (Sud du Bade-Wurttemberg) est une rivière qui se jette dans le Rhin à Mannheim-Sandhofen après 367 km. Nous l'avons suivie en 7 jours. Très beaux paysages, quelques illustres villes connues se sont construites à ses berges, dont Stuttgart, Heilbronn, Heidelberg pour les plus connues. Quelques beaux châteaux la dominent aussi, surtout sur les 150 derniers kms.

La course: je pars en train le samedi pour rejoindre le lieu de départ, fiévreux et avec un estomac en pagaille. Après une première heure en groupe à quelque 9.5 km/h, je sens mes forces défaillir et chaque heure me verra aller plus lentement, pour finir à 6 km/h environ. De fréquents arrêts dans les buissons, souvent en urgence, me vident de mes forces. Chaque jour, mon rythme baisse et l'estomac n'est toujours pas mieux. Depuis le mardi soir, je me sens mieux, mais le matin, c'est toujours la course dans les buissons, plusieurs fois dans les 10-12 premiers kms. Jeudi matin, je ne déjeune pas, je grignote juste 4-5 biscuits. Bien m'en a pris, ça va un peu mieux... juste 2 arrêts dans les 11 premiers kms. Mais plus aucune force dès le 15è, je vais faire une moyenne catastrophique, plus de 8 h pour 46 km.... Le vendredi, c'est encore pire, j'arrive juste dans les clous avec la vitesse minimale à 5.5 km/h, 57 km en 11h20. J'ai touché le fond du bac, la galère totale, (galère: grand navire à rame et à voile, utilisé jusqu'au 18è siècle) mais moi, je ne navigue pas, ma galère est pédestre mais ma coque est fissurée, je me pose beaucoup de questions, c'est la fin, question compétition, dans ma tête. Impossible de suivre qui que ce soit durant la course, lorsque je me fais rattraper par les coureurs partis une heure après moi.Chaque jour, je me suis fixé pour objectif de rallier l'arrivée, mais j'ai eu quand même quelques doutes, parfois, de savoir si j'en étais capable et si j'en avais vraiment envie. Surtout le 3ème et le 5è jour, mais je chassais rapidement ces idées négatives et ne pensais qu'à avancer, du mieux que je le pouvais.

Mon pied est certes plus enflammé chaque jour, cela me fait perdre un peu de temps pour le reposer, pour enduire la semelle de crème grasse (à base d'akiléïne ou autre crème aussi refroidissante) mais le problème est que je n'ai aucune énergie. Il m'est impossible de courir parfois plus de 100 m. Quand je dis courir, c'est juste jogger. Une fois vidé après quelques arrêts en début de course, j'arrive à manger et ça tient à l'estomac. Pareil le soir. Mais durant la nuit, je ne sais pas ce qu'il se passe, rien qu'en me levant le matin, je sens que je dois rapidement aller au wc et ça n'arrête pas. Mercredi matin à Lichtenwald, j'ai loupé le départ car je cours encore au wc 2 minutes avant le départ. Et ensuite, je peine à traverser le village de 1.5 km, avant de pouvoir aller me vider sitôt la forêt arrivée. Mardi matin, j'allais 2 fois en pleine ville de Tübingen, 4 fois sur 9 km. Heureusement que les bords du Neckar étaient végétalisés, et pas trop entretenus...

La dernière étape part en altitude à Dilsberg, on a une descente de 3 km environ, bien raide pour commencer. Après 1.7 km, arrêt pour refroidir le pied, qui brûle déjà. J'en profite pour enlever ma veste ultra légère et me vider... Je vais devoir m'arrêter plusieurs fois pour refroidir mon pied, je finis une boîte de vaseline aujourd'hui, avec la chaleur, elle est trop liquide et ressort de la chaussure, sur le devant. Comme les jours précédents, j'ai juste 19 km après 3 h. Pas terrible. Je remplis ma gourde d'eau pour diluer mes 3 cm de sirop, une autre bouteille d'eau pour me refroidir et je repars en me disant que la journée va à nouveau être très longue, à ce rythme. J'essaie toujours de courir et étrangement, je me mets à ne plus m'arrêter de courir, je ne dois plus marcher par moments. Cela me donne un peu d'espoir, j'arrive à augmenter ma vitesse horaire et lorsque les coureurs rapides partis une heure après arrivent, j'arrive à m'accrocher au 3è sur 2 kms, puis au suivant sur 3 kms. Que je retrouve au 2ème ravitaillement. Je repars avant, et 2 autres coureurs m'ont aussi rattrapé, mais ils n'arrivent pas à faire le trou. Ces 3 coureurs me rattrapent après 4 ou 5 km, mais je ne les perds pas de vue, il y a de longs bouts droits et malgré mes arrêts express pour refroidir mon pied dorénavant avec l'eau d'une gourde, je les garde en point de mire. Je remets les gaz pour les garder à vue. A Mannheim, je ne comprends pas les directives de navigation et me trompe, je fais bien 300 m en aller-retour. (le parcours n'est pas balisé, on navigue avec soit une montre, soit un natel et un programme de navigation, et aussi avec l'aide du road book). Sur le pont qu'il fallait prendre pour traverser le Neckar, j'arrive à voir les coureurs sur la berge opposée. Cela me redonne des forces et j'essaie de combler le trou. Je vois bien une marque qui indique le 3ème ravito, mais étant focalisé sur les coureurs que je poursuis, je n'ai pas vu que le ravitaillement avait été placé à l'ombre d'un pont. Je le loupe. Et je viens de verser 3 cm de sirop dans ma gourde vide. Heureusement, il me reste peut-être 2 dl d'eau pour refroidir le pied, donc je verse cette eau pour diluer un tout petit peu mon sirop. Mais je dois m'arrêter à nouveau quelques fois pour refroidir le pied. Il fait chaud, nous sommes en plein soleil, pas d'ombre sur la fin du parcours. C'est tellement sucré, mon mélange de sirop-eau que je ne peux plus fermer les lèvres, elles risquent de rester collées. Je bois juste une petite gorgée de temps en temps pour humecter la bouche. Et je continue d'accélérer. J'ai réussi à revenir sur Sascha, le 3ème du général, il me reste encore Norbert et... avec qui je suis depuis la mi-course. J'ai déjà rattrapé la plupart des coureurs partis avec moi à 6 h, qui m'avaient rapidement lâché. Je finis à un bon 10 km/h, ce qui après cette semaine me semble une vitesse extraordinaire.

Je ne sais pas quel virus ou bactérie j'ai bien pu choper qui m'a tiré pareillement en bas ni comment l'énergie m'est enfin revenue. Mais j'ai enfin eu du plaisir à courir. Les 25 derniers kms, sur 376...

Aujourd'hui, le pied me fait mal à chaque pas, comme quasiment après chaque course. Je commence d'en avoir assez. Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait pour moi, question sport de compétition. J'ai encore quelques inscriptions à honorer jusqu'à début septembre. 

Ensuite, on verra...

Peut ?tre une image de ‎5 personnes et ‎texte qui dit ?‎Neckarlauf Deutschlandlauf START start Ultramarathon Transeuropalauf ZIEL d?but finish neckarlauf.com cible LINOAN رس 38 ristian‎?‎‎Il a fallu en vouloir pour être finisher

News postée le : 11.06.2023


2023.05.27 et 28, Ultr'Ardeche, 222 km et 3500 D+ sur route

2023.05.27 et 28 Ultr’Ardèche 222 km sur route, 3500 D+
L’ultr’Ardèche de 222 km, c’est une magnifique course dans un paysage de toute beauté dont les 2 sommets Mézenc et Gerbier de Jonc , au faîte de la course, attirent le regard et interpellent par leur étrangeté. Deux « mamelons » de roches volcaniques dans un décor tout de verdure. Les petites routes forment l’essentielles des voies que nous empruntons. Les bénévoles sur les 24 postes de ravitaillements sont partout aux petits soins, dévoués et toujours avec un mot gentil d’encouragement. Même à nous proposer de nous reposer… mais ce fut rare que je m’asseye, juste quelques fois pour remettre de la crème anesthésiante sur la semelle de ma chaussure gauche. Cela m’a bien aidé, ça perce à travers les mailles de la socquette fine et durant 15 à 20 km, c’est bénéfique. J’ai répété l’opération 4 ou 5 fois. Toutefois, les longues montées m’ont été quelques fois pénibles, l’appui du pied étant plus long et prononcé. L’ascension menant à Borée depuis St-Martin de Valamas, du 77è au 91è km m’a été toujours plus pénible. Là, j’avoue, j ’en avais un peu marre, marre d’avoir mal. J’ai dû faire un arrêt plus prolongé avant les 2 kms de plats et de descente menant au ravitaillement. Julia m’avait rattrapé peut-être 1 à 2 km avant. Mais je voulais continuer, car courir autant de km pour rien ne rentrait pas dans mes plans. Je voulais mes 222 km et être Finisher. Mais je peux dire quand même qu’hormis les montées prolongées ou les descentes un peu pentues, ça allait mieux que ces derniers temps. Comme d’habitude, je faisais quelques petits arrêts pour reposer mon pied. Une grande amélioration grâce à une injection de PRP dans l’articulation du gros orteil (PRP = plasma enrichi de plaquettes, de mon sang). Avec ça, les impressions d’avoir des aiguilles qui me sortent de cette articulation étaient très fortement diminuées. J’essaie de trouver malgré tout des solutions pour réduire les douleurs du pied, avec mon médecin traitant. Ce PRP et la pommade anesthésiante et ça fait déjà beaucoup par rapport à il y a une semaine, en Forêt-Noire. J’ai donc connu pas mal de tronçons où c’était je dirais « normal ». Espérons que ça continue dans cette direction. Mais je ne dois pas m’emballer pour autant : après l’arrivée, le pied fortement enflammé ne me permettait presque plus de le poser sans avoir très mal. J’arrivais à peine marcher. Depuis le dernier ravitaillement à l’arrivée, j'ai foncé toujours plus pour être sûr d'être sous les 34 h. Du 9 km/h pour finir, j'étais aux anges à la fin d'une telle course. Mais tout se paie...

La chaleur, à laquelle nous n’étions pas encore habitués cette année, nous a bien durci l’effort. Pour ma part, des manchons blancs que j’arrosais 3 à 4 fois entre 2 ravitaillements, tout comme la nuque, les cheveux et les oreilles, me refroidissaient efficacement et m’aidaient à mieux supporter la chaleur. Avec une casquette claire, bien entendu. Il y avait des endroits où on était dans des fours, sans brise aucune pour nous rafraîchir. Le long de la Dolce Via, ancienne voie ferrée transformée en piste cyclable et chemin de randonnée, j’avais parfois grand-peine à trouver mon souffle. J’avais, du fait de la chaleur, l’impression d’avoir un étau sur les poumons que je n’arrivais plus à gonfler. Et un point à la poitrine spécialement dans certaines ascensions, de jour.
Depuis la mi-course, je me suis mis à calculer sans arrêt, craignant de voir ma vitesse chutée comme à l’Ultra Bellifontain. J’avais 1h25 d’avance au minimum sur les barrières horaires. Mais la perspective de trop ralentir me tenait attentif au rythme, avec l’aide de ma montre GPS, qui m’indique le temps réalisé après chaque km. Je n’avais pas envie de finir au-delà de la 36ème heure. Le parcours est très exigeant à l’Ultr’Ardèche. Avant la course, je n’étais pas sûr d’arriver à terminer cette année avec mes problèmes de pied. Cela m’a tenu à rester concentré et donner le meilleur de moi-même au fil des heures, des kms, ceux montants qui nous font ralentir et aux descendants qui nous font reprendre le temps perdu dans les ascensions, qui nous font donc accélérer. Dans les rares portions de plat, j’avançais en général plus vite qu’espéré, puis subitement, il suffisait que j’aie un peu mal au pied, ou que j’aie une baisse d’énergie et ma vitesse chutait. Il fallait que je m’arrête, un peu de pommade sur la semelle, peut-être un gel et ça me permettait de me relancer. J’ai avalé un grand nombre de gels, surtout en 2ème moitié de course et encore plus dans le dernier quart. Je gagne 16 places depuis mon pire positionnement vers Borée au toit de la course, jusqu’à l’arrivée, pour franchir la ligne en 29ème position, 1er de ma catégorie des plus de 60 ans, (sur 11 au départ, 5 classés) et 15ème homme, en 33h52.06
Chose de moins en moins incroyable, car cela arrive de plus en plus souvent, ce sont 2 femmes les plus rapides du peloton. L’internationale et championne du monde et d’Europe des 24 h, la Polonaise Patricia Bereznowska. La 2ème est la Russe vivant à Chypre, Irina Masanova. Le premier homme, le Français Robin Florian est 3ème, devant le Polonais Pawel Kydlak et le Français Nicolas Cointepas. La Hongroise Zsanett Horn est 3ème femme et 7ème du scratch. Il y a donc 14 hommes et 14 femmes devant moi. Belle parité, chose assez remarquable pour un ultra, d’avoir un peloton si féminin de qualité aux avants-postes. Julia, encore en délicatesse avec un mollet, mais pas le même qu’en février-mars-avril, est partie très en douceur. Une gêne à partir du km 16 lui a fait craindre le pire, soit l’arrêt. Alors que j’arrive au 2ème ravitaillement, elle me téléphone et me demande si j’ai du Sporténine, des pastilles homéopathiques qui aident à lutter contre les courbatures et les crampes. (zinc, arnica montana, sarcolatum acidum, vincum oxydatum pour ceux à qui ça dit quelque chose) J’en ai, mais pas sur moi, dans un de mes sacs de décharge, pour mes habits nocturnes et en cas de pluie ou de froid. Elle s’en fait offrir par un coureur et un bénévole et va remarquer une grosse amélioration. Plus de courbatures, plus la peur que ça pète quelque part dans le mollet. Elle fait aussi une belle remontée, passant de la 62ème place à Lamastre au 50ème km à la 22ème place finale scratch, de la 20ème à la 10ème place femme, 2ème de sa catégorie, en 32h48.23
Elle comme moi, nous n’avons pourtant pas accéléré, car nous perdons tous de la vitesse en ultra. Mais on a moins faibli, on bénéficie davantage de la baisse de régime des autres. Cela m’a fait très plaisir, de nuit, de pouvoir courir quelques kilomètres avec un ou plusieurs coureurs. Mais cela ne dure jamais vraiment très longtemps. Un ravitaillement et ça casse cette entente sportive et amicale. J’essaye toujours de faire le plus vite possible. Les arrêts prolongés me refroidissent trop la musculature, les courbatures se font un plaisir de se manifester. Donc mis à part mes tartinages de pommade sur ma semelle, avec l’aide parfois des bénévoles, je fais au plus vite. Je perds un peu de temps pour prendre mes habits en prévision du froid éventuel de la nuit, mes lampes frontales et idem pour me décharger de ces affaires au petit matin.
Le balisage était parfait, je n’ai jamais eu aucun doute sur la direction à prendre, malgré des flèches au sol de même couleur orange, pour d’autres compétitions. Un point rond, qui suivait les dite flèches de notre compétition annihilait toute erreur d’interprétation. Les petits autocollants oranges complétaient le marquage au sol. J’avais toutefois le tracé GPX sur mon natel, pour m’aider en cas de doute, mais je n’ai pas eu besoin de m’en servir.
Arrivé en 29ème position, l’accueil à l’arrivée m’a particulièrement touché, j’avais l’impression d’avoir gagné la course, tellement j’ai été chouchouté. Un verre de bière bien fraîche, de l’aide pour m’aider à m’asseoir, à me relever, même à marcher et des félicitations…La suite a été un peu plus dure, chez nos hôtes, avec les courbatures dues à mon finish où j’ai vraiment tout donné pour être sûr d’être sous les 34 h. Les adducteurs tout spécialement et le pied gauche en feu m’ont fait passer un sale moment. Je pensais que cette 16ème course de plus de 200 km sur route était la dernière de ma vie. Mais déjà ce matin… suite à quelques discussions déjà de hier soir… je me disais que oui, enfin, peut-être que quand même il faudrait que je découvre celle-ci ou celle-là ou revenir ici ou là. En fin de compte, je n’ai pas encore Alzheimer, mais je n’ai pas assez de mémoire pour me souvenir des mauvais moments passés en course ou juste après. Est-ce cela la clé de la longévité ? Ou est-ce l’ambiance, les amitiés des mêmes fadas qui anesthésient le cerveau ? A en avoir les jambes coupées ? 

A une prochaine !!!

Nous avons oublié de porter le buff aussi labellisé « Ultr’Ardèche »

News postée le : 30.05.2023


2023.05.18 Grüntal Ultra et 13 mai Ultra Bielersee U.B.S. 50 km

2023.05.18 Grüntal Ultra 52 km, 985 D+ 6h31,

Le corps a ses limites qui me sont envoyées en pleine figure depuis une infection aux staphylocoques dorés en mai 22 et une opération qui a suivi le 31 mai 20222. Courir sans douleur à ce pied n'est plus possible et je suis toujours à me demander jusqu'à quand cela va m'être possible. Tout est question de savoir jusqu'à quand je suis capable de supporter ça. Et je me pose des questions... car courir est dans mon ADN. Avec le printemps, les éternelles morilles qui occupent déjà mes rêves, qui sont dans mes yeux avant qu'elles ne se matérialisent réellement dans la nature et mes réflexions durant une course, où nous longions un cimetière et de beaux champs fleuris de pissenlits, voilà l'essence qui m'a fait avancer et composer le poème suivant :

 

Sans pouvoir gambader dans les prés

Par dépit, sans lit, jaune les morts rient
à sucer les racines des pissenlits jaunes et des morilles
Oui, le cimetière dans l’enceinte de ses murs murmure
On tend l’oreille pour comprendre que c’est triste,
hors lit le dimanche, avec ou sans bécot*
de rester couché, sans pouvoir gambader dans les prés
La terre les atterre, décharnés, au repos forcé
Si les morilles sont si grandes, qu’elles se muent en offrande
Si les pissenlits sèment leurs graines aux 4 vents
c’est que les morts soufflent ou pètent
dans le pied creux des morilles pour les gonfler,
dans la tige creuse des pissenlits pour les éparpiller
selon qu’ils sont enterrés sur le dos ou sur le ventre
Je me sens mis de côté, pourtant vivant
La nature mon antre, se ferme à moi son chantre
Le prix m’est trop élevé pour gambader dans les prés
Qui suis-je sinon un mort-vivant ?

Christian Fatton, 18-20 mai 2023
(*C’est triste Orly le dimanche, avec ou sans Bécaud. - Jacques Brel)

 

Grüntal Ultra 52 km, 985 D+, 6 h 31, content d'être arrivé au bout ce jeudi de l'Ascension, en Forêt-Noire (Freudenstadt). Une belle boucle de 13 km à répéter 4 fois, parmi les champs fleuris, la forêt et d'autres passionnés. Un départ déjà douloureux pour le pied, je stoppe après 300 m pour essayer une autre semelle... et j'arrive à tenir plus ou moins bien jusqu'au départ de la 2ème boucle. J'ai mal, et je ne suis pas trop prêt à avoir mal, alors je ne vais pas forcer à me faire mal, sous-entendu forcer pour une belle perf, comme samedi passé, à l’Ultra Bielersee 50 km. Je reste en course, mon esprit se questionne, l'environnement printanier m'incite à chercher les éventuelles morilles ayant la bonne idée de jalonner le chemin. Et au 2è tour, bingo, j'en trouve une belle de 7 cm. Au 3è tour, toujours plus occupé à me sortir l'esprit de mes douleurs qui m'obligent à serrer les dents et m'arrêter pour permettre à mon pied de récupérer, de moins brûler, je fouille continuellement le côté gauche du chemin. Et re-bingo, j'en trouve une grande, non, 2, 3 géantes de 11 à 17 cm. Je rebrousse chemin de quelques mètres, il y en a encore 2 belles de 7 à 8 cm. Je finis mon tour, je finis mon 4è tour, mais en me posant beaucoup de questions. Aujourd'hui, je n'avais pas trop à coeur de supporter mon état. Même si les morilles me l'ont un peu fait oublier momentanément. Quel que soit le terrain, route ou chemin, montée ou descente, ou plat, le résultat devient pareil une fois l'heure passée, ça chauffe trop, l'impression d'avoir des cristaux, des aiguilles me sortir de l'os du gros orteil me freine, m'arrête, me sape plus ou moins le moral, me fait dire que je vais arrêter. Et pourtant, je continue à m'inscrire à droite, à gauche à d'autres courses... assis dans mon fauteuil, le soir, quelques jours après, j'oublie que je suis parfois désespéré, mais avec espérance... (réf. Jacques Brel) Impossible pour moi-même de savoir jusqu'à quand. Les 3 médecins spécialistes en orthopédie du pied (consultés en avril mai) sont unanimes sur un point, le coussinet de l'avant-pied n'existe plus, bouffé par l'infection que j'ai eue il y a une année. Je suis sur les os, sur la jante. Un de ces 3 médecin parle d'une éventuelle opération sur le métatarse 2 pour le relever encore un peu, mais les 2 autres déconseillent toute intervention sur le pied. Idem pour retirer les vis logées dans les métatarses, dont celle de l'orteil no 3 me fait plus mal et assez souvent que celles des orteils 2 et 4. Un peu d'arthrose complique aussi la chose dans le gros orteil du pied déjà à mal, et voilà, la coupe est pleine. Et il ne faut plus rien couper...c'est compliqué. Et n'ai pas envie de devoir être qu'appliqué à souffrir, mais je ne sais pas comment y parvenir en voulant continuer à me déplacer, que ce soit courir ou marcher.

Les longs entraînements, de ce fait, n'existent plus. Je ne suis plus décidé à trop avoir mal durant les entraînements. Il n'y a qu'un dossard pour le moment qui me motive à supporter, et ainsi à rester avec un minimum d'entraînement me permettant de venir à bout de mes ultras, 205 km, cette année pour la plus longue. Avec les week-ends de compétition qui se suivent, pour avoir les kms dans les jambes. Mais à quel prix ? Je suis inscrit sur une compét’ route de 222 km prochainement, puis une course par étapes sur une semaine, totalisant 376 km. Elles me font peur, comme j'avais déjà peur de l'Istria 110 km, de l'UBF 205 ou parfois même d'un 6 h ou d'un 50 km, selon l'état du pied qui s'enflamme parfois un jour avec la même semelle qui allait le jour avant... Vous voyez, il n'y a pas de solution autre que d'accepter, de faire avec, jour après jour. Sauf courir, c'est un choix que pour le moment j'assume, mais de plus en plus difficilement.

En photo, les morilles géantes trouvées durant le Grüntal Ultra 52 km, en Forêt-Noire, voir le poème s'y rapportant sur ma page https://www.facebook.com/profile.php?id=100063689642474tal

 

2023.05.13 Ultra Bielersee U.B.S. 50 km

L’U.B.S 50 kms, ultraBielersee, le tour du lac de Bienne avec le tour de l’île St Pierre. Un parcours sympa, des ravitaillements chaque 10 kms jusqu’au 30, puis à 36, 40, 46,5 kms. Je suis le dernier à partir car je suis en train de refaire mes lacets et je suis surpris par le départ. Je me sens rapidement assez bien, beaucoup mieux que la semaine dernière au trail. Faut dire que j’étais assez fatigué cette semaine et n’ai fait qu’un entraînement jeudi de1:20 pour récupérer un max. J’ai déjà des douleurs au pied après 7 kms, je sers vraiment les dents pour ne pas m’arrêter avant le ravitaillement du 10 kms, je profite de boire 2 gobelets d’isotonique et un gel pour reposer mon pied, je perd 4 places, j’étais en dessous de l’heure mais exactement je sais pas, j’avais chargé le parcours gps pour la 1ere fois de la vie de ma Suunto et j’essayais de voir comment ça fait, mais j’arrivais pas à voir ni le temps ni l’heure. Je tiens environ 5 kms et trempe le pied dans la fontaine de Luscherz, j’essaye de tenir mon rythme à un peu plus de 10 km/h (renseignements d’une cycliste sympa accompagnante d’un coureur )

Au 17e, selon Julia qui me rattrape à ce moment là, je suis en train de sortir mon pied trempé dans le lac à l’entrée du petit sentier qui mène à Erlach. Je m’accroche mais j’ai tout de suite de nouveau mal, au ravitaillement du 20, Julia part quand j’arrive, je remplis ma gourde et je mouille le pied avec de l’eau, dans le long bout droit de 2 kms environ qui commence l’île St Pierre je mets les gaz à fond, j’ai moins mal sur chemin blanc, je reviens sur Julia après 6 kms mais je dois à nouveau m’arrêter pour refroidir mon pied, je perd chaque fois une 50 taine de secondes, mais je reviens sur Julia et arrive avant elle de quelques secondes au ravitaillement du 30, je remplis une gourde d’eau pour le pied et une d’iso, à chaque ravitaillement j’avale un gel sponser de 35 g, Julia je l’a rattrape à nouveau 3 kms plus loin (j’ai stoppé la trace gps et enclenché le chrono avec données kilométriques tempo en commençant l’île St Pierre)

Mais mon pied brûle déjà alors qu’au 30e j’ai déjà refroidi le pied avec de l’eau, je profite d’une grosse flaque sur le chemin pour le tremper, Julia me prend 45 secondes d’après un pointage quand je repars, j’étais 2 m devant elle… je reviens fort les 3 kms suivant mais la rattrape 4 kms après au ravito de la Neuveville, bien que j’aie déjà profité de la fontaine 200 m avant pour un bain de pied, juste 10 secondes

On repart l’un derrière l’autre après qu’on ait les 2 avalé un gel mais je peine à suivre, je suis au même rythme qu’avant même un peu plus vite mais elle met les gaz à fond car on rattrape 2 femmes et elle veut faire le trou, je suis encore à 30 secondes derrière au 38e environ mais je dois de nouveau bien serrer les dents, au ravito du 40e, je prend bien 2 minutes pour que mon pied ne me fasse plus mal, je remets les gaz à fond je suis de nouveau en 5:45, 5:50 au kms et je tiens jusqu’à l’arrivée après un 5e gel en accélérant le dernier kilomètre pour éviter un sprint avec un poursuivant 50 m derrière moi à ce moment. Je vais y prendre plus d’une minute sur les derniers 700m. j’en rattrape une dizaine sur les derniers 12 kms, au final mieux qu’esperé en 4:58 sauf erreur, sans mes nombreux arrêts j’étais bien 10 à 12 minutes plus vite, Julia est sauf erreur en 4:54, elle était pas trop sure, Martin Gerber en 4:52 il était avec Julia au dernier ravitaillement à environ 4 km de l’arrivée. Les sensations étaient meilleures, mais le pied va continuer à me faire mal, selon 3 avis différents de médecins vu depuis début avril. Le coussinet naturel de l'avant-pied n'existe plus, je cours sur l'os, sur la jante... qui chauffe qui chauffe, actuellement surtout sous le gros orteil. Pour le milieu du pied, qui a retrouvé une forme de voûte plantaire transversale, ça va pas trop mal, le métatarse 2 touche un peu quand même, mais actuellement, la cicatrice aussi est bien soignée et ne me gêne plus trop. C'est les appuis extérieurs qui sont le problème, surtout sous le gros orteil. Je suis de nouveau à trafiquer mes semelles, pour essayer de trouver un appui moins traumatisant. Une petite victoire de catégorie m'a fait bien plaisir au passage, avec un Pinot noir de la région pour reprendre des forces. (Annoncé 1er sur place mais 2e en lisant les résultats 3 jours après) Et à nouveau une belle journée de passée à discuter ensuite avec pleins d'amis à l'arrivée durant quelques heures. C'est ça qui nous croche à ce sport, la convivialité après en avoir quelque peu bavé. Bon aujourd'hui, c'était relativement court pour du long.

News postée le : 20.05.2023


Quelques courses hivernales

Après 2 courses qui m'avaient redonné de l'espoir concernant ma forme et mon pied, aux 6 h du Hard et aux 12 h de Jegensdorf, le soufflé est retombé. Des problèmes articulaires se sont aussi manifesté aux genoux et à la hanche gauche, avec un nom : arthrose. Quelques soins idoines à base de PRP (plasma riches en plaquettes) m'ont été administré, et cela m'a beaucoup atténué ces douleurs. Il est des périodes où mon pied n'accepte quasiment aucune chaussure, aucune semelle orthopédique sans vouloir montrer qu'il a mal. Alors j'essaie de m'entraîner de manière à avoir le moins mal possible, les distances courues font une dizaine-douzaine de km, le spinning dure 1h-1h15. Même à vélo, ce n'est pas sans douleurs. Parfois j'ai envie de retourner après 500 m à la maison, mais je tiens bon, sachant une prochaine course devant moi et il faut bien un minimum d'entraînement, déjà que la forme a plongé. Dans les compétitions, j'ai eu parfois des moments où ça tourne bien durant plusieurs heures mais c'est dur de finir car il me manque un peu d'endurance, comme aux 100 km des Mines Réjouies, et la fin était aussi synonyme de douleurs articulaires. Il faut être têtu, obstiné, avoir un but autre que de juste finir la course pour me tirer jusqu'à la ligne d'arrivée. Idem à Rodgau pour 50 km à fin janvier. Là, j'ai cru que j'était fichu. Heureusement le PRP à deux articulations est venu me sauver, les semaines suivantes. A la Patat'off, le pied était très douloureux au départ, puis après une heure de course, cela s'est gentiment calmé, les bains d'eau froide d'une vingtaine de secondes ont aussi régulièrement refroidi mon pied. Ce qui m'a permi de mieux courir les 3 dernières heures et de faire du négative split sur l'ensemble de la course. Et avec 56.2 km, j'étais content car j'avais l'impression que les 50 km, (avant la course) seraient hors de portée, en raison des douleurs. Donc, c'était 6 km de bonus, 9.37 km/h de moyenne. A l'Ecotrail de Paris, très bon début à 9.5 km/h, mais sur des sentiers assez plats et de bonnes qualités, tout comme les 9 derniers kms. Entre 2, dans le terrain, les nombreuses petites bosses, parfois assez raides et où il m'est difficile de poser mon pied sur des replats comme des marches d'escalier, le pied a trop d'appui, long, sur l'avant-pied et cela me fait vraiment mal et me fait énormément ralentir. La boue rencontrée assez souvent ne m'a pas aidé non plus à retrouver du rythme. Mais la forme était à nouveau au rendez-vous pour finir et accélérer nettement lors de la dernière heure le long de la Seine, à plat. Donc les courses m'ont quand même servi à rendre mon endurance meilleure, vu que je ne le fais plus à l'entraînement, afin de me préserver. En course, avec un dossard, je réfléchis à gérer au mieux mon pied et les douleurs pour passer la ligne d'arrivée. J'ai quand même du plaisir, car j'atteins mon but. J'efface rapidement le fait d'avoir eu mal, car l'objectif a été atteint. Et cela ne m'empêche alors pas de me réinscrire pour d'autres compétitions. Je vais tenter de plus longues distances ce printemps, après avoir tenu lors des 24 h de l'Isère à Tullins. Ma moyenne horaire du déput, à un peu plus de 8 km/h chute à une moyenne finale de 6.27 km/h, en raison d'une grosse baisse d'énergie de nuit, à mes nombreux arrêts pour refroidir mon pied, à mes changements de chaussures et semelles orthopédiques, aux nombreux changements d'habits de pluie en raison d'une météo très changeante et de quelques arrêts micro-siestes pour faire passer l'envie de dormir, Bref, une moyenne horaire qui me permet théoriquement de finir une course de plus de 200 km, au rythme minimal de 6 km/h. On verra, il faudra serrer les dents, mais je crois avoir déjà fait ça.... il me faudra être dans la même mentalité, avancer sans me stresser, en essayant de perdre le moins de temps possible en arrêt-refroidissement du pied, vu que la forme n'est pas non-plus si bonne. Le temps sera précieux mais j'y crois. Je me sens capable d'arriver au bout. 

News postée le : 07.04.2023


6 h et 12 h de Jegenstorf/BE/Suisse, le 14 janvier 23

STARTSCHUSS RUN 3h│6h │12h #2023, 14.01.2023 : : my.race|result (raceresult.com)

Jegenstorf, 6 h pour Julia qui termine avec 65.531 km 2e femme derrière Alexandra Mutter 66.051 kms , Julia 4 e au scratch h/f, la 3e femme est Tania Volm avec 61.679 kms..Chez les hommes, victoire de Pascal Rüeger avec 74.987 km devant Ray Qi avec 73.577 et  3e avec 65.013 Michael Misteli. 

Sur les 12 h, victoire de Nima Javaheri avec 120.708, ma 2e place qui m’a fait très plaisir avec mes 106.749 kms , devant Harry Mischol avec 100.200 kms. 1ere femme avec Claudia Bäumeler et 102.829 kms, 2e Eleo Léonard avec 90.120 kms et 3e place pour Edda Bauer, 78 ans et 69.987 kms.

Nous avons eu énormément de chance avec la météo puisque nous n’avons eu qu’un peu de pluie à mi course durant 2 h environ. Un peu de vent mais pas encore trop fort. Belle organisation, belle ambiance,. Pour ma part, un baquet d’eau m’a permis de refroidir mon pied g quand ça commençait à trop faire mal, quand ça chauffait trop mais je préfère m’arrêter régulièrement pour éviter de courir dans la douleur. Il n’y a que durant la dernière heure que j’arrive à passer sans refroidissement, sans trempage pour m’approcher au maximum des 108 kms, synonyme de 9 km/h de moyenne. C’est durant les 2 dernières heures que je faiblis un peu trop, ce qui m’empêche d’avoir cette marque à laquelle j’ai pu croire longtemps. Mais je n’arrivais plus à manger, un bouillon a failli me faire vomir, donc je n’avançais plus qu’au sirop salé faiblement. Au final, très content de ma perf’ qui démontre que je reviens vers de meilleures performances. Et comme Julia, 1er de ma catégorie.

 

News postée le : 15.01.2023


Dernière course de 2022, 12 h Barcelone, Hard 6 hour (Zunzgenberg-CH)

Après un décevant résultat lors des 12 h de Barcelone, avec 92,446 km, où j'ai perdu beaucoup de temps à changer de chaussures, de semelles, de croiser les semelles etc... voire de faire des modifications au support plantaire scotché sous certaines semelles, il était clair pour moi qu'en course, ce n'est vraiment pas le moment de faire de pareils essais.

Toutefois, si je procède de la sorte, c'est que quelque chose ne va pas. Quelque chose m'empêche de courir comme je le voudrais. Mon pied gauche opéré le 31 mai, me fait mal au niveau de la cicatrice, qui devient très dure et qui me fait une pression lors de chaque appui, à chaque pas, à chaque foulée. 
J'ai fait encore plusieurs modifications sur mes semelles, pour essayer d'en avoir 2 ou 3 qui me conviennent pour courir. Et si une paire me permet plus ou moins de courir longtemps, elle me procure quand même des douleurs, ça chauffe.

La semaine de vacances entre Noël et Nouvel An, nous l'avons passée à faire des tours de rando-course. J'ai bien sûr essayé de courir avec plusieurs semelles, selon la chaussure que je mets, je fais 500 m ou 10 km.... tout dépend aussi de la dureté de la chaussure. Pour ma dernière compétition, les 6 h du Hard, en partie sur asphalte et en partie sur chemins forestiers, j'ai opté pour une chaussure de trail testée durant ces vacances. Le jour avant la course, ma femme, Julia m'a poncé ma cicatrice par une petite meuleuse pour soins plantaires. La sensation d'avoir un os à la place de la cicatrice avait presque disparu. J'étais très optimiste pour pouvoir courir sans douleurs.

Le départ de ces 6 heures a lieu à 8 h du matin, à peine le jour levé. La température est exceptionnellement élevée pour la saison. Une seule couche, assez fine comme habits longs, tout de même, mais plusieurs vont courir en short et t-shirt. Je redoute quand même l'air frais en forêt. Mais il fera jamais frais nulle part. Les 2 frères Danois, vont même courir torse nus durant quelques tours. Mon pied se comporte bien durant les 3 premiers tours, soit quasi 10 km. Puis il commence à me faire mal sous l'articulation du gros orteil, à côté du point qui me fait mal habituellement. La chaussure de trail est un peu dure au niveau de sa semelle et cela me dérange de plus en plus, jusqu'au point de devenir vraiment plus que gênant. J'ai réussi à tirer 3 tours de plus, car sur certaines portions du parcours, en forêt, je choisis les bords de chemins, plus mous et la douleur s'estompe. Mais la montée sur le chemin caillouteux, puis la descente et la remontée sur l'asphalte qui suivent, mon pied chauffe trop et ça fait clairement mal. Donc à l'attaque du 7ème tour, je m'arrête au coffre de mon auto, et je change pour une chaussure route, la Brooks Glycerin, avec une semelle plus molle. Je prends la semelle que j'avais dans mes chaussures de trail Topo. Je repars après avoir perdu 1 minute 20. J'en profite également pour reprendre une gourde pleine et 2 choses à manger. Les douleurs que j'avais sous le gros orteil disparaissent. Tout se passe assez bien après le changement. Mais les douleurs apparaissent ensuite sous les os de la voûte plantaire transversale pour les 2 tours qui vont suivre. Et surtout à l'endroit où l'appui se fait, soit où j'ai la cicatrice. Mais c'est l'os du métatarse qui me fait mal et non pas la cicatrice. J'arrive à sentir la différence. Je recroqueville un peu les orteils lors des passages de forts appuis, sur la partie asphaltée, surtout montante. Comme cela chauffe quand même un peu trop parfois, je profite de la belle flaque d'eau située en bordure de route, peu de temps avant de la quitter. Je connais cette flaque et j'en ai déjà profité lors de certaines de mes précédentes participations à d'autres courses sur le lieu du Hard. (6 h, 100 km, 51 km, 50 km).

Ce petit arrêt me prend une quinzaine de secondes mais me permet de tenir mon rythme. J'ai fait un départ assez rapide avec l'entraînement que j'ai, pour ma forme actuelle, et bien qu'en étant conscient que j'allais sûrement avoir de gros problèmes après les 3 heures de courses, j'ai continué à courir à un rythme engagé pour moi. J'ai un peu faibli au fil des heures mais j'ai toujours réussi à rester au-dessus du 10 km/h. La montée du chemin caillouteux se fait sentir dans la musculature lors de la dernière heure et demie, mais je n'ai jamais complètement flanché, changeant ma foulée de force en foulée plus courte et rapide pour maintenir le rythme. Je contrôlais chaque km à mon GPS-montre Suunto. Les kms fait en montée, plus lents, étaient compensés en temps avec ceux plus rapides, en forêt, en partie descendante, ou sur les petites portions plates ou faiblement montantes sur asphalte. Le parcours est plaisant et vu sa longueur, il est facile de se ravitailler chaque 3 tours pour moi, soit à chaque tranche de 10 km environ, sans perdre de temps, en emportant une gourde. Je bois abondamment, environ 3 à 4 dl pour la rendre plus légère et il me reste ensuite 3 dl, pour boire encore 2 fois durant l'heure. A chaque heure, je faisais le point de mon kilométrage pour voir si je maintenais mon rythme. J'ai bien sûr faibli un peu mais dans des proportions que je trouvais normales, environ de 11 km/h pour les 2 premières heures à progressivement 10 km/h pour les 3 dernières heures.

Si cela s'est relativement bien passé, cela ne signifie pas que ce sera pareil la prochaine fois. Mes 2 sorties d'entraînement n'ont rien montré de mieux depuis. C'est toujours les mêmes problèmes. Le choix des chaussures est toujours problématique et la pression, toujours un problème. Sans la flaque d'eau pour refroidir mon pied, j'aurais certainement dû multiplier les arrêts pour refroidir mon pied à l'air et cela me demande bien davantage de temps, et c'est aussi moins efficace rapidement. Mais ce résultat m'a fait quand même du bien, mon kilométrage revient dans des valeurs plus acceptables pour moi. J'ai même réussi à courir 4 h de temps devant Julia et de ne perdre qu'un km sur les 2 dernières heures, alors qu'elle finit bien plus fort que son rythme de départ. Elle gagne avec 63.78 km, et fait la 2ème perf du jour derrière le vainqueur, Ray Qi, de Paris, avec 70.3 km. Je termine 2ème homme, 3è perf du jour avec 62.66 km et le plus âgé du jour. Ce qui est réjouissant pour moi.... aussi.  Mon GPS indiquait aussi 761 m de D+, ce qui n'est pas négligeable quand même.

News postée le : 02.01.2023


2022.10.21 & 22 Backyard UTLM (Ultra Tour Lac Monteux)

Dans le Vaucluse du Sud, dans la région de Carpentras, une centaine de coureurs  étaient inscrits pour essayer de durer le plus longtemps possible. Un rappel du réglement pour les non-initiés : 

une Backyard c'est un parcours de 6706 m à parcourir en 1 heure. Et chaque heure, un nouveau départ est donné. Et cela dure aussi longtemps qu'il y a au moins 2 coureurs en course. Lorsqu'il ne reste plus qu'un coureur, celui-ci doit encore faire un tour en moins d'une heure pour être déclaré vainqueur. Tous les autres sont déclarés DNF (did not finish) Et après son dernier tour effectué seul, le coureur ne peut pas continuer seul. La course arrive alors à son terme. On ne sait jamais par avance combien de temps la course peut durer. Les meilleurs ont réalisé cette année 101 tours dans le cadre de courses "mondiales" organisés en parallèle, en même temps dans chaque pays du globe (32 nations y participaient). Les Belges Merjin Geerts et Ivo Steyaert ont réalisé 101 tours et ont décidé d'arrêter ensemble. Il n'y avait donc théoriquement aucun vainqueur. Les règles et le concept a été inventé par l'Américain Gary Cantrell, plus connu sous son pseudonyme Lazarus Lake. Règles un brin bizarre, pour ne pas dire originales, comme le concepteur.

Quoi de mieux quand on ne sait pas combien de temps, un pied (pour moi) ou une autre partie du corps se remet gentiment d'une blessure, d'une opération (pour moi) ou d'un retour à la course. S'inscrire sur une course de 50 km, de 100 km, de 200 km ? Avec la Backyard, vous êtes inscrits et vous courez autant que vous le pouvez. Tant que vous faites votre tour de 6.706 km en moins d'une heure, vous pouvez repartir pour un tour. Il y a bien des fois où vous pensez être en fin de vie, que ça sera le dernier. Qu'il faut déjà s'appliquer pour essayer de le terminer dans le temps de moins de 60 minutes afin de pouvoir le comptabliliser. Et puis vous repartez au tour suivant, qui va un peu mieux ou alors vous êtes habitués à gérer mieux le stress du temps qui devient limite pour boucler votre tour. Et ainsi, vous arrivez à en cumuler plusieurs d'affilée alors que vous croyez que vous étiez au bout de vos forces. Ou alors que vous croyiez que les douleurs étaient trop fortes et plus possible de les supporter. Mais on peut allez bien plus loin avec une mentalité de juste penser à finir le tour. Et repartir et repenser ainsi à chaque tour pour le finir. 

Pour ma part, j'ai commencé à avoir de la peine, aussi en raison de la lourdeur de la météo, il faisait très chaud et humide, dès la 6ème boucle. J'en voulais au moins 7 pour avoir une marque kilométrique dans mon compteur DUV (site de Deutsche Ultramarathon Vereinigung, qui comptablilise les courses de plus de 45 km) Puis je me suis dit, d'en faire au moins un chiffre de 10 boucles, un chiffre rond. Mais ça fait 67 km, ce n'est pas très rond. Donc pour avoir au moins 80 km, puis au moins 100 km, et finalement je fais 16 boucles pour 107 km et je termine en 59 minutes, péniblement. J'aurais pu repartir mais le manque d'entraînement me procurait de grosses douleurs musculaires et tendineux. Comme j'avais déjà eu de la peine à finir ce tour, j'ai estimé qu'il était plus sage d'arrêter, je ne tenais pas à me blesser et mes chances étaient très faibles de pouvoir en rajouter un de plus.  Je n'avais pas vraiment idée de combien je pouvais espérer avant la course. Cette marque me va très bien dans la situation actuelle de reprise avec un entraînement très limité en course à pied. La semaine passée 51.2 km en 6 h, là 107 km de couru, je progresse dans la durée de pouvoir courir et c'est déjà ça. Il reste à m'améliorer en vitesse, pour autant que ça revienne en mieux. Mais chaque chose en son temps. Au début de la course, j'avais bien mal à mon pied gauche. Je m'arrêtais 2 à 3 fois par boucle. Puis de moins en moins durant les 6 premiers tours et finalement quasiment plus ou juste une fois par tour. J'ai aussi changé de semelles au début et de chaussures jsqu'à trouver ce qu'il me convenait au mieux. J'ai porté un petit sac au début avec 2 paires de semelles de rechange au cas oû. Au début, j'avais environ 10 minutes pour me reposer et tenter de dormir pour récupérer un peu et au fil des tours, le temps de repos diminue entre mon arrivée et le nouveau départ. Ce temps va ainsi être que de 3 minutes plusieurs fois. C'est court pour vite s'asseoir, souffler un peu, boire et manger ou emporter de quoi se ravitailler en avançant. Sur les 84 partants, je finis à la 31è place. 

Le site de départ/Arrivée était très fonctionnel, super pour les coureurs, accompagnateurs, avec de grandes salles pour étaler son matériel, un lit de camp, ses chaussures, ses boissons, sa nourriture, ses sacs d'habits de rechange etc...
L'équipe organisatrice était très efficace, bien organisée, bien sympathique et sans stress apparent. Au point, à recommander. Merci à Agnès, Phlippe et Stéphane et à leurs bénévoles tout aussi souriants et dévoués. Une bien belle expérience. 

News postée le : 23.10.2022


2022.10.16 Reprise de ma vie de coureur, 6h de Lyss, Courir plur Ahmedou

Reprise de ma vie de coureur... avec un 6 h sur piste, à Lyss. Course organisée par Marco Jaeggi, Courir pour Ahmedou, pour venir en aide à un jeune et qu'il puisse poursuivre ses études en Mauritanie. Julia était déjà inscrite depuis quelques temps, j'ai attendu le tout dernier moment afin d'êttre sûr de pouvoir au moins faire 45 km. 
Avec peu d'entraînement de course à pied depuis la mi-août, date à laquelle j'ai pu lâcher les cannes anglaises et mon canapé avec la jambe surélevée. D'abord de la marche et du vélo pour refaire un peu le cardio et de la course de temps en temps pour réhabituer les tendons, les articulations, les muscles, et surtout le pied avec des appuis nouveaux qui me créent toujours des douleurs. Avec 51.2 km j'ai réussi mon pari de faire plus que les 45 km minimum des règles d'ultra. Il y a 2 semaines en arrière, je peinais encore à en faire 15 en 2 heures. Je me suis inscrit à la toute dernière, car j'hésitais beaucoup. Et puis, qui n'essaie rien n'a rien. Je suis rentré dans l'ovale du stade, je suis rentré dans ma bulle, aussi ovale et n'ai plus trop réfléchi. De temps en temps une bulle, comme dans les BD s'échappait de mes pensées, à se dire, oui, il en bave...J'ai juste essayé d'avancer, sans trop accepter les douleurs. Quand ça faisait trop mal, je faisais une pause de 30 secondes à 1 minute, histoire de mettre le pied en l'air, d'enlever la pression et faire baisser la douleur, située sous le pied, en son centre où la cicatrice du trou fermé me crée ces douleurs, (trou formé par des staphylocoques dorés qui m'ont creusé le pied en 2 semaines environ, sur 1 cm de profond et 3x5 cm, 3 mois d'antibiotique pour en venir à bout, pansement vac durant 5 à 6 semaines) Les bords du pied sont aussi parfois brûlant de douleurs, car les appuis sont nouveaux. Il m'a fallu essayer de nouvelles chaussures, je fais encore des essais et pareil pour les semelles orthopédiques. 2 semelles quasi similaires devraient par exemple me convenir, mais une histoire de mm, fait qu'une va et l'autre pas par exemple. C'est compliqué de savoir quoi chausser. Un jour les douleurs sont fortes, un autre jour acceptables Donc mes activités sportives ne sont pas telles que je voudrais les pratiquer. Même les secousses que je ressens en faisant du vélo me font parfois de grosses douleurs. Je connais bien les endroits à éviter de ma vallée pour à présent éviter ces passages de route problématiques. J'avais 3 paires de chaussures pour la course, autant de semelles différentes et après 1 heure avec seulement 3 arrêts, les problèmes ont commencé sérieusement. La 2ème heure a été compliquée. Beaucoup de problèmes. Un peu résolu en changeant de socquettes, avec une qui ne serrait pas du tout. Une pression un poil trop fort sur le pied me procure des douleurs. Que ce soit dessous, sur les côtés ou dessus. Et ce qui va durant 1 heure de temps ne va pas forcément plus longtemps. Mon pied est actuellement un laboratoire ambulant, quand il est en mouvement. Toujours à la recherche de ce que je peux enfiler pour que ça aille au mieux possible, sans trop avoir mal.

Mais je suis de retour, je suis à nouveau Ultra-marathoniein et non plus ultra marre atone à rien pouvoir faire. La performance attendra encore pour être meilleure, si elle le redevient. Mais je me sens revivre un peu mieux. A bientôt.

News postée le : 23.10.2022


2022.07.23 à 28 Crossing Switzerland 390 km, 24'000 D+ & D-, de Vaduz à Montreux

Julia Fatton a pris la 3ème place finale des femmes sur le Crossing Switzerland de 390 km pour 24'000 m de D+ D-. Cette course suit le tracé de la Via Alpina de Vaduz à Montreux, avec quelques petites variantes pour éviter soit une réserve naturelle à Elm ou le village de Grindelwald, qui ne désire pas être traversé par ses autorités. Ou pour rejoindre un poste de ravitaillement éloigné du parcours.

Il faut préciser que le parcours n’est pas balisé par la course hormis quand le tracé sort du chemin de la Via Alpina. Sur celui-ci, il faut repérer le marquage 01 et ce n’est pas toujours bien indiqué. Les panneaux sont parfois trop rares à certains embranchements ou traversées de villages. Les erreurs de parcours vont être nombreuses. Certains se dirigent mieux que d’autres. Julia, malgré le parcours enregistré dans sa montre-gps va se perdre une multitude de fois.

Julia a été en tête dès le km 105 peu après le Col du Klausen jusqu’au km 362, à Rossinières.
Elle passe la marque des 24 h à Altdorf et dors pour la 1ere fois à Engelberg après 154 km.
Elle a l’air de bien gérer comme à son habitude et remonte continuellement au classement. Elle sera au mieux 13ème du scratch. Mais assez habituellement autour de la 20-24ème place.
Julia arrive à Marmor Bruch (Grindelwald) le mercredi à 0h51.

A cet endroit,la course est bloquée en raison d’un orage. Cependant, son avance de 1 à 4 h de temps sur certaines personnes va fondre, car derrière, certains ne sont pas bloqués ou s’en vont plus tôt que ne l’autorise la course. Finalement, on lui dit que la course va repartir à 5h, quand on la réveille à 4h34. Et elle s’entend dire qu’il y avait jusqu’à 17 personnes sous la tente du ravitaillement, alors qu’il n’en reste plus que 5 ou 6 à 5h. Et où sont-ils les autres ? Ils sont déjà partis, dès 4h30. Voilà en gros comment cet orage et la gestion de celui-ci a été géré par les responsables du poste. De manière très légère. Ses 4 h d’arrêt ne seront pas décomptés. Pour les premiers de la course qui étaient arrêté à Griesalp, il semblerait qu’ils sont repartis les uns après les autres, selon les écarts qu’ils avaient en y arrivant. Soit, de manière équitable.

Julia a quelques difficultés à pouvoir dormir lorsqu’elle souhaite se reposer. Cela va jouer clairement en sa défaveur sur la fin du parcours.

A Gstaad, elle a encore 4 h d’avance sur Fanny et 9 h sur Weronika. Elle va se perdre entre Gstaad et le Col de Jable où elle n’a plus que 2 h d’avance. Julia téléphone à l’organisation pour se retrouver et prendre le bon chemin. Elle se retrompe peu après le col et c’est moi qui suis en live qui lui téléphone pour lui dire de faire demi-tour. Mais je peux constater au téléphone qu’elle manque de lucidité et cela va se confirmer à son arrivée à l’Etivaz.
A cette dernière base de vie, où les sacs suiveurs sont à disposition, elle n’a plus que 30 minutes d’avance environ. Elle essaie de dormir 20 minutes. Sans vraiment y réussir. Elle repart juste avant l’arrivée de Fanny Jean. Qui a l’air bien plus fraîche que Julia en montant les escaliers menant au ravitaillement. Ça paraît cuit pour Julia, si elle n’arrive pas à réagir.

Julia s’accroche comme elle peut et accuse à mon étonnement que 2 km de retard au Col de Chaude, selon le live. Puis elle va avoir des hallucinations, elle me voit à plusieurs places depuis l’Alpage de Chaude, dans les pâturages, alors que je ne suis pas là. Elle voit une vipère et se couche dans l’herbe juste quelques mètres après. Trop d’hallucinations, trop de fatigue, elle peine à garder son équilibre et avance au ralenti. Les cailloux ont des visages qui lui sourient. Elle dort une heure, couchée dans l’herbe, la casquette sur les yeux.
Elle va finir les 2 km d’ascension des Rochers de Naye, assez bien. Dans le début de la descente raide et technique des Rochers de Naye, elle va se perdre et c’est à nouveau grâce à un téléphone d’amis qu’elle va retrouver le bon chemin, mais avec un dénivelé supplémentaire positif de 150 m environ, non essentiel et non désiré. Elle descend de surplus au ralenti, se fait dépasser par quelques coureurs, malgré les écarts importants. Elle redort une heure sur les hauts de Caux. Sur le live, je vois l’avance que Julia a encore sur Weronika, fondre comme beurre sur une plaque de cuisson. Julia est cuite, ses oedèmes, du bout des orteils jusqu’au milieu du ventre, ses ampoules situées au point d’appui et de relance du pied ne facilitent en rien sa progression. A 2 km de l’arrivée, 100 m avant l’entame des escaliers à la sortie de Glion, Weronika Troxler la dépasse, toute heureuse de cette aubaine. Elle est surprise en bien et c’est bien légitime. Julia arrive en 3ème position à 2 minutes de la 2ème. Mais heureuse d’être Finisheuse.

Jamais un mot de regret, jamais une plainte, jamais un juron. Il faut un sacré mental pour accepter une fin de course comme elle l’a vécu, en laissant filer la victoire qui lui semblait promise. Mais sur ces courses extrêmes, où l’on joue avec la gestion des heures de sommeil, où les erreurs de parcours sont fréquentes avec la fatigue, le manque de concentration, la perte de lucidité, les hallucinations, des black-out parfois même, à ne plus savoir ce que l’on fait et pourquoi l’on est là, tant qu’on n’a pas passé la ligne d’arrivée, rien n’est acquis.

Elle va mettre 10 h pour les derniers 14 km, sieste comprise après le Col de Chaude. Voulait-elle savourer ?

Julia ne s’est jamais plainte. Elle accusait 7 kg de plus sur la balance à la maison que son poids de départ. Presque 10 kg, une fois l’eau partie de son corps 4 jours après la fin de la course. Car en ayant aussi perdu du poids. Elle a vraiment eu un problème qu’on peine à expliquer. Ses jambes pleines d’eau, un immense œdème jusqu’au bas ventre. Des pieds d’éléphants. Elle ressemblait à un bonhomme Michelin.

Reste à savoir pourquoi exactement ? L’effort et les chocs répétés ? Le manque de sommeil, le manque d’avoir les jambes à l’horizontale ? L’excès de boissons isotoniques, riches en sels minéraux, que Julia a bu comme boisson principale tout au long de l’épreuve ? Certainement un peu de tout ça. Son problème majeur, nous semble-t’il à Julia et moi est son incapacité à vraiment dormir durant les compétitions. Ainsi, elle ne récupère jamais vraiment et n’arrive pas à retrouver la fraîcheur nécessaire pour retrouver un bon rythme. Elle a tenu 4 jours et demi environ puis s’est vraiment effondrée. Mais chapeau à son mental à toute épreuve pour tenir et finir malgré tout.

En parlant des coureurs de la région, à noter l’excellente performance du Duo Chasseral, de Yannick Chédel et de Kurt Nadler, (La Neuveville et Kerzers) qui terminent à la 13ème place du scratch. 1er des Duos.
Et aussi la très belle 24ème place de Philippe Carrard, de Tête-de-Ran, un ami qui a été au contact de Julia vers Linthal, puis depuis la descente du Hohtürli sur Kandersteg et encore ensemble vers Gstaad.

Christophe Nonorgue de Neuchâtel s’est arrêté à Altdorf.
Jean Rota, de Môtiers s’est arrêté à Lauterbrunnen.

Bravo à tous les finishers, finisheuses, aux bénévoles sympas et accueillants, aux organisateurs d'avoir mis sur pied une course compliquée à organiser. Mais une aventure à vivre absolument pour chaque ultra-traileur. J'espère le faire en 2023.
Il y aura un rapport plus complet dans Expérience, d'ici quelques jours, avec le lien ici à la fin du CR. 
A bientôt, si je ne cours pas, je suis les courses en live et me fais un plaisir de vous les raconter, si Julia participe.

 

Clt. par points crossing switzerland - crossing switzerland - LiveTrail®  : pour les classements intermédiaires par postes de contrôle et de ravitaillement.

Coureur 61 - Julia FATTON - crossing switzerland - LiveTrail®  pour consulter la progression de Julia, les classements à chaque poste, etc…

News postée le : 05.08.2022


Nouveau poème relatif à mon hospitalisation

et aussi le plaisir de relire mon International Tour de Taïwan Ultra Marathon, ou ITTU. Des souvenirs riches sur la vie trépidante de Taïwan, sur les conditions de course très difficiles et même dangereuses, sur la gentillesse et l'hospitalité des organisateurs, du peuple de Taïwan et de la famille Chen, qui a accueilli plusieurs coureurs Européens. 
Des faits de courses etc... prenez le temps de fouiller les comptes-rendus de mes courses, si vous êtes coureurs, peut-être que vous apprendrez quelque chose, mais vous sentirez d'autant plus les choses, car vous vous y croirez à mon avis, comme les non-coureurs qui se demandent souvent pourquoi et comment on fait pour supporter parfois autant de problèmes, de douleurs.
Et ce poème écrit hier, le 11 juin 22, sur l'impression que donne la prise de médicaments opiacés, très efficaces contre la douleur, mais qui sont aussi très efficace chez moi pour me faire dormir à tout oublier, jusqu'à me retrouver dans des positions incontrôlées et peut-être inadéquates pour rester en vie. Mais rassurez-vous, un poème est aussi fait par quelques rimes pour un peu exagérer quelques situations. Mais il reflète bien ce que je ressens avec mes médocs de mon aimée Doc. Toujours un peu d'holorimes chez moi, mon style, mais celui-ci n'en regorge que peu et est très compréhensible... n'ayez pas peur des poèmes. Lisez-les 2 ou 3 fois parfois tranquillement pour saisir parfois ce qui ne vous semble pas explicite en première lecture. J'en fais de même avec des auteurs ayant fait leur preuve, semble t'il, mais qui ne sont pas toujours non-plus très clairs... et aisé à saisir tous le ou les sens possibles.

News postée le : 12.06.2022


2022.06.04 Berne, os tôt ou hosto ?

Moins de 2 m carré à disposition, une mezzanine m’est à disposition. Je vois le sommet d’un tilleul chargé de fruits à quelques 5 m. Les tisanes ne vont pas manquer pour qui les ramasseras, ces fruits. Je côtoie presque les hirondelles et autres oiseaux qui font encore de rares apparitions mais qui voltigeaient à l’effleurer au lever du jour. Le soleil tape, presque plus d’oiseaux en vue. Mais de drôles d’oiseaux courent ici et là et je les suis. Sur les routes d’Ardèche et sur les sentiers du Val-de-Travers. Tel un magicien, je suis tantôt en Ardèche tantôt dans ma vallée au Swiss Canyon Trail. Je voyage sur le dos d’une souris bien compatissante. Un clic et je vois ma femme remonter au classement des 222 km de l’ultr’Ardèche. Un Clic et je suis avec mon fils Grégoire et je l’encourage à fond par ondes positives. Vu que ça fonctionne avec Julia, ça doit aussi fonctionner pour lui. Parfois, je jette un coup d’œil à l’avancée d’autres amis-amies. Ils ont l’air de bien s’en sortir au Swiss Canyon. En Ardèche, le live fait des sauts de puce, j’imagine que la connexion satellite se cache parfois au fond d’une gorge ou reste crochée aux arbres chargés de soleil.
Je dois faire attention à ne pas trop tirer sur les tuyaux reliés à ma main gauche, pas trop sur celui de la jambe gauche. Du liquide arrive dans mon poignet, pour me désaltérer aux électrolytes, pour me soustraire à la réalité des douleurs et pour me garder hors de portée d’une infection que je suis en train de distancer. Ma mezzanine est occupée par ma jambe gauche, surélevée sur mon lit, mes 2 mètres carré. Mon arbre est métallique et sur 3 de ses branches, un sachet rempli de vie s’égoutte gentiment. L’infection se fait rare dans le tuyau, je la vois toujours un peu et je tiens à ce qu’elle garde ses distances. Car je suis en train de la semer. C’est une autre course, mais ma course de ces derniers jours et elle dure encore. Jusqu’à quand ? Mais une compétition qui peut être vitale. De la cheville, l’infection s’en va grâce à une pompe, lui faisant miroiter un appartement exprès pour elle, au sein d’un loft de 2 décimètres cube dans un compartiment plastique sécurisé. Et elle a l’air de vouloir y rentrer complètement.
Après 4 jours complets dans cette chambre d’hôpital, je vous rassure. L’opération pour ostéotomie à mes métatarses 2, 3 & 4 s’est bien passée. Le hic, c’est ce qui a été trouvé sous le pied. Une belle infection qui prenait place dans un trou, de plusieurs centimètres sous le pied, formé semble-t-il par les métatarses affaissés. Comment l’infection est arrivée, il y a une bonne supposition… A présent, au lieu de 48 h prévu à l’hôpital, j’en ai pour 10 jours au moins, je ne peux plus poser le pied pour que ce trou guérisse en se refermant et que les métatarses prennent leurs nouvelles places un peu plus haut à l’avant du pied. La pompe va m’accompagner plusieurs semaines, elles tirent les chairs autour du trou pour l’aider à se combler. On m’a fait comprendre d’avoir eu de la chance. Que l’infection n’ait pas eu envie d’aller se promener dans le corps par les vaisseaux sanguins. Un tendon s’est mis à guigner par le trou du pied. Alors, devant cet état des lieux, j’essaie d’être positif, j’y arrive, j’ai bien compris que j’ai eu de la chance et que cette attitude va m’aider à rester à flot. Malgré bien des complications à vivre avec cet attirail pour ces prochains temps. Mais il vaut mieux ça qu’une spatule en lieu et place du pied. J’ai peut-être un peu insisté lors de mes dernières compétitions. Je suis comme je suis depuis mes 15 ans, quand j’ai commencé à courir. On est toujours plus intelligent après un événement fâcheux qu’avant. On ne peut pas tout prévoir. Il faut accepter et aller de l’avant. J’espère pouvoir vous suivre, peut-être l’an prochain si tout va bien, de nouveau en chair et en os. On m’a dit qu’après une telle opération, c’était possible après 4.5 mois. Là, ça va rallonger à cause de ce trou à boucher. Je ne veux prendre aucun risque avant que ce soit fait. Donc, d’ici là, je risque de vous suivre avec l’aide de ma souris et de la magie d’internet. Ou alors vous suivre des yeux sur une boucle de circadie. Pour autant que mes 2 pieds touchent terre. Prenez soin de vous.

News postée le : 04.06.2022


2022.05.23 BIB Trail 52 km de Remiremont/Vosges

Dimanche, par une météo très propice à faire des efforts physiques, Julia a pris le départ de ce trail roulant tracé sur les chemins et singles des forêts avoisinantes à Remiremont. Elle a évidemment choisi la distance la plus longue, se préparant pour les 222 km de l'Ultr'Ardèche. Elle gagne la catégorie féminine dans un temps de 5h08. Pour ma part, une dégradation de mon pied gauche au niveau de l'appui m'a fait prendre la décision de ne plus courir jusqu'à nouvel avis. Un nerf probablement me complique beaucoup la vie depuis quelques jours, en plus des métatarses 2 et 3 affaissés. Là, il n'est plus question de pouvoir courir, je n'arrive même plus à marcher sans cannes anglaises. Le fait de poser le pied par terre me procure de terribles douleurs. Des examens plus poussés sont en cours et une probable décision de passer sous le bistouri se fait plus précise. Nous ne serons pas au Swiss Canyon Trail cette année, moi, j'avais opté l'Ultr'Ardèche sur route pour espérer moins souffrir qu'au Swiss Canyon de 2021, où l'inflammation m'avait déjà bien fait souffrir. Julia, elle, m'avait suivi pour l'Ultr'Ardèche voulant défendre son titre de 2019, la course ayant été annulée en 2020 et 2021 en raison du Covid. Donc, pour cette année, nous ne terrasserons pas les sentiers du Swiss Canyon, de nos foulées. A bientôt
http://christianfatton.ch/presse/_upload/2022.05.25_cvt_hebdo_julia_fatton_s_offre_5h08_d_effort_explic.pas_de_swiss_canyon_22_.pdf

News postée le : 25.05.2022


2022.05.07 Hard 50 km

Sur la montagne du Hard, au-dessus de Zunzgen BL, nous avons pris part à notre 4ème course organisée par l’ami Michaël Misteli.

Au programme du week-end, nous avons choisi la plus petite distance, car il y avait aussi un 100 km, un 12 h et un 24 h. Etant engagé depuis mercredi 11 sur les 48 h de France à Vallon-Pont-D’Arc en Ardèche, je ne voulais pas trop me fatiguer avec une longue distance et avec un rythme trop soutenu.

Je pars à une allure proche du 10 km/h, aux sensations. Nous avons 10 boucles de 5 km avec environ 70 m de D+ par tour. Au final, c’est environ 65 m par tour, puisque j’ai presque 650 m de D+ à ma montre-GPS Suunto.

Je me sens de mieux en mieux au fil des tours et me prend un peu au jeu quand même, car nous sommes un petit groupe de 4 sur les 2 premiers tours. Mon pied gauche chauffe un peu, je m’arrête une première fois après 4 km pour tremper mon pied dans un nid de poule rempli d’œuf, euh d’eau, pardon.

Les 2 tours suivants, je vais m’arrêter dans un contour, afin de ne pas me faire voir de mes poursuivants, pour rapidement mettre de la crème antifriction sortie d’un tube. Puis tous les tours jusqu’à l’avant-dernier, je vais tremper mon pied dans une grosse flaque d’eau qui longe le parcours. Cela me prend nettement moins de temps, 20 à 30 secondes. Après 25 km, j’ai assez exactement 2h20. Je suis presque étonné. Reste à tenir, même si je suis loin de mon rythme de cet hiver aux 6 h de Vesoul ou des 100 km des Mines Réjouies. La deuxième moitié, motivé à ne pas flancher question rythme va me faire courir plus vite de 5 min.30 environ, en négatif split. Mon dernier tour sera le plus rapide en 26.39, le plus lent étant le 2ème en 28.00 et tous les autres entre 26.59 et 28.00, soit une belle régularité. Ne m’étant pas baigné le pied lors du dernier tour pour gagner du temps, je ne vais plus le sentir pour les 3 derniers km, très pénible pour résister à continuer de courir jusqu’à l’arrivée. Mais en sachant très bien ce qui allait arriver à ce moment-là. Durant plus de 3 minutes, assis sur un banc vers le chronométrage, je vais avoir une sorte de débattue, soit le sang qui circule à nouveau dans l’avant du pied. Des douleurs que je ne souhaite à personne… Michaël voyant que ça ne va pas me l’arrose généreusement avec de l’eau, mais cela ne va pas faire baisser beaucoup cette souffrance. Avant, durant la course, c’est toujours une question de savoir jusqu’à quel moment je veux bien supporter. J’ai assez bien géré, c’était acceptable mais la flaque d’eau se faisait des fois bien attendre quand même, il me semblait qu’elle s’éloignait au fil des tours.
Je termine en 4h33.38, 4ème, sur 12 classés, 1er et unique M 60. Mon temps de passage aux 50 km lors des 100 km de Belvès était à quelques secondes près pareil. Sauf qu’il y avait encore 50 km à parcourir et que le pied s’enflammait toujours plus.
Julia va commencer sa course en discutant avec Gabrielle, aussi aux 24 h 2 semaines avant. Elle accélère aussi en deuxième partie de course, puisqu’à mi-course elle a environ 9 minutes de retard sur moi et à l’arrivée aussi. Son dernier tour est plus rapide que le mien de 2 minutes. Elle est première sur 3 des 4 femmes au départ, Gabrielle ayant arrêté après 25 km, en raison d’une inflammation.
Julia met 4h42.36, 5 secondes derrière le 5ème avec qui je courais au début, entre autres. Les autres qui formaient le petit groupe sont derrière aussi ou étaient partis sur le 100 km et ils vont bien caler.

Résultats : https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=86413

News postée le : 23.05.2022


7 mai 2022, Hard 50 km, Zunzgen BL

Samedi sur la montagne du Hard, au-dessus de Zunzgen BL, nous avons couru la Hard 50 km.
Environ 70 m de dénivelé par tour de 5 km à parcourir 10 fois.
Nous partons Julia et moi assez prudemment, ne sachant pas trop où se situe notre forme après les 24 h Freelap de Couvet.
Et je pars mardi pour un 48 h en Ardèche à Vallon Pont d'Arc, départ mercredi 9 h du matin. Donc, ne pas trop se mettre dans le rouge.
Je passe à 25 km en 2h20 assez exactement, Julia suit à 9-10 minutes.
J'ai pris l'option petit tube de crème pour mon pied, et je m'arrête 2 fois au début pour pommader rapidement ma semelle
mais je perd un peu trop de temps. Donc, ensuite, je vais profiter de flaques d'eau assez profondes pour me tremper le pied gauche chaque tour.
Je ne souffre pas trop, je n'en ai pas envie, mais lors du dernier  ça va être compliqué pour tenir le coup jusqu'à l'arrivée, car je saute le trempage des pieds et les 4.5 km restants jusqu'à l'arrivée, vont être très pénible ne sentant progressivement plus l'avant de mon pied gauche.
En enlevant la chaussure à l'arrivée, plus de 3 minutes de sensation débattue intense.... Michaël, l'organisateur, me verse de l'eau sur mon pied, ça  fait du bien en diminuant la douleur mais ça reste tenace. Des spasmes nerveux vont me faire des impressions d'électrocution une dizaine de fois jusqu'au soir., ça dure 1 seconde environ mais très désagréable, incontrôlable et imprévisible.
Mais je suis content de mes 25 derniers km, fait en négative split, soit près de 6 minutes de gagnées sur les 25 premiers kms. Julia fait pareil, puisqu'elle est toujours à 9-10 minutes derrière moi

https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=86413

Il y avait aussi d'autres courses organisées, 100 km, 12 h, 24 h, mais trop peu de monde. Si on cherche une perf', ce n'est pas un parcours idéal, trop difficile par contre c'est très plaisant pour courir et faire une bonne séance au seuil, comme course de préparation pour d'autres objectifs. Super ambiance, on a ensuite un peu traîné à l'arrivée à prendre du bon temps.Très bonne organisation, professionnelle avec puces électroniques, temps à chaque tour consultable après coup etc... A recommander et faire connaître.

News postée le : 10.05.2022


23 et 24 avril 2022, 24 h Freelap, EspaceVal Couvet

Mes 24 h Freelap, en tant que coureur. (version organisateur, voir FB)

Après les 100 km de Belvès où mon pied a été très enflammé, j'avais de la peine à randonner durant nos jours de vacances en Périgord Noir.

Je ne pensais vraiment pas courir encore le jeudi matin, 2 jours avant le départ des 24 h. Puis je me suis dit j’essaye de faire au moins 45 kms pour mes statistiques DUV pour me rapprocher des 42’000 kms, mon but à atteindre en km de compétition, avec la statistique du DUV comme référence. Alors, en course j’ai beaucoup réfléchi au début car j’en bavais pas mal. Soit j’accepte et je peux encore faire des ultras ou alors je peux dire adieu aux 42’000 km.

J’ai vu qu’avec l’eau ça n’irait pas cette fois pour refroidir mon pied car ça m’irritait trop et j'avais peur d'attraper des ampoules. On m'a conseillé de faire une pédicure, ce que j'ai fait après Belvès, mais la peau toute fine en lieu et place de ma corne plantaire a à mon avis encore accentué le mal de l'inflammation, car la peau fine ne protège pas les métatarses qui sont affaissés… donc j’ai pensé qu’avec de la graisse, comme en mécanique, ça refroidirait ma mécanique douloureuse qui s’échauffe trop… j’ai pas pensé qu’il faudrait autant de graisse et j’ai vite réalisé qu’avec mes tubes à moitié vides j’irais pas au bout des 24 h de course.

J’ai alors demandé à l'amie de mon fils aîné, bénévole pour la course, d’aller m’acheter 500 g de graisse à traire. Je pensais que c’était bon marché. 4 pots pour 600 g au total coûte 30.- dans un commerce réputé bon marché. J’ai presque tout utilisé. Chaque demi-heure environ, je tartinais ma semelle et spécialement la pelote plantaire. Je ne regrette pas cet achat ni les 30.- mais pour les prochains ultras il me faudrait quand même trouvé une crème ou graisse meilleur marché.

Comme quoi des solutions existent pour des problèmes qu’on croit insolubles. Je ne pensais pas que ce tartinage de semelle durerait si peu longtemps, environ 30 minutes sans douleurs à faible allure et encore moins longtemps à la fin où je recours à plus de 9 voir 10 km/h. Des fois j’ai couru 40 minutes pour économiser du temps sur les arrêts mais ça m’en coûtait 2 fois plus arrêté car la douleur au pied devenait si forte en enlevant la chaussure qu’il me fallait déjà attendre que le pic de la douleur passe pour commencer à tartiner la pelote plantaire et la partie avant de la semelle. Certaines fois, j’avais vraiment de la peine à finir un tour si je me disais ça peut encore aller. Car la douleur montait en flèche s’il n’y avait plus de graisse à traire.

C’est là que j’ai vu que j’atteindrais pas mon objectif de 211 km
211 km pour un record de Suisse de ma catégorie. Malgré que je courais entre 9.5 et 9.7 km/h, avec les arrêts à répétition ça me faisait a peine du 9.1 de moyenne.
Donc réfléchir au sens de continuer ou non lors des premières heures.
Après 6 h j’avais 54 kms et quelques poussières.
Donc j’ai pensé faire au moins 100 kms, que je pensais atteindre en 11 h environ et après au moins 12 h et si possible près de 108 km, quand j’ai commencé à ralentir.

Mais les 100 km m’ont pris 12:21., aux 12 h, j'avais dans les 98 km. Pourquoi si peu ? Pourquoi une telle baisse de rythme ?

Malgré la graisse sur ma semelle gauche, je boitais quand même pas mal car une gêne était omni-présente. Supportable mais quand même... Et si la graisse diminuait beaucoup l’échauffement et donc la douleur, le fait de boiter m’a donné une tendinite toujours plus forte au tendon d’Achille et j’avais aussi très mal à l’adducteur gauche, ou en tout cas au pli de l’aine à l’intérieur.Mon cerveau tournait bien plus vite que moi sur le stade, lui il a dû faire dans les 350 km, le double des jambes.
Je cherchais une solution car ça devenait vraiment gênant et très désagréable voire douloureux.

Une talonnette était la solution mais j’en avais pas prévu. Couper une semelle de rechange, oui mais pas une semelle orthopédique à 400.- ou 500.- la paire. J’avais 2 autres paires de chaussures et là j’ai réalisé que j’avais des talonnettes collées dans une paire de trail. Donc je les ai décollées et mises sous le pied gauche. La tendinite va alors peu à peu disparaître et l’adducteur devenir de moins en moins douloureux.

Ça va me permettre de retrouver une allure de footing et de ne plus marcher. Ma vitesse avait chuté à moins de 5 km/h. J'étais aussi motivé à garder ma place, Roland se rapprochant à 3 km de moi à un moment donné. Je retrottine, je reprends ainsi pied dans la course et remonte au classement petit à petit grâce aussi au fait que sous la pluie abondante de la nuit, certains s’arrêtent un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Pendant que je tourne inlassablement, avec 5 couches d’habits dont une doudoune et une pèlerine par dessus tout pour rester au sec au moins au corps. Les manches vont un peu percé sous l’abondance de l’eau malgré une veste qui coûte un bras pour soi disant supporter 30’000 « schmerber » de colonne d'eau.

Bref je suis toujours en course motivé dorénavant à essayer de passer les 174 kms et de maintenir ma 4e place que j’ai acquis avec persévérance.

On court toujours plus vite que ce que l’on croit quand on est fatigué. Mais la lecture des chiffres ne ment pas, alors que je croyais être à plus de 8.5 km/h. c’est plus ou moins du 8 km/h. qui me fait passer les courbes du stade. Pas de danger d’être déporté à cette vitesse.
Progressivement j’accélère pour finir à 10 km/h les derniers tours et être sûr d’avoir mes 174 km.
D’accélérer jusqu’à la dernière seconde, je gagne des minutes durant la dernière heure qui me permettent de gagner 1 km et de totaliser 175 km et 40 mètres.
Pourquoi voulais-je absolument 174 kms?
Pour passer la marque de 37’800 kms, vu que j’en étais avant la course à 37’626 kms de compétition d’ultra à mon compteur DUV.
Et que j’espère arriver à 42’000 km de compétition d’ici 2-3 ans si possible. Et prendre ma retraite sportive des objectifs.

Comme quoi ce sont quand même les buts élevés qui nous tirent le plus haut, même si ces buts intermédiaires sont trop hauts, ça motive beaucoup pour essayer de s’en approcher au plus près. Idem pour le but final. J’espère arriver aux 42’000, même s’il me faudra quelques années supplémentaires.

J'ai enfin un diagnostic à mon problème, métatarsite des 2è et 3è métatarses. La voûte plantaire transversale s'affaisse avec l'âge, ai-je appris de cette spécialiste du pied et chirurgienne.

Et ceux qui ne courent pas sont aussi touchés, mais cela ne me console pas pour autant. On peut opérer, 4 mois et demi d'arrêt. Ce que j'entrevois peut-être pour cet automne. D'ci là, je vais commencer une thérapie d'Hydrotomie, soit des injections d'eau de mer. Thérapie que Corinne Gruffaz a semble-t-il essayer et qui lui a réussi. C'est encore peu connu, mais je place de l'espoir que ça aille mieux grâce à ça en redonnant peut-être un peu de volume sous le pied. Nouvelle semelle orthopédique aussi en vue une pelote et différentes couches plus ou moins dures, bien placées pour retarder au moins l'inflammation à la marche et à la course si possible. Ces jours, j'ai repris l'entraînement et je teste différentes chaussures avec différentes méthodes de refroidissement du pied durant l'entraînement. Arrêt simple, trempage dans l'eau, injection de graisse genre Nok ou d'autre sur la semelle, j'ai même essayé le savon liquide mais ce n'est pas assez écologique à mon avis et pas assez concluant non-plus. Et par temps de pluie, je ne veux pas que les dépôts moussent dans la nature. Bref, la graisse reste encore le plus efficace. Mais je cherche et teste.

Je compte bien pouvoir faire les compétitons auxquelles je suis déjà inscrit depuis cet hiver, pour me garantir un dossard. Et si possible sans trop souffrir. Je ne suis pas maso... même si j'essaie d'aller au bout lorsque je décide de prendre le départ. C'est au moins la satisfaction que j'ai eu aux 24 h Freelap, vu que je suis resté sur le circuit sans arrêt, les seules pauses et aussi courtes que possible mais aussi longues que nécessaires ont été la seule raison de ne pas me voir avancer, aussi bien ou aussi mal que possible. C'était clairement une victoire sur moi-même. J'avais une conférence de prévue une semaine plus tard à Couvet, invité par le Cinéma du lieu durant laquelle j'avais prévu de parler motivation et volonté, buts à définir pour rester en course quand ça ne va pas comme on le voudrait. Donc, je ne pouvais tout simplement pas me permettre d'arrêter avant la fin des 24 h. Encore une chose qui m'a poussé en avant. Et c'est justement n'importe quelle chose qu'il faut trouver pour se formater l'esprit à rester positif et trouver une satisfaction qui fait qu'on reste en course. Dans l'ultra, si on n'accepte pas un minimum de douleurs, de contrariétés, de redéfinition de son but en cours de route si ça ne fonctionne pas comme voulu, on risque de ne pas être souvent à l'arrivée.

Et là, je vous livre une de mes phrases de ma conférence : Il faut être fort pour accepter d'être faible

https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=81614

News postée le : 10.05.2022


9 avril 2022, 100 km du Périgord Noir, Belvès

Belvès, 100 km du Périgord Noir, 9 avril 2022
Charmant village de Belvès, dont nous découvrirons le dédale des ruelles le lundi matin avant de repartir.
La course fait office de Championnat de France des 100 km. Un peloton de près de 300 coureurs attend le départ à 7 h du matin. A l’arrivée, j’aurai 100.9 km et près de 800 m de dénivelé.

Je pars sur une base de 9h25 espéré, le parcours n’étant pas tout plat et ayant un peu perdu la forme à mi-mars avec une semaine de bonne grippe.
Je me fie à ma montre mais j’ai de la peine à me régler après les 3 premiers kms, plutôt descendants.
Mon rythme varie de 15 secondes par km, sur du plat… pas très bon signe pour moi.
Mon pied gauche commence à s’échauffer dès le 15ème km. Je recroqueville les orteils pour libérer un peu la voûte plantaire qui chauffe trop. Cela va être de plus en plus difficile de recroqueviller le pied et il s’enflamme toujours plus, mais je tiens ainsi jusqu’au 55ème où je dois vraiment m’arrêter à un stand et tremper mon pied dans l’eau, en fait j’asperge abondamment le pied et la semelle intérieure et je repars, environ 1 minutes de perdue. Mais quel bien énorme, ça me procure. Quelques kms fait plus ou moins normalement, et ça recommence à chauffer. Pas d’eau en vue, j’asperge avec une gourde ou alors je mets mon pied à l’air. C’est aussi assez efficace pour soulager la douleur.

Aux 50 km de ma Suunto, j’ai 4 h34, donc si je double, cela me fait un temps de 9h08, soit en doublant, cela me ferait arriver dans mes temps de février aux 100 km des Mines Réjouies, 9h08.22, sauf qu’aux 50 km, j’avais passé en 4h25.

Bref, avec les douleurs que j’ai, j’espère finir dans les 9h25 comme espéré. Sauf que sur les 45 derniers kms, je vais devoir m’arrêter une dizaine de fois, parfois déjà après 2-3 km, pour mettre mon pied à l’air ou alors mouiller abondamment ma semelle intérieure avec de l’eau. Je perds parfois une bonne minute et en plus je n’arrive plus à tenir mon rythme avec ce pied douloureux. Difficile de savoir quelle serait ma forme sans ces problèmes ? Je pense que j’aurais pu passer sous les 9h30, mais c’est de la supputation, une impression selon ma forme et le dénivelé.

Peu importe finalement, je n’ai rien lâché mentalement, mis à part ces arrêts pour refroidir mon pied le moins souvent possible mais aussi souvent que nécessaire pour pouvoir supporter la douleur, j’ai toujours avancé en y croyant pour faire le meilleur temps possible. Au 55ème km, nous nous sommes croisés avec Julia et j’avais entre 12 et 14 minutes d’avance. Elle me rattrape au ravitaillement du 90ème km et me prend 8 minutes sur les 10 derniers jusqu’à l’arrivée. C’est dire.

A l’arrivée, grosses douleurs durant 1 bonne heure, je suis un peu choqué par l’intensité, le froid de l’asphalte sous mes pieds me calme un tout petit peu, mais je vais avoir mal toute la nuit suivante, sans pouvoir fermer l’œil. Les promenades durant nos jours de vacances de la semaine qui suit vont être pénibles, je ne sais pas trop comment marcher et avec quelles chaussures, quelles semelles.
Je n’ai plus envie de souffrir pareillement en compétition, ça m’a un peu choqué et dégoûté.
Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé à mon pied, mais il s’enflamme beaucoup trop vite, toujours davantage depuis fin février et spécialement durant cette course.

Finalement, je suis classé 3è de ma catégorie du Championnat de France, mais n’étant ni Français ni licencié en France, je suis classé 1er Open de ma catégorie. Environ 80 coureurs étaient classés dans le championnat de France, les autres en open. Julia finit 4è de sa catégorie du championnat, 1ère en open de sa catégorie. Nous gagnons chacun des produits du terroir, c’est sympa et émoustille nos papilles. Belle course, surtout la boucle initiale jusqu’à St-Cyprien et la boucle finale, qui retourne là-bas. Sinon, le bourg de Monpazier où nous tournons au 55ème km est très beau.
https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=85632

News postée le : 10.05.2022


CONFERENCE ULTRA MARATHON 29 AVRIL 2022

LE CINEMA COLISEE M'INVITE A DONNER UNE CONFERENCE SUR L'ULTRA MARATHON LE VENDREDI 29 AVRIL A 20H30. 
AU PLAISIR DE VOUS VOIR BIENTÔT

 

News postée le : 05.04.2022


2022.03.05 La Patat'off, 6 heures autour de l'aérodrome de Vesoul

Samedi 5 mars à 9 h du matin, à l'aérodrome de Vesoul-Frotey, nous avons pris le départ des 6 h de la Patat'off. (La région s'appelle en patate, à ce qu'on m'a expliqué). Nous étions 15 au départ.

La boucle de 3.75 km qui tournait autour de la piste d'atterrissage comportait environ 50 m de dénivelé par tour. (mon GPS indiquait 890 D+ et 905 D-, j'ai fini en début de montée)

Il était très dur de se régler. Il y avait des kms rapides en descente et des plus lents avec une longue montée et le dénivelé principal. Cela nous donnait une différence de 30 à 40 secondes par km. Et il y avait encore une petite montée assez raide, plus courte mais qui finissait par faire mal avec les répétitions et les heures passant. Quelques petites portions de plat, sinon en descente. J'étais constamment en train de changer de rythme au niveau des jambes. Il fallait sans cesse relancer et ne pas se mettre en zone de confort. Même pas en descente, vu que cela permettait de gagner les secondes perdues en montées, pour être proche de la moyenne donnée par mon GPS, qui a indiqué très longtemps une moyenne de 5.03 par km durant 12 tours sauf erreur avant que la moyenne ne grimpe jusqu'à 5.16 par km, sur l'ensemble, soit 11.39 km/h. J'ai peut-etre un peu présumé de mes forces avec cette moyenne de 5.03 que j'ai essayé de tenir le plus longtemps possible. Mais les derniers tours, avec quelques épisodes de crampes (pour ramasser un gel tombé par terre, je suis étalé avec la jambe gauche en arrière pleine de crampes, j'arrive à me relever mais les crampes reviennent.. Heureusement ma salière va rapidement me tirer d'affaire, en léchant ma main saupoudrée de sel.)

En optant pour un rythme de 5.07, je pense que j'aurais pu avoir au final une moyenne de 11.6 environ et dépasser les 69 km.  Au final, le dénivelé joue aussi son rôle. Il devenait toujours plus difficile de passer la plus longue côte. 
Le froid du départ avec son zéro degré (-4 à 8 h du matin) nous a directement motivé à partir à une bonne allure, pour nous réchauffer. Puis, dès 10h30 cela est devenu agréable jusqu'à 15 h, à la fin de l'épreuve.

3ème durant 6 tours, je passe en 2ème position au tiers environ de la course et je passe en tête un peu plus tard, sans m'en rendre compte, car le premier était arrêté au ravitaillement (ce que j'ai appris après la course). Je passe aux 50 km en 4h16.20, soit 9 minutes plus vite qu'au 50ème km des 100 kms des Mines Réjouies, j'avais encore 5.07 /Km de moyenne. C'est assez clair que ma fin de course a un peu trop baissé. Mes crampes qui me font perdre je pense 2 x 1 minutes, mes pieds qui surchauffent et me font mal me freinent un peu, mais c'est difficile de savoir de combien de secondes par km. Quand je les trempe dans mon bacquet d'eau, par 3 fois seulement, cela fait bien 20 secondes par trempage, donc 1 minutes de perdue sur la course, je mets un pied l'un après l'autre. Tout ça fait partie de la course et de ses aléas, mais je trouve intéressant d'analyser les fins de course qui me coûtent toujours du temps malgré le désir d'en perdre un minimum. Les crampes, durant des années, je ne savais pas ce que c'était. Cela a vraiment commencé il y a une dizaine d'années. Je ne pourrais pas dire quand précisément, mais des fois, cela me prenait sitôt l'arrivée franchie ou sur la table de massage d'après-course, au dos par exemple au 100 km de Seregno, soit en 2009 ou en 2011, lors de mes 2 premières participations à ce 100 km. Pour les faire passer, durant la course, je prends du sel et je complète avec du magnésium, mais c'est vraiment le sel le plus efficace. Après la course, je bois si possible des boissons minéralisées et je complète avec du calcium et du potassium, 2 sels minéraux qui ont plusieurs fois été en valeurs trop basses dans le sang. Du moment que la prise de sels minéraux les fait passer, il me paraît assez claire que mes valeurs sanguines doivent être trop basses avec ces sels minéraux.

 Voici mes 18 temps de tours : 0:19:08 / 0:19:10 / 0:18:42 / 0:18:46 / 0:19:07 / 0:18:39 / 0:18:54 / 0:19:02 / 0:19:00 / 0:19:15 / 0:19:22 / 0:19:41 / 0:20:19 / 0:20:12 / 0:21:41 / 0:21:52 / 0:21:32 / 0:20:57. Mes tours les plus rapides sont dans l'ordre en moins de 19 min: le 6ème, le 3è, 4è, 7è, puis sous les 20 min: le 9è, le 8è, le 5è, le 1er, le 2è, le 10è, le 11è, le 12è, puis sous les 21 min le 14è, le 13è, le 18è, puis 3 tours entre 21 & 22 minutes, le 17è, le 15è et le 16ème le plus lent. On remarque donc que jusqu'au 12ème tour, il y a 62 secondes de différences entre le plus rapide et le plus lent, mais ce n'est pas du plus rapide au plus lent vu que le plus rapide est le sixième tour, et que le 9ème tour est enocre le 5ème le plus rapide. A partir du 12ème il y a 2 paliers avec les 3 tours les plus lents du 15ème au 17ème. 

Julia remonte au classement pour finir 2ème scratch derrière moi, dépassant le 2ème dans la dernière boucle, Le  coureur parti en tête finit 4ème. Julia finit fort en faisant son meilleur temps dans le dernier tour.

J'étais très content de ma performance, car je peux dire avoir été très régulier durant 11 tours, mais sur l'ensemble de la course, je peux aussi dire ça. Après coup, on peut toujours dire ceci ou cela, comme je l'ai écrit plus haut, mais le risque de mon rythme rapide pour moi me semblait quand même raisonnable. Et il faut parfois oser un peu pour passer des paliers. 

J'arrive toutefois à bien finir. J'ai été à moins d'une minute de Julia, à environ 100 m, mais n'ai pas réussi à lui prendre un tour. A ce moment-là, sauf erreur au début de mon 13ème tour, j'ai pris le temps de me tremper les pieds pour les refroidir dans mon baquet d'eau et je perds 100 m d'un coup. Puis elle va prendre un peu le large, moi ayant mes problèmes de crampes et de pieds qui brûlent. La routine, mais pénible quand même. 

J'ai trop peu bu durant un bon tiers de course, comme parfois quand il fait froid et les conséquences sont souvent les mêmes avec les crampes. Mais comme dit plus haut, je dois être limite avec certains sels minéraux. Les crampes surviennent uniquement en compétition, car sur de longs entraînements, l'intensité n'est pas comparable. Je ne fais pas mes compét' en zone de confort et cela change beaucoup. Pourtant, je n'ai pas l'impression d'avoir soif. Et je me fais souvent avoir. Quand les jambes commencent à devenir dures, je pense à boire davantage et le fais mais c'est un peu tard. De plus, j'avais peut-être pas assez salé mon sirop de menthe. J'avais aussi de l'isotonique mais ce n'est pas assez salé non-plus à mon goût quand je suis en plein effort. J'ai mangé 2 madeleines et avalé 3 gels de 35 g. Tout a bien passé, sans être écoeuré. Une belle journée qui nous a fait plaisir. Avec les kms rapides fait en descente, j'attrape mon premier ongle violet de l'année sur l'orteil du pied gauche. Pourtant mes chaussures sont bien assez grandes, mais l'ongle frotte le tissu car l'orteil est légèrement surélevé. Donc, à la longue, il prend des couleurs.Cet orteil  s'est fait remarquer durant la première nuit avec quelques lancées rythmées à l'arrivée du sang, aux saccades des pulsations.

Christian Fatton, 68.340 km (11.39km/h) Julia Fatton, 65.940 km (10.99 km/h Anthony Zanetti, 65.510 km (10.91 km/h)
A bientôt

News postée le : 07.03.2022


Mon effort perso sur les 100 kms des Mines Réjouies du 19 février 22

Mon effort perso sur ces 100 km des Mines réjouies m'a comblé de bonheur, avec les douleurs ça rime et les pieds ont voulu évidemment s'en mêler une fois de plus, mais c'était assez supportable, grâce aussi à mon baquet d'eau qui m'attendait à mon coin de ravitaillement. Le temps de prendre une bouteille, un gel et ou une madeleine, les pieds trempaient durant une dizaine de secondes et ça repartait...

Avec un peu de stress avant le départ, pour la distribution des dossards et petits présents, les dernières consignes aux athlètes, j'étais chaud question rythme cardiaque.

Le départ donné, je me retrouve avec Stéphane Mathieu et tout en blaguant un peu, on se retrouve au 1er km. 12 km/h, 5 min.00... ouh là là, trop vite pour moi si je ne veux pas exploser vite fait.

Donc je prends un rythme plus proche des 6 h, autour des 11.3 km/h, 67.5 aux 6 h, qui me fait tourner à 44 min le tour durant 7 tours... hyper régulier, bien que le rythme s'adapte au vent, où on perd du temps contre lui mais qui nous en fait gagner quand il nous pousse dans le dos. A ce jeu-là, ma montre me démontre un rythme régulier de 5:20 au km, durant 6-7 tours, pour finalement baisser et se fixer à 5:31 de moyenne finale, soit un petit 10.9 de moyenne. Au total. 411 m de D+,à ma Suunto, cela fait 34.25 m par tour. Cela me convenait bien et correspondait plus ou moins aux mesures faites de nombreuses avant en préparant le parcours.

Mon rythme m'a un peu fait douter au début, en pensant que j'allais avoir une fin de course très pénible, les 100 km commencent toujours après 70-75 km où se trouve le mur, pour moi, sur cette distance. Mais j'ai certes un peu faibli, mais assez peu pour courir longtemps avec l'espoir de faire aussi bien que Julia l'an passé. Et au fil que je me rapprochais de l'arrivée, tour après tour, tout en calculant mon rythme et ajoutant le temps correspondant aux kms restants, j'ai vu que j'arriverais peut-être à passer sous les 9h10, soit gagner 5 minutes sur elle. Temps qui me semblait certes possible avec la forme que j'avais l'automne passé, mais depuis, le Covid m'avait bien tiré en bas, voir ma course des 6 h d'il y a 3 semaines à Jegenstorf. Mais mon secret espoir de pouvoir courir au rythme des 6 h en en gardant un petit peu sous le pied, j'espérais tenir ensuite le mieux possible un peu au-dessus des 10 km/h, vu qu'en décembre j'avais pu tenir ce rythme durant 12 h. Un mix des 2 courses pour une distance intermédiaire, vu que j'ai couru 9h08 min et .20 secondes. Du bonheur à l'état pur, que ça ait assez bien fonctionné. Je m'améliore sur ce parcours depuis l'an passé de 25 minutes et réalise mon meilleur temps sur 100 km depuis... 5-6 ans. Avec l'opération du coeur qui m'a bien fait renaître le vendredi 13 oct. 2020, pour les superstitieux, ça porte aussi chance pour ceux qui veulent y voir un signe.

Avouons tout de même qu'en limitant la casse au maximum pour les 4- derniers tours, perdant 5 minutes sur mes tours les plus rapides, j'étais bien dans le dur pour finir les 33 derniers km. Il a fallu serrer les dents et desserrer les crampes à coup de prises de sel répétées. Mais c'est tellement efficace et rapide, que j'avais pas trop peur, ayant ma salière sur moi. Quelques lancées de sel directement sur la langue ou sur le dos du gant (beurk, t'as fait ça m'a dit Julia ? Ben ça fait vaccin à la longue que j'ai répondu), ça aide, ça empèche les crampes et ça permet de courir...

Quand même une belle fatigue qui s'est manifestée avec une nuit d'après-course bien compliquée, avec les nerfs qui se réveillent et me réveille, pour autant que j'étais juste en train d'essayer de m'endormir. Mais ça on connaît, la course s'arrête à l'arrivée, mais les douleurs continuent à se manifester quelques jours. Vive l'Ultra, Quand est-ce qu'on recommence ? Bientôt...

Merci aux nouvelles wave Rider de Mizuno qui m'ont propulsé en avant
et à Sponser qui nous a aidé
Merci A mes sponsors
LBG Génie Civil
Verrivent
Marti-Sports... depuis bien des années

News postée le : 20.02.2022


2022.02.19 100 km des Mines Réjouies, Travers

La deuxième édition des 100 km des Mines Réjouies, avec départ et arrivée sur le site des Mines d'Asphalte de Travers, à La Presta a vécu. Malgré le petit nombre de coureurs, suite à de nombreux désistements cette dernière semaine, pour cause de Covid, de blessures principalement ou d'autres, nous étions finalement 11 à nous élancer sur le coup des 8 h du matin. Le ciel était assez chargé, il ne va pas manquer de se décharger rapidement sous forme de grésil-neige et grâce au vent aussi bien présent, le ciel va pousser ce gros nuage bien noir vers d'horizons plus lointains. La température a passé sous zéro l'espace d'une heure environ, rendant bien glissant un pont en bois enjambant la rivière Areuse et une partie ombragée à l'attaque de la 2ème des 12 boucles de 8.38 km à parcourir. (Mesurage SuisseMoblile Plus, au GPS des montres, cela donne moins, mais les tracés sont très fantaisistes quand on les consulte sur les PC. Au GPS des montres, cela coupe à travers les maisons, nous fait courir sur la rivière Areuse etc.. et la distance est selon les marques de montres-GPS entre 99.2 et 99.6 km)

Le soleil nous a alors réjouit nos visages un peu rafraichit avec le vent venant de l'Ouest en allant à son encontre et nous a aussi réjouit quand il nous poussait alors que nous courions en direction de l'Est. La route est devenue sèche sous l'action du vent. 

Le parcours varié, avec peu de lignes droites, en courbes légères, aux abord de rivière, très légèrement valloné avec 5 bosses pour une trentaine de mètres de dénivelé, en forme de 8 avec un aller-retour sur 1 km, permettait de se contrôler aux autres après quelques tours, ou alors en se voyant sur de grandes parties du parcours, à travers champs. Et de s’encourager mutuellement malgré tout. Ces petites variations de dénivelé permettent d’utiliser plusieurs groupes musculaires et évitent une lassitude de pas semblables si on court à plat. Cela nous relançait un peu dans les descentes. Face au vent, il fallait être concentré pour ne pas trop ralentir malgré tout, surtout avec la petite bosse finale, en plein vent contraire. Au soleil, on avait presque un peu chaud avec le vent dans le dos, mais un peu froid face au vent si on s’était découvert la tête, quand même humide de transpiration. Mais nous avons eu une énorme chance avec la météo, finalement ensoleillée et agréable malgré le vent qui a heureusement pas toujours soufflé avec la même intensité.

Sitôt le départ, Pascal Rüeger et Dominik Erne sont partis sur des bases élevées, entre13.6 et 14 km/h de moyenne. Suivent derrière Stéphane Mathieu (qui en était à son 289ème 100 km en compétition) et Christian Fatton. A 12 km/h exactement. Christian lève immédiatement le pied, car il juge que c'est trop rapide, cela fait un temps final de 8h20. Stéphane continue et creuse l'écart, prenant quasiment 1 km d'avance après 3 tours. Devant, Pascal mène le bal mais Dominik suit assez proche, à 2 minutes au tiers de la course, puis à 5 à mi-course. Derrière, cela suit assez proche de Christian, avec Michaël qui le rejoint dans le 3ème tour, Pierre suit juste derrière, puis Céline, puis Julia et Gabriele, Roland, Paola. La course se décante fortement dès la mi-course, avec Pascal dès lors bien isolé devant avec l'avance qui va se creuser jusqu'à plus de 39 minutes sur Dominik qui fait une bonne course avec un nouveau record personnel de 18 minutes en 8h13.53. Pascal, devant ne faiblit pas. Au 50 km, il passe en 3h47. Vous doublez ce temps, et vous trouvez son temps final de 7h34.45. Avec le meilleur temps de ses tours pour le dernier, histoire de finir en apothéose totale.
A l’entame de la 2ème moitié, Christian rattrape Stéphane et va finir 3ème en 9h08.20, après être passé en 4h25 à mi-course. Donc débours de 18 min pour les 50 derniers kms. Mis à part Pascal qui fait 2 moitiés de courses aux temps identiques, un vrai cas d’école rarissime, il y a Julia qui a une différence de 3 min 34 pour les 50 derniers km par rapport aux 50 km initiaux. Pour Christian, cette différence était parfaite. Julia remonte à la 5ème place scratch, termine 1ère femme. Paola s’est arrêtée après 25 km et Gabriele après 6 tours, soit 50 km, à 5 minutes à ce moment de Julia. Céline améliore son temps de l’an passé de 22 minutes.
Michaël s’est mis à ralentir à peine qu’il avait rattrapé Christian, après un tour ensemble environ, courant ensuite à quelques encablures devant Pierre, hormis lors du passage du 6 au 7ème tour où Pierre, tentant de revenir sur Christian, devant lui à 2-3 minutes, accélère. Cela ne va pas être trop bien supporté et l’écart va augmenter jusqu’à 35 minutes.
Aspect intéressant avec le temps à consulter d’après course, les écarts les plus faibles entre le tour le plus rapide et le plus lent est l’apanage de Julia, avec 3 minutes de différence. Puis vient Pascal, avec 4 minutes, mais pour lui on pourrait aussi dire 3 minutes, car cette différence monte à 4 minutes en raison d’un finish de feu où il fait nettement son meilleur temps au tour. Je suis ensuite avec une différence de 5 minutes, puis suit Mickaël avec 7 minutes et Dominik avec 10 minutes. Cela permet quand même de remonter un peu au classement (comme Julia et moi) ou d’assurer sa place comme Mickaël. Dominik avait tellement d’avance que ça ne changeait rien pour lui de faire 3-4 tours plus lent que la moyenne de ses tours.

Quand à Pascal, c’est cela qui lui assure ce magnifique temps de 7h34. 45.
Le Classement est à consulter dans les photos ou sur le lien suivant :
Statistiques d'ultramarathon de DUV (d-u-v.org) (pas actif au 20.02.22 à 20 :02-22
et ce n’est pas un witz, c’est l’heure que je vois en ce moment.

News postée le : 20.02.2022


Nouveau TM à découvrir : Analyse de l'entraînement de endurance...

Le TM, travail de maturité de Norine Vonlanthen, "Analyse de l'entraînement de l'endurance chez les sportifs de haut niveau"  est à découvrir en suivant le lien suivant. :  (Dans Presse/Travail de maturité)
http://www.christianfatton.ch/presse/_upload/2022.01_tm_de_norine_vonlanthen_analyse_de_l_entrainement_de_l_endurance_chez....pdf
Bonne lecture et bon entraînement, et au besoin adaptez votre pratique. A bientôt

News postée le : 18.02.2022


2022.01.29 Les 6 h StartSchuss de Jegenstorf/BE

Reprise de compétition aux 6 h Startschuss de Jegenstorf/BE, samedi 29 janvier.

Une entrée en matière de compétition assez difficile, après 10 jours de maladie Covid pour commencer l’année, et une fatigue anormale les 10 jours qui ont suivi la guérison. De la peine à gonfler les poumons, un point au cœur durant l’effort après 3h de course, le pied gauche qui s’enflamme toujours, si je n’étais pas un passionné, j’aurais jeté l’éponge, car j’en ai bien bavé et davantage que nécessaire. Parti sur des bases de 65 km, si je doublais à mi-course ça faisait 65.2,

La galère des 3 dernières heures m’a juste permis de casser 60 km, avec 61,050 au total.

Comme d’habitude j’arrose mon pied (5 x ) avec de l’eau froide du ravitaillement en retirant ma chaussure, ça fait instantanément du bien mais ça ne dure pas assez longtemps, je dois renouveler l’opération…

Beaucoup de plaisir à se refaire une compétition, magnifiquement organisée par Marco et son équipe, parcours plaisant et rapide, avec un petit contre-sens qui permet de s’encourager mutuellement et de voir les copains et la concurrence de face, ce qui vivifie la course et fait plaisir. Ça aide à s’accrocher!

Il me semble que je n’ai pas toutes les cartes en main pour retrouver la forme de 2021 avec ces sensations bizarres au niveau du thorax, poumons et cœur, l’entraînement seul n’est pas en cause, mais un état qui m’échappe pour le moment sans avoir une explication si ce n’est une suite du Covid, un peu frustrant mais surtout des sensations très désagréables par moments. Gardons l’espoir 🍀😊
Julia, a aussi contracté le Covid (elle me l'a refilé) mais en a moins souffert, sans fièvre pour elle.Julia gagne la course féminine avec 66.6 km, 3ème du scratch H/F, tenant bien du début à la fin un rythme assez constant, fidèle à ses habitudes
Je termine 4ème homme, 1er de ma catégorie avec 61.050 km
https://my.raceresult.com/186098/results#2_16B9F5

News postée le : 30.01.2022


100 km des Mines Réjouies à courir le 19.2.22

Envie d'une compétition cet hiver pour préparer vos objectifs de début d'année ?
Courez les 100 km des Mines Réjouies, tous les renseignements ici :  https://www.facebook.com/RunacrossyourLife/

Vous voulez un 24 h de compétition pour essayer de performer ? Rien de tel qu'un parcours extra-plat sur stade avec un petit nombre limité de coureur, pour cela les 24 h Freelap EspaceVal Couvet vous attendent, 
Les renseignements :(12) Run across your Life | Facebook

News postée le : 11.01.2022


2021.12.11 Les 12 h sur piste de Barcelone

12 h sur piste de Barcelone, couru sur les couloirs 4 et 5. Tour de 422 m. Départ samedi 11 décembre à 12 h.
50 coureurs.Temps excellent entre 14 la journée et 8 degrés la nuit. Ensoleillé. 
Changement de sens chaque 3 h. 
Nous avons calculé la vitesse en km/h relative à la longueur d’un tour, avant la compétition 

Julia veut partir à environ 10,4 km/h pour essayer 125 km.
Elle se sent mieux que prévu et suit ses sensations, elle court sur des bases de 130 km.
Aux 6 h, elle a 65.46 km en 12 e position  Aux 100 km elle est 10 eme en 9:12.

Je pars pour espérer dépasser les 118.055 pour battre le record suisse de ma catégorie datant de 2010, par Ernesto Sicurelli, à Brive. Et accessoirement faire la meilleure performance mondiale 2022 de ma catégorie qui est à 122.000 de la part d’un Anglais. 
J’opte pour du 10.2 km/h. Parfois ça varie un peu mais je suis très régulier.
Aux 6 h, j’ai 61.66 km et 20 eme. Aux 100 km, 14e en 9:43.

Je vais tenir mon rythme durant 11 h avant de faiblir un peu la dernière heure en raison de nausées. Le dernier tour couru 30 secondes plus vite pour pouvoir le finir va faire déborder le vase sitôt arrêté, je vomis plusieurs fois de l’eau, je pense avoir pris un peu trop de sel durant la fin de la 11 e heure, pour faire passer une contracture au bas du mollet gauche.

Mon pied gauche s’enflamment toujours, je cours parfois avec les orteils repliés pour avoir moins mal, mais ça me provoque des contractures. J’ai arrosé plusieurs fois mon pied de façon express pour le refroidir en versant de l’eau dessus. Et j'ai vidé mes chaussures de graviers... si si, il y en avait sur la piste et je ne peux m'empêcher de faire ma petite collection, mais ça finit par faire mal suivant où ils se placent. Donc je les libère...peut-être sous forme de sable.

Julia se bat avec 2 Espagnoles parties plus rapidement ( elles ont dans les 68 kms après 6 h) mais vont flancher la moindre. Julia rattrape celle qui a longtemps été en tête. 
À la fin, Julia est 379 m derrière la 1ère et 144 m devant la 3ème. Tout s’est joué lors des derniers tours.

Julia finit avec 129.558 km , 8eme scratch h/f, 2eme femme , nouveau record personnel.

Je totalise 122.076 km, 7 eme h, 10eme scratch h/f, 2ème de ma catégorie. Mes 2 buts atteints avec un nouveau record de Suisse et un peu plus de 122 km, donc mieux que la meilleure marque jusque là de 2021.

Mais un extra-terrestre, Carlos Moran Alonso, qui ne fait d'habitude que du trail réalise une performance incroyable pour son âge, nettement au-dessus de toutes les marques réalisées jusqu'ici par un gars de plus de 60 ans.
La meilleure marque mondiale 2022 pour les 60 ans et plus : 136,287 km. Chapeau à lui. Tout d'abord, j'ai cru que je terminerais l'année à la 1ère place, ce n'est qu'en regardant le classement que j'ai vu qu'il y avait un autre "vieux", à l'air jeune, que je n'avais pas remarqué. C'est vrai que je n'ai vu que ses talons, vu qu'il tournait bien plus vite et me dépassait régulièrement. 

Final de la saison en apothéose pour Julia, en beauté pour moi.

Je n’avais pas de super sensations au départ, j'avais l'impression de ne pas pouvoir accélérer, les gaz bloqués. C’est pourquoi j’ai opté pour une marge minimale pour essayer d’atteindre les objectifs souhaités.

ET au moins ça, j'ai été super régulier. Sauf une baisse lors de la dernière heure, j'avais envie de tenir mon rythme, même si ça devenait dur, mais quand je forçais pour maintenir le tempo, des nausées me faisaient craindre de tout déballer. Et c'est bien ce qu'il s'est passé, suite au dernier tour couru 30 secondes plus vite, mon tour le plus rapide du reste. Je passe la ligne 5 secondes avant la fin, je fais encore une dizaine de mètres et tout part... j'arrose la piste.

On me tend une chaise sur le gazon, et je l'arrose copieusement. Et ensuite, je me sens bien... j'aurais pu continuer, mais j'étais bien content de m'arrêter. 

Avec cette super météo, pas besoin de trop boire, et j’ai aussi assez peu mangé, 2 grands gels de 70 g pris chacun en 2 x, 2 gels de 40 g dont un à moitié perdu dans mes mains devenues bien collantes, 4 madeleines, prises 2 en même temps après 4 et 8 h et 2 carrés de chocolat au lait pris aussi après les 4 h d'effort.

Seulement 12 x de boisson isotonique de 0.5 litres, un verre de coca et quelques fois un peu d’eau pour faire passer les gels et les diluer dans l'estomac.     

Certains coureurs qui ont tirés sur les 6 premières heures ont disparu des radars, finissant par marcher ou arrêter avant la fin. Courir 12 h au même rythme demande une grosse concentration et il faut bien se connaître pour savoir si ça va être possible de tenir quasiment ce rythme tout le long. 
Nous contrôlions notre temps à chaque tour, et les sensations doivent être bonnes et nous rassurer que ça devrait aller jusqu’à la fin. La dernière heure est quand même toujours dure.

Nous perdons environ 1 km par rapport aux 6 premières heures, si on les double. 

Nous n’avions quasiment aucun renseignement car leur système d'affichage était partiellement en panne. Je n’ai su qu’après la course que j’avais plus de 122 kms, je ne savais pas si j’avais réussi de justesse, car je savais que ça pouvait être en ma faveur comme louper de peu. C’est la raison pourquoi j’ai rien lâché jusqu’à la sirène finale qui nous indique la fin de la compétition. Sans mon dernier tour fait bien plus vite, j'aurais sûrement aussi loupé les 122 km. Comme quoi, c'est toujours important de finir à la sirène avec le rythme le plus élevé possible. 

Résultats 12 h https://www.onesecondevents.com/24h-2021/?race=03&gender=

News postée le : 19.12.2021


2021.11.13 Tour du Lac de Neuchâtel, 93.6 km

Les jambes étaient encore lourdes jeudi, mais en nette progression depuis mardi. Donc, nous avons confirmé l'inscription avec le paiement de la finance. Avec encore un jour de repos, ça devait le faire... un peu comme en août pour moi avec 2 x 100 miles en 2 week-ends de suite. 

Samedi matin, peu avant 6 h, nous nous retrouvons sur la Place du Port à Neuchâtel, rapide distribution des dossards, nolus ne sommes que 6 au lieu de 8 prévus, à être au départ. Deux femmes, 4 hommes. 
Particularité de la course :
- 1 seul ravitaillement après 55 km, à l'entrée d'Yverdon. (nous tournons dans le sens horaire)
- pas de balisage, chemin au plus court autour du lac. On peut acquérir une carte du tracé au départ. Certains ont la trace GPX sur leur montre-chrono-GPS.

Dès le départ à 6 h du matin, je mène, les autres ne connaissant pas si bien le tracé entre St-Blaise et Sauge, me suivent pour ne pas s'égarer dans la forêt de Witzwil, du bout du lac. 
Vu que le premier point de ravitaillement est à Yverdon, il faut partir avec du liquide sur le dos et quelques gels ou barres de céréales de ravitaillement. Cela fait vite du poids, 1 litre, 1,5 litre. Et il faut soit ensuite trouver des fontaines pour remplir à nouveau les gourdes ou économiser sa boisson. Les fontaines sont parfois taries ou fermées, ce qui peut vite devenir problématique pour les gros buveurs. Et à l'eau, il est bon d'y rajouter des poudres énergétiques, isotoniques, ou du sirop, mais cela pèse également dans le sac. Qui dès Cudredin ou Portalban, se remplit de la frontale, des gants, bonnets ou buff, aussi de l'équipement pour les premières heures. 
Etant moi-même un gros buveur, et afin d'éviter d'économiser ma boisson ou de risquer les crampes, j'ai caché vendredi en fin d'après-midi, 3 x 2 bouteilles de boisson isotonique de 5 dl. A Cudredin, entre Estavayer et Châble, et à Vaumarcus. Cela me fait des portions d'effort de 18 à 20 km environ à chaque fois entre les ravitaillements, avec celui d'Yverdon. Cela va s'avérer payant. Je ne devrai jamais économiser, je pourrai boire à mon envi, autant que je veux. Pas de crampes au programme de la journée. 
En remplissant mes gourdes à mon premier poste de bouteilles cachées, je passe en 4ème position, perdant une quarantaine de secondes. Je rattrape Marco Jaeggi et Julia, Stéphane Pagani, avec qui je discutais en tête jusque-là a pris un peu la poudre d'escampette. On le voit devant nous, à 200 ou 300 m. Avant Portalban, nous prenons un sentier passerelle qui longe le lac, pour éviter un tronçon marécageux dont le sentier n'est plus entretenu. Je l'avais pris l'an passé, mais j'avais les pieds parfois dans 20 cm d'eau. A Portalban, je me demande si Stéphane a pu rester en tête en prenant cette variante inondée... et boueuse. Dans la longue ligne droite au sortir du village, je l'aperçois à 300-400 m de devant moi. Notre cheminement, un peu plus long de 500 m environ mais plus facile ne nous a pas permit de revenir sur lui. Je le perds de vue après le camping de Gletterens, autour du 30ème km. Et subitement, il m'arrive par derrière et me dépasse à nouveau. Il a essayé de prendre un sentier étroit et a fait demi-tour, se sentant perdu. Je sais que ça passe, j'avais pris ce sentier très étroit dans les hautes herbes, les buissons, voir même parmi quelques roseaux, l'an passé. Mais j'avais aussi risqué de m'étaler, une branche en travers du sentier, cachée par la végétation m'avait fait un croche-pied. Donc j'étais de nouveau en tête, sans le savoir. Julia me suivait à une trentaine de mêtres, Marco 20 mètres derrière Julia. 
Depuis Portalban, je cours avec les orteils du pied gauche toujours plus repliés, car mon pied s'enflamme de plus en plus. Cette technique me permet de ralentire le processus d'échauffement, mais ce n'est pas si facile de tenir cette position très longtemps. Cela commence à m'occuper l'esprit. Julia et Marco arrivent à ma hauteur 2 km avant Estavayer-le-Lac. Arrêt WC pour moi. Je les revois à l'entrée d'Estavayer à 1 minute devant moi. Je rattrape Julia à la fontaine du bourg, où elle fait le plein de ses gourdes. Cela coule tellement lentement, qu'il faut bien 45 secondes par gourde de 6 dl. Je reviens sur Marco qui a fait le tour du port d'Estavayer alors que j'ai pris tout droit. Après Estavayer, Marco et Julia me rattrape au moment oû je remplis mes gourdes avec mes bouteilles sorties de leur cachette. Je suis à une trentaine de seconde et les rattrape à la sortie de la forêt avant Cheyres. Mon pied est brûlant. Marco accélère insensiblement et nous distancie. Julia et moi courons côte à côte. Je sacrifie un peu de mon Isotonique pour me refroidir le pied gauche, un arrêt express, le pied incliné, j'asperge le côté et le dessus du pied pour le refroidir. Cela redevient supportable. A Yvonand, je demande à 2 marcheurs si la route continue au bord du lac. Ils me disent que oui. Mais c'est un cul de sac à la plage. Impossible d'aller en direction d'Yverdon, une rivière nous en empêche et nous n'avons aucune envie de la traverser les pieds dans l'eau. (Encore que ça m'aurait rendu service pour refroidir mes pieds) Retout au centre du village, le pont piétonnier est barré pour travaux. Nous empruntons le pont CFF. Route de quartier, nous retrouvons ensuite la piste cyclable mais prenons par erreur la plus longue qui longe le lac en forme de banane très arrondie alors qu'une autre piste va plus directement au carrefour de la route cantonale Yvonand-Yverdon, avec quasi la ligne droite de 6 km jusqu'à Yverdon. Mon pied redevient brûlant, c'est très handicapant, j'ai beau essayer de recroqueviller mes orteils, cela ne passe plus. Je zieute le bas-côté, où les marais, marécages, roselières viennent parfois former des ponts d'eau noirs. Enfin, un... je descends le petit talus, me rapproche gentiment, voulant mettre un pied l'un après l'autre dans l'eau, mais le bord s'affaisse et me voilà les 2 pieds dans l'eau. Ah, quelle délivrance, quel bien ça fait. Julia bien évidemment a continué son chemin et quand je remonte sur la piste cyclable, elle est à une centaine de mètres. J'essaie de revenir puis me dis que ce n'est peut-être plus trop dans mes capacités ou plus trop sage de vouloir accélérer pour revenir sur elle. Le ravitaillement est à 2 ou 3 km au plus. Je vois arriver Julia, j'arrive peu après au ravito, remplis rapidement mes 2 gourdes, une de coca, l'autre d'eau chaude  que Christophe à laquelle je demande à Christophe, organisateur-ravitailleur, de rajouter 4 sachets de sucre. Nous repartons, Julia et moi, en même temps. Nous traversons Yverdon, nous atteignons le 60ème km ensemble, mais avec nos 2 détours (un à Rothaus, au bord de la Thielle, en raison de travaux et l'autre involontaire à Yvonand), 2 km de plus que prévu. Nous avions en effet, au ravito, 57 km au lieu de 55. Je suis dès à présent Julia à une cinquantaine de mètres jusqu'à l'entrée du camping Les Pins à Corcelette. Mais mon pied gauche est à nouveau toujours plus enflammé et la pose du pied au sol ne m'aide pas à tenir sa cadence. C'est trop de douleurs. J'ai l'intention d'aller mettre mes 2 pieds dans le lac à la petite plage du camping. Une fontaine en bordure de route va m'épargner quelques mëtres. Chaque pied une trentaine de seconde  dans l'eau. Cela soulage énormément. C'est à nouveau supportable. Mais les premiers pas sont hyper douloureux sur les 100 premiers mètres Je vais répéter cette opération avec d'autres fontaines encore 3 fois et un arrosage. A chaque fois, cela fait très mal en repartant, mais après je suis tranquille pour 5 à 6 km... et je recherche à nouveau un point d'eau... Dans la ligne droite qui suit la sortie du camping, plus de Julia à l'horizon. Ensuite, le sentier est si tortueux dans la forêt, qu'on ne paut pas voir à plus d'une dizaine, vingtaine de mètres. Je ne la reverrai plus avant l'arrivée. 
De plus, Julia fait le meilleur temps pour le tronçon Ravitaillement d'Yverdon - Arrivée à Neuchâtel. Elle me prend 20 minutes. Avec mes 7 arrêts fontaines, lac ou arrosage pour refroidir mes pieds, je perds bien 6 minutes. Car le droit a aussi commencé à m'embêter depuis Concise et il n'était guère meilleur que le gauche jusqu'à la fin. Le rythme pâtit aussi de ces inflammations, cela me ralentit, tout spécialement dans les parties non-asphaltées qui agressent davantage la plante de mes pieds. Même sur des petits chemins aux cailloux bien compressés, comme entre le camping de Colombier et l'asphalte retrouvé au port d'Auvernier. Le chemin n'est pas vraiment mauvais, mais je ne le supportais quasiment pas. Bon, c'était aussi juste après mon dernier arrosage, grâce à un robinet providentiel, non encore fermé en prévision du gel hivernal. Dès Auvernier, je vois que ça va être serré pour passer sous les 9h30, ce qui serait un peu mieux que Juia en 2020, en gagnant le scratch du Tour du Lac en 9h32. J'essaie de me motiver à tirer sur les bras, à allonger, les jambes sont devenues assez lourdes, j'avance pas mal du tout mais il me manque le quelque chose qui me ferait galoper, finir au turbo. J'ai l'impression d'aller vite mais ce n'est sûrement qu'une impression, la fatigue faisant croire cela. Et je finis en 9h32, temps identique à celui de Julia en 2020. Au moins ça....
Marco a rattrapé Stéphane à quelques 4 ou 5 km de l'arrivée, ils ont accéléré comme des fous pour se départager, à plus de 14 km/h à la fin et pour 3 secondes.
Résultats: 
1. Marco Jaeggi 9h00.23 secondes,
2. Stéphane Pagani, 9h00.26 secondes qui aura été en tête depuis le 18ème à Cudrefin...
3. Julia Fatton 9h10.50 secondes
4. Christian Fatton 9h32.45 secondes.
5. Susi Loosli, 13h25
6. Daniel Hiegel, 13h30, qui donne une touche internationale à la course, puisque venant de France.

Tous finishers, Bravo à tous. Si devant nous avons couru au contact des uns des autres durant 40 à 63 km, derrière, ce fut je crois un cavalier seul... 

Quand on aime l'ultra...., plus c'est long, plus c'est bon, plus on va vite plus l'ennui s'évite, à l'arrivée on lévite, sur une autre planète, même sans cannette (quelques pensées de fin de parcours)

Pour ma part, je fêtais ce jour, 13 novembre, l'opération au coeur que j'ai eu l'an passé, à savoir 2h30 à 3 h d'intervention pour brûler les parois de l'oreillette (droite sauf erreur) pour réduire à néant les arythmies cardiaques qui m'empêchaient de respirer convenablement, d'être moins fatigué dans la vie de tous les jours, de produire un effort soutenu et donc d'être performant. L'an passé je terminais en 13h13, je gagne donc 3h41 depuis cette intervention dont je disais cet hiver lors de ma reprise de course : "C'est une véritable renaissance" ! Tel est bien le cas.. Est-ce que le médecin pourrait faire un pareil miracle pour mes pieds ? A bientôt

News postée le : 15.11.2021


2021.11.06 Marathon of Marathons 6 H de Belgrade

Pour donner suite au gros volume d'entraînement qui a été gâché avec le résultat des 48 h de Brugg qui ne m'a pas satisfait, et surtout, constatant 6 jours après (samedi 30 octobre) lors d'un entraînement chronométré sur un parcours de 20 km, Noiraigue - haut de Boudry retour, que ma forme était bonne, j'ai cherché une course horaire, ou les résultats sont reconnus pour les classements mondiaux ou nationaux,, car  les parcours sont mesurés officiellement.

Donc, direction Belle Grande, belle gardienne, enfin Belgrade... Samedi à 15 h, nous avons pris le départ d'un 6 h. (il y avait aussi 50 km, 100 km, 12h et 24 h) 

Nous étions 26 inscrits avec Julia qui s'est inscrite sur place. Il fallait au moins faire 42.195 km pour être classé dans les courses horaires (6,12, 24 h) Et s'il y a eu d'excellentes performances, elles ont été assez isolées, car beaucoup n'ont pas atteint les 42 km sur les 6 h, puisque nous ne sommes que 8 classés.

Le 1er était tout simplement impressionnant, il parcourt 88.915 km.
Julia Fatton est la seule femme classée sur 5 ou 6 inscrites, elle termine 3ème du classement H/F avec 71.019 km, évidemment 1ère femme...
Je termine 3ème homme, 4è au classement H/F, 1er de ma catégorie mais j'étais peut-être le seul....avec 69.591 km.

A noter qu' avec 71,019 km  Julia fait un record de catégorie au niveau suisse (Suissesse depuis juillet 21) , elle l'améliore de 9.629 km, ancien à 61.390 km (Iris Cooper Imhof, le 9.6.07 à  Kingston)  
Et moi aussi, avec mes 69.591 km  je réalise un nouveau record de catégorie au niveau suisse. ( ancien : 60.527, Peter Brenner à Nürnberg le 16.3.19) soit 9 bons kms de plus. 

Nous avons couru 3h24 ensemble, sans toutefois s'attendre ni s'être mis d'accord pour cela. Pour ma part, j'ai tout donné, et malgré une température fraîche, à 8 degrés, c'était idéal pour courir, J'ai dû souffrir de déshydratation lors de la dernière heure, ayant de fortes douleurs aux nerfs de la jambe gauche, depuis le dessous du pied, mais j'ai tenu bon et cela ne m'a pas trop fait ralentir. Cela a commencé déjà après 2 h 30 environ, mais la prise de boissons isotoniques ou des suppléments de sel et de magnésium faisaient passer momentanément ces douleurs, qui revenaient  à peu près chaque heure. Lors de la dernière heure, ça ne passait plus vraiment et ça s'empirait, malgré aussi le fait d'avoir bu 1 litre en moins d'une heure. Mais j'ai probablement trop peu bu lors des 3 premières heures (2 x 5 dl), et avec trop peu de prises de sel.
L'essentiel de ce genre de course n'est pas la place, vu qu'il n'y a pas toujours beaucoup de monde , mais la performance. Ce parcours de forme elliptique d'un peu plus de 2 km est plat, roulant, suffisamment large, et les contours à chaque extrémité  peuvent être pris sans devoir ralentir, à pleine vitesse.

La météo très pluvieuse avant le départ en a découragé beaucoup, mais nous avons eu la chance ensuite de courir quasiment sans précipitation. Il fallait un peu zigzagué au début entre les flaques d'eau, qui peu à peu se sont réduites ou ont disparu. 
Pour ma part, j'allais là-bas pour essayer de rentabiliser le temps passé à m'entrainer pour les 48 h. Peut-être que c'est le gros volume effectué qui m'a un peu affaibli et qui m'a fait tomber malade, à 7-8 jours du départ des 48h. Ayant complètement récupéré au niveau santé, j'avais envie de courir. J'étais donc très content. Ce printemps j'avais fait 66.5 km à un 6 h sur un parcours moins roulant (mais non-reconnu car pas mesuré officiellement) avec une forme similaire à l'entraînement selon les tests que l'on fait sur 20 ou 30 km, à 95 %, au seuil.
Julia était aussi très contente, et elle comme moi avons fait une course régulière, avec nos bouteilles déjà préparées pour ne jamais devoir s'arrêter et ne pas perdre de temps. Finalement, 6 h, ça passe assez vite, malgré le fait qu'on court à une vitesse qui nous demande beaucoup d'énergie. Mais c'est très gratifiant quand on voit qu'on tient... jusqu'à la fin en ne faiblissant que peu. Je faiblis un peu plus que Julia, mais je commence à croire ceux qui me disent  que ça doit être lié à l'âge. Ma performance représente la 2ème meilleure pour 2021 au niveau mondial de ma catégorie d'âge selon le classement du DUV allemand (Deutsche Ultra Vereinigung) qui répertorie et fait des statistiques avec chaque ultra horaire au mesurage officiel couru sur la Terre, statistique aussi tenue pour les distances fixes de 50, 100 km, 100 miles etc... https://runtrace.net/mm2021?race_id=272  A bientôt

News postée le : 15.11.2021


22 au 24 octobre 2021, 48 heures de Brugg

Vendredi à midi, j'ai pris le départ des 48 h de Brugg. J'étais bien préparé et bien reposé. Mais grippé aussi... le début de semaine avec des maux de tête, des douleurs, le nez qui coulait à profusion etc....et des problèmes de diarrhée.

Je suis parti à la vitesse contrôlée de 9 kmh comme planifié mais je me sentais comme si je courais bien plus vite, pas au top mais je pensais qu'en transpirant, ça passerait.

J'ai plus ou moins bien tenu 12 h, déjà un peu en retrait par rapport à mon souhait mais sans ravitailleur, c'est compliqué de ne pas perdre de temps, car il faut quand même s'arrêter pour reprendre à manger, boire, prendre un habit, des gants, un bonnet, rechanger de gants (il a fait très froid la première nuit, ça a bien gelé)
2 arrêts WC qui me vident en 2 h de temps autour des 10 et 12 h de course et j'ai eu beau manger, l'énergie n'est jamais revenue. Juste pour avancer mais lentement.

Au final, j'améliore le record de suisse de ma catégorie d'une quinzaine de km, pour le porter à 264,923 km, 1er de ma catégorie d'âge. 9ème du général.

J'ai un peu marqué les esprits de rester en course, car quand ça va mal si tôt, tu en baves vraiment... et au début que ça allait mal, il restait bien 34 h....mais ceux qui ne me connaissaient pas, ils savent à présent que je suis un crocheur, j'ai tenu le coup jusqu'à la fin. J'ai dormi 2 x 30 min, 1 x 20 et 1x10 minutes. les 2 premières fois c'était après 25 h et 29h environ. C'était aussi pour soulager les pieds, qui faisaient très mal. Les 2 derniers arrêts, car je m'endormais debout. Les 48h, lors de mon record de Suisse à Royan en 2010 (378.464 en 2010, qui est toujours d'actualité) je ne dormais que des micros-siestes à partir de la 28ème heure, 5 à 7 minutes, 7 à 8 fois.... mais j'avais quelques années de moins.

Je pense que j'osais espérer faire 320 km. Donc, je suis pas mal déçu avec cette performance, même si certains pensent que c'est bien à mon âge. Je vais réessayer j'espère l'an prochain, si possible au printemps ou au début de l'automne, mais pas à fin octobre si possible, et avec ma ravitailleuse Julia... ou quelqu'un d'autre. Mais seul, on perd déjà plusieurs kilomètres car on perd pas mal de temps. Là non-plus je ne veux pas baisser les bras, je sens que les 300 sont encore à ma portée, je n'aurai pas le temps que j'ai eu cette fois-ci avec ma main qui m'empêchait de travailler.
Et j'ai bien profité de m'entrainer dès que j'en ai eu le droit. Au Vallon, on m'a vu en long et en large, spécialement à Travers...où j'ai couru  60 km un jour en boucle sur un circuit de 8.34km (avec le ravito dans le coffre de mon auto, sous le viaduc du pont de l'Anneau.

Julia a couru les 6 h, dimanche matin de 6h à midi.
Fidèle à son habitude, et selon la forme qu'elle pensait avoir, elle court régulièrement du début à la fin en ne fléchissant que très peu la dernière heure, preuve quand même qu'elle ne se balade pas.
A mi-temps, soit après 3 h, elle était sur une base de 68.668 et elle fait 68,831. Et elle dit avoir un peu flanché la dernière heure. Alors quand elle dit qu'elle flanche c'est surtout que ça doit devenir dur, c'est difficile à comprendre pour les non-coureurs.

Julia fait 2ème femme, 7ème du général H/F, 68.831 km 

https://my.raceresult.com/162216/results#7_8DA3A8

https://my.raceresult.com/162216/results#3_4E1FD2

Le message de FB, qui explique aussi pourquoi j'ai tenu à finir :

48 h de Brugg, même si mon kilométrage ne m’a pas satisfait, j’ai payé cher le fait d’avoir été grippé jusqu’en milieu de semaine depuis la fin de la semaine d’avant, après 10 et 12 h, 2 arrêts wc m’ont vidé de toute mon énergie. J’ai eu beau manger et manger je n’avais plus de force pour courir. Donc j’ai dû marcher pour rester en course avec l’espoir que ça reparte plus tard. J’y arriverai durant environ 1h après avoir dormi un peu mais les autres poses sommeil ne feront plus pareil effet. Sauf de soulager les pieds et articulations qui souffrent davantage, car je ne suis pas un marcheur et les positions des appuis sont différentes. Les nerfs des jambes ont commencé à lâcher à 16 h de la fin, la jambe gauche surtout s’affaissait sans crier gare et de plus en plus souvent lors des 4 dernières heures, parfois à chaque pas sur plusieurs centaines de mètres.

Pourquoi continuer dans ces conditions? Je m’accroche toujours à quelque chose. Là je voulais absolument atteindre les 251 km pour battre le record de catégorie suisse des plus de 60 ans. Je voulais aussi avoir au moins 254 km pour boucler les 37’000 km de compétition d’ultra,. Ça paraissait facile mais ça ne l’a pas été vraiment car ça ne tournait pas comme espéré. Mon objectif était de dépasser les 300 km , voir 320 si possible. Mais il faut avoir tous les atouts de son côté et d’être grippé auparavant ne m’a pas réussi.

Des problèmes de diarrhée m’ont aussi bien tiré en bas. Alors que j’étais préparé mieux que j’aurais pu l’espérer, que j’étais bien reposé pour une fois.

Mais voilà, il faut faire avec la forme du jour le jour J. Donc inscrit sur ce 48 h, j’ai tenu à le vivre jusqu’au bout en ne réfléchissant pas trop après quelques heures de doutes entre la 12 eme et 16eme heure quand ça a commencé à mal aller. Puis, la tête a pris la décision de faire la course et ne plus envisager d’arrêter même si je savais que j’allais en baver davantage et bien longtemps… quelques 32 à 34 h . Malgré tout le moral est revenu et j’ai tenu jusqu’à la fin. C’est déjà une petite victoire sur soi-même.

J’améliore d’une petite 15 zaine de km l’ancien record des + de 60 ans et je passe mes 37’000 km de compétition d’ultra. Que des petites choses non importantes mais qui me tenaient à cœur. Il faut viser de petits objectifs pour rester dans le coup si les objectifs prévus sont hors de portée. Au moins le moral est entraîné pour crocher d’autres fois dans des situations analogues. Le moral est aussi en ordre car je ne sais pas trop digérer les abandons. Même si le résultat kilométrique n’est pas bon à mes yeux, j’ai donné tout ce que j’avais et je n’ai rien à me reprocher durant la course. Je suis serein et contrairement à ce que j’ai dit juste après l’arrivée, je vais retenter un 48 h l’an prochain pour j’espère repasser en dessus des 300 km et espérer faire ces 320 …

Je verrai si ça sera à Brugg ou ailleurs mais cette fois je m’arrangerai pour avoir un ravitailleur ou mieux ma ravitailleuse attitrée, Julia.

Comme quoi, je reste avec le but de rester compétitif.

Merci à Pierre Zürcher qui m’a aidé à remplir mes gourdes et pour les photos de course, merci à mes sponsors qui m’aident depuis de nombreuses années, Verrivent, LBG Génie Civil, Marti Sports, Mizuno pour l’équipement des pieds… pas une ampoule ! Et merci à Julia qui m’aide et me ravitaille samedi après-midi et en début de soirée avant qu’elle aille dormir dans la tente et faire sa course des 6 h dimanche matin.

Pour moi donc, 264,923 km, 1er de catégorie, nouveau record suisse des + de 60 ans, 9eme du général aux 48 h

Julia fait 2ème femme, 7eme du général avec 68,9 km aux 6 h

News postée le : 25.10.2021


SwissPeaks 2021, 367 km non-stop entre Oberwald et le Bouveret par les cols et fonds de vallées, du Glacier au Léman

SwissPeaks 360, édition de 2021. Mon retour pour une 2ème tentative que j’espère à nouveau réussie. J’étais assez nerveux ces derniers jours. L’endormissement perturbé à me refaire le parcours avec les différents points de ravitaillements, les passages de cols, les passages difficiles et techniques. Refaire mon tempo horaire pour essayer de gagner du temps au début sans aller plus vite pour autant, pour essayer de passer de jour la partie Grand-Désert, Col de Louvie, qui reste ma hantise. Cette descente dans la nuit avec du précipice sur notre gauche, le passage des gros blocs de rochers à plusieurs endroits fait pour se briser les os en cas de chute. Du reste ça sentait la charogne et effectivement je découvre une patte d’ongulé avec la dernière partie de la jambe. Bref, l’endormissement va se faire une fois que je me dis, là c’est ok, je crois que je suis au point dans la préparation et que tout paraît sous contrôle et le nécessaire est effectué.
Dimanche matin 29 août, petit déjeuner bien garni au programme. Je mange un petit encas, miche-chocolat peu avant le départ à 12 h sur la route principale d’Oberwald. Les sommets sont un peu saupoudrés de neige. Je suis aux avant-postes pour pouvoir être plus vite à l’aise et ne pas subir le rythme des autres. J’estime aussi être à ma place avec le résultat effectué en 2019, 17ème final, 15ème homme, 1er de ma catégorie.

Cela part bien assez vite mais je ne suis pas trop cette euphorie trop longtemps. Je me calme pour ne pas être trop essoufflé. Je m’amuse à descendre rapidement jusqu’à Ulrichen, au premier ravitaillement. Depuis Reckingen, lieu du 2ème ravito au 27ème km, je suis content de suivre un nouveau tracé plus joli dans une pente boisée. Cela nous fait monter plus haut et effectuer davantage de petites arêtes successives. Un passage aérien en descente me tétanise un peu. J’ai redépassé Adrien Schlüchter dans cette montée. Il m’a dépassé à une allure nettement plus rapide avant Reckingen, 4 km auparavant. Le plateau en légère pente du Chumehorn direction Chäserstatt ne me convient pas, c’est herbeux avec plein de trous et cela me fatigue rapidement avec mon pied droit à davantage lever pour ne pas m’encoubler. Kurt Nadler et Yvonick Chédel me rattrape dans le début de descente sur Chäserstatt. Je vais les revoir souvent, avec Kurt, on n’est souvent pas loin de l’autre en compétition.

A la première base de vie, à Fiesch, au 50.9ème km, nous retrouvons notre sac suiveur et nous devons intégrer à notre équipement de course, une veste Doudoune car de grands froids nocturnes sont annoncés. Je mange en compagnie de Kurt et Yvonick. Arrivés après eux, je repars avant. J’essaie d’être assez rapide aux ravitaillements. Plusieurs vont le constater et m’en parler. C’est toujours ça de gagné.
Au hameau après Fiesch, je pars à gauche à un carrefour, à la montée ne voyant pas de balisage et aucune flèche de marquage au sol. Au loin, ça brille grâce au faisceau de ma frontale. Je fais 200 m et ce sont des bornes de sécurité routière. Retour au carrefour, Laurent (de Bretagne) arrive et il voit un drapeau dans une rigole…Nous restons ensemble pour 40 minutes environ et en discutant, nous ne remarquons pas le balisage qui oblique fortement sur notre droite pour escalader la côte, presque droit en haut. C’est à l’arrivée vers une église qu’on se décide à faire demi-tour. Plus de 700 m pour rien, soit 1.5 km en aller-retour. La montée est longue et raide jusqu’au Saflischpass. Je vois des lumières très hautes et ça sape un peu le moral, il vaut mieux parfois ne pas trop savoir ce qu’il reste à faire et se contenter d’avancer. Et subitement, je suis sur le sommet, un replat, tout en haut et la lumière est toujours là-haut ! C’est en fait l’Etoile du Berger ! Je trottine déjà plus que légèrement sur le chemin d’alpage descendant un peu. Plusieurs barrières de vaches se succèdent, passer dessous, ouvrir, refermer mais surtout passer dessous avec un sac touriste, c’est un bon moyen de constater la souplesse du corps qui s’en va je ne sais où…Dans la montée finale du Saflischpass, Kurt et Yvonick me rattrape alors que je suis assis à manger des biscuits complets, mais trop secs pour les manger sans boire en même temps. Et avec les bâtons dans la main, les biscuits dans l’autre, je préfère m’arrêter pour boire en même temps, poser les bâtons et tenir ma gourde. A moins d’être munis de tentacules, ça m’était difficile. A Fleschboden, je déguste un petit peu la tartiflette qui ne m’avait pas trop convenu 2 ans avant. Je descend jusqu’à Grund sans problème et casse la pointe de mon piolet…Je vais l’utiliser malgré tout, il glisse sur les cailloux mais il remplit son rôle d’aide à garder l’équilibre et je peux aussi m’appuyer dessus à la montée pour me tirer un peu avec les bras. La montée sur le ravitaillement de Lengritz, très raide ne me convient pas mieux cette année. Je suis à 4 pattes pour me tirer parfois. Je suis sans force. Même problème. Cette montée ne me réussit pas et cette année, impossible de dormir un peu, le ravitaillement est sous une tente, assez étroit. Donc je repars à la suite d’Adrien qui vient d’arriver mais qui n’a rien consommer. Je vais l’apercevoir après 250 km, dans la montée de la Fenêtre d’Arpette. Mais on verra ça plus tard. La portion jusqu’à Giw, avec une descente et une remontée au Gibidumpass s’effectue assez lentement. Manque d’énergie, douleurs fortes à l’aine et au genou gauche. Je fais la connaissance et un bout de chemin avec Pirin, de Bulgarie. Il a fait plusieurs éditions de la Swisspeaks. Il me raconte un peu sa vie en anglais. Je l’encourage à me quitter pour aller plus vite à son rythme. Finalement, il s’y décide, je le retrouve au ravitaillement de Giw avec Luca Papi avec qui je discute un peu. Il me dit de ne pas m’en faire pour mon énergie, elle va revenir, me parle de mon expérience etc… Ces mots venant de sa part me réconfortent pas mal, je doutais quand même un peu. Lui est parti très lentement, me disant avoir le temps. Il va enchaîner avec le Tor des Glaciers dans une semaine et demie… 450 km en non-stop dans la vallée d’Aoste dans le cadre du Tor des Géants. Lui est bien un géant. Bircher et café font leurs bons effets respectifs, à savoir bien me remplir l’estomac et me redonner du pep. J’espérais arriver à Eisten à 104 km pour midi au plus tard, j’y arrive à 11h59…Cela veut dire que j’ai été un peu plus rapide cette année de 2 h, et toujours avec des problèmes d’énergie. Après une brève halte pour manger des pâtes, comme à Fiesch, je repars à l’assaut de l’Hannigalp, une belle montée bien raide de 1200 m. Au ravitaillement, Pierre-André Maillard, devant moi depuis le début, est là, et repart illico. Il fait la course pour le podium de ma catégorie. A mi-hauteur de l’Hannigalp, arrivé à 40 m de lui, me voyant, il repart de plus belle. Je le retrouve à Grächen, au ravitaillement. Un rapide en cas et je m’en vais avec les gourdes remplies le plus souvent de sirop. Dans la descente, Pierre-André, me dépasse. Je reviens sur Kurt et Yvonick sans les dépasser, car je m’arrête à la même fontaine qu’eux pour me rafraîchir la tête. Pierre-André est en discussion au téléphone dans le bas de la montée qui mène à Jungu. Je suis Kurt et Yvonick à distance de 3-4 minutes environ. A l’entrée de Jungu, je dors 20 minutes pour la première fois du Swisspeaks, dans l’église, sur une couverture trouvée là et 2 placets en tissu en guise d’oreiller. Au ravitaillement, Kurt et Yvonick repartent avant moi qui m’en vais juste avant Pierre-André. Un Italien est peu devant moi et un peu devant lui, encore 2 coureurs qui avancent ensemble. Des taches de sang jalonnent le sentier régulièrement. Cela va m’arriver de saigner du nez lors de la dernière nuit entre la Porte de l’Hiver, au-dessus des Crosets et Morgins. Celui qui à mon avis saigne du nez et son copain se sont arrêté dans un trou, pour se protéger du vent froid et s’habiller davantage, à une heure de marche du sommet du Augsbordpass qu’on voit devant nous. Une bonne heure de marche si on est habile à sauter d’un bloc de rocher à un autre. C’est presque discontinu jusqu’au bas de la montée finale. Cette année, je m’en sors mieux qu’en 2019. Je rattrape au lieu d’être rattrapé. Je dépasse l’Italien à la fin des pierriers, avant la montée finale au col. Lui comme moi, nous nous arrêtons 2 fois pour remettre une couche. Je remplace mes fins gants de jour (pour me protéger des chutes) pour enfiler les gros gants de ski, bien hermétique à l’air. Le Buff protège en partie le cou, le bas du visage jusqu’à la bouche et la partie entre le cou et le bas du bonnet. Le vent est fort et glacial. J’ai mon sweat-shirt, un coupe-vent, une veste de pluie et ma Doudoune. Et ça va parce que ça monte, sinon, j’aurais froid. J’espérais passer ces nombreux pierriers de jour et c’est réussi. Je sors ma lampe au sommet à 20h30. Je perds 7 minutes à chercher la 2ème en vidant par 2 fois mon sac. Elle est restée autour de mon cou, coincée sous le haut du t-shirt depuis hier soir. Le comble… Je fais une excellente descente, seul un coureur me rattrape dans le bas, peu avant Gruben. Je voyais des lumières derrière moi, mais il faut cacher le faisceau lumineux avec sa main, car sinon on peut croire voir des lampes, donc des coureurs, mais ce sont les scotchs luminescents qu’on prend pour des lampes.

Avec le froid qui règne chaque nuit et spécialement à chaque passage de cols ou de sommets, et le vent qui souffle, nous souffrons pour la plupart des coureurs que je côtoie durant la course, de langues sensibles, de lèvres comme brûlées, de nez qui saignent facilement, de bronchite. Les crachats suite aux crises de toux sont parfois de vrais œufs au plat. Les écarts de température avec le jour sont assez importants, nous avons la chance d’avoir un temps sec sans précipitations.
Au ravitaillement de Bluömatt, je retrouve Kurt, Yvonick et Anita Lehman, la triple vainqueure du SwissPeaks 360 (et la future quadruple vainqueure, Bravo Anita, fantastique). Je mange une raclette, 5 pdt, et je repars après 2 cafés. J’en bois régulièrement de nuit pour aider à rester éveillé. Une boisson énergisante sortie de mon sac va aussi m’y aider lors de chaque nuit.
Je pars rapidement et Anita me rattrape à mi-côte environ. Nous discutons 3 mots. Je n’essaie pas de la suivre. Mon moteur est d’une génération différente. Je rattrape peu avant le sommet, Gilles Samuel, nous faisons souvent des bouts ensemble, comme au Swisspeaks 2019 ou au Montreux Xtrem 2017 sur les 160. A Forclettaz, à plus de 2900 m, peu de vent et pas trop froid, je n’ai pas besoin de me vêtir pour la descente. Ce sera sans doute le seul col agréable de nuit à passer. Il y a 2 ans, c’était tout le contraire depuis déjà la moitié du col. A Tsahélet, je retrouve Anita au ravitaillement, moi je ne fais que remplir ma gourde, emporter un truc à manger facilement, deux gros doubles carrés de chocolat et je repars. Anita m’emboîte le pas et Gille dit devoir s’arrêter un moment. Il n’y a qu’une tente plantée sur un pâturage. La descente sur Ayer débute par un long parcours à flanc de côteaux mal balisé, les moutons ou les vaches ayant fait leur 4 heures avec les fanions. A Ayer, je me trompe pour la 3ème fois et cela m’énerve. A l’endroit où on devait descendre plus bas, une flèche en sens contraire à notre parcours indiquant ravitaillement, une vieille marque pour une autre course. Les drapeaux étaient cachés par le mur… aucune petite flèche au moins 1 à 2 mètres avant pour nous dire de bifurquer. Ce n’est qu’à la fin du village que je consulte mon iPhone avec le tracé GPS sauvegardé pour voir où est ma position par rapport au tracé qui doit nous conduire à Griment. Peu avant mon retour au bon point, je vois Gilles qui s’arrête et consulte son GPS. J’ai perdu près de 10 minutes pour faire environ 2 x 400 m et consulter mon iPhone. Je rattrape Gilles peu après le pont suspendu au-dessus de La Borgne. Le chemin jusqu’à Grimentz n’est pas le plus intéressant. J’aimais mieux le parcours de 2019 qui nous faisait passer par Zinal.
A Grimentz, je décide de dormir pour la 2ème fois. J’y consacre 30 minutes avant d’aller manger au réfectoire et de m’en aller grimper jusqu’à la Cabane des Becs de Bosson. Un duo me rattrape et me dépasse mais ils grimpent en s’arrêtant parfois, de sorte que je les dépasse au petit col qui précède le promontoire de la Cabane qui nous tend les bras pour un ravitaillement. Le sol est bien gelé et les derniers mètres demande de la vigilance pour ne pas glisser sur une plaque de glace, dans les rochers. J’ai quelques difficultés à manger le pain qui ne veut pas descendre. J’étais aussi particulièrement essoufflé pour gravir les 200 derniers mètres de dénivelé, comme à Langritz, lors de la nuit passée…Nous avons assisté au lever du soleil. La vue est juste magnifique avec plusieurs 4000 m enneigés et d’autres alpes presque aussi hautes. La descente jusqu’au Pas de Lona, à 30 minutes environ nécessite une petite remontée d’une bosse. Etrange de voir que je n’arrive presque pas à souffler. Depuis le Pas de Lona à l’A Vieille, c’est toujours pareil en descente. Est-ce le froid qui me dérange pareillement ? Avant Lengritz, hier, il ne faisait pas si froid en dessous de zéro. Mystère.
La descente jusqu’à Evolène est ensuite en forêt, assez longue mais agréable pour les pieds sur des tapis d’aiguilles ou de la terre mais peu en cailloux. C’est nettement plus agréable pour les pieds. Gros coup de moins bien arrivé peu avant Evolène. Je chute sur un tapis de terre transformé en farine et risque de briser les bâtons car je leur roule dessus et le sol forme un léger creux… et le carbone n’aime pas être plié. Je me relève dans un état déplorable, noir de cette terre en poussière qui colle à mes habits. Je me lave un peu les mains avec le sirop d’une gourde. Les derniers mètres avant Evolène me sont pénibles et je suis encouragé en traversant le village. Les gens me demandent si ça va… je suis sale comme un cochon et j’imagine que ma tête mal rasée et certainement poussiéreuse et marquée les interpelle. Faudra faire avec. Une fontaine fera l’affaire pour laver un peu le pantalon et me rafraîchir le visage. Au ravitaillement d’Evolène, j’ai besoin de souffler un peu. On m’installe dans un fauteuil très confortable et on est aux petits soins avec moi, à me servir et me tenir une très agréable compagnie. Je suis le seul coureur durant un bon moment, avant qu’arrive Katia Fink, la future 4è femme. D’être si bien choyé m’aide à retrouver des forces mais ne m’incite pas à quitter les lieux rapidement. On me propose une bière que je ne refuse pas… bien au contraire, quel bien elle me fait. Et je ne la sentirai pas me faire faire des contours supplémentaires. Julien et Michael repartent de là, une bonne demi-heure avant moi qui m’arrête une heure environ, dont 20 minutes à dormir et encore 10 minutes peu avant de partir, le temps que le café refroidisse un peu.… ils sont arrivés peu avant moi.

IL fait bien chaud lors de la montée sur Chemeuille. Je suis derrière Katia, que je vais voir depuis là durant plusieurs jours. La dernière fois dans la montée de la Fenêtre d’Arpette et sauf erreur à Finhaut mais elle est sur le point de partir quand j’y arrive. A Chemeuille, d’où on peut apercevoir le Cervin, je fais rapide au ravitaillement, car mon but est d’arriver le plus tôt possible à la base de vie de la Grande-Dixence et la descente du Col de la Meina, que j’atteint seul et sans voir quelqu’un derrière moi, est très pénible techniquement dans sa partie supérieure. Ce n’est pas facile d’avancer, le sentier est étroit et bien jonché de cailloux et de blocs de rochers à passer d’un à l’autre. C’est un tronçon assez long et il faut économiser un peu sur la boisson pour en avoir de Chemeuille à Grande-Dixence. De plus, il ne m’amène que peu d’énergie, le coca qu’on m’a donné car il a été coupé à l’eau. Arrivé au pied du becquet de la Grande-Dixence, je retrouve Julien et Michael, qui donnent des gaz et me distancie.
A la Grande-Dixence, je mange des pâtes en changeant les piles de ma lampe pour la nuit à venir. Ma lampe est toute neuve, achetée spécialement pour le Swisspeaks 360, avec 4 piles AA. Cette Black Diamond me permet de tenir une nuit entière de 20h30 à 6h30 ces jours de fin août début septembre. Ma précédente lampe, introuvable sur le marché actuellement était une Petzl avec 3 piles AA et elle tenait déjà une nuit complète. Une sangle passe par-dessus la tête, et cela fait qu’on ne doit pas trop serrer l’élastique du bord de tête et c’est bien plus agréable. Mes gourdes sont pleines de vrai coca. La table est inondée et je ne comprends pas vraiment pourquoi, A-t’on secoué mes gourdes qui pissent par le pas de vis ? Non, en fait, un minuscule trou est situé en milieu de gourde. Sûrement le résultat de ma chute avant Evolène. Je la change avec celle de réserve que j’ai dans mon sac suiveur. Par 2 fois, une dame est venue essuyer cette inondation, ne comprenant pas très bien non-plus. La table et le sol sont bien collant. Après 45 minutes d’arrêt à manger et remettre des victuailles sorties de mon sac, bu mon Monster, je vais prendre l’air sous une minuscule pluie à l’assaut du Col de Prafleuri. Un vieux bouquetin broute à une trentaine de mètres du sentier, seul et il ne daigne même pas tourner la tête quand je siffle un peu et lui dis bonjour. J’arrive au Col à 19h55, il me reste 35 à 40 minutes de jour pour traverser la partie très technique jonchée d’éboulis, de pierres et de rochers jusqu’au ravitaillement du Grand-Désert, peu avant la montée du Col de Louvie. J’y arrive à 20h45, 5 minutes après avoir allumé ma lampe. Très content de mon tempo et du fait de n’avoir pas dormi à Dixence, afin d’avancer au maximum de jour dans cette partie, assez moulin à os… pour les genoux et les chevilles et les pieds qui souffrent bien dans ces cailloux. Rémy, de Voiron, y repart au moment de mon arrivée. Dans la descente du Col de Louvie, je vois sa lampe par moment. Un cadavre, plutôt une patte de bouquetin (selon la faune qui vit dans ces rochers et la couleur du sabot) en décomposition empeste les lieux. C’est encore bien plus difficile d’avancer en bas de ce col que nulle part ailleurs de la SwissPeaks, surtout si l’on y passe de nuit. Déjà en 2019, j’y étais de nuit mais depuis la Grande-Dixence. Cela m’avait coûté davantage de temps, car le Grand-Désert est aussi mieux à faire de jour. La descente paraît interminable à crapahuter entre les blocs de rochers, parfois on passe dessus, parfois sur les côtés et bien souvent le vide est sur notre gauche, prêt à nous aspirer dans son trou noir. Je retrouve Rémy environ 1 heure avant la Cabane de Louvie. Il a dû s’arrêter, me dit-il, 2 fois pour dormir 5 minutes, car avec la fatigue, il avait un peu souci de l’accident et de la chute qui peut être fatale. Mon pied gauche me fait de plus en plus souffrir et peu avant Fionnay, je m’arrête, ouvre ma chaussure gauche et enlève partiellement ma chaussette pour y déposer un liquide graisseux, d’une bouteille trouvée peu avant sur le chemin. Sûrement qu’un coureur l’a perdu auparavant. Une grosse cloque s’est aussi formée à l’arrière du pied gauche,
A Plamproz, atteint en pleine nuit vers les 1 h du matin, je mange plusieurs tranches de tourte aux noix, un de mes péchés mignons, 2 yoghurts et diverses bricoles sucrées salées. Il y a une tente pour dormir avec des lits de camp, mais la tente est grande et non-chauffée et il n’y a pas de couverture. Donc, j’enfile mes 4 couches d’habits pour le haut du corps et j’enroule tant que faire se peut, la couverture de survie autour de moi sur le lit de camp. Rémy et moi avons demandé à être réveillé après 45 minutes. Je demande au réveilleur du ravitaillement qu’il revienne 15 minutes plus tard, avec les douleurs des tendons, des adducteurs et des dessous de pieds, cela m’a empêché de bien dormir. Le froid n’incite pas à rester trop longtemps inactif alors je repars rapidement pour me réchauffer par l’effort. Sitôt que la pente s’élève, je peux enlever les couches supérieures. Je rattrape Rémy après 1h15 peu avant notre arrivée à la Cabane Brunet. Là il s’arrête pour se rhabiller, moi je continue. Jusqu’à la cabane de Mille, le terrain est très varié, des petites bosses, heureusement peu de cailloux, un chemin assez sympa pour nos pieds.
A la Cabane de Mille, je dors dans un sofa sitôt arrivé avec les pieds surélevés sur un tabouret et au chaud sous une couverture, dans le vestiaire des chaussures de la cabane. Ensuite, 2 petits sandwichs au salami, 2 autres au fromage et 2 autres au parfait me remplissent l’estomac pour la longue descente sur Orsières. Et une petite remontée assez sèche pour atteindre Prassurny. J’y mange deux sortes de cake bien bons mais j’aurais aimé aussi pouvoir y manger des pâtes. Il est onze heures et j’ai devant moi la Fenêtre d’Arpette…qui représente une belle montée d’environ 1800 m de dénivelé depuis Orsières. Un petit replat pour traverser Champex Lac, une belle forêt puis une prairie et enfin la montée finale sur un chemin fait d’éboulis et pas facile. Je passe sur les détails, mais j’ai eu le malheur de lire des messages sur mon iPhone… dont un qui me dit que le premier de ma catégorie n’est plus qu’à 25 minutes devant moi à la Cabane de Mille. Et 30 minutes à Prassurny. Bien que j’aie répondu qu’on est des zombies et que si je dois le rattraper, cela se fera naturellement, l’idée d’aller chercher Adrien Schlüchter suite à ces échanges de messages me trotte dans la tête. Un germe qui me sera fatal pour espérer le rattraper définitivement. Sur ce genre de course, on y va beaucoup à la sensation et je dirais même qu’on ne doit pas trop souvent être dans le rouge. Je le savais, je le sais et je fais tout faux. Je commence à tirer sur le corps, les bras qui tire et pousse un peu derrière grâce aux bâtons, les jambes répondent bien et me tirent rapidement vers le haut, le souffle suit mais j’ai chaud… bien assez chaud. A Champex, je m’arrose la tête à chaque fontaine qui borde le lac. Parfois, je demande à des randonneurs s’ils ont vu un gars de mon âge, assez sec. Mais vous êtes tous secs, qu’on me répond. Enfin, un couple me dit, oui, mais ça fait bien un moment… 20 à 30 minutes peut-être. Dans le vallon qui mène au Col de la Fenêtre d’Arpette, je l’aperçois plusieurs fois et il n’est plus qu’à une dizaine de minutes devant moi alors que je ne suis plus qu’à 30 minutes du haut environ. Et puis… je m’arrête, m’assieds, tout tourne autour de moi. J’avais un litre supplémentaire à mes 2 gourdes, mais j’ai beau boire et manger une madeleine, ça ne va pas beaucoup mieux en repartant. Je m’arrête à nouveau 2 ou 3 fois et j’en arrive à presque plus pouvoir avancer. Des randonneurs descendant du col me demandent comment ça va, ouais ça va que je réponds mais ça ne va pas et ça doit se voir. Ils me donnent des gels coup de fouet, une dame me donne un snickers mais je ne tiens pas debout et je me demande même ce que je fais là. Vous faîtes une course, la Swisspeaks… et cela ne me dit rien. Il n’y a pas de coureurs, dis-je, je suis tout seul… Du haut, où il y a un point d’eau 2 bénévoles viennent à ma rencontre et m’aide à gravir ce qui devait se faire en 15 minutes maxi. J’aurai mis quasi une heure pour ce dernier bout. En haut, ils m’arrêtent et me font me coucher sur 2 matelas, recouvert d’un sac de couchage déplié. J’y bois même une rasade de Williamine. Les remèdes du Valais sont naturels… mais je m’endors sur le champ. Il semblerait que j’aie fait trembler la montagne de mes ronflements. Ensuite, un bénévole m’accompagne dans la descente, pour voir si j’en suis capable, c’est raide et peu aisé. Je lui dis que ça va aller, je me suis bien appliqué à le suivre, afin qu’on ne m’empêche pas de continuer. Katia m’a dépassé au début de mes malaises et d’autres évidemment que je n’ai pas vu en dormant. Mais seul dans la descente difficile, je tombe plusieurs fois en pivotant ou en glissant sur les pierres qui roulent sous les semelles. J’arrive enfin dans la partie assez plane, peu avant la buvette du Glacier du Trient. Une journaliste, qui était à la Fenêtre d’Arpette, me rattrape. Nous nous mettons à discuter. Et de fil en aiguille, nous arrivons à la Forclaz… sauf que je n’ai prêté aucune attention au balisage et qu’il n’y en a plus. Elle téléphone à Emily Vaudan, qui a couru le Swisspeaks 360 l’an passé (3ème femme) et avec qui elle travaille partiellement pour savoir d’où il faut descendre à Trient. Depuis la buvette du Glacier… et hop, demi-tour pour ces 3 km environ. Il m’aura fallu plus d’une heure pour l’aller-retour. Je fais faire demi-tour à un Italien qui s’est aussi trompé, mais lui de quelques 300 m seulement. Ce malencontreux détour me réveille un peu de ma torpeur journalière, je n’étais toujours pas au top, car cela m’énerve vraiment d’avoir encore perdu plus d’une heure supplémentaire. Je fais quelques messages vocaux en descendant sur la route menant au ravitaillement de Trient, à quelques amis qui m’encouragent mais à qui je ne réponds jamais en course, sauf à Julia, ma femme qui me passe aussi des renseignements précieux par message. Mon téléphone est en mode avion sans les données cellulaires le plus souvent possible. Je n’ai pas trop le temps de le recharger donc j’économise au maximum la batterie. J’explique simplement qu’ayant eu un malaise, hypoglycémie assortie d’une insolation, j’ai été stoppé durant 1h30, qu’à présent tout va de nouveau et que je suis reparti mais me suis encore trompé de chemin. On peut suivre notre trace sur écran grâce à notre GPS accroché à la bretelle du sac à dos. Et on voit aussi du coup, nos arrêts ou nos écarts, bref, je tiens à rassurer mon monde.

A Trient, pour me remettre la tête en place il lui faut un petit écart… qui se nomme raclette. 3 belles raclettes, 6 à 7 pdt, un peu de chocolat et c’est reparti. Et sitôt arrêté. Il fait nuit hors éclairage, la nuit tombe et dans la forêt sombre, il me faut ma lampe, que je trouve qu’après avoir quasi vidé mon sac. Frayeur. Bon, j’avais la petite en réserve au cas où. Le rythme est meilleur grâce à un ventre plein mais pas très rapide, car je ne me sens pas en pleine possession de mes moyens, de l’équilibre surtout dans des parties plus techniques. Kurt et Yvonick me rattrapent au hameau de Vers les Ponts. J’arrive à les suivre jusqu’à la route cantonale du Col de la Forclaz qu’on traverse pour s’engouffrer ensuite dans les gorges du Trient avant de remonter sur Finhaut. J’ai perdu contact dans les escaliers très étroits et très raides de la descente et sur le sentier jonché de racines superficielles d’épicéas, rendant l’avancée scabreuse sans une concentration optimale. La nuit est noire profonde. On entend la rivière mais on ne voit rien en dehors du faisceau lumineux. Le couvert d’arbre empêche à la lune d’y envoyer la moindre lueur. La montée a été à mon avis mieux aménagée avec plusieurs nouvelles passerelles et quelques escaliers fait de planches pour retenir le terrain. Cela facilite grandement la marche.
A Finhaut, 5ème base de vie, je retrouve mon sac suiveur. J’y vais boire mon Monster, reprend des barres et des madeleines de ma réserve personnelle et décide de voir ce pied qui me fait mal. Je demande de l’aide pour tirer les chaussettes et le podologue passant par-là, on me propose qu’il me désinfecte et soigne l’ampoule du pied gauche, douloureuse. J’accepte volontiers… mais je suis conscient que ça va me coûter du temps. Il faut changer de bâtiment, aller à la douche, je ne me douche que les jambes, pas le temps… mais je prends la peine exceptionnellement de me changer entièrement, les chaussures également. Au moins un peu de confort nasal… eh oui, le sweat-shirt commençait sérieusement à sentir la bête. Sous le pantalon, à la hauteur des genoux, plusieurs pustules de pus se sont formées. Le frottement du pantalon sale de poussière et de sueur probablement. Il me semble que ça doit être pareil dans le dos et au passage des bretelles du sac. Le soin de l’ampoule va me redonner un certain confort, surtout dans les passages où le pied pose sur les terrains en dévers. Je ne sens presque plus rien. En plus d’avoir aspiré le liquide de l’ampoule, un produit désinfectant a été injecté. Un pansement recouvert de tape protège le tout et va tenir le coup jusqu’à l’arrivée. Je dors aussi 45 minutes puis m’en vais manger au bistrot, un peu plus bas. Discussion sympathique avec les tenanciers. Mais je ne m’attarde pas, parlant souvent la bouche pleine… les coureurs compétitifs sont des gens rustres mais pour ma part très reconnaissant et toujours prêt à discuter, et à bien remercier les bénévoles, de véritables aides sympathiques et appréciées. A notre écoute, prêts toujours à répondre à nos moindres demandes. Merci encore à vous tous.

La montée qui m’attend s’appelle le Col de Fénestral. Je me sens bien mieux mais ne me précipite pas. Cela va bien environ 1 h de temps puis un coup de bambou de fatigue s’abat sur moi. Je peine à garder l’équilibre et les yeux ouverts. Je monte en trébuchant un pas sur deux. Je m’appuie parfois sur mes bâtons pour dormir 30 secondes. Finalement, bien que ça ne soit pas conseillé, je m’assieds pour dormir 5 minutes qui en durent 20, réveillé par le froid. Il me reste 400 m de dénivelé à faire. J’arrive finalement en haut, requinqué de ces minutes de sommeil. Le jour se lève, on distingue les montagnes qui se révèlent toujours davantage, sortant du noir. Le chemin pour redescendre de Fénestral est très pénible pour moi. J’ai faim et je n’ai pas beaucoup d’équilibre en raison de la plante du pied gauche qui me fait très souffrir. Quelques madeleines calment ma faim mais je n’avance pas plus vite pour autant. La descente sur Emaney va me prendre 1h30, alors qu’elle est indiquée 50 minutes. A 8 h, j’arrive à Emaney. Un alpage avec troupeau de vaches où l’on y fabrique du fromage. Une famille déjeune dehors au soleil. Je demande s’il est possible de déjeuner avec eux, payant mon dû évidemment. Une sympathique discussion s’engage, un beau moment de cette Swisspeaks. Je connais le nom de cette famille depuis mes années Junior quand je courais la course de côte Salvan-Emaney qui me convenait bien. Peu après mon départ, je me déshabille rapidement pour ôter le bas training et avancer en pantalon court au tissu léger muni de nombreuses poches, très pratiques comme fourre tout et avoir rapidement des petites choses sans devoir aller dans le sac à dos. Chaque intrusion dans le sac à dos coûte du temps, car en principe il est nécessaire de s’arrêter. Julien et Michaël, qui arrivaient à Emaney au moment où je m’apprêtais à en repartir, arrivent. Je monte le Col d’Emaney à leur suite et redescend avec eux sur Salanfe. Nous discutons, c’est sympathique. Au bord du lac, je me fais distancer dans les cailloux qui réveillent les douleurs de mes pieds et du coup, qui me font ralentir.
Au ravitaillement de Salanfe, atteint vers les 10h15, je mange avant de dormir 30 minutes. Quand je repars, il fait déjà bien chaud au soleil au bord du lac. Les cailloux réverbèrent pas mal et cela me dérange profondément. J’aurais dû emporter mes lunettes de soleil, j’y ai pensé suite à ma mésaventure de hier, mais voilà, avec la fatigue et l’envie de perdre le moins de temps possible, à la base de vie de Finhaut, je n’y ai plus pensé et elles sont restées dans le sac suiveur. Je monte pile poil dans les temps donné sur les panneaux indicateurs. Je redescends pareil en 50 minutes comme le temps donné pour atteindre la Cabane de Susanfe. Mais je me sens toujours moins bien, ayant chaud et froid à la fois avec un bon mal de tête. Je m’arrête pour m’allonger un peu dans l’herbe mais je remarque que le ravitaillement est à une centaine de mètres. J’avale mon paracétamol et j’y vais. Je pose la question de savoir s’il est possible de dormir… non, pas ici. Oui mais dans l’herbe… mais un fauteuil et une couverture me sont plus agréablement proposé. Mais je suis stoppé et dois respecter cette décision. Mon état n’inspire pas confiance pour continuer avec le Pas d’Encel qui suit. Cela ne me fait pas même une réaction de contestation. Je somnole un peu avant qu’une très sympathique discussion philosophique s’installe, sur le sport, la douleur, le pourquoi du comment etc…et des vues parfois opposées malgré tout. Plusieurs coureurs passent, que je reconnais pour avoir fait un bout de chemin ensemble depuis le 1er jour. Et avec certains, il y a eu aussi de sympathiques discussions, comme avec Pierin, de Bulgarie, en montant entre Langritz et le col de Gibidum, avant Giw au 93ème km.

On m’a dit que je ressemblais à une personne de 84 ans en arrivant… mais on m’accompagne sur quelques centaines de mètres quand j’émets le souhait de repartir. Aline, la sympathique responsable du poste de ravitaillement veut voir comment je me porte. C’est ok, je peux voler de mes propres ailes… assez cassées pour descendre le Pas d’Encel. Mais ailes qui se déploient sitôt le sentier retrouvé menant à Bonavaux puis à Barme. Je me mets à passer les bosses à bonne allure, le pied ne m’embêtent pas trop sur ces sentiers plutôt terreux des pâturages et la forme est revenue. Le cake du ravito de Susanfe était-il magique ? J’en ai mangé plusieurs morceaux. Je reprends pleine conscience que je suis en course, fais un message vocal à mes enfants et à ma femme afin qu’ils me renseignent au plus vite de l’avancée de mes concurrents de catégorie. Ils sont à 3 h derrière environ et le 1er est à 5 h devant. Mais je cours comme s’ils étaient à mes trousses, quelques minutes derrière moi. A Barme, je fais hyper vite pour remplir ma gourde vide, demander c’est quoi ça, que j’emporte… 2 crêpes à la confiture et 2 crêpes au nutella et 2 carrés de grosses plaques de chocolat. J’ai une forme qui me fait plaisir, cela fait plus de 24 h que je me traînais durant lesquels je n’ai fait que 37 km officiels, environ 43 avec mon aller-retour involontaire jusqu’à la Forclaz.
Je vais en faire 78 en 21 heures avec plus de 2 h d’arrêt dont 1 h25 à dormir réparti en 3 endroits (1 h aux Crosets, 5 min dans l’herbe avant Conches et 20 minutes à Conches)

Aux Crosets, je mange une grosse et une petite assiette de hachis parmentier. Et une belle tranche de gâteaux au chocolat, décorée de crème. Impeccable pour refaire un bon fond dans l’estomac. Tout en mangeant, je supprime quelques habits non-obligatoire de mon sac de course, divers objets que je ne juge plus utile pour l’alléger un peu. Je remplace les piles de ma lampe et l’essaye. Une fois, elle ne fonctionnait pas et cela m’avait un peu stressé. Finalement, après l’avoir ouverte et refermée, elle s’allumait enfin. C’était à l’Augsbordpass, quand je m’étais mis à chercher ma 2ème lampe, retournant mon sac par 2 fois pour la trouver et qu’elle était restée autour de mon cou toute la journée, n’ayant pas dû l’employer. Nous les coureurs n’avons pas, enfin, je n’ai pas toujours les idées claires en plein effort. Au moment où je me réveille, à minuit, le dos à moitié bloqué. J’ai dormi dans ce garage sous-terrain, sur mon lit de camp sans me couvrir. Je me couche, je dors instantanément. Sauf que mon dos a horreur des courants d’air et là ça me fait souci, j’arrive à peine à me baisser pour ramasser mes affaires. Paul Moog, se lève aussi. Je lui demande si ça lui dit qu’on avance ensemble. C’est plus agréable d’avancer de nuit avec quelqu’un que seul. On peut discuter, le temps passe plus vite. Surtout quand les écarts sont grands entre coureurs et que l’on ne voit pas d’autres lumières de frontales égayer la nuit. Je connais Paul depuis la Swisspeaks 2019. Il descend en général assez vite, c’est souvent ainsi que je le vois. Nous avançons fort jusqu’au haut des pistes, à la Porte de l’Hiver. De là, une assez longue descente d’abord un peu raide puis faiblement descendante nous amène à Morgins. Nous sommes les seuls au ravitaillement. Nous sommes servis comme des rois par les 3 bénévoles qui sont apparemment contentes de s’occuper de nous. Une belle assiettée de pâtes, 2 yoghurts, 2 cafés et ça repart, pas le temps de s’éterniser. On jardine un peu pour trouver le bon balisage avant de sortir du village. A peine au-dessus, les premières attaques de paupières nous perturbent dans notre avancée qui s’en trouve freinée et qui devient un peu cahoteuse. Finalement, nous décidons de dormir 5 minutes. Paul met son réveil, je me laisse tomber sur les bras repliés sous le thorax pour me protéger un peu de l’humidité et je m’endors illico presto. Il me secoue pour me réveiller. Cela a fait le plus grand bien, nous pouvons forcer un peu l’allure et garder à distance les 2 lampes qui trouent la nuit derrière nous.
Le ravitaillement de Conches n’est pas loin devant nous. Nous avons décidé de dormir 20 minutes, il y a des matelas à disposition. Puis Bircher, crêpes, 2 cafés et ça repart… 5 minutes derrière Julien et Michaël qui sont arrivés durant notre sommeil. Ce sont eux qui nous suivaient. Le lever du jour nous a incité à enlever dans la cabane de Conches, le pantalon léger et d’avancer en short. Une montée à la verticale me fait plaisir que j’escalade à fond. Paul cale un peu dès la mi-pente. Plus haut, c’est moi qui freinerai un peu dans des passages techniques sur des crêtes bien semées de pierres dressées. Je tombe et pivote en dehors du sentier. Je risque de me planter la main sur un tronc sec pour me retenir de ma chute. Nous sommes à cheval sur la France et la Suisse. Sur le haut des pistes de ski de Torgon et de Chapelle d’Abondance. Je retombe une deuxième fois dans la dernière crête. Ce n’est pas le moment de se blesser. Une petite secousse dans le dos se fait ressentir en essayant de me rattraper. Nous revenons sur Julien et Michaël et un troisième coureur. Les paupières deviennent à nouveau très lourdes sur un bon chemin, assez monotone. Une lampée de café tirée de ma gourde, combinée à un passage qui demande pas mal d’attention va me sortir de cet état comateux où j’avance à moitié endormi. Un chemin pentu nous élève au ravitaillement de Blanc Sé. Nous sommes 8 à ce ravitaillement où nous retrouvons plusieurs coureurs. Xavier s’en va rapidement. Je mange 3 petites pdt et une raclette, un peu de raisin en attendant ma raclette et décide de m’en aller avec Paul.

Il reste 27 km jusqu’à l’arrivée et j’ai bien l’intention d’y arriver le plus vite possible en laissant le maximum de coureurs derrière moi. Donc je force nettement l’allure. A la descente, Paul suit à mon étonnement, il ne passe jamais devant, lui le bon descendeur. Puis ça remonte assez sec avant quelques à flanc de côteaux et petites bosses qui nous font arriver à Taney. Sergio, un coureur italien nous rattrape. Paul dit que ça va trop vite pour lui, que ça lui est égal d’être 35 ou 45ème. Je m’annonce au ravitaillement mais je fais demi-tour et n’emporte rien. J’ai encore assez à boire et à manger. Xavier, assis au ravitaillement m’emboîte le pas. Je force à la marche sur la légère montée. Il suit toujours. Je continue mon effort jusqu’à ce qu’il lâche petit à petit. Je trottine dans les courbes pour ne pas que cela se voie. Puis c’est bon, un trou est fait. Sergio, qui s’est arrêté, est revenu sur Xavier. Il le dépasse aussi et finit par me rattraper au sommet avant de basculer dans la pente. Une rencontre avec un jeune couple, sa fille, son gendre peut-être le fait s’arrêter. Il perd bien une minute avant de continuer. Le sentier est mauvais, fait de gros cailloux blancs qui roulent sous les pieds, comme du balast de chemin de fer. Une cuvette et ça remonte de 100 à 150 m de dénivelé. Je suis carrément à fond pour essayer de garder l’écart, voir de l’augmenter. Nous rattrapons Frank. Je m’élance dans la pente suivante au sentier très glissant en raison des petits cailloux qui le jonchent mais qui roulent sous nos semelles et risquent de nous faire perdre l’équilibre. Je prends quelques risques en allant le plus vite possible mais aussi lentement que nécessaire pour ne pas tomber. Je suis très penché en avant et mes pas sont très courts mais j’essaye de garder une haute cadence de mes pas. C’est efficace… Sergio ne me rattrape pas. Le 3ème coureur de la 170 me rattrape sur le bas de cette descente à présent dans un pâturage. Nous pouvons augmenter la cadence et la longueur des pas. Il me prend une centaine de mètres. Je lui demande ce qu’il en est du coureur derrière moi. Il me dit, ho, il en est à la bière. Je ne comprends pas trop ce qu’il veut dire. Je me dis qu’il n’y a aucune raison que ce coureur, jeune moins de 30 ans par rapport à moi court plus vite en descente. J’accélère constamment sur la route qui mène à Franet et je le rattrape. Le ravitaillement arrive, je remplis à la hâte une gourde et m’en vais avant le coureur de la 170 km. Il finit par me rattraper et me dépasser dans la légère pente de 2 % environ, sur 3 à 4 km. Je pense constamment à relancer en augmentant la cadence de mes pas. Un becquet met fin à cette longue légère montée et je rattrape presque le coureur de la 170 km sur les quelques 100 à 150 m de dénivelé. Puis une longue partie en forêt, souvent en dévers à flanc de coteaux suit sur 3 à 4 km également. Et enfin une grande descente jusqu’au Bouveret. Je cours toujours comme si j’étais pourchassé et en danger. Je sens subitement un caillou dans ma bouche. Un implant s’est décollé, sorti de sa loge. Je le crache et le met dans une poche. Juste avant la sortie de la forêt, je rattrape Carlos, de Genève. Je fonce jusqu’à l’arrivée.
Depuis Blanc Sé jusqu’à l’arrivée, ce sont 10 places de gagnées. Carlos arrive 14 minutes derrière moi et Sergio 24, moi qui croyais qu’il était toujours à mes trousses. J’aime bien ce sentiment malgré tout d’avancer vite et plus vite que les autres. Le sport c’est ça, avec de belles tapes sur l’épaule ensuite en discutant le coup.
Je termine ce SwissPeaks édition 2021 en 122 h 06 min 33 secondes. 40ème du classement scratch, 36ème homme et 2ème des masters 3
Et malgré quelques déboires qui m’ont fait perdre beaucoup de temps, très content de ma performance. J’ai réussi à tirer le meilleur de moi-même après mon malaise de la Fenêtre d’Arpette. J’étais ensuite un peu tenu à l’œil. J’ai appris qu’ils hésitaient à m’arrêter.
Fidèle à mes habitudes, j’ai réussi à finir à fond, remontant de 10 places au général. Avant mes mésaventures, j’étais même entré dans les 20. Ma seule erreur est d’avoir voulu reprendre Adrien alors qu’il faisait chaud et que je ne me sentais pas au mieux. J’avais envie de dormir mais j’ai attaqué. Rapidement, je m’encoublais partout, ce qui est chez moi synonyme de fatigue.
Magnifique ambiance durant cette SwissPeaks. De très belles rencontres avec d’autres coureurs, des bénévoles, des gens du pays comme à Emaney. Avec de sympathiques discussions. Finalement, peut-être à refaire… même si c’est extrêmement dur et que j’avais dit avant la course, ce sera ma dernière. Tout coureur d’ultra est un menteur patenté. Plus jamais ça qu’il dit, puis il revient et recommence, toujours et encore. C’est ça et c’est beau cette vie.

Un grand merci à Julia qui m’a bien coaché à distance par iPhone interposé, un grand merci à mes enfants aussi, aux amis, la famille, des connaissances et je ne cite pas nommément, car je risquerais d’oublier certaines personnes. Même si je n’avais pas envie de répondre, car je ne désire pas perdre de temps, j’arrivais au moins une fois par jour à lire rapidement vos messages et cela me faisait du bien et m’encourageait. J’ai gardé un tout bon mental, moral, même avec mes mésaventures, mes erreurs de parcours qui me font faire 10 km de plus en 5 erreurs. Juste un peu énervé sur le moment, mais ça m’a sorti de ma torpeur et m’a remis la tête dans la course. Les petites erreurs en raison d’un balisage pas toujours au top et les plus grosses en raison d’un manque de concentration en discutant avec d’autres coureurs et une journaliste. La seule fois où j’ai été un peu découragé a été à Langritz avec la même fatigue qu’il y a 2 ans, et on peut dire qu’il y a 3 ans même si la montée se faisait depuis le Simplon au lieu de Grund. Là, c’est Adrien, qui venait d’arriver qui m’a dit avec ton expérience, tu vas pouvoir gérer ça. Et à Giw, c’est Luca Papi qui me tient aussi des propos rassurants. Merci les amis. Avec la même intensité de fatigue, chaque année au même endroit, ça m’interpelle beaucoup. Si j’y retourne à la Swisspeaks, rebelote ? Histoire de thyroïde et de repas durant la nuit ? Froid de l’air ambiant ? Je me pose beaucoup de questions car en plus de n’avoir aucune force, je n’arrivais pas à respirer normalement. Cela sifflait au passage de l’air, mes jambes semblaient asphyxiées et pesaient une tonne. Ou arythmie d’effort ? Ou ou ou… je n’en sais strictement rien car si ces difficultés à respirer se manifestent encore un peu la seconde nuit, je n’ai pas eu l’impression que ça revenait les nuits suivantes. Ou alors de très courts moments, mais la fatigue est aussi toujours au rendez-vous. Et peut causer les mêmes effets.
 

Et pour conclure, un immense coup de Chapeau à Adrien Schlüchter qui à 67 ans remporte la catégorie Master 3. Un immense Bravo l’ami !

 

News postée le : 06.09.2021


2021.08.21 100 Miles de France à St-Péray/Ardèche

100 miles de France, samedi 21 août à St-Péray. J’ai essayé de reproduire ma course des 100 miles de Berlin courue le week-end dernier. Ça a été quasi pareil… je mets 6 minutes 57 de plus. Soit 18h21.33. Il y avait environ 200 m de dénivelé en plus et surtout une fournaise dans la vallée jusqu’au point du demi tour à St-Martin de Valamas. Très peu d’ombre, quasi jamais un souffle d’air et même la nuit est restée chaude.

Épreuve magnifiquement organisée par Isabelle et Laurent Bruyère et leur team de bénévoles. Accueil parfait et repas d’après course délicieux et impressionnant.

Un tout grand MERCI à JULIA de m’avoir ravitaillé en me suivant à vélo. Je n’avais jamais de temps à perdre aux ravitaillements car elle s’occupait de remplir les gourdes et me donner à manger. Rien de spécial sinon des madeleines qui passaient très bien. 1X du pastèque sur la fin, 3 pdt, 2 sandwichs de Bretzels König amenés. J’ai ainsi pu éviter de trop porter les gourdes pleines. Par sécurité, je portais moi-même mes lampes frontales et réflecteurs de sécurité pour la nuit et une gourde en permanence. Au cas d’une panne du vélo. À nouveau, je me suis abondamment arrosé les bras et la tête. Grâce à JULIA, j’avais assez d’eau et pouvais me rafraîchir souvent, jusqu’à la fin.

Une chute au 128 eme km me fait embrasser l’asphalte rugueux qui voulait se désaltérer avec mon sang 🩸.Genou et coude et main gauche amochés. Paume de la main droite contusionnée. Ça m’a freiné pour un petit moment. Je reviens un peu sur les coureurs placés devant moi sur la 2eme moitié, alors que sauf erreur j’étais 12ème où on tourne à mi-parcours. Je remonte à la 7 eme place finale… 5 eme homme. Au passage 1er des vieux de + de 60 ans. Pas trop de courbatures musculaires mais les jambes bien lourdes et l’estomac pas encore bien remis aujourd’hui.. Souvent à la limite de vomir avec les boissons sucrées qui me font avancer quand j’arrive plus trop à manger à cause de la chaleur. Dans ces cas là, je buvais un peu d’eau gazeuse et l’envie de vomir s’estompait et disparaissait.

Habits blancs de sel de la sueur qui se transforment en râpe… entre cuisses et… quelques parties bien irritées de même que l’arrière des bras aux aisselles. Des giclées d’eau pour diluer tout ça et que ça reste supportable. Il faut dire que j’avais pas pris de vaseline ou crème analogue avec moi.

Un tout beau samedi et une belle nuit à la lueur de la pleine lune. Et content de ma perf même si j’ai espéré casser les 18 h. J’ai juste un peu trop ralenti les 25 derniers kms. Nous avons payé les efforts fait sous le soleil. Ça use quand même.

Presque un
copié collé de la semaine passée.
Qu’aux pieds collent les menus graviers
Qu’eau pied cool l’épreuve!!!
A bientôt...

News postée le : 23.08.2021


2021.08.21 100 Miles de France à St-Péray/Ardèche

100 miles de France, samedi 21 août à St-Péray. J’ai essayé de reproduire ma course des 100 miles de Berlin courue le week-end dernier. Ça a été quasi pareil… je mets 6 minutes 57 de plus. Soit 18h21.33. Il y avait environ 200 m de dénivelé en plus et surtout une fournaise dans la vallée jusqu’au point du demi tour à St-Martin de Valamas. Très peu d’ombre, quasi jamais un souffle d’air et même la nuit est restée chaude.

Épreuve magnifiquement organisée par Isabelle et Laurent Bruyère et leur team de bénévoles. Accueil parfait et repas d’après course délicieux et impressionnant.

Un tout grand MERCI à JULIA de m’avoir ravitaillé en me suivant à vélo. Je n’avais jamais de temps à perdre aux ravitaillements car elle s’occupait de remplir les gourdes et me donner à manger. Rien de spécial sinon des madeleines qui passaient très bien. 1X du pastèque sur la fin, 3 pdt, 2 sandwichs de Bretzels König amenés. J’ai ainsi pu éviter de trop porter les gourdes pleines. Par sécurité, je portais moi-même mes lampes frontales et réflecteurs de sécurité pour la nuit et une gourde en permanence. Au cas d’une panne du vélo. À nouveau, je me suis abondamment arrosé les bras et la tête. Grâce à JULIA, j’avais assez d’eau et pouvais me rafraîchir souvent, jusqu’à la fin.

Une chute au 128 eme km me fait embrasser l’asphalte rugueux qui voulait se désaltérer avec mon sang 🩸.Genou et coude et main gauche amochés. Paume de la main droite contusionnée. Ça m’a freiné pour un petit moment. Je reviens un peu sur les coureurs placés devant moi sur la 2eme moitié, alors que sauf erreur j’étais 12ème où on tourne à mi-parcours. Je remonte à la 7 eme place finale… 5 eme homme. Au passage 1er des vieux de + de 60 ans. Pas trop de courbatures musculaires mais les jambes bien lourdes et l’estomac pas encore bien remis aujourd’hui.. Souvent à la limite de vomir avec les boissons sucrées qui me font avancer quand j’arrive plus trop à manger à cause de la chaleur. Dans ces cas là, je buvais un peu d’eau gazeuse et l’envie de vomir s’estompait et disparaissait.

Habits blancs de sel de la sueur qui se transforment en râpe… entre cuisses et… quelques parties bien irritées de même que l’arrière des bras aux aisselles. Des giclées d’eau pour diluer tout ça et que ça reste supportable. Il faut dire que j’avais pas pris de vaseline ou crème analogue avec moi.

Un tout beau samedi et une belle nuit à la lueur de la pleine lune. Et content de ma perf même si j’ai espéré casser les 18 h. J’ai juste un peu trop ralenti les 25 derniers kms. Nous avons payé les efforts fait sous le soleil. Ça use quand même.

Presque un
copié collé de la semaine passée.
Qu’aux pieds collent les menus graviers
Qu’eau pied cool l’épreuve!!!
A bientôt...

News postée le : 23.08.2021


2021.08.14 Mauerweglauf, 100 miles du Mur de Berlin

14 août 2021, les 161.3 km des 100 Miles du Mur de Berlin

Très beau parcours surtout dans la nature avec toutes sortes de revêtements, pavés, dallés, sentiers de sable ou terreux, asphalte… heureusement parfois pour se reposer tant physiquement que pour la concentration, très bonne organisation.

Nous courons avec Julia dans le même groupe qui s'est formé au gré des attentes aux feux rouges. Ce groupe s'effiloche au fil des kilomètres. Nous discutons avec plusieurs coureurs, coureuses que nous connaissons et d'autres pas. Nous allons même par hasard nous retrouver avec certains après la course, le dimanche et partager un repas ensemble. C'est sympa. Nous longeons un bout du mur conservé et magnifiquement tagué,  en ville de Berlin. Dès le 32ème km, je fais cavalier seul, Julia ne suit plus et les autres sont derrière, un peu plus lent au ravitaillement. J'imagine qu'ils vont me rattraper enocre une fois. Mais non... Je rattrape Simone après 55 km, qui était aussi avec notre groupe de départ. En croisant d'autres coureurs lors d'un aller-retour sur 1 km vers le 59ème km, je remarque une autre coureuse, Luise, qui était aussi avec nous. Elle a bien ses 6 minutes d'avance sur moi, je ne la reverrai pas. 

Obligation de s'arrêter aux feux rouges, sous risque de disqualification et cela arrive chaque année Les arrêts aux feux rouges, assez nombreux en début de parcours nous font perdre du temps. Le plus souvent c'est une vingtaine-trentaine de secondes maximum. Mais par 3 fois, dont un passage à niveau dont le train se fait attendre, cela va dépasser la minute. Les trous qu'on a fait sur certains concurrents leur profite... ils peuvent nous rattraper. J'en ai un peu bénéficier aussi au début, je n'essayais pas d'accélérer pour prendre le feu au vert... c'est fatigant et risqué... au Japon, à la SakuraMichi en 2019, c'était pareil et cela coûte des forces à la longue. Autant être plus zen et moins stressé, cela est plus garant de ne pas exploser quelques kms plus loin.
On perd le Nord, car il y a de très nombreux changements de direction.De nombreux tronçons très agréables, le long de rivières, de lacs. La tour TV de l'Alexanderplatz est visible depuis de nombreux endroits.

Un départ assez prudent me fait tenir très longtemps au même rythme et me fait remonter au classement jusqu’à la fin. Mon rythme connaît une moyenne de 9.3 km/h jusqu'au 100 km. Ensuite, avec la fatigue, je pétouille toujours une vingtaine de secondes de trop aux ravitaillements. Au début, cela ne me prend pas plus de 20 secondes pour remplir ma gourde, voir la 2ème gourde d'eau pour m'arroser. Un moment donné, j'oublie une de mes gourdes au ravito, je vais la rechercher, j'ai déjà fait une bonne centaine de mètres. La concentration avec la fatigue commence à s'éroder. Les calcules de rythme, toujours ces calculs qui occupent ma tête... et les résultats de simples multiplication, ou addition, varient... la tête connais des ratés. Heureusement, le corps répond bien, ce n'est que tout à la fin, à une trentaine de km, avec la nuit qui arrive que le tempo baisse un peu. Mais je rattrape malgré tout des coureurs, toujours moins, toujours plus espacés, mais je rattrape jusqu'à la fin. Aucun individuel ne me rattrape. Seulement des relayeurs.

J’échoue de faire moins de 18 h pour moins de 15 minutes mais m’étant égaré à la tombée de la nuit, peu après le ravitaillement du 133 eme km, je fais 1450 mètres dans le vide… qui me coûtent ces 15 minutes. Je questionne 3 groupes de personnes pour savoir s’ils ont vu des coureurs passés… finalement, je rebrousse chemin mais je sais que ça va être serré pour y arriver en moins de 18 h… soit une arrivée avant minuit. Et effectivement avec la même énergie ou même davantage, le rythme baisse un peu trop sur les derniers kms … je savais qu’avec mon tempo ça allait être dur, alors avec une erreur de parcours, ça n’a pas été possible. J’avais 8 minutes d’avance au 133 eme km sur un coureur qui finit en 17:58… et surtout que j’avais dépassé 8 km avant. D’abord un moment découragé, je me suis repris et j’ai lutté jusqu’au bout.

Content malgré tout de ma gestion de course et du résultat, 1 er de ma catégorie, 12 eme homme, 17 eme du scratch, 550 dossards qui partent le jour de l’ouverture des inscriptions. Et une fois n’est pas coutume, mes pieds n’étaient pas en feu à l’endroit du nerf morton, car il n’y avait que 535 m de dénivelé avec des ponts et quelques buttes à passer. Ça aide aussi quand ça va normalement… A la fin, j’ai estimé que les distances en km étaient plus sympa qu’en miles. Ben oui, quand il n’en reste plus que 10, avec des km tu es plus rapidement à l’arrivée qu’avec 10 miles…

Julia arrive 3ème de sa catégorie en 18:50, 27ème du scratch et 6ème femme, nous étions ensemble jusqu’au 32eme km.

J’ai adopté mon concept anti chaleur avec mes brassières blanches que j’arrose de temps en temps, portant une gourde d’eau exprès pour cela, m’arroser un peu la tête et les oreilles, ce qui est très efficace pour conserver une température corporelle qui ne surchauffe pas. Comme au Tour de France footrace 2015 en pleine canicule ou à la Badwater en 2007. Du plaisir, beaucoup de plaisir!
Résultats: https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=61858

Mes pensées en rimes bavent de ma bobine…..euh mes pensées en rimes babebines :

Les coureurs se hâtent
Mais tous, qui vous êtes ?
Suivre le même but, quel hit
Surtout sous ce soleil très hot
Seule l’arrivée est la bonne hutte

On n’y échappe pas
Si l’âme ne veut être happée
Et réduite en charpie
Non, non chapeau
Vous, les finishers de joie, repus

    Julia escalade le mur d’enceinte du stade, notre entrée-sortie étant fermée et nous ne voulons pas faire un détour de plus d’un km après notre arrivée pour rejoindre notre hôtel.

 

  

Elle imite en quelque sorte, le gars sur le t-shirt qui escalade le mur. On ne plaisante pas, respect pour toutes ces personnes qui au péril de leur vie ont bravé l’interdiction de sortir de l’Allemagne de l’Est emmurée. Avec ou sans succès. Heureusement, le mur n’est plus qu’un mauvais souvenir, mais d’autres s’érigent ça et là sur la planète, c’est triste. L’humain n’apprend que ce qu’il veut bien mais il est encore loin de l’harmonie et de la tolérance.
A bientôt

News postée le : 16.08.2021


17 au 18 juillet 21, Ultra Boucle des Ballons, U2B, 208 km, 5000 m D+

Au départ de Münster, en Alsace, à 5h30 du matin ce samedi matin 17 juillet., nous sommes une cinquantaine à se lancer le défi de cette boucle de 208 km avec 5000 m de D+ et D-. 
Le sens du parcours a été inversé cette année et cela commence donc par la montée du Petit-Ballon, assez raide. 
Reposé par une première semaine de vacances où nous avons fait seulement quelques randonnées mais aucune sortie de course à pied. Les montées de plus de 1200 m de D+ sac au dos m'ont convenu et je me sens en grande forme. Selon Julia, cela peut être dangereux... attention à ne pas partir trop vite. 
Revenons à Münster, effectivement, je me sens en bonne forme dans la 1ère montée du Petit-Ballon et je laisse dérouler dans la descente avec des tronçons à plus de 13 km/h. J'attaque la 2ème grosse ascension dès le 21ème km du Platzerwiesel avec la même énergie, qui me semble pouvoir être longtemps tenue. Je suis sauf erreur à la 5ème place au sommet autour du 33ème km vers le monument des chiens. Un concurrent à l'air en difficulté quelques centaines de mètres plus loin. Je le verrai dans une auto au 39ème km, alors qu'il a abandonné. Pour ma part, David, avec qui j'étais au début de course me rattrape au Markstein au 35ème, je reste un peu avec lui, mais il va un peu trop vite pour moi. Les 20 ans de moins qu'il a sont en sa faveur pour être plus frais et mieux enchaîné. Je reste dans son sillage sur plusieurs km. Au 39ème, une forte contracture au quadriceps gauche me fait souci. Le muscle est devenu dur très subitement. Je bois davantage, je n'en avais pas trop envie dans la fraîcheur du matin et le brouillard régnant par endroit. Je sors aussi ma salière et lèche 2 bonnes fois ma main dans laquelle j'ai mis du sel. Une pastille de magnésium complète cette agape de secours. J'arrive malgré la contracture, courir à 9 km/h, en légère montée jusqu'au sommet du Grand-Ballon. Je ne m'attarde jamais longtemps au ravitaillement, Guillaume Renard m'a rattrapé juste avant, il est toujours au ravito et je repars avant lui, ayant juste refait le plein des gourdes. Il va me rattraper 2 kms plus loin. Dans la petite remontée depuis le Col Amic pour aller au Hartmannswilerkopf, au col du Sllberloch, j'aperçois Julia, que j'estime à 6 - 7 minutes derrière moi. Je ne m'excite pas et pense qu'elle risque bien de me rattraper. Je descends à ma main, sans trop tirer. Peu avant le bas de la descente, à Uffholtz au km 64, je sens que la chaleur est montée à un niveau que je redoute. Je me ravitaille rapidement, je repars avant Guillaume qui est encore là. Et la chaleur est rapidement étouffante en plaine. Sur le plat nous menant à Vieux-Thann, je bois déjà un peu trop si je pense que j'ai 2 gourdes, soit 1.5 litres pour tenir jusqu'à Bourbach le Haut, au 85ème km. Et il y a un petit col à passer avant depuis Bitschwiller lès Thann. Un petit arrêt WC me fait directement perdre contact avec Guillaume qui vient de me rattraper. Dans les méandres du parcours à travers Vieux-Thann et Thann, je ne parviens plus ensuite à l'apercevoir. Je m'arrose la tête dans un filet d'eau coulant des vignes, une petite source me rafraîchit bien. A Thann, je m'achète 2 cocas de 0.5 l dans un kiosque à journaux. J'en bois un directement et transvase le second dans une gourde vide. Julia arrive à ce moment. Je m'accroche pour rester dans sa foulée à une vingtaine de mètres et reviens sur elle. A la sortie de Bietschwiller, Christophe Henriet, l'organisateur nous demande, depuis son auto si nous avons besoin de quelque chose. Je lui réclame une gourde de coca... Julia de l'eau. Je n'arrête pas de boire, je transpire énormément, j'ai de la peine à manger avec cette chaleur à laquelle cette année, nous ne sommes pas habitués. Julia entame la montée un peu plus vite que moi, nous voyons Guillaume un peu devant et il s'accroche à Julia mais il va céder. D'un coup, je le revois et il vient de derrière... il s'était arrêté dans la montée, il n'a pas l'air au mieux. Il va s'arrêter plusieurs fois, à chaque fois je le redépasse. Je vais arriver avant lui à Bourbach le Haut, au prochain ravito. Au moment où j'en repars, il arrive. Julia est partie environ 10 minutes avant moi. Je vais encore souffrir du chaud dans le long faux plat à partir de Masevaux jusqu'à Seewen, au pied du Ballon d'Alsace. A Masevaux, je bois de l'eau légèrement gazeuse offerte par Luc Valzer, qui se rend au départ de son relais qu'il devra prendre à mi-parcours, à Pont-sur-l'Alfeld, au km 104, dans le début de la montée du Ballon d'Alsace, que j'atteins en 12h04. Mais peu avant, souffrant de mon pied droit principalement qui s'enflamme comme toujours au niveau du Morton, j'ai changé de semelles, espérant une amélioration avec une simple semelle sur laquelle j'ai collé une pelote plantaire. Cela va me soulager momentanément, mais à l'attaque des premières pentes après Seewen, soit une bonne heure après mon changement de semelles, la brûlure revient et plus forte encore. Guillaume Laroche me rattrape, un ancien coureur de l'équipe de France du 24h, que je connais un peu pour l'avoir déjà vu aux mondiaux des 24 h. Il arrive peu avant moi à mi-parcours. Là je rechange mes semelles, un peu dépité de ces douleurs qui me freinent car je ne sais pas trop comment poser mon pied pour qu'il ne s'enflamme pas trop. Mes semelles orthopédiques avec la pelote me conviennent un peu mieux semble-t-il. Il me faut 8 minutes, je repars à 12h12, quelques secondes avant Luc qui vient de recevoir le témoin de sa relayeuse mais qui ne fait pas long pour me rattraper et me laisser sur place... je ne vais pas pouvoir m'accrocher à lui, il est frais. Guillaume Laroche me rattrape plus haut, en fin de montée. Il a fait une petite pause à mi-parcours. Je suis monté lesté que d'une gourde, pour ne pas devoir tirer trop de poids. Mais ma gourde est quasi vide au passage du sommet du Ballon d''Alsace. Il est aux alentours de 19h15. Heureusement, un bar-restau est encore ouvert, le barman me remplit mes gourdes d'eau à ma demande. Il me souhaite bonne route...je lui en suis très reconnaissant, je bois à mon envie et relativement beaucoup jusqu'à St-Maurice sur Moselle, au bas du Ballon d'Alsace. Bussang et le prochain ravitaillement suivent 4 km plus loin et là, je m'équipe pour la nuit. Je perds passablement de temps, une vingtaine de minute à prendre mon gilet, ma frontale, à changer de chaussures, mettre les bonnes semelles à l'intérieur, manger en même temps, tenter de lacer mes chaussures, assis sur une chaise, avec ma souplesse légendaire... je vais être aidé pour cela... merci les ravitailleurs. Je repars juste derrière Guillaume Laroche, que j'ai retrouvé là. Je venais de m'être arrêté pour un 2ème arrêt WC juste avant le ravito, cela veut dire qu'il n'a pas avancé très vite dans la descente ou qu'il s'est arrêté à nouveau assez longtemps. Cela me laisse de l'espoir de rester à son contact. La montée du Col du Page n'est pas très longue, mais elle me semble interminable dans sa partie supérieure, un long faux plat de 2 ou 3 km. La nuit tombe, j'enfile mon gilet, que ne n'ai pas voulu enfiler avant la montée pour ne pas trop transpirer. Je fais cela en courant, en portant le sac par les dents. Cela me fait un peu ralentir, mais je reste avec l'idée de perdre le moins de temps possible. Le rythme a bien chuté, j'ai de la peine à courir quand ça monte, c'est un style qui n'est ni de la marche ni de la course, un mélange des deux, à la manière d'un singe avec un grand balancement des bras. La descente est assez raide, enfin, c'est l'impression que j'avais l'an passé quand nous faisions le tour dans l'autre sens, donc à la montée. Mais je n'arrive pas vraiment à me lâcher, je ne vais pas très vite pour autant. Nous longeons ensuite le lac artificiel formé par les eaux de la rivière Thur, entre Kruth, et Wildenstein. Cela me semble interminable, car mon rythme est lent et il fait nuit noire. Je demande à un jeune couple qui marche si c'est bien la route qui mène à Wildenstein. Je me demande si je ne me suis pas trompé quelque part.  Heureusement, le ravitaillement est atteint quelques dix minutes plus tard. Guillaume Laroche est là. Je fais assez rapidement le plein de mes gourdes, je prends un gobelet de pâtes que je mange en marchant et repars peu après Guillaume, pressé de me laisser derrière lui, je crois. La montée du Col du Bramont est assez raide, j'essaye de marcher le plus vite possible. Trois autos font du rallye à la descente, je les entends venir et tremble de les voir arriver. Je me mets côté montagne pour ne pas être de leur côté de route. Je vais les voir défiler à toute allure, j'entends les crissements de pneus dans les épingles à cheveux qui suivent plus bas. Je m'attends presque à entendre un immense crash... d'autres coureurs vont faire la même expérience plusieurs heures plus tard, ce qui veut dire que ces chauffards font des aller-retours sur ce col durant la nuit... car il est déjà autour des 2 h du matin environ. Michael Misteli me rattrape dans la petite descente après le Bramont, juste avant d'attaquer la route des Américains qui monte sur la route des Crêtes. Il fait la U2B en 2ème relayeur, ils sont 2èmes en relais, mixte, comme le seront les 3 premières équipes, toutes composées d'abord de la coureuse, puis du coureur. 
Je croise le regard brillant d'un cerf, qui broute juste au-dessus de la route, peu avant d'atteindre le haut de l'ascension. A la sortie de Wildenstein, c'était le regard brillant d'un renard qui m'a fait que je l'ai vu entier dans le faisceau de ma frontale. 
Un tronçon de plats et de faux plats légèrement montants, descendants remontants, se succèdent. Vers le Rainkopf, j'ai subitement de très fortes douleurs dans le tibia de la jambe gauche. La pose du pied me fait très mal. Je me mets à boiter lourdement, je fais quelques pas en marchant, je jure un peu inévitablement, et ça disparaît aussi mystérieusement que c'était arrivé. La montée au sommet du Hohneck finit par arriver, je croise Michael qui finit sa descente alors que je l'entame. C'est un aller-retour de 3 km au total, mais ça monte bien. Le brouillard est si épais que je ne vois même pas les bords de la route si le grimpe en son milieu. Il fait très très humide. J'arrive au ravitaillement, mais il faut d'abord aller au sommet, accompagné par un ravitailleur. Je me dépêche de faire le plein, de prendre un peu à manger et de reprendre des gels et poudre hypotonique dans mon drop-bag. J'ai déposé un drop-bag pour les ravitaillements des kms 40, 80, 120, 160. Avec 2-3 gels, une barre énergétique et de la poudre hypotonique Hammer. Je vais quand même une fois ou l'autre manger autre chose, dont des pâtes ou des pommes de terre en robe des champs, du chocolat ou des biscuits salés ou sucrés. 

Ayant croisé Guillaume Laroche en milieu de descente alors que je montais, il a environ 20 minutes d'avance sur moi. Il me faut 29 minutes exactement pour l'aller-retour au sommet du Hohneck. J'ai l'espoir de revenir. Quand j'arrive tout proche du bas, je croise Guillaume Renard suivi de Qi Ray. Cela signifie que j'ai environ 30 minutes d'avance sur eux. J'ai plus de 1h30 de retard sur Julia au Hohneck. Je n'arrive pas à retrouver un vrai rythme à partir de la Schlucht et la longue montée qui suit jusqu'au Gazon du Faing, sur 9 km environ. Je croyais que c'était quasi plat, je me suis trompé... la moindre pente, en étant fatigué, devient difficile et semble bien plus raide. Je cogite dans ma tête et me dis que je vais être rattrapé au Col du Calvaire, station du Lac Blanc, si je continue à mon petit 6 km/h et que les 2 poursuivants, Guillaume et Qi font du 8 km/h. Et c'est exactement ce qui se produit, à 500 m près. La descente qui suit jusqu'au ravitaillement du Lac Noir  ne me permet pas de revenir ni même de les voir. Je bois, je remplis vite une gourde, l'autre étant encore pleine, un peu de chocolat, une madeleine, je repars. Dans la montée du Col du Linge, 5 km, je maintiens toujours mon rythme qui oscille entre le 5,5 et le 6 km/h. Je calcule qu'à ce rythme, j'en ai encore pour 2 heures pour la descente et je n'en ai vraiment pas envie. J'en ai un peu marre de me traîner. J'essaie d'accélérer quand le 3ème relayeur me dépasse à un peu moins de 2 km du Col du Linge. Depuis là, j'accèlère continuellement pour atteindre du 12 km/h pour certains km, que je contrôle sur mon GPS Suunto, qui vibre à chaque km, avec le temps effectué.  Je fais un ultime arrêt WC à moins de 2 km de l'arrivée, ça ne va pas aller pour tenir jusque-là. Je vais perdre moins de 2 minutes, mais je vais louper de voir Julia devant moi, dans le dernier tronçon où l'on peut voir 2-3 minutes devant soi. Je force bien jusqu'à l'arrivée pour arriver le plus vite possible et tenant compte de la demi-heure de plus pour monter au Hohneck par rapport à l'an passé, j'aimerais finir avec moins de 30 minutes de plus. J'y arrive en 28h43.57, à quelques secondes près... Julia est assise dans un fauteuil de camping et me dit qu'elle vient d'arriver. J'ai de la peine à y croire, mais c'est vrai.
Elle a eu de gros problèmes pour s'alimenter sur les derniers 60 kms, qu'elle a presque tout fait en marchant. En vomissant plusieurs fois. Elle a juste accéléré à l'approche de l'arrivée, pensant me voir revenir. Mon arrêt WC, m'a bel et bien coûté l'éventualité de finir avec elle ou de la battre au sprint.... hahaha... C'est ainsi entre nous, et nous en rions les 2.  La Course est La Course !
Très belle compétition, super bien organisée par Christophe Henriet et son équipe, avec des ravitailleurs à notre écoute, prêts à nous aider et qui le font volontiers réellement, qui nous encouragent. Le parcours est dur mais de toute beauté.
Il est plus dur dans ce sens car nous abordons la plaine en pleine journée alors que dans l'autre sens, nous sommes en pleine journée quelques kms seulement à 600 m d'altitude au minimum. Dans le sens de 2021, nous avons une quarantaine de km en étant bien plus bas, aux alentours de 300-400 m d'altitude. De plus, l'ascension du Petit-Ballon est d'entrée raide, puis nous attaquons la première descente en étant trop frais et à mon avis trop vite, ce qui nous coûte des douleurs musculaires à plusieurs, après une trentaine de km. Depuis le Hohneck, les 48 derniers kms ont l'air facile mais les montées qui suivent la Schlucht et le Col du Linge sont tout aussi pénibles qu'une franche montée. C'est ce qui ressortaient des dires de plusieurs coureurs après la course, et c'est vraiment ce que je pense aussi. Même si je me réjouissais de le faire dans ce sens et de vivre cette boucle différemment. 
Au final, je finis 8ème, en 28h43.57, premier des plus de 60 ans. (Au Chrono officiel, 28h44.36 et j'aimerais bien savoir d'où tombent les 39 secondes de différences avec mon chrono. Le même problème est survenu après le Hard 100, sur les résultats officiels, j'avais quasiment 1 minutes de plus.... Je ne sais pas si cela vient de mon chrono ou du temps officiel). Je ne suis pas très loin des 2 Guillaume que j'ai vu plusieurs fois dans la course, de Qi revenu sur la fin et David, qui finit 3ème est à seulement 1 h 10 devant moi. Hormis Philippe Verdier, magnifique 2ème, né en 1962, tous les autres coureurs sont plus jeunes que moi entre 12 ans et demi et 30 ans. Difficile de lutter contre des gars si jeunes, Julia étant celle qui a 12,5 ans de moins.
Julia finit 1ère et unique femme en 28h41.21, toutes les autres ayant abandonné.

50 % d'abandons sur l'ensemble des coureurs. Cela montre la difficulté de l'épreuve, mais je dirais la difficulté de supporter le chaud en faisant de l'ultra, car cela provoque des dérangements stomacaux à de nombreux coureurs et sans manger sur un ultra... cela devient très compliqué, car on finit par manquer de force. 
Les résultats : https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=70704

 

News postée le : 08.08.2021


25-27 juin 2021 Witiker Backyard Ultra

Tout d'abord, qu'est-ce qu'une course Backyard ? La règle est des plus simple. Il s'agit de courir un parcours de 6,706 km en moins d'une heure. Et on remet ça l'heure suivante. Et l'heure suivante... etc... Il faut savoir gérer son effort et sa fatigue. Il y a ceux qui vont assez vite pour bénéficier de temps pour se reposer voir dormir une dizaine-quinzaine de minutes et il y a ceux qui vont tourner assez lentement pour juste avoir le temps de se ravitailler, aller aux wc, éventuellement apporter quelques soins au corps avec un minimum de temps, afin que le corps ne se refroidisse pas trop. 

Si le tracé est plat, cela peut durer très longtemps... la meilleure marque est tenue par le Belge Karel Sabbe en 2020 avec 75 tours effectués, donc durant 75 heures d'affilées, il a fait son tour de 6.706 km, ce qui fait 502.95 km au total. Il a arrêté, car une autre règle indique qu'il faut au minimum 2 coureurs en course. Si un des deux arrête ou n'arrive pas à finir son tour dans l'heure, le coureur n'a plus qu'un tour à faire, comme un tour d'honneur, pour être déclaré finisher et vainqueur. Tous les autres coureurs ayant arrêté avant sont déclarés DNF, did not finish, non finiher. 

La meilleure femme sur ce genre d'épreuve est l'Américaine Courtney Dauwalter, avec 68 tours, soit 456 km. Contrainte de s'arrêter après 68 tours, car le coureur encore en course avec elle, Harvey Lewis, s'est arrêté au 67ème tour. Ses 68 tours étaient du reste la meilleure performance mondiale avant que le Belge Karel Sabbe fasse mieux... aidé en cela par le 2ème meilleur coureur, Merijn Geert, son compatriote qui a tenu durant 74 heures. Donc pour essayer de battre le record, il vaut mieux y aller à deux et que chacun puisse tenir aussi longtemps que l'autre. Vous avez compris, c'est réservé à quelques coureurs exceptionnels de courir si longtemps.
C'est donc une course tactique pour athlètes ayant une endurance phénoménale. Il vaut mieux avoir un estomac à toute épreuve et ne pas être sujet aux bobos qui peuvent devenir un frein. 

Avec Julia, nous avons donc pris part à notre première course Backyard à Witikon, vendredi 25 juin. Départ à 18 heures, pour moi après une journée de travail et un lever à 5h28. J'ai opté pour un rythme contrôlé qui me permette d'avoir 6-8 minutes de repos couché sous une tente. On pouvait se tenir debout dans la partie centrale et nous avions chacun un côté pour nous coucher et déposer notre sac d'habits. Dans la partie centrale, nous avions une table avec nos propres affaires de ravitaillement personnel, nos boissons, les choses à avoir rapidement à disposition, comme la lampe frontale, des crèmes anti-échauffement, des gels et barres pour manger à l'emporter si le temps à disposition était utilisé pour essayer de dormir. 
Tout a assez bien fonctionné pour moi durant une quinzaine d'heures, soit dans la matinée de samedi. Puis j'ai commencé à courir à peine plus lentement car j'avais une grosse envie de dormir, étant debout depuis presque une trentaine d'heures. J'essayais de dormir mais je n'y suis jamais arrivé. J'ai longtemps tourné en 47-49 minutes. A l'arrivée, je buvais rapidement quelque chose, et je mangeais un peu. Il me restait alors entre 5 et 7 minutes à disposition pour me coucher. Notre tente était à une bonne trentaine de mètre de la ligne de départ. Mais il fallait soit passer sous une barrière métallique (qui enserrait le terrain de football transformé en camping, pour moi qui ne suis pas souple, ça n'était pas indiqué) soit il fallait contourner d'autres pavillons ou tentes et faire un détour. Cela coûtait vite une minute pour l'aller-retour. Avant chaque nouveau départ, des coups de sifflet  anonçaient le futur prochain départ, au 57, au 58 et au 59 de chaque heure. Je me levais au 58 et j'allais au départ. Je remplissais et j'emportais avec moi une petite bouteille de 1 dl de boisson hypotonique pour reboire en milieu de parcours. Chaque tour avait 120 m de dénivelé. Après 24 h, mon GPS indique 2916 m de D+. Cela raccourcit drastiquement la possibilité  de durer en comparaison d'un parcours plat.  
Durant la journée, j'ai pris une bouteille de 5 dl de boisson hypotonique en courant. Après 2 km, il y avait une fontaine et j'ai profité de rapidement me rafraichir en m'aspergeant la tête. Les cheveux mouillés donnent une impression de fraîcheur et la température corporelle redescend un peu. Cela me faisait le plus grand bien.

L'envie de dormir s'accentuant au fil des heures, quelques courbatures arrivant dans les quadriceps et sifflements dans les articulations des genoux, immanquablement, j'ai commencé à courir dans les 50-52 minutes. Plus trop le temps d'essayer de dormir, même pas toujours le temps de manger correctement les pâtes ou le risotto proposé à certaines heures. Je me suis mis à m'alimenter avec une barre ou un gel pris en courant. Un arrêt involontaire pour aller au wc en forêt me coûte 2 minutes dans le 20ème tour alors que je n'allais déjà pas très bien. M'étant fait des repères chronométriques à quelques endroits du parcours, j'ai vu que j'étais assez en retard et beau dernier. Avec le risque d'arriver hors délai. Je ne voyais personne devant moi à 300 m. Heureusement pour moi, le retour était principalement en montée et je montais mieux que beaucoup de coureurs qui privilégiaient la marche. J'ai donc forcé et j'ai rattrapé le temps perdu pour boucler un tour en 56 minutes. Mettre des gaz m'a permis de totaliser ce tour commencé. Cela m'a inévitablement coûté des forces et de la fatigue supplémentaire. Je voulais arrêté... J'avais toujours cette grosse envie de dormir, plus un certain ras-le-bol de sentir des douleurs aux genoux et aux quadriceps...même si ces douleurs étaient encore supportables. Julia m'a convaincu pour au moins finir les 3 prochains tours, donc rester en course pour les 3 heures à venir et boucler mes 100 miles, mon objectif premier.
Nous étions 49 au départ. On ne se rend pas vraiment compte des premiers abandons. 
Au 100 miles, donc après 24 heures, 24 tours de 6.706 km,  9 coureurs ont arrêté. Un classement est fait alors selon le nombre de tours effectués et le cumul du temps de chaque tour.
On peut donc constater la différence de temps entre le plus rapide et le plus lent des coureurs qui ont le même nombre de tours. Pour ceux qui ont fait 24 tours, il y a 2 h11 minutes de différence.
Une règle bizarre est le fait de ne plus pouvoir courir si on se retrouve seul. Imaginons que 2 coureurs veuillent essayer de battre le record. Un des deux est au plus mal et se rend compte qu'il ne pourra plus suivre et donc n'aura pas le record, car l'autre coureur a l'air encore assez bien. Il va peut-être abandonner pour empêcher l'autre de battre le record, à un tour près...
Le fondateur de ce concept, Lazarus Lake, un Américain n'a à mon avis pas réfléchi à toutes les subtilités pour permettre à quiconque, même seul, de courir jusqu'à épuisement total, sur ce principe d'un tour de 6.706 km en moins d'une heure et à perpète... s'il est le seul à pouvoir le faire. Il est donc impossible pour les meilleurs coureurs de prévoir combien de temps va durer la course, vu qu'ils sont tributaire d'avoir au moins un coureur qui puisse courir au même niveau.

Ce fut une première expérience pour nous et une découverte. Après course, si je devais reprendre le départ d'une autre Backyard, j'opterais pour un rythme de 53 - 55 minutes au tour, histoire d'avoir le temps de se ravitailler et juste s'asseoir quelques minutes éventuellement. Le corps se refroidirait moins et ce serait moins dur à repartir. Et se mettre dans la tête de peut-être passer 2 nuits... Choisir un parcours peut-être moins traumatisant pour la musculature, donc assez plat. Avoir son petit stand, chaise - ravito personnel à proximité immédiate de la ligne de départ - arrivée, pour éviter des pas inutiles et ne pas perdre du temps à se déplacer.
Avec une heure à disposition pour 6.706 km, le rythme paraît très lent... cela favorise les discussions entre coureurs. J'ai été très content de faire la connaissance d'une bonne douzaine de coureurs, en faisant une partie ou un tour complet à discuter. 
Julia a pris un rythme un peu plus lent que moi dès le début. Nous courons parfois des bouts ensemble et une fois un tour complet mais elle trouve que c'est un peu vite... donc je ralentis pour rester avec elle. Subitement, elle s'est sentie mal après avoir bouclé son 25ème tour. Nausées, maux de ventre, vomissements ou envie ensuite de vomir avec quasiment rien qui ne sort. L'estomac vraiment en délicatesse, elle n'arrive plus rien à avaler. Elle tourne alors 5 minutes plus lentement, en 56-58 minutes... Son aspect ne respire pas la santé, blanche de visage, je sais que pour elle ce n'est pas bon signe. Après son 28ème tour bouclé juste sous les 58 minutes, elle reprend le départ mais va devoir rapidement se mettre à marcher. Sur la ligne de départ-arrivée, après 1h05, nous commençons à nous faire du souci. Un cycliste part à sa rencontre, elle va finir le tour sur le vélo en plus d'une heure quinze, le cycliste finissant en courant... Hors délai, ce 29ème tour n'est donc pas compté.
Nous sommes assez satisfaits de notre prestation, je totalise 24 tours, je suis classé 20ème, nous sommes 9 à avoir réalisé 24 tours du 15ème au 23ème. Julia termine en 7ème position, avec 28 tours, soit 187,768 km, c'est dommage pour elle d'avoir eu ces problèmes d'estomac, je la voyais courir encore la nuit entière. Mais l'alimentation fait partie de la course intégralement en ultra, des fois ça va bien et d'autres fois moins bien. Certains ont des problèmes à chaque fois, et d'autres digéreraient même des clous.
A refaire ? La question reste ouverte... 
Les résultats https://backyardultra.ch/live/ 

News postée le : 27.06.2021


Swiss Canyon Trail 112.3 km et 5500 m de dénivelé annoncé

Samedi 4 juin, 5 h du matin. Il pleut des cordes sur le stade d'athlétisme de Couvet. Je n'ai pas enfilé ma veste de pluie, car je sais qu'on a tout de suite trop chaud. Et qu'on perd forcément du temps à l'enlever et à la ranger dans le sac. Il pleut à rendre les routes en ruisseaux. Impossible de ne pas avoir les pieds mouillés très rapidement. Ceux qui les auraient eu en quittant l'asphalte après les 2 kms de chauffe servant à décanter le peloton, les auront rapidement dans les champs. 

Je fais un début de course comme souhaité, dans mes temps de 2019. Je sais qu'il ne faut pas trop partir vite sur ce parcours exigeant jusqu'à la fin. Je me sens très bien, sans fatigue apparente liée à mes 4 étapes courues à la Geh-Heim Lauf de dimanche à mercredi. Je prends quelques risques à courir vite dans les descentes du début, sur un tronçon asphalté, ou sur chemins forestiers. Après 40 km commence la descente du Chasseron sur Vuiteboeuf. Je ne sais pas si c'est le froid relatif qui règne sur les hauteurs, j'ai comme des crampes dans les muscles des bras. Et je sais ce que ça signifie pour moi.... Souvent, ce sont des crampes ensuite aux jambes, principalement à l'intérieur de la cuisse. Et Bingo, je gagne au loto. Une crampe bien forte me tétanise l'intéreur de la cuisse gauche. Je sors mon sel illico presto et sale abondamment l'intérieur de ma paume. Une bonne léchée, à l'image des vaches sur leur pierre salée, et je peux repartir. Je vais répéter l'opération 2 fois en descendant, sentant que ça va peut-être revenir. Mais je vais être tranquille avec les crampes pour le restant de la course.

Mon dessous de pied droit commence à s’enflammer dans cette descente assez raide où on peut aller assez vite. Dans la montée encore plus pentue qui suit qui mène aux Monts de Baulme et à l'Aiguille de Baulmes à 1580 m d'altitude, la pression sur l'avant du pied est forte. Cela me brûle d'autant plus vite à ne pas trop comment savoir poser mon pied. À mon avis cette ascension est la plus exigeante, après le Soliat et le Chasseron, les 2 précédents sommets. Et la descente qui suit est très aérienne à l’entame et très technique, d'autant plus cette année car elle est très très glissante après la pluie diluvienne qui nous a arrosé depuis le départ à 5 h du matin. J’imagine que je boite en courant davantage sur la jambe gauche car le mollet devient dur au point de m’inquiéter sérieusement. Il va se détendre quelques heures plus tard avec les 40 derniers kms moins traumatisants du parcours à partir de Noirvaux. Là après une descente depuis le Chasseron dans sa pente Nord, faite en mode équilibriste et ponctuées de nombreuses glissades,vu la forte pente sur un terrain terreux détrempé, j’avais des pensées à me faire couper le pied. J'arrive à Noirvaux un peu dépité. 

Jusqu’à l’arrivée j’en ai souffert hormis les trop rares tronçons boueux de la fin du parcours. 

Je vois défiler une bonne trentaine ou quarantaine de coureurs pour la 2ème partie de la course. C'est du moins l'impression que j'ai après la course. Mais en consultant la situation de temps et de rang disponibles après course, je me rends compte qu'au début j'étais 117ème au classement après 12 km et que je suis remonté au mieux à la 86ème place avec une fluctuation entre la 86ème et la 93ème le plus souvent. Ce qui veut dire aussi qu'il y a ceux qui vous dépassent et s'arrêtent longtemps aux postes de ravitaillements. C'est vrai que certains, ou certaines m'ont dépassé plusieurs fois. Et il y a aussi quelques abandons j'imagine ou ceux qui s'arrêtent de si longs moments qu'ils n'arrivent plus à rattraper ensuite. Bref, pour en revenir à mes pieds, je dois trop chercher comment les poser, car le gauche commence aussi à me faire sérieusement mal. Forcément ça limite quand même pas mal le rythme. Un moment donné, j'ai pensé lever le pied, couper l'effort et finir pour finir, en essayant de me ménager et surtout en espérant que j'aie moins mal. Mais j'avais une envie de podium de catégorie sur cette course, et pourquoi pas viser la 1ère place. Donc, ça me relançait dans ma motivation à tenir malgré tout, du mieux que je pouvais. Après avoir été largement rattrapé, c'est moi qui arrive à revenir sur 4 coureurs sur les 4 derniers km, dont un à 500 m de la ligne. Ma motivation était aussi d'améliorer mon chrono de 2019. Réussi pour 2 minutes. Les descentes boueuses nous ont fait perdre du temps car il était difficile de rester debout, et nous freinaient malgré notre meilleure volonté de bien faire.

J'étais toujours très rapide aux ravitaillements, ça me permettait de rester au contact avec quelques coureurs, qui prenaient davantage de temps, qui pétouillaient selon moi...

Au final, 89 eme et 2 eme de ma catégorie sur 600 coureurs au départ. Je me suis parfois haï de supporter ces douleurs au lieu d’arrêter. Mais si on vise un résultat et que malgré des problèmes on est toujours quand même dans le coup, le choix se fait de lui-même, il faut rester en course et serrer les dents. Mais j’ai pesté ma rage de souffrir quand ça devenait vraiment trop douloureux. Cela dépendait beaucoup de la nature du terrain. J’avais pourtant testé mes semelles et chaussures ces derniers temps. Jamais cette année ces semelles ne m’avaient fait souffrir. J'ai fait différentes compétitions sans avoir de véritables problèmes. Mais des montées et descentes raides sur plusieurs heures ont vite fait de m’enflammer le nerf "Morton", qui m’embête depuis 2016. Peut-être qu'il aurait été judicieux cette année de courir avec les bâtons de trail, pour gagner en équilibre dans les descentes glissantes. Cela aide aussi à monter et peut-être que la pression sur les pieds auraient été moins forte ? A voir... 

Finalement, je suis très content d'avoir tenu le coup. Ça me ralentissait quand même pas mal d’avoir mal. Et si on arrête à chaque fois qu'on a mal, on risque de ne plus finir de courses, en ultra-trails, ou ultra-marathons. Ce qu'il faut savoir !
A bientôt

News postée le : 06.06.2021


Geh-Heim Lauf Freudenstadt/D, du 30 mai au 5 juin

Profitant d'une semaine de vacances, de mon vaccin anti-Covid et d'une belle envie de courir dans la Forêt-Noire, je suis allé courir les 4 premières étapes... jusqu'au 2 juin, en essayant de ne pas me donner à fond. Enfin... avec un dossard sur le ventre, forcément qu'on est à fond de temps en temps. De magnifiques parcours, une météo parfaite, c'était une belle mise en jambe pour refaire un bond fond de volume. La première étape à 2 minutes du 1er, la 2ème je gagne, la 3ème on décide de la faire ensemble avec Sascha, le gars avec qui je me tire la bourre.et la 4ème je finis 2ème derrière Dominique, un coureur venu faire 3 étapes dès ce jour. Après un jeudi à paresser avec les jambes surélevées et à me reposer au maximum, j'ai senti vendredi 3 juin que la forme devrait être similaire pour les 112.3 km du Swiss Canyon Trail du samedi 4 juin.Enfin, c'était mon impression.
Les étapes faisaient 46, 48, 46 et quasi 50 km et entre 700 et 900 m de dénivelé à chaque fois mais avec des profils bien différents. Parfois en 3 bosses bien pentues pour la 1ere étape, et un faux plat montant sur 40 km avant un dernier becquet de 360 m environ de dénivelé sur 2 km maximum pour la 4ème étape. 
Une belle ambiance au long de ces 4 jours. J'ai regretté de ne pas pouvoir finir la course, mais je voulais aussi honorer mon dossard du Swiss Canyon. Lisez la suite dans la nouvelle qui suit.

News postée le : 06.06.2021


HARD 100, Zunzgenberg BL, 100 km et 1450 m de dénivelé

Samedi, sur la montagne de Zunzgen (Zunzgenberg, à proximité de Sissach, BL) nous avons couru la course de 100 km "HARD 100" Parcours en boucle, 20 x 5 km, très vallonné avec 2/5 de routes asphaltées et 3/5 de chemins forestiers. 

1450 m de dénivelé au total avec 4 montées distinctes et 2 descentes assez casse-pattes par tour. Ce qui nous obligeait à de fréquents changements de rythme. Une montée avec pas mal de cailloux apparents nous demandait d'être attentif afin de ne pas trébucher et de choisir la meilleure ligne. Temps très agréable jusqu'à 14 h, puis dégradation avec du vent et une petite pluie fine qui incite la plupart des coureurs à enfiler une veste.
Très fortes crampes dans les jambes pour moi après la course. Je peux la résumer ainsi: Tempo régulier durant 50 km que je passe en 4h53. Léger moins-bien ensuite, avec des douleurs dans le genou gauche spécialement, dans les descentes sur asphalte. Ce qui me freine. Depuis le 70 ème km, je cours 4 tours au contact de Claire Bannwarth, pas au mieux ce jour pour des douleurs au niveau du fessier. Cela me relance car j'étais en train de me laisser un peu aller. Je refais du 10 km/h pour les 10 derniers km, en relançant sans cesse. Je fais mon kikomètre le plus rapide du 98 au 99ème. Le dernier étant en côte et avec la montée caillouteuse, le rythme cardiaque battait peut-être même encore plus fort, mais le rythme était forcément plus lent. Cela me fait toujours bien plaisir de finir à fond. J'ai réalisé au passage des 90 km, que je n'avais pas envie de faire 10h30 ou juste dessous, si je continuais sur mon rythme. Donc j'ai accéléré et me suis motivé pour aller le plus vite possible. Une "bizarrerie chronométrique" nous a tous gratifié de 32 ou 33 secondes supplémentaires par rapport au temps qu'on nous a annoncé à l'arrivée et aux résultats. D'ailleurs nos montres donnaient à quelques secondes près, le temps annoncé à l'arrivée. Pour moi 10h21.33

Julia Fatton gagne la course en 9h38.02. La 2ème des 24 h Freelap EspaceVal Couvet, Claire Bannwarth, fait 11h01.23. Elle était en difficulté avec des douleurs dues probablement à une surcharge d'entraînement (1354 km en avril)

Je termine 4ème, 3ème homme en 10h22.13. Pas très bien cette semaine et encore moins après ma 2ème dose de vaccin contre le Covid reçue mercredi, ce résultat m'a convenu sur ce parcours exigeant mais de toute beauté.

Une course de 50 km a aussi eu lieu avec le vainqueur, Severin Lang, qui réalise un très bon chrono en 3h19.28

Les résultats: https://www.mso-chrono.ch/fr/results/1514-hard100/dashboard

News postée le : 16.05.2021


24 h Freelap EspaceVal Couvet des 24 & 25 avril de 12 h à 12 h

Comme les courses tombent à l'eau en raison du Covid et que nous ne faisons pas de natation, nous avons décidé d'organiser le Covid... euh, le coup,.... vide de tout regret de ne pouvoir courir où on voulait participer.

13 coureurs dont 4 femmes. Je crois que tout s'est bien passé. La météo a joué au yoyo en nous donnant des coups de chaleur le samedi après-midi et le froid glacial durant la nuit descendant vers les 5-6 h du matin proche du zéro degré. Beat a vu de la glace sur sa table.
De magnifiques performances, de belles batailles. Claire Bannwarth qui mène le bal durant 22 h, Julia Fatton tout en métronome refait son retard de 10 km aux 12 h en 10 h de temps, toujours régulière et remonte d'abord Dominik Erne 5 km devant elle aux 12 h, puis donc finalement Claire Bannwarth, qui a bien impressionné. Tout comme Julia, avec son rythme sous contrôle,

Le chronométreur Freelap m'a toutefois envoyé le commentaire suivant :
il faudra quand même noter que Julia a légérement faibli entre le premier et le 573 ème tour:

Tour 1:     2 minutes 30 secondes 24 centièmes
Tour 573:  2 minutes 30 secondes 40 centièmes

Sans commentaires...

Fidèle à mon habitude de donner le maximum à la fin, j'ai fini très fort la dernière demi-heure, après avoir déjà repris un rythme plus élevé à 1h45 avant la fin, suite à une accélération de Matteo Tenchio qui me suivait au classement.
Alors que Julia, Dominik et Mattéo comptabilise chacun 37 tours, Claire 36, j'ai le meilleur score pour la dernière session de 1h41 avec 38 tours. 

Voici un reportage de Sandra Stehli de CanalAlha, présente sur les lieux durant 24 h, de l'émission Canal Sportif
https://www.canalalpha.ch/play/le-canal-sportif/episode/22493/stephane-frossard-pilote-de-moto

et celui de Margaux Deagostini de la radio RTN :
Une course hors du commun - RTN votre radio régionale

Bientôt quelques articles de journaux en complément.
Les Résultats
1 Julia Fatton 229.345 km
2 Claire Bannwarth 228.424 km
3 Dominik Erne, 1er H, 223.084 km
4 Christian Fatton, 2è H, 196.443 km
5 Matteo Tenchio, 3è H, 188.417 km
6 Eusebio Bochons, 4è H, 149.799 km
7 Marc Graf, 5è H, 148.518 km
8 Emilia Rais, 3ème F, 143.399 km
9 Beat Knechtle, 6è H, 132.918 km
10 Edda Bauer, 4ème F, 103.682 km
11 Pierre Fournier, 7è H, 91.748 km12 Roland Barbezat, 8è H, 88 km
13 Markus Jörg, 9è H, 64 km
Bravo à tous les participants, dont 2 faisaient la découverte de ce genre d'épreuve, dont Pierre, qui normalement fait du 800 m en 2 minutes...et qui n'avait donc pas l'entraînement adapté. Mais puisqu'il ne trouvait pas de compétitions sur stade ouvertes aux amateurs, il s'est lancé... Quel Courage ! Non, de l'inconscience, m'a-t-il dit. Certainement un peu des 2, j'ai souvent réfléchi à ce qui nous poussait dans ce genre de course. On souffre, on se dit plus jamais, mais après la course ou le lendemain, on sait déjà qu'il y en aura d'autres.
Merci à tous nos bénévoles qui nous ont permis de courir le Jour J, ils ont été aimables en plus à nous encourager et ont fait un travail indispensable et donc très apprécié.

Un grand merci à Freelap SA, à EspaceVal de Couvet et la Commune de Val-de-Travers pour leur soutien généreux, ainsi qu'à LBG Génie Civil et DUV Statistik et CDS Automobiles.
A remercier aussi les médias CanalAlpha, la radio RTN, les journaux Courrier du Val-de-Travers hebdo et ArcInfo.

 

 

News postée le : 26.04.2021


Canal Alpha, la TV régionale de NE-JU-JUBE et Yverdon parle des 24 h Freelap Espace Val Couvet

https://www.canalalpha.ch/play/le-canal-sportif/episode/22451/christian-et-julia-fatton-organisateurs-des-24h-freelap-espaceval

de samedi 24 à midi à dimanche 25 avril à midi.
Merci à Canal Alpha et Thierry Siegfried

 

News postée le : 22.04.2021


Noiraigue-Lucerne et Tour du lac des 4 Cantons en 7 jours

Durant nos vacances de Pâques, nous nous sommes rendus à Lucerne en 3 jours en courant, 179 km en utilisant au maximum les pistes cyclables ou les sentiers pédestres quand ils longeaient l'axe d'une route assez directe.
Ensuite, en 4 jours, nous avons fait le tour du lac des 4 cantons, à la marche et à la course, selon l'état des sentiers, notre envie du moment et les conditions hivernales revenues. Bientôt, sous Expérience--Tour d'entraînement particulier, un résumé avec quelques photos de notre périple. 335.5 km et 4790 m de dénivelé, avant de faire un 51 km à fond quelques jours plus tard. Il faut bouger pour garder la forme, alors on essaye de bouger...
Je mettrai le lien pour faciliter la recherche.
Christian Fatton - Noiraigue-Lucerne et Tour du Lac des 4 Cantons en 7 jours, du Vendredi Saint 2 avril au jeudi 8 avril 2021

A bientôt

News postée le : 11.04.2021


30.01.21 100 km des coureurs fous

Samedi nous avons pu nous offrir un petit luxe par ces temps moroses en prenant part à une compétition de 100 km. Tout en respectant les mesures sanitaires en vigueur...

Nous aurions dû être 10 au départ, nous étions 9 en 2 groupes. 6 ont terminé l'épreuve de 10x10 km = 100 km
La météo n'a pas été tendre avec nous mais le plaisir de pouvoir faire une compétition était plus fort que tout pour rester jusqu'au bout et en profiter pleinement.

C'est cela le petit luxe... La forme était similiaire à celle que nous avions à fin décembre aux 6 heures "Auf der Hard" de la région de Bâle campagne.(Julia avait 68 km en 6h, moi 62 km. Elle gagnait le scratch, je faisais la 3ème perf sur une dizaine au départ aussi)
Un parcours de 10x10 km varié. Le 1er tour sans vent et sans pluie, puis ça a bien changé. Le froid m’oblige à me changer après 70 km atteint en 6:59:40, mouillé jusqu’à l’os. Le vent de face ou de dos nous faisant faire des écarts de 40-50 secondes par km. J’étais content d’atteindre l’arrivée après mes crises de douleurs aux genoux de début janvier. J’ai levé le pied question course ces 2 dernières semaines pour compenser par du skating et de la peau de phoque. Au final, 10h24.32, ça me convient très bien au vu de la météo et de l'orthopédie !!!

Julia, avec qui j'ai couru les 20 premiers km, fait 9h27. Une métronome comme à son habitude. Quelques arrêts prématurés de 2 coureuses et d'un coureur.
https://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=4910 

News postée le : 01.02.2021


RTS la 1ère,

Une émission qui parle de plusieurs problématiques liées à la dépendance au sport, et à ce monde fait de sponsoring, de médias, de résultats, qui le complètent. Ce petit monde auquel on est perçu et auquel aussi on s'identifie. Bonne écoute!

https://www.rts.ch/play/radio/quinze-minutes/audio/quinze-minutes-dans-la-tete-des-sportifs?id=11882281

Cliquez ici pour accéder au podcast ce lien n'a plus l'air de fonctionner

News postée le : 17.01.2021


Forum de la RTS du 10 janvier 2021, L'invitée Sport Mélanie Hindi

Forum de la RTS du 10 janvier 2021, L'invitée Sport, Mélanie Hindi nous parle de la santé mentale des sportifs

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/linvitee-sport---melanie-hindi-a-propos-de-la-sante-mentale-des-sportifs?id=11865688

News postée le : 11.01.2021


RTN, avec Armelle, La Petite Vadrouille du 22.12.20

https://www.rtn.ch/Scripts/Index.aspx?id=5335104

Le grand plaisir d'avoir rencontré Armelle de RTN

 

News postée le : 23.12.2020


Âpre est le marathon, Satire de partout, suivi de Inspirations poétiques aux sueurs pédestres

Le 5ème livre issu des limbes de mon cerveau et de mes observations a paru le 26 novembre 2020 aux éditions Jacques Flament alternative éditoriale.
https://www.jacquesflamenteditions.com/453-apre-est-le-marathon-satire-de-partout/

Ce livre est assez inclassable selon l'éditeur et pour un libraire déjà livré, il paraît que c'est très bien ainsi !

Ce livre est en fait 2 livres en un. Âpre est le marathon, Satire de partout constitue la première partie. C’est à tendance satirique pour me moquer de certains aspects du sport, l’ultra ou la course principalement. Le titre est en fait une holorime, une autre consonance pour vous dire Après le marathon, ça tire de partout. Vous voilà fixé sur une des particularités de mon livre. Autant la première partie que la 2ème, Inspirations poétiques aux sueurs pédestres comportent des holorimes, diverses sortes de rimes, des rimes babebines, des oxymores, des petits textes jouant à fond sur les sonorités et des petites réflexions en prose, pour varier le rythme et des changements bienvenus aux pages, afin de vous provoquer quelques sourires. Quelques poèmes sont d'inspirations fortement biographiques, vous les découvrirez vous-même, certains donnent la précision du déclencheur d'idées.

Exemples : Pathologie, Moi mon étranger, La tarte démo, Mon premier cône (vous allez lire celui-là avant les autres précités... hahaha, et j’en passe)

Un poème presque sans fin "Pars Olé ! Muse Zick m'inspire en courant" (le titre étant aussi une holorime) est issu de mes sensations éprouvées au long de mes entraînements ou des compétitions d'ultra-marathon.

Un autre parle d'hallucinations (voir Bouffonneries hallucinatoires de randonnées alpestres, dont l’idée m’est venue lors du SwissPeaks 360 km et 26'600 m de dénivelé d'Obergoms au Bouveret. Sur de telles distances en non-stop où on rabote les heures de sommeil–> 5h30 à dormir pour moi en 7 fois pour 112 h d’effort, bonjour les hallucinations !)

Quelques combles traitant de sport, dont un texte avec la marque des nombreuses chaussures de course (oui les Crocs aussi) en sous-entendu. Et mes petites réflexions sur ce qu’est l’extrême.

La 2 ème partie "Inspirations poétiques aux sueurs pédestres" comporte 4 chapitres. Les textes vont des plus récents aux plus anciens. Deux poèmes donnent la forme d'un regard ou d'un objet, pour accentuer le propos. (Regards à coeur ouvert dans Parfums de vie et Rien n'est jamais vain dans Vu dans mon jardin) Vous y trouverez « Parfums de vie » dont les idées viennent de faits divers, de l’actualité, de généralités etc…
Dans « Vu de mon jardin », des choses ayant trait à la nature, des observations, des sensations, des rêves, des réflexions, parfois en fable si j’ose dire, etc…

Dans le chapitre "Sonorités musicales" je revisite la définition de chaque lettre de l'alphabet, j’ai une "digression de chiffres" qui donne de curieuses mathématiques, je vous parle des divers membres de ma famille agrandie et imaginée pour l'occasion dans « Diffamie, dit famille » (oui diffamation, voir l’explication dans le livre). « Mes définitions » vous feront rentrer dans ma logique parfois un peu étrange. Enfin, ma dictée « Les jours de la semaine » vous fera à coup sûr faire des fautes d’orthographe. Deux versions se côtoient en parallèle. Etc…

Le 4ème chapitre vous fera découvrir mes «Singuliers pluriels » destinés à ricocher dans votre esprit avec de biens étranges pluriels.
Exemples : Du saut à ski - des os tassent qui, La gym artistique – l’échine arthritique, Un pro a signé, des preux assignés, La grimpe - legs reins pieux, Mon lama - mêle amas (de salive), Un shampoing - des chants à la pelle, Ce monde - s'émonde, Une passion - dépasse sillons, etc… sur 54 pages de voyages dans de curieux pluriels, mais non dénué de sens ou d'élan à nous faire réfléchir.

334 pages de pur bonheur (élément marketing, attention ? Non, c'est la vérité (:-)

Vous découvrirez, toute la complexité de ma "Pathologie", le premier poème qui suit le prélude de la 2ème partie, moi tiraillé par les mots, les syllabes, les sonorités, les vérités et ses contrevérités tout aussi véridiques…

Votre curiosité a été titillée ? Suivez le lien, ça en vaut la peine, commande en ligne chez l’éditeur https://www.jacquesflamenteditions.com/453-apre-est-le-marathon-satire-de-partout/
ou dans les librairies de la région neuchâteloise, ou sur commande dans les librairies. Merci d’avance pour votre intérêt. Bonne lecture à vous !

News postée le : 06.12.2020


Samedi des bibliothèques, conférences organisées par le Bibliobus

Le samedi 13 mars 2021, aux mines d'asphalte de Travers, est organisée la journée du samedi des bibliothèques, par le bibliobus neuchâtelois.
Durant la matinée, probablement vers 10 h du matin, je donnerai une conférence ayant trait à mes expériences en l'Ultra Marathon.
Le thème de la journée s'intitule : MÊME PAS PEUR.
Réservez votre samedi et merci d'avance de venir nous rendre visite. 
Venez visiter mon site en 2021, je mettrai le programme complet de la journée. A bientôt!

News postée le : 01.12.2020


Un 5 ème livre bientôt à paraître et des livres pour des cadeaux ?

Une idée cadeau pour offrir des périples sportifs au long cours à travers l'Europe ou sur le Tour de France FootRace? Ou pour voir plus de généralités avec Courir à perdre la Raison? Ou des poèmes de sports, nature, de ma région berceau de l'absinthe, de sentiments et plus... c'est par là

https://www.jacquesflamenteditions.com/christian-fatton/

Et un 5ème livre à paraître prochainement, courant décembre ? Merci d'avance et prenez soin de vous!
A bientôt pour la couverture du livre et plus de renseignements

News postée le : 19.11.2020


2020.11.07 Lac de Neuchâtel 93 km, route, trail

Malgré la Covid-19, une petite course autour du Lac de Neuchâtel a pu avoir lieu samedi. Le plafond nuageux nous a empêché de voir le soleil mais c'était agréable pour courir, question température. Il n'y avait pas de vent ou alors très faible mais nous étions aussi souvent protégés à longer le lac dans la région sud de la Grande Cariçaie, parmi les forêts des rives du lac.
Nous restons plus ou moins groupés pour les 10 premiers km et nous discutons un peu, puis ça s'est gentiment décanté. J'ai été le premier à lâcher prise. Il n'y avait pas de balisage. Le tracé est au plus court autour du lac. J'avais bien étudié le parcours remis par l'organisateur et découvert ainsi des chemins que je ne connaissais pas et effectivement, c'est assez direct. Nous sommes partis de Neuchâtel et avons tourné dans le sens des aiguilles d'une montre. Le tronçon du sud du lac est quasiment tout droit du canal de la Broye (reliant les lacs de Morat et de Neuchâtel) à Yverdon. Les pluies de ces dernières semaines ont rendu un passage particulièrement marécageux entre Cudrefin et Portalban, entre le km 21 et 24 environ. Ce sol spongieux, avec des flaques incontournables m'a bien détrempé les pieds et soulagé mes douleurs au genou gauche qui étaient apparues à Cudrefin sur les parties en asphalte. Partis à un petit 10 km/h, nous avons un peu discuté au début mais moi, ça me mettait déjà hors de souffle et ne pouvais pas bien tenir la discussion. Avec mes problèmes de santé de cette année, le départ était certainement un peu rapide pour moi mais j'espérais pouvoir rester avec quelqu'un jusqu'au départ d'un chemin en bout de lac, paraît-il assez difficile à trouver. En fait, c'était même marqué sentier pédestre, ça n'était pas un problème.
Me retrouvant finalement à l'arrière peu de temps après au 11ème km, j'ai eu le plaisir d'être rattrapé par Julia (ma femme) et Nicolas, un coureur qui courait avec elle après Cudrefin, soit 9 km après les avoir perdus de vue. Le premier à ce moment-là était déjà détaché et à trois, ils se sont trompés faisant un détour. Ce qui m'a fait repasser devant eux en 2ème position. A la sortie de Cudrefin, au km 20 environ, ils me rattrapent à 2, le 3ème de ce groupe, Pierre, prenant un parcours plus routier mais un peu plus long. Et 10 km plus loin, Julia et Nicolas me rattrapent à nouveau... ils s'étaient à nouveau trompés, faisant un bon tour de camping tout au bord de l'eau et le chemin étant sympa, ils ont continué jusqu'à finir dans un cul de sac. Et au bord du lac, avec des marais et une végétation dense, impossible de couper à travers la forêt. Mais à partir du moment où ils me rattrapent et me dépassent rapidement, je n'ai plus vu personne. Leurs silhouettes disparaissent très vite de ma vue.
Après 4 h de course et 34 km tout rond, ma moyenne a déjà baissé. Elle va chuter drastiquement à partir de ce moment-là avec parfois de petits moments où je suis peut-être à plus de 7 km/h, mais avec d'autres, ponctués d'essoufflement total où je suis à peine à 6 km/h. Le temps devient long mais j'essaie de ne penser qu'à avancer et de ne pas avoir de pensées négatives. Elles surviennent parfois avec plus de problèmes, de douleurs, mais j'arrive à rester déterminé à vouloir finir. Il n'y a pas tant de courses cette année estampée « Covid 19», donc il faut en profiter en restant en course.
A Yverdon au km 55, un ravitaillement est organisé, 7h20 que je suis parti. J'ai 2h01 de retard sur Marco, 1h31 sur Julia, 1h16 sur Pierre et 1h01 sur Nicolas. 
Voyant mon tempo assez catastrophique, pourtant je ne me balade pas, je suis concentré et essaie d'aller aussi vite que possible, j'annonce que je risque peut-être de faire 14 h car il reste 38 km, et à 6 km/h, cela fait encore 6h20, donc total 13h40. Je vais avoir un regain de forme avec le coca qui remplit une de mes gourdes, une banane du ravitaillement, un peu de jambon et de fromage sorti de mon sac. Mais des bas surviennent aussi... je ne fais que 5.8 km durant une heure, quand je dois m'arrêter pour enfiler ma veste et mes gants, le froid étant un peu trop vif pour ne pas mieux m'équiper. Un appel de Julia qui m'annonce qu'elle a gagné en 9h32 et qu'elle vient en marchant à ma rencontre. J'ai un peu plus de 20 km à ce moment-là pour atteindre l’arrivée de la place du Port de Neuchâtel. Peu de temps après, un autre téléphone... je me dis qu'elle exagère, on vient de se parler au téléphone. Je ressors mon téléphone et je constate que c'est mon cardiologue.... Un rendez-vous pour une intervention la semaine prochaine, le jour n'est pas encore fixé, mais ça devrait jouer, malgré les hôpitaux surchargés par la Covid-19. Ce téléphone me fout un coup de blues, je ne me sens pas trop bien. Quelque part, cette intervention me fout les jetons. Toutefois, j'espère quand même qu'après ça, je vais retrouver du souffle et que les impressions de serrement, voire les piquées au coeur vont disparaître. Et que le sang irriguera mieux mes poumons. Car se trainer comme aujourd'hui est peut-être sympa si la nature et l'environnement sont beaux et que la météo est favorable, mais c'est quand même dur de réaliser que j'en suis au stade que je ne voulais pas atteindre... à ce rythme-là, pour moi ce n'est plus vraiment de la course. Ainsi, je n'ai plus besoin de dossards, je préfère aller randonner où j'en ai envie, sans esprit de compétition. La compétition existe quand on peut se frotter aux autres. 
Toutefois, c'est là que j'ai du mal à comprendre, j'ai trouvé du plaisir... même si j'ai eu la trouille quand le coeur piquait fort. Julia me retrouve à une dizaine de km de l'arrivée et alors que je trottine elle marche presque aussi vite. Mais moi, si je marche, je vais encore plus lentement, je ne sais pas marcher à 6 km/h ou jusqu'à 7, 7.5 km/h pour certains coureurs qui sont aussi de bons marcheurs. J'arrive à Neuchâtel après 13h13.02 de temps, 1er de ma catégorie (hahaha, il a osé l'écrire, il était seul...) et dans le top 5 !!! (sur 5 partants, avouons-le encore une fois si vous avez zappé les premières lignes)
Malgré tout, en ces temps de coronavirus où tout s'annule, ça nous a fait une belle sortie, compétition malgré tout pour les premiers et moi j'étais là pour étoffer le peloton et donner un peu plus de valeur aux premiers... qui avaient au moins 2 viennent ensuite. Le temps réalisé par Julia est honorable, surtout qu’elle termine avec 97 km avec ses erreurs, comme le second semble-t-il et le 4ème  tout comme le 3ème avec 95 km. Je suis le seul qui a 93 km au final. Mon plan consulté quelques fois au début et la bonne étude du parcours d’avant course ont été plus efficaces que les gps qui équipaient 3 coureurs. Julia n’avait pas de gps et elle répugne à lire une carte… et pourtant elle connait bien le tour du lac par la route, vu qu’elle le fait parfois à l’entraînement en solo. Il y avait quand même quelques absents au départ et en course, vu que les règles en vigueur pour contrer la Covid-19 n'autorisent pas un attroupement de plus de 5 personnes.
Résultats:
1. Julia Fatton 9h32
2. Marco Jaeggi 9h49
3. Pierre Zürcher 10h12
4. Nicolas Galliano 11h32
5. Christian Fatton 13h13......  A bientôt !

News postée le : 08.11.2020


19.09.2020, K2 de Chando, 7.7 km, 2000 m dénivelé positif

Si ça va mieux question souffle depuis une semaine -10 jours, ça ne veut pas dire que ça va bien. Avec 2:09.38, la cruauté des chiffres est bien réelle et par rapport au dénivelé horaire que j’étais capable de grimper et avec qui je me battais ces 2-3 dernières années, montre qu’hier j’ai fait entre 20 et 35 minutes de trop! Mais c’est toujours mieux que cet été quand j’ai mis 2h32 en mode compétition... à fond mais en ne me sentant jamais bien. Hier ça n’a pas mieux commencé, j’avais les jambes asphyxiées après quelques minutes et sans force durant un bon quart d’heure. Puis c’est gentiment allé mieux une fois avoir 400-500 m de dénivelé et dans la partie la plus raide sous le téléski, j’avais l’impression d’avoir retrouvé toutes mes forces. Le positif est que je finis toujours mieux que je ne commence mais je suis encore loin d’avoir retrouvé toutes mes capacités. Je ne baisse pas les bras, ce serait pour moi synonyme d’abandon et être fataliste et je ne veux pas laisser tomber, j’y crois toujours que je peux retrouver un niveau de 2018 -2019 quand ça tournait bien. Au moins, la vue depuis l'Ilhorn à 2727 m d'altitude était splendide (surtout en juillet) et l'amitié avec de sympathiques retrouvailles d'amis coureurs était bien présentes et réconfortantes. Alors? A bientôt...

 

News postée le : 12.10.2020


Retour sur les 100 miles de France, de St-Péray en Ardèche

A l'analyse des résultats qui donnent le temps que l'on met par secteur, je constate qu'il m'a fallu 83 km pour me sentir bien, comme relaté dans mon texte ci-dessous.
http://ultrardeche.fr/100-miles-2020-resultats/
Du départ au 40ème km, je fais le 116 ème temps, donc j'en avais encore 12 derrière moi sur les 128, à moins qu'il y ait déjà eu quelques abandons.
Du 40ème au 83 ème km, seuls 3 coureurs sont plus lents que moi...je ne sais pas exactement combien de coureurs étaient encore en course. Il m'a fallu 12 minutes à ma montre pour m'équiper pour la nuit, laissant au ravitaillement une douzaine de coureurs.  En repartant de ce poste, 83ème km, un peu plus que la mi-course, j'en croise 3 mais dans ces 3, il y aura un abandon et la personne qui abandonne  est plus rapide que moi pour le 2ème quart de la course. Les 3 plus lents que moi ont tous abandonné. J'ai même passé de bons moments avec Vincent, entre autre, vu qu'on a fait une bonne vingtaine de km ensemble, ou même peut-être davantage.
Du 83ème au 124 ème km, le 3ème tronçon, je fais le 45 ème temps, j'ai pu accélérer surtout sur les 15 premiers km de la légère descente, avec la fraîcheur qui m'a sans doute plus motivé que d'autres.
4ème tronçon, je fais le 39 ème temps.
5ème tronçon, je fais le 19 ème temps
6ème tronçon je fais le 8 ème temps.
Tout ça pour dire qu'après le premier quart déjà difficile et dans les 10 derniers environ, et que durant le 2ème quart, plus proche d'un rythme catastrophique qui menait davantage à l'abandon, j'ai réussi à crocher pour me relancer assez bien plus la course arrivait à son terme. Les tronçons de la première moitié sont au nombre de 2 alors que ceux de la 2ème moitié ont été plus segmentés. Tout ça pour dire... et résumer, qu'il ne faut jamais se décourager... une course n'est jamais finie avant le passage de la ligne. Bon pour la victoire et les places d'honneur, c'est clair que c'était foutu et largement depuis de nombreuses heures, mais il est toujours possible de sauver quelques meubles... et remonter un peu au classement. 
C'est le positif que j'ai recherché à la réception des résultats et leurs détails. Y croire, jusqu'à la fin... voilà voilà!!!

 

News postée le : 06.09.2020


2020.09.05 Ultra Bielersee 50 km

A 9 h, il faisait une température agréable lors du départ masqué et des 100 premiers mètres, Covid oblige.!
Je ne vais pas être en mesure de tenir mon rythme espéré de 10 km/h... je suis rapidement essouflé et je prends naturelllement un rythme en accord avec mes poumons et mon coeur qui ne veut pas monter. Pourtant, j'essaye quand même à chaque fois de revenir à mon ancien niveau mais rien ne sert de me forcer, si ça ne va pas, ça ne va pas... 

Je tiens à terminer, vu que j'ai pris le départ et ça va aller assez bien jusqu'à la moitié, malgré la chaleur qui se fait toujours plus forte. Je bois entre 8 dl et 1 litre aux ravitaillements, et j'ai encore une petite gourde avec moi pour boire entre les ravitos. Quelques gels, 2x 2 carrés de chocolat, quelques bouts de barre énergétiques, et des chips Pringle, pour le sel que ça apporte et que mon corps réclame. 

Dès la mi-course et le retour par le côté nord du Lac de Bienne, beaucoup moins ombragé, il va vraiment faire chaud et je vais le remarquer sur le rythme qui baisse. Mais à l'arrivée, j'apprendrai que ça a été le cas pour beaucoup de coureurs la même chose et même pour quelques-uns proches de la tête. Je rattrape une dizaine de coureurs sur les 10 derniers km, pour la plupart à la dérive, puisqu'ils marchent plus qu'ils ne courent. Je goûte à quelques grains de raisins bien gonflés, la vendange promet de belles choses.

Un beau parcours, une organisation simple mais efficace avec assez de ravitaillements font que cette course mérite d'être meux connue. Quelques fontaines ont bien aidé pour des rafraichissements de la tête et des bras pour faire redescendre la température corporelle. A 2 pas de chez soi, c'est toujours agréable de passer une bonne journée de compétition, même si c'était plus contre soi, la compét' que contre les autres...Pour l'anecdote, je finis 2ème de ma catégorie, en 5h52.06, 42ème sur 69 partants. Un classement et un temps qui ne me correspondaient pas durant de nombreuses années et actuellement que je dois accepter, faute de pouvoir faire mieux. En attendant de retrouver mon souffle.

Julia quant à elle, finit 2ème femme, 1ère de sa catégorie et 10 ème du scratch H/F en 4h31.29. Elle s'était préparé 3 plans avec 3 temps finaux échelonnés entre 4h10 et 4h30. Avec la chaleur, elle subit lors des 20 derniers kms, à l'instar de la plupart, puisqu'elle rattrape quand même quelques coureurs et ne se fait par contre pas dépasser. Loin de son but, elle ne cherche pas à accélérer dans les kms finaux mais gère sa position, son effort sans pour autant se balader. Elle a aussi bien apprécié ce tour du lac avec le tour de l'Ile St-Pierre inclus, où la ligne droite d'entrée et de sortie paraissait bien monotone. Cela lui a fait une bonne préparation à 3 semaines d'un 100 km sur piste en Allemagne. (Que je ne ferai pas, il faut assurer finir en moins de 10h30 et actuellement, je n'en suis pas capable, donc les places étant comptées, je ne voulais pas prendre la place d'un meilleur coureur)
https://ultrabielersee.ch/wp-content/uploads/2020/09/rl20-ubs.pdf A bientôt

News postée le : 06.09.2020


22 au 23 août 2020 100 miles de France, St-Péray-Ardèche,

Ne crains pas d'être lent, mais crains d'être arrêté. Lors du premier 100 Miles de France organisé par notre ami Laurent Brueyre, sa femme Isabelle et ses bénévoles à nos petits soins, j'ai dû me remémorer plusieurs fois cette devise.... J'en parle dans mon dernier livre à plusieurs occasions et là, il fallait montrer que ce n'était pas du vent. Du vent frais nous aurait aidé à penser à autre chose que crocher, crocher, crocher... pour continuer d'avancer sous la chaleur qui était trop généreuse pour des coureurs. Enfin, pour moi ce jour-là coureur un peu, joggeur aussi et même marcheur. Mais ça, marcher, ne me fait pas avancer bien vite. Avec la fraîcheur toute relative du début de la nuit, la légère descente du 83ème km au 90ème peut-être et le peu de temps de marge sur le Cut Off du 83ème m'ont aidé à retrouver une forme momentanément meilleure. J'avais l'impression d'être à nouveau coureur. Les tendons derrière les genoux n'avaient pas l'air d'apprécier mon style de marcheur, quasiment pour un bon quart de course. En repartant du 83ème, j'ai aussi constaté que je ne croisais plus personne après les 3 coureurs rencontrés juste après ma remise en route. Ce qui signifiait que j'étais dans les 3-4 ou 5 derniers....

J'étais tout autant étonné de ne plus me faire rattraper par les coureurs un peu plus lent à repartir du CP, ils étaient bien une douzaine quand j'y étais arrivé. Vite mettre le gilet, la frontale, la lumière rouge à l'arrière, un bracelet fluo au poignet et mon énergy-drink englouti, mes 2 gels et mes 2 barres énergétiques dans les poches du sac à dos, je faisais un pit stop assez rapide par rapport aux autres coureurs mais toujours trop lent à mes yeux.

Une vingtaine de km plus loin, quelques coureurs me rattrapent quand même, mais j'en ai aussi déjà rattrapé plus d'une dizaine. On s'encourage mutuellement et on fait causette avec la plupart. On chemine ensemble, moi je cours, d'autres marchent aussi vite que je trottine, serait plus juste de dire que courir. Et ma lampe frontale me joue des tours. Elle clignote, elle s'éteint. Je la rallume et elle s'éteint à nouveau et ainsi de suite. Je commence à m'inquiéter grave et éteint ma lampe arrière clignotante rouge. Au pire, je l'utiliserai pour me diriger un tant soi peu dans cette nuit noire à l'opacité parfumée d'herbes estivales.

Heureusement, j'étais accompagné par une bonne étoile. Un rayon de soleil prêt à m'aider dans cette sombritude. Je parle d'Isabelle, qui me fournit des piles, en pensant que les miennes sont à bout. Les siennes éclairent bien mieux que les miennes mais la lampe joue à cache-cache avec sa luminosité. Elle s'en va et ne revient qu'après avoir joué du bouton pressoir pour la décider à jouer au soleil portatif. Et finalement, je repars avec la frontale de Véronique, une bénévole. Merci à vous pour votre lumineuse solution à mon problème. C'est apparemment un mauvais contact d'un fil d'une lampe qui m'acccompagne depuis des années, et qui tient des nuits entières en septembre (Tor des Géants, SwissPeaks par exemple)

Ne crains pas d'être lent, mais crains d'être arrêté. J'ai été assez lent disons-le franchement, mais j'ai surtout voulu arriver au bout. J'ai malgré tout jamais bâché mon effort, je visais les 25h30 au vu de mon rythme du retour après avoir constaté que je n'avais que 30 minutes de bon sur le cut off.après 83 km. Mais 30 minutes, ce n'est rien si les problèmes demeurent. Et puis lors du retour du jour, ma vitesse de croisière s'est naturellement accélérée.

Je cours les 50 derniers km avec Jean-Michel, et Luca se joint à nous alors qu'on le retrouve assis à un ravito et qu'il reste 12 bornes. On se relaie, on essaie constamment de relancer, enfin c'est l'impression que j'avais et les km se mettent à défiler un peu plus vite. Au lieu de l'immuable 6 km/h qui nous faisaient arriver à 10h33, nous gagnons 36 minutes pour arriver à 9h57.Ce qui me donne un temps final de 24h57 et une 59ème ou 60ème place, 3 à finir ex-aequo.Les coureurs rattrapés au début du retour et la bonne dizaine dépassé dans les 7-8 derniers km ont fait que j'en laisse finalement 25 derrière moi, sans compter les infortunés éliminés au temps des barrières horaires.

En ultra, être finisher est pour moi déjà le but premier. Si le résultat suit, tant mieux. Des fois il vient facilement, des fois on souffre. Mais quand on est derrière à lutter à chaque pas avec par moment des questionnements sur le bien-fondé de notre volonté, ça devient encore plus dur. Alors merci aux coureurs qui m'ont accompagnés, avec qui le temps a passé un peu mieux, merci aux bénévoles même pas fatigués de nous attendre, nous les plus lents qui leur faisons faire des heures.... Du plaisir à voir cette belle vallée de l'Eyrieux, la tranquillité du parcours hors circulation, un beau soleil, les amis coureurs, les bénévoles à notre écoute avec la banane et le bon vent rafraîchissant du dimanche matin ont contribué à me faire passer un excellent week-end, durant lequel, j'ai parfois craint d'être arrêté...

Mes ennuis pulmonaires n'ont pas l'air... (c'est le cas de le dire) d'apprécier les grosses chaleurs. J'en ai manqué dès les 2 petits mouvements de terrain après 1 km du départ. J'en ai manqué lors des premiers kilomètres passés à discuter et se réjouir de retrouver des amis coureurs. J'en ai manqué même une fois derrière presque seul avec le soleil qui évaporait l'air qui m'était destinée. Ce n'est qu'à la nuit retrouvée que j'ai pu la canaliser pour remplir un peu mieux mes poumons qui eux ont permis au coeur de faire monter un peu les tours... un peu... juste assez pour recourir ou trottiner l'entier du retour et me retrouver un tant soi peu en coureur.

Ne pas craindre d'être lent, mais d'être arrêté....A la prochaine avec cette maxime qui risque d'être ma compagne de course cette année. A bientôt, J'espère!

News postée le : 26.08.2020


Via Alpina de Sargans à Montreux, du mardi 14 au samedi 25 juillet 2020

No

De

À

Km

Dén +

Dén -

Temps H

Quand, Nuit à ? pour 2 personnes

Remarques

1

Sargans 480 m

Weisstannen-Foopass-Elm

38.1

2055

1550

11.27

Ma 14.7
Elm, Gasthaus Segnes 140.- av. P.déj.

Appenzeller pause avant Schwendi Pluie à l’arrivée chezVolg

2

Elm 1000 m

Linthal-Braunwald

28.5

2091

1847

10h07

Me 15.7
Braunwald Adrenalin Backpackers
117.- av. P.déj.

Oubli veste fluo, chute col Richetlipass, pti doigt main gauche sorti

3

Braunwald 1256

Urnerboden-Bürglen

40.7

1342

1955

9h59

J 16.7
Bürglen, «Der Gasthof», 110.- sans p.déj.

Pluie, brouilard très froid au Klausen

4

Bürglen 526 m

Engelberg

33.7

1960

1592

9h40

V 17.7
Engelberg, aub. de jeunesse, chambre à 2 lits, 112.-av.déj.

Pluie, brouillard vent et très froid au Surenenpass

5

Engelberg 1013 m

Engstlenalp-Hasliberg

31.3

1891

1600

8h43

S 18.7 Hasliberg-Wasserwendi-détour. Bon reçu valeur 160.-hôtel lié au job

Belle vue sur Titlis,

6

Hasliberg 1300 m

Meiringen-Grindelwald

32.9

1575

1805

9h23

Dim. 19.7
Jungfrau lodge, 108.- avec p.déj.

Petite pause Kandersteg & Gr. Scheidegg

7

Grindelwald 1034 m

Kleine Scheidegg-Lauterbrunnen-Mürren

28

1991

1347

8h23

Lu20.7
Sportlodge 90.- sans p.déj. mais av.cuisine

Pause pic-nic à Wengen
Bon pour entrée piscine Mürren

8

Mürren 1638 m

Sefinenfurgge-Griesalp-Blümlisalphütte

20.9

2343

1186

8h09

Ma21.7
Blümlisalphütte,
140.- nuit et ½ pension

Avec réduction de caisse maladie CSS

9

Blümlisalphütte 2840 m

Kandersteg-Adelboden

34.4

1379

2864

9h19

Me22
Budget hôtel Bernahof, 90.--

Seuls dans dortoir, sans p.déj.

10

Adelboden 1350 m

Lenk-Gstaad-Saanen

40.8

1806

1991

10.27

J 23.7 Budgetrooms Gstaad, Sun & Soul
89.- sans p.déj.

Pic-nic à Lenk

Hôtel à 4 km de Gstaad à Saanen

11

Saanen-Gstaad 1050 m

Etivaz - Château d’Oex

32.7

1324

1535

9h15

V 24.7
Aub. De la Gare
89.- av. p.déj.

 

12

Château d’Oex 957 m

Rossinière-Col de Sonlomont-Linderrey-Rochers de Naye-Montreux

35.9

1867

2365

9h40

Sa 25.7

Retour à la maison

Pic-nic sous Rochers de Naye, vue Léman

 

 

Totaux

397.9

21624
m. pos.

21637
m. nég.

114h32

petite erreur dans le dénivelé, car Montreux 100 m +bas que Sargans

selon carte topographique

 

 

Moyenne par jour :

33.15 km

1802 m +

1803 m -

9h32

 

 

Nous n’avons fait que peu d’arrêt pic-nic proprement dit, mis à part ceux indiqués. Petites pauses pour aller dans le sac et manger en marchant. Nombreuses petites pauses ou parfois plus longues (20 minutes) pour discuter avec des gens rencontrés le long du parcours et dont la discussion était sympathique. Quelques petits détours le soir soit pour aller à notre hôtel, au magasin pour racheter du pic-nic ou pour chercher une boulangerie en traversant un village et satisfaire une petite faim et ou une grosse envie. Le parcours de la Via Alpina pourrait parfois être mieux choisis pour éviter des tronçons d’asphalte. La descente sur Montreux est un peu trop la Via Asphaltina, entre Caux et Glion, avant de retrouver les gorges de Chauderon pour un beau final.

Notre équipement était assez léger. Habillés de pantalon de loisirs courts, t-shirt, chaussures de course de trail, casquette. Dans le sac à dos de 35 litres environ, un pantalon long, 1 slip, 2 paires de socquettes, 2 t-shirt, 1 équipement haut et bas contre la pluie très léger mais de bonne qualité, un pull longue manche, un buff, une petite paire de gants. Ces habits sont prévus d'une part pour être au propre le soir après la douche pour aller manger au resto, et pour passer les cols (équipements de pluie et pull et buff et gants) Le petit luxe était d'avoir 3 t-shirt et 3 paires de socquettes. Nous lavions chaque soir nos habits de marche sitôt arrivés et ils séchaient (plus ou moins bien) durant la nuit. Comme j'avais oublié mes gants, c'est ma 3ème paire de socquettes qui les a remplacé au passage des cols des 3 et 4ème jour alors qu'il faisait froid, qui'il pleuvait fort avec un vent qui nous donnait encore davantage l'impression de froid.

Voyager léger permet d'être plus réactif dans le rythme, d'être plus proche du style trail et nous sommes capables de courir avec notre sac qui pèse dans les 8-10 kg, avec les 3 gourdes de 7.5 dl, pour la journée, le pic-nic qui varie beaucoup en terme de poids, selon ce que l'on achète.

Un camping gaz avec une casserole alu, 2 assiettes plastiques complétaient notre sac, pour nous permettre aussi de pique-niquer une fois ou l'autre le soir. Une fondue aux fromages des vallées traversées est un devoir.... bien agréable et qui éveille notre curiosité avant le premier bout de pain trempé dans le mélange.... sera-t-elle bonne cette fondue?
Les yoghurts des crémeries-fromageries de montagne ont aussi été largement testé et certains étaient de vrais régals!
La découverte des saveurs des alpages ou des valllées promet de belles découvertes gustatives. A vos souliers, go !.
 

News postée le : 26.07.2020


Ultra Boucle des Ballons, U2B, les 11 et 12 juillet 2020

Au départ de Munster, en Alsace, nous avons pris le départ samedi 11 juillet à 5h30 devant la statue de Neptune/Poséidon au parc de la Fecht. Au programme, nous attendent 204 km et 4800 m de dénivelé.
En résumé, nous montons au col du Linge, au Wettstein, aux hautes Huttes, au Lac Noir (19 km, 1er ravito), au Lac Blanc et le Col du Calvaire clôt cette première ascension de 23 km. Nous suivons ensuite la route des Crêtes en passant par le col de la Schluvht et le 2ème ravitaillement se fait au pied du Honeck. Encore un bout de route sur cette voie avant de bifurquer à droite et de prendre la direction de Wildenstein, descente interrompue avec une petite remontée au col du Bramont. A Wildenstein, petit arrêt pour tremper ma casquette et me rafraîchir dans la fontaine repérée lors de notre reconnaissance 2 semaines plus tôt en 3 jours. A l'entrée de Kruth, (c'est chou Kruth, comme cette spécialité culinaire...) 3ème ravito peu avant d'attaquer le col assez pentu d'Oderen, suivi après une petite descente de celui du Page et la descente nous menant à Bussang et après 4 km de faux plat à St-Maurice sur Moselle, lieu du 4ème ravitaillement au km 83. Comme au pied du Hohneck, je récupére un drop bag déposé le soir avant avec mon ravitaillement personnel. Très simple, mais assez efficace quant à l'énergie rapide que le corps peut ingérer. 2-3 gels et 2-3 barres et 8 biscuits.
Sur moi, pour mettre dans mes gourdes de 7.5 dl, une salière et 2 sachets de magnésium de 300 mg. (un en milieu de journée, un à l'attaque du Grand--Ballon vers minuit) Le sirop de l'organisation me pourvoit en énergie et en liquide facilement assimilable. Mon estomac apprécie beaucoup. Il a ses habitudes.

Depuis St-Maurice sur Moselle, ascension au Ballon d'Alsace, durant laquelle nous avons loisir de constater que c'est aussi un terrain d'entrainement à la montée pour les courses auto contre moto, auto-auto, ou moto-moto ainsi que de rolls skate ou inline à la descente... tous à des vitesses à faire peur. Surtout pour les skateurs et inlineurs qui doivent bien être autour des 70-80 km/h.... suivi par une auto à une dizaine de mètres avec caméra attachée au capot !

Après cet intermède spectacle de sports motorisés ou en tout cas à roues et roulettes russes, nous voici dans la descente sur Sewen avec la mi-course au pont sur la rivière Alfeld au km 102. J'ai un peu d'avance sur mes prévisions horaires. Dans le drop bag déposé à cet endroit, j'ai mes affaires pour la nuit, à savoir gilet fluo, 1 lampe rouge pour accrocher au dos de mon sac à dos, une frontale pour voir et être vu. J'ai par précaution aussi une veste de pluie coupe-vent, un buff, et quelques habits de rechange au cas où. Mais je n'ai pas envie de les porter jusqu'à la tombée de la nuit. Françoise, la femme de Gilles avec qui j'ai gravi le Ballon d'Alsace, (un couple d'ami coureur que je connais depuis mes débuts en ultra au Spartathlon 2002), est d'accord de me les déposer au ravitaillement suivant, 18 km plus loin à Bourbach le Haut au 120 ème km. Ce qui va correspondre à la tombée de la nuit, juste quelques km après ce CP 6 et le passage du col du Hundsrück. (col du Dos du Chien) Je fais la montée dans une clarté entre chien et loup et n'allume ma lampe que pour bien voir si je ne mets pas les pieds dans un nid de poule. (non, la route est refaite à neuf... mais sait-on jamais, il peut y avoir des cailloux ou des branches qui traînent, peut-être lancés pour éloigner les loups)

La partie plane entre le bas de la descente à Biestchwiller et Uffoltz, en passant par Vieux-Thann et Thann me convient mieux que celle déjà parcourue entre Sewen et Masevaux, point de départ pour le col du Hundsrück précité. La nuit maintenant bien installée nous trompe aussi probablement sur la vitesse à laquelle je progresse en compagnie d'Angel et partiellement de Nicolas. Connaissant le parcours, je n'hésite pas trop dans les carrefours à la recherche des flèches de direction autocollantes. J'essaye de manger avant chaque prochaine difficulté, à savoir la prochaine ascension, avec soit mes biscuits soit une barre énergétique. Les gels sont plutôt réservés pour les ascensions, pour ne pas devoir mâcher durant un effort plus conséquent. Mes poumons n'ont pas encore retrouvés tout leurs souffles, comme mon coeur pas encore tout à fait rétabli du virus qui s'est attaqué à ces 2 organes dès début février. J'évite donc de surcharger mes poumonjs en devant trop mâcher en courant. Mon sirop est assez chargé aussi, pour un apport calorique à chaque gorgée. 4 boissons énergétiques réparties dès le 40 ème km au 180 ème m'empêchent de connaître l'envie de dormir. Seul le café soluble bu au sommet du Grand-Ballon va me perturber l'estomac pour une bonne quinzaine de km.

Au départ du Grand-Ballon à Uffoltz, je me dit que la fin approche avec l'avant-dernière grosse ascension et j'essaie d'avancer assez concentré dans la nuit. Je rattrape Oliver et fais quelques km avec lui avant de le distancer. Je ne sais pas s'il cherchait à dormir sur un bas-côté... Je passe le col du Herrenfluh, puis celui du Silberloch (site mémorial du Vieil Armand de 14-18) avant de récupérer un peu sur le plat et la petite descente menant au col Amic et l'attaque finale de l'ascension du Grand-Ballon avec le sommet environ 7 km plus haut. Je rattrape un coureur dans l'entame de cette petite descente et un autre, Sylvain, au premier tiers de cette ascension. Je vais encore rattraper Michel, un coureur à une trentaine de km de la fin dans la descente du Platzerwaesel et Karine, 1 km après le sommet du Petit-Ballon dans la descente finale de 11 km que j'availe en 1h01. Assez content de mes jambes qui absorbent assez bien la pente pour un rythme assez rapide pour moi après autant de km et ma collection d'années. Et sauf erreur un des plus rapides sur cette portion.
Mais du Grand-Ballon, passé en fin de nuit jusqu'au col du Markstein, si ça se passe bien, les faux plats montants et petites côtes du col du Breitfirst et celles menant au col du Platzerwaesel me semblent terribles. Un petit coup de mou peut-être avec déjà environ 24h de course et 172km à ce moment-là.
Au Grand-Ballon au CP 8 comme à Sondernach au CP 9, lieu du dernier ravitaillement, on me dit que le coureur me devançant est trop loin pour être rattrapé. Ce qui n'est jamais sûr... si celui qui est devant peine un peu ou beaucoup et que celui qui suit, avance plein d'énergie, sentant l'avoine de l'écurie! Et effectivement, j'ai pu rentrer dans les 10 du scratch, 7ème homme, grâce à mon finish non-faiblissant en montée mais forcé dans les 2 dernières descentes.

Avec une belle crise d'asthme pour commencer la course, mais malgré tout dans les 7 km/h, je n'ai pas vraiment paniqué mais ça m'avait quand même fichu un coup au moral, Car je ne sais jamais combien de temps ça va durer. Parfois, c'est même angoissant car je dois m'arrêter pour reprendre mon souffle. Malgré tout, à 7 km/h de moyenne, comme durant la reconnaissance où je n'étais pas toujours au mieux non-plus question souffle dans les montées et même lors de la descente sur Wildenstein, je savais pouvoir faire dans les 29h pour autant que j'arrive à être régulier.du début à la fin. C'est en fait ce qui s'est passé, je n'ai jamais cherché à aller vite car je n'en ai actuellement pas les moyens, à plat ou en montée. Dans les descentes jusqu'à Bietschwiller au km 129, je n'ai pas cherché à tirer sur la machine car souvent on le paie cash à l'entame du plat ou de l'ascension qui suit. 
Finalement, c'est ma régularité qui a payé sans jamais me mettre dans le rouge, hormis la dernière descente où ce sont surtout les genoux qui ont souffert et m'ont fait voir rouge... quand je crois qu'ils vont céder. J'ai l'impression d'avoir exploité au mieux mes capacités au vu des problèmes de santé rencontrés cet hiver et ce printemps. 
28h14 au final, 7ème homme, 10ème scratch, 1er des plus de 60 ans.

Julia a fait une course du tonnerre, régulière et toute d'intelligence et d'expérience mais au vu de ses entraîinements du printemps, sur son parcours de 30 km qu'elle fait au seuil assez régulièrement et sur lequel elle s'améliorait constamment, je n'étais pas vraiment surpris qu'elle fasse une belle course. Nous avions fait ensemble aussi beaucoup de randonnée en week-end, avant que je puisse recourir et cela m'a aussi aidé à retrouver de l'endurance. Julia fait donc 2ème scratch en 23h42 derrière la 1ère femme Corinne Gruffaz, qui gagne la course en 21h44, et qui toutes deux cassent le record de l'épreuve de 25h45.
Résultat: http://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=60420

News postée le : 26.07.2020


Reprise de course...

Suite à mes messages hivernaux et à la peine que j'avaia parfois de courir a trouvé son explication.
J'ai attrapé une péricardite semble-t-il suite à un virus (teste Covid 19 négatif à fin avril) qui s'est aussi attaqué aux poumons.
Le coeur a plus ou moins récupéré mais j'ai encore de gros problèmes pour trouver mon souffle. Des jours, je ne dépasse pas le 7-8 km/h...et je n'ai pas encore retrouvé ma vitesse de janvier quand ça va bien. Toutefois, j'ai réussi quelques beaux entrainements d'endurance avec du dénivelé, sur route ou dans le terrain et malgré une vitesse très réduite, je tiens une dizaine d'heures.... On verra ce que ça donne en compétition. C'est pour tout bientôt, si le Covid veut bien rester sage... et ne pas nous reconfiner. Donc, prudience, prudience... Et les vacances commencent tout soudain pour nous qui avons planifié une traversée de ls Suisse sur la Via Alpina. A bientôt, profitez bien d'être en nature, c'est plus sûr qu'en boîte ou sur les gros rassemblements. Bonnes vacances à ceux qui en ont.

News postée le : 08.07.2020


2020.03.01 Trail du Petit-Ballon d'Alsace 55.4 km, 2200 m dénivelé

Suite à une semaine hivernale, avec chutes de neige, le trail du Petit-Ballon nous a emmené dans les pâturages sommitaux enneigés. Comme il avait également beaucoup plu, la partie inférieure de la limite de la neige avait en partie fondu et la neige était pourrie, grise dans la couche touchant le sol et c'était une grosse petsch qui mouille très vite les pieds. Cette partie s'est transformée en vrai bourbier avec les nombreux passages de coureurs. La pente étant assez raide, il failait être un sacré équilibriste pour tenir debout. J'ai réussi à ne pas tomber tout en ne devant pas trop ralentir ni perdre trop de rang dans cette partie. Les habits des coureurs qui avaient fait quelques chutes ou glissades étaient bien maculés de boue.

Le temps était agréable jusqu'en sortie de forêt. Là, sur les hauts tout près de la crête, le vent soufflait assez fort et il valait mieux être bien couvert. Ce fut un trail un peu hivernal sur les hauts et carrément printanier dans les vignes et dans la partie inférieure de la forêt, de toute beauté par endroit. Les pervenches, violettes, hépatiques, primevères étaient déjà en fleurs. 

Question forme, avec un état grippal que je traînais depuis quasiment début février, et une semaine "sans jambe" lors de mes 2 sorties d'essai d'entraînement, je ne m'attendais à rien de fameux. J'ai pris un départ dans la masse, en beau milieu de peloton. Ceci afin d'être obligé de partir lentement, pris dans quelques bouchons, dans l'optique de me ménager et de ne pas connaître un immense coup de mou en fin d'épreuve. C'était une bonne tactique, car avec 9 km de parcouru la première heure et 360 m de dénivelé, j'avais déjà de la peine. Par la suite, les bouchons se sont bien accentués en forêt en raison de l'étroitessse de certains passages et de quelques arbres déracinés en travers du passage. Cela me permettait de reprendre parfois un peu mon souffle, car dès le 18ème km environ, j'ai remarqué déjà une légère baisse de forme. Le ravitaillement qui va suivre autour du 20ème km va un peu me requinquer, car je vais doubler une file quasi ininterrompue pour les 3 derniers kms avant le sommet. Dans la descente principale qui va suivre pour nous amener au bas de la forêt, autour du 39ème km, je ne vais pas trop perdre de rang. Par contre, je vais être beaucoup dépassé jusqu'à l'arrivée, hormis dans les petites côtes où je rattrape un peu, car je manque de force et peine à reprendre mon souffle, malgré un rythme lent. (Rassurez-vous, je ne toussais pas....) Au final, je suis au beau milieu du peloton, à la 409ème place sur 955 classés, 5ème de ma catégorie et surpris de ne pas être davantage là-aussi plus mal classé. Je dirais que par rapport à certains coureurs que je connais, j'ai bien perdu entre 40 minutes et une grosse heure sur ce que je crois être encore capable de faire. On verra lors des prochaines courses si j'ai raison ou non.  J'espère en tout cas que les sensations seront meilleures, car j'avais aussi d'importants problèmes articulaires... comme si tout se liguait pour me faire ralentir. A une prochaine.... pour autant qu'on puisse encore courir suite à toutes les annulations d'épreuves dues au coronavirus....qui fait par contre courir la panique.

Julia courait le 28 km avec 900 m. Elle termine 2ème de sa catégorie à 3 minutes de la première de sa catégorie. Elle avait choisi cette distance et la faite sans être totalement à fond, pour courir une semaine plus tard le semi-marathon du CEP Cortaillod à Colombier.... mais justement annulé. Donc, relativement contente de sa prestation mais un peu déçue rétrospectivement au vu des événements à venir, elle aurait eu mieux fait de courir à fond...

News postée le : 09.03.2020


A 14h, Conférence sur l'ultra-marathon le 14 mars au Château de Valangin

Samedi 14 mars à 14h au Château de Valangin, dans le cadre du samedi des bibliothèques, je donne une conférence sur l'ultra, à la demande du Bibliobus neuchâtelois. A bientôt avec plaisir !

News postée le : 29.02.2020


Travail de maturité d'Orlane Gaudenzi,

Nouveau TM, la dépendance de l'adrénaline dans les sports extrêmes, avec interview de Nino Schurter, Géraldine Fastnacht, Didier Cuche, Yvain Jeanneret et... votre scribe du site internet.
http://christianfatton.ch/presse/_upload/2020.02_tm_orlane_gaudenzi_2019_20_la_dependance_de_l_adrenaline_dans_les_sports_extremes.pdf

Et les annexex avec les interviews des sportifs précités http://christianfatton.ch/presse/_upload/2020.02_annexes_travail_de_maturite_orlane_gaudenzi_2019_20.pdf
Bonne lecture, je vous recommande de le découvrir, comme les précédents TM du reste...

News postée le : 25.02.2020


Kristall Marathon à Merkers Thüringen le 16.février 2020

Nous avons vécu une très belle expérience, c’était très intéressant et spécial ce marathon sous terre ! Par 500 m de fond, nous avons parcouru 13 boucles de 3.25 km pour 42.25 km exactement avec 750 m de dénivelé total, soit près de 60 m par tour.
Le sol paraissait glissant car il brillait mais les semelles adhéraient sans mauvaise surprise.

Un casque et une lampe frontale étaient obligatoire, toutefois tous les coureurs n’avaient pas allumé leur lampe, comme moi par ailleurs. Je préférais la garder bien chargée pour une éventuelle panne du système électrique de la mine !

En début de course, j’avais très soif et j’avais l’impression de manquer d’air, il faisait 21 degrés et j’avais l’impression d’être un peu écrasé... pourtant certaines galeries avaient des plafonds assez hauts, mais d’autres nettement moins.

On a e été un peu surpris par le dénivelé et les pentes assez raides en montées et en descente aussi, moi il me fallait quelques pas de contrôle en descente avant de pouvoir me laisser aller, ça me faisait un peu mal au dos et à la hanche droite...les pieds ont chauffé aussi, je les recroquevillais dans les chaussures, sinon ça me brûlait trop devant où l´appui et la propulsion se font.

Ça ne m’a pas paru trop long mais j’étais content d’en finir quand même, il faisait assez nuit sur certains tronçons. Le paysage est très limité…Ces galeries de sel ne sont actuellement  plus exploitées. Elles totalisent 4600 km sur une étendue de 200 km. C'est dire s'il y a des galeries dans toutes les directions. Ce sel compressé, que l'on a pu toucher dans des chariots de mine mis en exposition ressemble à s'y méprendre à du cristal. Une immense foreuse haute de plusiseurs mètres et faisant dans les 10-15 mètres avec ses extensions pour ronger les sédiments de sel et de roche est en exposition. Elle avait été assemblée sous-terre. Actuellement, la salle utilisée pour diverses manifestations (concert, théâtre, sports, etc) fait 17 m de haut pour une bonne centaine de mètres de long. Il est possible de faire des visites commentées.

Lors de mon dernier tour , je fais le 14e temps alors que sinon je naviguais du 31ème au 51ème temps par tour. Cela m’a permis de rattraper plusieurs coureurs et finir ex-aequo à la 30ème place grâce à un sprint en silence derrière un coureur pour le surprendre au dernier moment. Je ne pouvais pas dire si j’étais juste devant ou juste derrière ou ex-aequo, car j’ai été étonné de voir l’arrivée 5 m avant la banderole… en fait c’était la puce d’arrivée et non la banderole qui faisait office d’arrivée. Un chronométrage très professionnel nous a permis de recevoir, sitôt l’arrivée franchie, un feuillet avec nos statistiques personnelles, soit le temps, la vitesse, le rang par tour etc... 

Très bonne ambiance , des mineurs-organisateurs toujours prêts à nous donner des renseignements sur la mine, son histoire etc… vraiment c’était sympa

Après une semaine où je luttais contre des états grippaux, j’ai encore eu un gros mal de crâne dans la nuit de vendredi à samedi, j’ai été étonné en bien de pouvoir tenir le coup jusqu’au bout.

Julia boucle ses 13 tours avec une minute de différence entre le plus rapide et le plus lent.
Elle gagne le général des femmes en 3h31.50. Bravo ma Championne !
Je finis 3ème de ma catégorie en 3h44.25, 30ème du scratch, content malgré tout même si j’osais espérer mieux après mon temps de passage au marathon sur les 50 km de Rodgau, mais pour ça il ne faut pas être à moitié malade la semaine avant. Le mouvement c'est la vie, nous en avons eu une belle tranche. A bientôt!

News postée le : 18.02.2020


Travail de maturité d'Eva Lepetit, Du simple plaisir de se dépenser à l'angoisse de ne rien faire

Un nouveau travail de maturité, qui traite de l'addiction, dans le sport et en parallèle avec l'alcool.
http://www.christianfatton.ch/presse/_upload/2020.01_tm_eva_lepetit_du_simple_plaisir_de_se_depenser_a_l_angoisse_de_ne_rien_faire.pdf
Bonne lecture

News postée le : 18.02.2020


2020, et ça repart pour un tour! 50 km de Rodgau le 25 janvier

Pour la 5ème fois depuis 2010, je commence ma saison par ce 50 km qui est une classique de reprise en Allemagne. Plus de 900 coureuses/coureurs pour affronter les 10 tours de 5 km. A l'arrivée, 565 classés/classées.
La météo était parfaite pour courir et le terrain, aussi. Pas de surface gelée comme c'est déjà arrivé.
Suite à un bon entraînement sur 30 km, j'espérais que ma forme serait pareille et qu'elle tienne les 20 km supplémentaires.

Je me fais un peu aspirer par le peloton et pars un peu plus vite que prévu. Je tiens bien les 30 premiers, je suis plus rapide de presque 3 minutes à mon temps de référence fait à l'entraînement. Cela devient gentiment dur mais je limite la perte de temps jusqu'au 42ème environ. Je comptais près de 5 minutes sur Julia à mi-parcours. Sur le tronçon où l'on se croise, entre le 2ème et le 3ème km, je revois Julia alors qu'il reste 2 tours. Je suis sûr qu'en gérant, ces 2 minutes d'avance devraient me suffire pour rester devant. Mais non... justement, au tour suivant, l'avance a quelque peu fondu, comme prévu mais le pire est que mes muscles de l'intérieur des cuisses se mettent à cramper. Ma salière, qui m'accompagne bien heureusement me sauve des crampes totales mais je peine à lever la jambe gauche surtout car elle coince... et mon rythme devient bien trop lent pour maintenir mon avance sur Julia. Sur les 6.5 derniers km, je vais perdre 4 minutes 50 sur elle, qui il faut le dire, fait une splendide remontée depuis le 25ème km. Elle court en négatif split, soit une deuxième moitié nettement plus rapide que la première. Son temps après 25 km lui donnait 4h24 si elle tenait le même rythme.

Elle termine en 4h16.54, 3ème de sa catégorie, 11ème du scratch femme. Bravo, comme d'habitude, elle a fait tout juste. Sa forme n'est pas encore au top, elle n'est pas encore plein pot dans l'entraînement. Après des vacances de randonnées de 2 semaines, nous avons juste 3 semaines de course dans les pattes.

Si je doublais mon temps du 25ème, j'aurais fait un peu moins que 4h13. Je termine en 4h20.44, à la 5ème place de catégorie, 128ème scratch h/f. Donc, pas trop bien question gestion de l'effort. Un peu trop motivé au départ et la courte période de reprise d'entraînement ne m'a pas permis de limiter la casse au-delà du 40ème km. La chose positive est que sur 30 je me sentais aussi bien qu'à l'entraînement chronométré mais en étant plus rapide. Et l'essentiel est surtout que nous avons eu du plaisir. Plaisir d'après-course de retrouver aussi beaucoup d'amis et de papoter jusqu'au démontage de la salle. Bon, il reste du travail pour le reste de l'année.... A bientôt

News postée le : 28.01.2020


Lyon-Sainté-Lyon 152 km, le 30 novembre-1er décembre 2019


Pour la première fois de manière officielle dans le cadre de la Sainté-Lyon (Saint-Etienne-Lyon 76 km cette année), qui en était à sa 66ème édition, un aller-retour était organisé et donnait lieu à un classement distinct. >La Sainté-Lyon, c'est environ 7000 coureurs solos et 17'000 au total avec les différents formats de relais à 2, à 3, à 4, en mixte, en F/H et diverses distances sont proposées, soit 12, 23, 44 et 76 km. C'est peut-être le plus grand rassemblement de coureurs traileurs du monde?

Le départ de l'aller était donné à la salle Tony Garnier à Lyon à 9h30 samedi matin avec une météo agréable. Il fallait avoir le tracé sur une montre ou sur son téléphone portable. Je n'ai pas réussi à charger le tracé sur mon natel.  Beaucoup de coureurs se sont trompés à l'aller, comme nous aussi et nous avons constaté au retour où nous avions fait des erreurs. Nous avons bien perdu 40 minutes. Il n'y avait pas de balisage dans le sens Lyon St-Etienne et à plusieurs carrefours, nous ne pouvions pas voir les panneaux du balisage du sens St-Etienne-Lyon car il n'y en avait simplement pas à proximité. Il n'y avait pas de chrono sur les 76 km de l'aller mais il fallait arriver en moins de 13h.

C'était à chacun de gérer son temps de course, rapide ou lent et de ce fait de pouvoir se reposer plus ou moins longtemps à Saint-Etienne, en vue du retour chronométré. Un classement était réservé pour les coureurs qui faisaient l'aller et le retour. Il y avait sauf erreur 300 places disponibles pour cette épreuve. Après nous être restauré d'une assiette de spaghettis à notre arrivée à St-Etienne, nous avons pu nous coucher 40 minutes sur notre matelas gonflable, sorti de notre sac d'accompagnement. Nous nous sentions en forme au départ pour le retour. On espérait pouvoir dormir plus mais avec une grosse bourde de parcours avec une dizaine d'autres coureurs, nous avons galvaudé notre temps de récupération. Une seconde erreur à l'entrée de St-Etienne, due à une erreur du tracé GPX qu'un coureur avait sur sa montre-GPS nous oblige encore à faire de l'escalade par-dessus un haut portail métallique, car nous nous retrouvions coincé dans un cul de sac.

Les heures de départ pour le retour étaient de 23h30 à 0h30, à raison d'un départ chaque quart d'heure. Nous partions avec la première vague.

La météo s'est détériorée et il commençait à pleuvoir vers 23h45, et rapidement assez fort. Le terrain, déjà bien humide devenait très rapidement un gros bourbier. Le piétinement d'autant de monde transformait le sol avec plus de 10 cm de boue. En côte, ce sont des vagues d'eaux boueuses qui dévalaient les sentiers. Parfois, des immenses flaques étaient quasiment inévitables. C'était très glissant et l'équilibre était assez précaire en descente surtout avec la boue qui cachait bien des pièges. J'avais passablement mal aux chevilles après la course malgré un abandon pour moi au retour vers la mi-parcours, en état d'hypothermie. Je n'arrivais plus à gérer mes mains pour ouvrir mon sac à dos et changer ma lampe frontale à la batterie déchargée, ni à m'habiller plus chaudement. J'ai dû demander de l'aide à des coureurs d'abord puis à des spectateurs pour qu'ils enroulent ma couverture de survie autour de mon haut du corps et renfiler ensuite ma veste imperméable (enfin vendue comme telle mais existe-t-il un habit imperméable et un peu respirant?) Mais c'était trop tard et mon rythme dans cette boue était trop lent pour que j'arrive à me réchauffer un peu.

Dans ces conditions très difficiles, Julia, ma championne de femme, fait une excellente course pour terminer 2ème femme, 35ème du scratch H/F, en 11h09.44, à seulement 3 minutes 1 seconde de la première femme, la Roumaine Florina Vasutiu, créditée de 11h06.43, 33ème du scratch H/F.

https://saintelyon.livetrail.net/classement.php?course=152km&cat=scratch

https://www.saintelyon.com/

C'était une expérience somme toute intéressante et avec un monde pareil, il faut reconnaître que si tout n'est pas parfait (queue dans les tentes pour se ravitailler) c'est une organisation efficace pour transporter les sacs, nous offrir un repas chaud à l'arrivée, nous servir à manger et des boissons, cafés, thés au départ le samedi matin, les bus pour ceux qui abandonnent, etc...mais à la lecture des comptes-rendus des précédentes éditions et à entendre certains coureurs ayant plusieurs fois participé, les conditions sont parfois dantesques et c'est presque normal de trouver cela à cette course. La compét, c'est fini pour cette année 2019. A bientôt tout de même avec un compte-rendu du Trail des Truffières...

News postée le : 03.12.2019


Julia au 24h des Championnats du Monde d'Albi 2019

Vous pouvez lire dans les articles de presse, 2 articles au sujet du résultat de Julia à Albi. http://christianfatton.ch/presse_articles.php
Elle prend une bonne 20ème place avec 221.365 km.
Elle est partie à 10 km/h pour essayer de battre son record de 2017 de 236 km. Elle a bien tenu le coup jusqu'aux 17 h, voir 18h où le record était encore possible. Mais ça devenait dur... Comme beaucoup d'athlètes, elle a fini le dernier quart plus difficilement, peut-être en raison de la chaleur du jour d'avant... Elle perd quelques places puisqu'elle a été un moment 15è. Elle va même être 23ème mais sa ténacité va lui permettre de revenir à la 20ème place. C'était très serré derrière elle, puisque la 22ème n'est que 165 m derrière. C'est dire s'il fallait lutter et serrer les dents jusqu'au bout. Avec l'équipe d'Allemagne, elle décroche le bronze par équipe, après déjà à Brive en 2010 et Belfast en 2017. 

News postée le : 04.11.2019


Course OPEN 24h d'Albi 26 & 27 octobre 19, dans le cadre des CM

Petit retour sur les 24 h d'Albi que j'ai couru dans l'épreuve OPEN, et heureusement...

Rapidement, enfin après 4h j'ai ressenti des jambes vides alors que je m'étais plusieurs fois ravitaillé en gels et régulièrement en boisson. J'avais 39 km, donc, je ne crois pas que c'était la vitesse. Après 6h, je n'arrivais quasiment plus à trottiner. Je me suis arrêté 5 minutes sur ma chaise et j'ai mangé et bu et réfléchi. La forme n'était bizarrement pas là du tout, mais alors vraiment absente. Que faire, continuer? Pour quel résultat? Et si ça repartait? Début 2019, mon but pour cette année était de n'abandonner aucune course. Ce but était censé me préparer à rester dans le coup et passer les crises lors de mes ultras, en prévision d'être bien préparé mentalement pour le SwissPeaks 360 km, afin d'éviter l'échec de 2018. Tout ça m'avait bien réussi jusqu'au SwissPeaks que j'ai terminé. A présent, c'était derrière.

Mais j'ai continué tout de même jusqu'au terme des 24h, (154.877 km, c'est assez misérable) pour ne pas connaître d'abandon en 2019. Il me reste normalement 2 courses.

Une fois cette décision prise, c'était clair dans ma tête que j'allais tenir et arrêter de me poser toutes sortes de questions, ça ne va pas? Ce n'est ni la première fois et certainement pas la dernière mais ça me forge mon caractère direction crocheur quand même assez indispensable dans l'ultra. Cela m'aide à passer les futures périodes néfastes de mes prochaines courses. Et j'ai dit quelquefois que je ne voulais pas de pitié de certains coureurs qui avaient visiblement de la peine à me voir marcher... J'étais positif malgré tout et de bonne humeur. J'ai eu plusieurs belles discussions avec quelques athlètes amis ou inconnus pour moi. 

J'ai beaucoup couru cette année et la préparation pour me remettre à la route était assez courte après le SwissPeaks 360 mais je crois que j'étais assez bien préparé tout de même. J'ai été à la limite des périostites avec la reprise du bitume comme surface d'entraînement à raison de 2 semaines à 150 km, au faîte de ma préparation.

Une très forte migraine m'a réveillé vers les 2 h du matin avant la course. Mais je ne crois pas que ça ait joué un si grand rôle à me voir à bout de force après 6 h.

Cet épisode me rappelle plutôt d'autres contre-performances, voir d'autres plantées monumentales dont une avait été à l'origine de la découverte de ma thyroïde atrophiée. Suite à des contrôles sanguins pour essayer de comprendre ce qui ne jouait pas.

Je pense donc, même si cette fois je ne suis pas encore allé faire un contrôle sanguin, que ma thyroïde a dis-fonctionné.

Toutefois, en marchant ainsi sur le parcours et en prenant garde de ne pas gêner les coureurs, en prenant mes contours au large, j'ai pu profiter du spectacle en y étant au plus près. Avec le niveau qu'il y a eu à Albi, c'était intéressant de voir ces vedettes tourner...

Grand plaisir aussi avec les nombreux encouragements pour ma persévérance, que j'ai reçu de personnes que je ne connaissais pas mais qui sont restés de longues heures en bordure le samedi et qui sont revenus le dimanche. Certains étaient surpris de me voir toujours en route et m'ont dit mais vous êtes indestructibles, vous… Oui, le mental était là mais c'est malheureusement tout ce que j'avais. J'aurais quand même bien voulu avoir au moins la force de courir. Beaucoup d'amis coureurs sont passés en spectateurs et ça m'a fait très plaisir de pouvoir discuter de quelques mots durant les 24h ou avant, ou après la course. Le Week-end a été beau malgré tout et c'est bien là le problème, cela m'incite toujours à rester  dans l'ultra!

News postée le : 03.11.2019


2 x 6 heures de Vierzon et EcoMarathon Ticino, Pavia

les 5 & 6 octobre 19, nous courions 2 x 6 h dans les cadre des 24h des Quais du Cher à Vierzon. Le parcours tracé en partie sur une grande place et au long d'un espace vert, traversait aussi une salle d'exposition en diagonale où le ravitaillement était situé. A l'intérieur également, des rangées de tables de part et d'autre du parcours pour les ravitaillements personnels.

Une inconnue demeurait en prenant le départ, était l'intensité à donner le 1er jour, de 11h à 17h. Car le lendemain, il fallait si possible être en forme pour le 2ème 6h, de 5h à 11h et finir de courir avec les athlètes qui finissaient leur 24h. J'ai opté pour un rythme à peine supérieur à 10 km/h, Julia pour un bon 10,5 km/h. J'arrive à tenir assez bien mon rythme qui qu début me semble assez facile. Je vais faire 62.8 km, Julia en a 2 de plus, mais nous sommes arrêtés à la fin du tour après avoir couru 6h de temps. Donc, je suis arrêté à 6h et 4 minutes 30, Julia après 6h et 4min 15. Le dimanche matin, nous devons patienter ces 4 minutes et quelques secondes pour avoir le droit de repartir. Nous partons donc les uns derrière les autres en fonction du temps du jour d'avant. A ce jeu-là, je pars le dernier et je ne me rapprocherai pas de Julia, qui va bien plus vite que moi. Elle retrouve son tempo du jour d'avant, comme le futur premier, Steeve Gault qui double aussi son kilométrage pour le porter à plus de 132 km, Julia fait pareil pour en parcourir 128.5. Moi, je peine avec un estomac balloné, le déjeuner n'a pas bien passé et cela me fait un souffle court. Les jambes sont aussi pas mal fatiguées, assez lourdes à soulever. Il me faut quelques tours ou environ 45 minutes pour commencer à me sentir mieux. Je vais faire du 9 km/h, pour un total final de 117.8 km. C'est différent d'un 12h d'une traite, mais je suis tout de même satistait car j'ai pu faire mieux que mes 2 derniers 12h, l'an passé en septembre après le SwissPeaks et ce printemps à Belgrade. J'ai profité de voir comment je supportais les gels pour me ravitailler et d'autres aliments.
Au final, Julia est 2ème et je finis 3ème scratch... sur 6! Aucune autre femme au départ.
Nous étions les 3 premiers à courir dans l'optique d'un bon week-end d'entraînement en vue des 24h des Championnats du monde à Albi, les 26 & 27 octobre prochain. Enfin, Steeve et moi courrons en OPEN, course parallèle organisée pour quelques anciens d'équipes nationales principalement, ou de jeunes loups qui tentent de rentrer dans l'équipe, comme  Steeve. 

Une semaine après, à Pavia, un trail de 60 km mettait un terme à notre préparation pour une ultime longue sortie de 5h36 et 5h37, moi juste une minute derrière Julia. Elle m'a rattrapé après  38 km, moi qui avait peur du délai de passage après 35 km, je suis parti un peu plus vite et si j'ai un peu perdu mon rythme autour du 25ème kilomètre, c'était aussi en partie aux nombreuses petites bosses et trous hauts de 2-3 mètres seulement mais très raides et qui cassaient bien le tempo. Mon dos m'obligeait à me contrôler dans ces petites descentes et ces passages en montagnes russes. J'avais quelques douleurs qui me gênaient pour les assimiler et les passer en souplesse. La course faisait 60 km mais nous remontions jusqu'au 35ème km le fleuve Ticino, qui se lance dans le Pô . Là, pour le retour, nous le redescendions de l'autre côté en empruntant moins de seniters tortueux et bosselés. Ce qui favorisait un retour plus rapide. J'arrive à m'accrocher à Julia, parfois je suis même devant elle. Nous nous faisons rattraper par un coureur au 40ème, mais il va flancher dès le ravitaillement du 45ème et je lui prends 5 minutes, de même que 3 autres encore davantage victime d'un coup de barre et qui vont perdre jusqu'à 40 minutes sur les 12 derniers kms. En faisant un retour au calme à contresens du parcours sur 2 km, je vais les recroiser alors que je suis encore allé à l'auto pour me mettre au sec et me défaire de mon sac de course. Au repas d'après course, nous discutons avec un nommé Michele, qui nous avoue avoir fait son premier ultra, et dans la foulée, plusieurs femmes à notre table disent la même chose. Sans doute qu'il y en avait donc plusieurs et que certains ont justement payé le fait de dépasser leur distance habituelle avec un départ un peu trop rapide qui rend la fin de course pénible. Le parcours méandrait dans le parc naturel Ticino qui suit cette grosse rivière. Plusieurs sortes de végétations et de biotopes ont été parcourus et nous avions l'impression d'être loin du monde. Nous avons bien traversé un ou 2 villages mais le lit du cours d'eau se creusant dans la nature, nous ne voyions que rarement des maisons ou des toits au loin. 

Nous espérons que ça jouera à Albi, moi j'espère mieux passer qu'aux 24h de Tullins ce printemps et dépasser les 200, 210 km. Je ne rêve plus trop... Julia, elle, je la sens bien en forme, déjà après son bon temps et sa médaille de bronze aux 100 km du championnat d'Allemagne dans sa catégorie, 5ème femme en 8h53. Et son double 6 h a aussi montré qu'elle faisait mieux qu'un 12h d'affilée. Et il me semble sans qu'elle se donne à fond, comme au trail de Pavia.  à bientôt

News postée le : 23.10.2019


SwissPeaks 360, du Glacier au Léman, 362 km, 26'500 m dénivelé

Le Swisspeaks 360 m’a comblé cette année, 1er V3 et 17 au scratch en 112h56 min après une belle remontée depuis le 224e km situé au ravitaillement de Planproz où je fais mon dernier vrai roupillon, d’une heure. Une dernière sieste de 15 minutes à Conches au-dessus de Morgins me permettra de tenir jusqu’à l’arrivée du Bouveret.

J’ai été accompagné par un autre coureur, Benjamin, depuis Champéry pour finir le travail à 2. Les derniers km sont toujours très ou trop longs donc cela nous a bien aidé de ne pas être seul pour ce tronçon que je n’apprécie pas spécialement, car un peu trop tortueux à flanc de coteaux. La pluie et le brouillard et le vent depuis les hauts de Champéry n’on rien arrangé non plus au niveau du plaisir. Les nombreux messages reçus par différents canaux du net alors qu'il me restait plus de 20 km montrent le décalage qu'il y a entre le spectateur et le coureur. Pour moi, tant que je n'avais pas passé la ligne, il n'était pas question d'être euphorique. Il fallait finir avant tout. Une chute est si vite arrivée et j'en ai fait l'expérience encore sur la crête frontière qui domine les pistes de ski, enfin, le domaine skiable de Châtel, quelques kilomètres auparavant. La pluie avait rendu le calcaire particulièrement glissant et par 2 fois, je n'ai rien vu venir, je me suis retrouvé à terre, parmi les roches affleurantes. Elles peuvent vite faire mal si un genou tombe dessus. 

Mais comme je suis heureux d’en être arrivé au bout ! Car c’est assez monstrueux comme effort en dormant un minimum, 7 siestes pour 5h25.

Mais revenons au début de l'aventure; Mon hôtel était situé à 50 m de la ligne de départ. Chambre mansardée du 3ème étage, avec vue sur la vallée descendante et sur la rue principale avec l'arche de départ. A 9h30, mon sac est enfin prêt et je réponds encore vite fait à quelques messages et e-mails sur mon iphone. Dans une demi-heure, on part... je me baisse, me relève un peu sec et me tape la tête sur une arête d'une poutre de la mansarde, un bon coup qui me fait voir un peu les étoiles. 
Je confie mes sacs aux bons véhicules, qui pour l'arrivée, qui pour les bases de vie. Je me place dans le peloton et discute avec Cornelia jusqu'au coup de pistolet libérateur. Je trottine et il me semble ne pas avoir de jambes, la sensation est mauvaise. Est-ce l'appréhension de ce parcours que je trouve monstrueux? Il est clair que ces 2 derniers jours, j'ai profité de travailler dans mon jardin pour penser à autre chose, Est-ce cela qui va me coûter une grossse frayeur? Après 33 minutes 30 et environ 339 m de dénivelé,  c'est le souvenir que j'ai de mon écran consulté juste après l'événement qui m'a presque bloqué le dos en lumbago. En tirant un peu plus pour grimper des hautes marches de pierres, j'ai senti que mon dos se tendait subitement. Je connais bien ce phénomène, car je suis abonné aux lumbagos depuis mes 40 ans. J'arrive à en éviter certains en protégeant mon dos des courants d'air, l'hiver principalement, mais parfois il se bloque par un faux mouvement, comme en 2018, en me relevant des WC, le jour avant les 100 km de Seregno. Durant une heure, je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais il va finir par se détendre. Toutefois, je vais ressentir une piquée entre les vertèbres quelques fois durant la course, mais cela ne va plus m'inquiéter. Mais non, pas ça... pas maintenant, non... sont les premiers mots qui me sont sortis quand cet épisode a failli me laisser sur le carreau. 

Une chute qui m’a vu me fêler une ou 2 côtes au début en tombant sur ma gourde. Je vais détendre un peu le serrage du sac pour éviter des frictions douloureuses sur le côté droit, vers les flottantes. A l'heure où j'écris ces lignes, une semaine après mon arrivée, j'ai toujours mal et peut-être davantage qu'en courant! Tant mieux, mais je n'y comprends rien. 

Une autre chute en bas du Col de Barberine qui me fait comme un Caran d’Ache sur la cuisse gauche et où je casse un bâton carbone.
Avec un seul bâton, ce n'est pas facile, donc je vais essayer de trouver un remplaçant. A la vue de piquets pour barriière électrique, en bas du Col d'Emaney qui suit, je me dis que ça peut faire l'affaire. Le fil est entouré autour de cette tige plastique qui a l'air quand même assez solide et haute d'environ 1 m 10. Je me fais secouer 2 fois en essayant de libérer le piquet et j'abandonne. Le courant n'était pas trop fort, au contraire de la barrière à moutons, grillagée en fils, que j'avais soulevée au Chummerfurgge, le Col qui suit la Blinnental au-dessus de Reckingen, le 1er jour. Ce jour-là, j'ai soulevé la barrière en déplantant un piquet afin de la passer par en dessous, c'était un quadrillage et non 2 ou 3 fils tendus. Le hic, c'est qu'en prenant le piquet par la pointe métallique qui sert à le planter dans le sol, j'ai repris une décharge assez forte, j'étais au sol en train de passer et j'ai failli tout lâcher mais au dernier moment, je l'ai encore tenu afin d'être sûr de ne pas être empêtré dans la barrière et de prendre d'autres décharges. Heureusement, l'espace entre les décharges était assez grand pour que je n'en subissie qu'une. Mais elle m'avait bien secoué le bras et l'épaule. 

Retour au bas du Col d'Emaney. Ce piquet électrifié est donc resté en place... mais par chance, en montant davantage, je trouve plus haut quelques piquets au sol. Un est fortement abimé et je soulage un peu ma conscience en me disant qu'il est moins dommageable que les autres. Il va me servir à garder l'équilibre. Je vais le déposer à l'arrière d'une ferme, peu avant Champéry, au côté d'un autre. J'avais un peu mauvaise conscience mais je ne suis pas sûr que sa pointe à qui les renforts latéraux pour la stabilité étaient cassés, le fasse encore tenir correctement. 

Pour en revenir aux 2 chutes principales, aucune des 2 ne m’a vraiment freiné même si par moment j’avais de la peine à lever la jambe gauche.
La petite sieste de 15 minutes m’aura un peu libéré du mal à la jambe qui faisait retenue en escaladant les dernières bosses, dont celle de Bellevue au-dessus de Morgins. Brouillard à nous la cacher intégralement, la vue!. J’aurais dû faire cette sieste à Morgins déjà car le rendement était mauvais avant d’être à nouveau étrangement assez fit après ce quart d’heure à roupiller. C’est assez incroyable de voir les effets rapides du dormir, même très court.

J’ai mangé partout où il y avait du chaud qui nous était proposé. Les pâtes et les pdt sont les carburants que j’ai préféré. La tartiflette avalée goulûment à Fleschboden au km 70.6, à 23h dimanche soir environ, je crevais de faim, m’est restée sur l’estomac. 12 h de temps à avoir de la peine à souffler pour cause de ventre très gonfle pesant sur les poumons. Cela me coûtera momentanément une bonne quinzaine de places de perdues. Je naviguais à ce moment là tout proche de la 70e place. Je faisais ma plus longue sieste à Lengritz de 1h35 pour cette raison, je me sentais mal.

Jusqu’à Eisten arrivé vers 13 h lundi je n’avais pas retrouvé un bon feeling. Soit plus de 12 h après la double portion de tartiflette, par ailleurs très bonne mais indigeste pour moi en courant. J’avais un bloc compact de fondue, me semblait-il. A peine Eisten quitté, où j'ai mangé des pâtes sauf erreur, ou était-ce autre chose, que je remarque un coup de fatigue. La montée à Hannigalp est très pentue par endroits... donc je m'accorde 20 minutes avec réveil du natel par sécurité de me réveiller. Mais 15 minutes plus tard, je me réveille spontanément... enfin, à cause d'un hélicoptère. Un de mes suiveurs sur internet m'a demandé pourquoi mon gps était resté bloqué un moment en sortie de village d'Eisten. C'était ma sieste, tout simplement, dans le parc à dalles de pierres taillées, en attente d'acheteurs potentiels. Vraiment, on est épié dans nos moindres faits et gestes! On savait que l'oncle Sam et l'oncle... disons Vladimir nous espionnaient mais même Paul Jacques et Jean en sont capables. Ok, si on tombe au fond d'un ravin, ça peut être utile...

Au niveau des anecdotes, je me trompe de parcours 2 fois. En montant le Col de la Meina pour me rendre à Chemeuille, nous passons par le lac d'Arbey. Là, le bistrotier me hèle, m'encourage et me demande si je veux boire un coup. Volontiers, dis-je, mais pas un coup de fendant! Un café, oui, très volontiers. J'ai fait vite mais le rythme que j'avais jusque-là depuis Evolène s'en trouve cassé. Je ne retrouve pas ma niaque du début de montée. Un fanion à la croisée de chemins m'induit en erreur, il est dirigé pour la gauche, bien que je sache que Chemeuille se trouve plutôt sur la droite. Mais il ne faut pas se fier trop à ses connaissances du terrain, parfois le tracé prend des détours. Eh bien c'était faux. Après 4 minutes environ de montée, je me rends compte que je n'ai plus vu de drapeaux depuis un moment. Je sors du sentier et essaie de voir à travers la forêt et une combe si je vois le tracé dans le sens opposé, soit sur la droite du carrefour où j'ai eu un doute. Forêt trop dense, combe trop pentue, je me décide à faire demi-tour. Je redescends. Au carrefour incriminé, je me rends compte que le fanion a été déplacé sur le sentier qui part à droite et à 150 m devant moi, je vois 2 coureurs avec qui j'étais au ravitaillement de La Sage, 7 km auparavant. J'arrive juste après eux à Chemeuille, où nous sommes 4 coureurs à manger des röstis. Toutes sortes de boissons occupent la table. Je bois une gorgée de bière d'une petite brasserie valaisanne par curiosité. Je bois de quoi juste humecter mon palais de Jägermeister, pour voir si je retrouve le goût des plantes qui composent ce breuvage soi-disant fait de plantes alpines.

Est-ce cela qui va me faire chanceler 100 m sous le col de la Meina, environ 50 minutes plus tard, au point d'avoir de la peine à passer le col ? Ou est-ce mon attaque assez franche depuis Zinal à l'assaut de Sorebois et ma montée rapide au départ d'Evolène que je paie? Toujours est-il que j'ai de la peine... Mais rassurez-vous, ce devait être de la fatigue, la quantité d'alcool était bien trop infime pour que ce soit ça, mais je me suis posé la question quand même. Toutefois, dans la nuit qui suit et qui me voit gravir les derniers mètres du Col de Louvie, je cale de nouveau à quelques 100 m du passage du col. Même symptôme, je repars presque parfois en arrière, en perte d'équilibre et le souffle est court. Avant Lengritz, c'était pareil la première nuit de la course, mais j'étais mal en raison de la tartiflette. Là, je ne comprends pas trop, sinon que ce doit être la fatigue. J'ai peut-être aussi trop peu mangé au ravito du Grand-Désert. Cela faisait un bout depuis la Grande-Dixence et c'est un petit ravitaillement et j'ai pas été trop inspiré par les aliments proposés.

La vie d'ultra traileur en course non-stop sur de grandes distances est toujours faites d'imprévus, d'impondérables, quoi qu'il en soit... cela fait partie de l'aventure! 

Mais revenons a notre banc de ravitaillement de Chemeuille. La vue est magnifique sur la Dent Blanche et le Cervin un peu plus loin, un peu plus petit, un peu moins impressionnant que dans son angle le plus connu. De là, on voit l'épaule à plat qui part en direction de l'Italie. Question vue, c'était tout aussi impressionnant depuis Sorebois ou le Col du Torrent, en début de journée. C'était le Bishorn, le Weisshorn, le Zinalrothorn et l'Obergabelhorn, le Besso et son glacier assez proche que l'on pouvait admirer. La vue méritait qu'on y consacre quelques minutes aussi pour reprendre son souffle avant de plonger plus bas dans la vallée suivante qui nous happait pour continuer l'aventure Swisspeaks. .
La 2ème erreur de parcours intervient avec un fanion planté devant un tunnel... au-dessus de la Grande-Dixence. Je vais parcourir environ 1 km dans cette douce montée non pas au ciel étoilé mais au plafond rocheux. Regardant derrière moi, je ne distingue aucune lumière. J'étais un peu étonné de n'en pas voir devant moi, car il me semblait suivre 2 gars à 200 m depuis la Grande-Dixence. J'appelle en criant 2-3 fois, personne ne me répond. Bon, me dis-je, tu t'es trompé. Pas de course à la descente, il me faut un peu plus de 6 minutes pour revoir non-pas le jour, je suis parti à 23h45 de l'hôtel situé en contre-bas du barrage, mais la nuit sombre au plafond infini. Une lumière passe devant la porte, juste avant que je sorte de mon tunnel. C'est un Anglais, je vais le rattraper quelques minutes plus tard. On discute, on monte jusqu'à la cabane de Prafleuri ensemble. Plusieurs lampes sillonnent devant moi, la nuit noire, sur ce qui est le sentier que je connais. Je rattrape ensuite Alexandra et Ludovic, du Loir et Cher, on discute un peu jusqu'au ravitaillement du Grand-Désert. Lui avait aussi fait les 24 h de Tullins. Le monde est petit. Il y a aussi Théodore, sur la course, qui était bénévole à Tullins. Mon erreur du tunnel m'a coûté un quart d'heure et celle d'avant Chemeuille 10 minutes à coup sûrs. Au poste du Grand-Désert, le bénévole du ravitaillement m'apprend que le tunnel que j'ai emprunté ressort à la Cabane de Prafleuri et que j'aurais ainsi pu le suivre. Moi, j'avais presque peur d'arriver à Verbier où je ne sais où... C'est ainsi, sur de longues courses je me trompe parfois, je ne contrôle pas tojujours assez bien aux carrefours si je suis sur le bon sentier, la bonne direction... je fais trop confiance à un fanion planté pas forcément à la bonne place et le rappel de la bonne direction par un autre fanion ou autre marquage n'est pas toujours visible sans faire déjà plusieurs dizaines de mêtres. Bien sûr c'est à éviter, car on fait déjà suffisamment de chemin, mais ça ne va pas changer beaucoup au classement, 15 à 30 minutes d'erreur, même si après coup, on se dit ben mince, j'aurais pu gagner 2 places... mais la tactique change alors aussi, car on se retrouve avec d'autres personnes et tout devient différent, 

Sinon plusieurs fois j’ai accéléré après avoir évalué le temps à parcourir pour arriver à passer un col de jour ou en partie de jour, en raison de la technicité du parcours et de la descente. Je pense là au col de la Meina très technique en direction de Pralong et à Bovine depuis Champex pour atteindre le Col de la Forcla à la nuit tombante.

J’aurais voulu faire pareil avec le Grand Désert et la descente du col de Louvie qui m’ont causé de grands soucis. Le haut de la descente du col de Louvie m’a coûté beaucoup de temps car j’avais sommeil et je ne tenais pas bien debout. C’était un cauchemar pour moi que de passer dans ces blocs de rochers mal empilés.

J'avais mon coach personnel qui me suivait tout au long du parcours. Jusqu'à Eisten, il me suivait mais de ce fait il était moins efficace. Depuis Eisten, il me précédait sans arrêt et ainsi il  me rappelait mieux quand boire, prendre le temps de manger, dormir un peu chaque période de 24h. Il me rappelait simplement Julia, même s'ils ne se ressemblent pas vraiment, hahaha... il est ci-dessous en photo avec mon sac à dos. 

Le balisage était ok malgré beaucoup de manque parfois. Les vaches se servaient des fanions pour en faire des chewing-gums. Le vent a pris sa part aussi et le passage des coureurs avec les bâtons qui traînent en arrachent d’autres.

Mais grâce aux nombreuses, aux innombrables lépiotes élevées poussant le long du tracé, nous n’avions qu’à les suivre, elles me faisaient de l’œil à moi en tout cas. Elles me narguaient comme les autres nombreux bolets des mélèzes orangés, cèpes de Bordeaux, chanterelles, écailleux et tricholomes nus pieds bleus pour les plus remarquables. Ils me savaient dévoué totalement à mon effort et me riaient au nez, qui le seul profitait un peu de leurs parfums. Les yeux étaient comme un chien fou qui ne sait où donner de la tête pour attraper une balle magique qui rebondit ça et là et ailleurs encore et toujours.

Un chat sauvage semble avoir fuit devant moi dans la gorge du Diable avant Finhaut, de nuit. Là, Julia va me renseigner sur ma position de catégorie. Jusqu’alors je n’avais aucune idée qui pouvait-il avoir dans ma catégorie pour m’éviter toute pression. Je ne voulais rien savoir de cela avant le départ et jusqu’à ce moment. Mais je me sentais d’attaque et plein d’énergie. Rapidement je vais combler les 3 km qui me séparent du 1er, Adrien. La nuit était moins froide que les précédentes et propice à l’effort sans avaler d’air trop froid dans les poumons.

Une fois dépassé dans l’ascension précédant Emosson, je vais continuer à faire le trou dans la très raide montée du col de Barberine. J’avais des jambes de feu, j’arrivais à escalader droit en haut.

Je prends pas mal de risques dans la descente car 2 lampes frontales me suivent à 5 minutes environ. Si je sais qui est sous la 1ère, j’ai peur que Adrien ait retrouvé du punch et se lance à ma poursuite. Il m’apprendra qu’il était dans une très mauvaise passe, lors de la remise des prix.Ce n'était donc pas lui. 

J’ai discuté beaucoup dans la première partie de course quand je n’étais pas seul. Un dénommé Laurent parlait souvent tout seul. Moi qui le suivait dans la fin d’ascension depuis Fiesch, je trouvais ça bizarre, ça me dérangeait. Je regrettais ma montée en solitaire dans le calme.

Une raclette à Blüomatt est venue compléter 2 omelettes et ses pdt. Je repars avec 4 pdt dans les poches de mon porte dossard à poches Salomon. j'ai longuement hésité à manger cette raclette, j'avais peur de connaitre un événement pareil à la tartiflette. Mais rien ne se passe. La montée sur Forcletta sera assez désagréable en raison du froid et du vent qui pénètrent dans les poumons. Je me masque avec mon buff et un serre-tête pour protéger la bouche et le nez et respirer le moins possible d'air froid. Je mangerai un des rares gels en redescendant sur le ravitaillement de Tsahelet, 8 km avant Zinal. Dans la dernière partie de descente, à partir de 1900 m environ, le froid cède enfin la place à un air plus doux et agréable. J'arrive à Zinal en fin de nuit, je dors une heure. A Blüomatt, je m'étais allongé 35 minutes, mais la radio qui résonnait dans l'étable empêchait le sommeil profond. 

De Champex, ce sont des macaronis que j’emporte dans un cornet plastique . Pour me requinquer en énergie, j’en mange parfois une poignée. J’en aurai ainsi un peu jusqu’en haut d’Emosson. D’autres fois c’est une banane que je coince en travers de ma ceinture Salomon. Durant les longs trajets entre 2 ravitaillements, j’arrive à manger plus ou moins normalement. Les gels et barres énergétiques que je porte comme réserve alimentaire de secours me dégoûtent toujours davantage.

Une semaine après, j'arrive enfin à trottitner. Le dimanche 15 septembre, je fais mon premier vrai entraînement avec une sortie de 20 km avec Julia, comptant 370 m de dénivelé. Peu, mais assez raide par endroits pour que je voie que la forme n'est pas si mauvaise, car j'arrive à courir le parcours en intégralité, ce que je doutais avant de partir m'entraîner. Je n'ai pas eu de courbatures musculaires ou de problèmes articulaires après la course, même si les derniers kms sur l'asphalte ont mûri le mal aux genoux pour le dernier kilomètre.
Par contre, j'étais assez fatigué et j'avais quelques problèmes d'équilibre en étant statique, debout ou assis sans appui.
Mais les maux disparaissent gentiment et la fierté d'avoir bien fini cette course perdurera... Quelques jours après l’arrivée, l’euphorie retombent aussi inexorablement.
Le plaisir a été intense, grâce aussi à des échanges de conversations très riches avec d’autres coureurs.
Comme toujours, j’étais content d’arriver mais regrettais que ça se termine ! Alors, à une prochaine!

L’image contient peut-être : Christian Fatton, sourit, debout et plein air  

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1130561773806905&set=a.565870560276032&type=3&theater                                                                                                                 

News postée le : 13.09.2019


17 août 2019, Swiss Alps 100 km, 5380 m de dénivelé

Et au final, il y a eu 103 km et 5680 m de dénivelé. A 8 km de la fin lors du dernier ravitaillement, on nous annonce qu’un changement avec 300 m de dénivelé a eu lieu et que ce n’est plus 8 km mais 11 km qu’il nous faudra parcourir pour rallier l’arrivée. Il faut dire que ça ne changeait pas grand-chose même si je n’étais pas enchanté. De nuit, on ne profite pas du paysage, donc je ne voyais pas l’intérêt à nous faire faire une rallonge. Mais revenons au début….

Départ sur la place d’aviation de Mûnster dans la Vallée de Conches, Gomsertal en allemand, à 7 h du matin le samedi 17 août. Le temps est frais, donc j’ai tiré mes chaussettes de compression pas trop compressantes tout en haut et mis mes manchons, un serre-tête sous la casquette et des gants fins. Je déteste avoir froid pour courir. Au fil des kilomètres, je vais enlever d’abord le serre-tête, puis le beuf autour du cou, les manchons et les gants, tout ceci dès le 4ème km jusqu’au 20ème environ. Je vais baisser les chaussettes de compression vers le 50ëme car j’ai l’impression que ça serre trop quand même, pourtant ce sont de vieilles chaussettes de compression qui ont beaucoup perdu leur qualité qui sont pour moi presque un défaut. C’est pratique pour récupérer, pour se protéger des herbes contre des démangeaisons, des ronces ou orties dans les passages sauvages à peine défrichés, du froid et c’est à peu près tout, ou du soleil si on est en train d’attraper un coup de soleil ou qu’on doit s’en protéger en cas de cure d’antibiotiques. Ceci m’était fortement conseillé après une piqûre de tique en 2015 lors du Tour de France FootRace. Donc, par les canicules, je portais mes chaussettes pour me protéger du soleil et les rares endroits, visage et genoux et mains, étaient protégés avec de l’écran total, protection 50.

Revenons au Valais… après les 22 premiers km assez rapides, avec juste quelques montées pour casser le peloton de 154 coureurs au départ, nous avons commencé la première vraie ascension avec plus de 1300 m de dénivelé pour arriver au km 33 au pied du Breithorn. (Il y a plusieurs Breithorn au Valais, celui-là est un petit qui n’a pas bien mangé sa soupe et il n’est pas trop méchant non-plus….à escalader)

Un col pas trop raide plus loin et une descente de 3-4 km nous amène à Fleschboden-Rosswald. On commence là à faire le tour d’une montagne et de monter bien raide en lacets. La vallée du Rhône est à nos pieds, je me sens géant en regardant Brig. Une vallée montant en direction du Simplon me fait un clin d’œil, ce sera une vallée à remonter dans 15 jours lors du Swiss Peaks 360, pour arriver au Bistinenpass. Comme ça à l’air facile quand on est plus haut, la vue écrase les reliefs et les difficultés. Bon, si je regarde devant moi, c’est autre chose, c’est un bon becquet de plusieurs centaines de mètres qui m’attend. Avec la pression du pied au niveau de l’articulation avant les orteils, mon pied droit s’enflamme. J’ai trop mal. J’essaie en compétition une nouvelle paire de semelles orthopédiques déjà testée à l’entraînement, mais je ne l’ai pas portée 8 h d’affilée, ni si longtemps en ascension. J’essaie de desserrer un peu ma chaussure droite, mais le talon ne tient plus assez alors. Cela fait 6 mois qu’ils essaient d’adapter une semelle nouvellement moulée chez un labo d’orthopédiste. Mais ils ne m’écoutent pas assez et je dois sans arrêt retourner pour essayer d’avoir ce que je veux… c’est usant et énervant, avouons-le.

J’avais anticipé le coup, donc je m’arrête, sors une paire bricolée par mes soins et la douleur va nettement diminuer très rapidement, ça ne va plus me prendre la tête. Nous repassons au ravito du 33ème qui devient alors celui du 54ème, après un tronçon en sens inverse sur 5-6 km. On croisait le matin les derniers du 160 km qui venaient de faire la boucle autour de la montagne, et quand je repasse à nouveau dans l’autre sens, je croise les derniers du 100 km. La boucle n’est pas très longue, seulement 5-6 km mais prend beaucoup de temps dans l’ascension très raide où les km semblent en faire 2 ou 3…. J’ai avancé qu’à 3 km/h dans la montée. Mon changement de semelles m’a fait perdre 3 minutes, je pourrais faire mieux !

Depuis le ravitaillement du 54ème c’est une partie à flanc de côteaux, légèrement montant par endroits sur un sentier extrêmement étroits où les 2 pieds ont de la peine à courir.  C’est comme si on suivait une ligne blanche, sauf qu’elle est brune de la couleur de la poussière. Mais il est impossible de poser les 2 pieds en parallèle. Cela demande un bon équilibre et il faut bien lever les jambes, car le sentier est creusé dans le pâturage en forme de U. En prenant le temps d’admirer la vue, je m’arrête quasiment parfois quelques secondes, tellement le panorama est splendide sur les alpes qui font frontière avec l’Italie. Il y a des glaciers suspendus, certaines montagnes semblent très hautes car un peu seule et en forme de pyramide. Grandiose. La descente est très raide par endroits et on voit Binn au fond d’un trou 1000 m plus bas. Là, il fait très chaud, même à 16h. C’est étouffant. Après une rapide halte pour remplir mes 2 gourdes pour 1.5 l, en avoir bu une sur place  et encore descendu le fond d’une bouteille de coca, j’ai absorbé sans problème 1 litre. Je repars bien armé avec un colt jaune dans la ceinture. Au lieu de marquer le pas, ma banane va marquer le coup et m’empêcher d’exploser en la dégustant 800 m plus haut. Prise dans ma ceinture Salomon à poches à treillis qui me sert de porte-dossard, elle ne me gêne aucunement. J’ai mangé au village de Binn quelques bretzels bien salés, une barre énergétique et quelques cacahuètes mais en emportant tout ça dans mes mains. J’ai les mains libres, j’ai fait le pari de courir sans bâtons, vu le profil et le terrain que je connais comme étant pas trop difficile, sauf peut-être la descente sur la Blinnental, dès le 85ème km, mais pour 2 km seulement. Il faut par contre être bien concentré car c’est très pentu et de nuit, elle nécessite encore davantage d’attention, car le torrent gronde sauvagement une cinquantaine de mètres plus bas, sur notre droite.

Un peu de repos avec un chemin facile lègèrement descendant nous amène à Reckingen au 92ème km, lieu du dernier ravitaillement. Et c’est là qu’on nous annonce en fait qu’il en reste 11 au lieu de 8 et que 300 m de dénivelé sont aussi en supplément…. Donc, il ne faut pas trop jeûner, même si je commence d’en avoir un peu assez des gels et autres barres énergétiques. Je repars avec une main pleine de bretzels, j’ai une réserve de gel au cas où. Le balisage est assez mince et demande plusieurs fois de chercher. Je suis peu sûr après de petits carrefours quand les rappels de balisage ne se situent que 200 m après… Mais je finis tout de même par passer la ligne et Julia arrive une minute après moi. Elle était avec moi juste avant de descendre vers le 84ème km, mais peu sûrs les 2 sur le tracé, elle a fait demi-tour alors que je faisais un droit en haut et par chance retrouvait le sentier. Mais même en criant, Julia ne m’entendait pas. Toutefois, elle me suivait ensuite à quelques centaines de mètres, juste avant de basculer au col. Les premières frontales allumées trahissaient la présence de coureurs. Elle s’égarait dans le haut du col en descente, ne comprenant pas le style du balisage. Je connaissais un peu d’y avoir passé lors du Swiss Peaks l’an passé en montant, mais c’est vrai qu’il y avait matière à se tromper. Les balises étaient trop espacées et le sentier change de côté d’une combe…

J’étais pour la 10ème fois de l’année à l’arrivée d’une course de 100 km ou plus. J’ai retrouvé une forme meilleure, ma cheville gauche semble guérie, le sciatique me fait nettement moins mal, les genoux n’ont pas trop touché dans l’articulation mais les descentes étaient assez soft, il ne fallait pas trop sauter dans les cailloux ou sur des rochers, mais essentiellement sur des sentiers poussiéreux de terre. Seul mon pied droit m’embête toujours lors de longues et raides ascensions au niveau de l’articulation et du nerf Morton. Je ne dois pas rêver non-plus, à bientôt 60 balais, il est presque normal que le balai montre des signes de faiblesse ou de fatigue.
Résultat :
Julia termine 2ème de sa catégorie, 3ème femme scratch, 14ème du scratch H/F en 17h14.56
Je termine 1er de ma catégorie, 11ème homme, 13ème du scratch H/F en 17h13.55

News postée le : 26.08.2019


Sud Tyrol Sky Race 121 km, 7556 m de dénivelé

Sud Tyrol Sky Race de 121 km et 7556 m de dénivelé

A Bozen, ou Bolzano, selon que vous optez pour l’allemand des Sud-Tyroliens ou de l’italien, nous avons pris le départ au cœur de la charmante ville, à la Waltherplatz le vendredi soir 26 juillet à 20h.

Après 2 km pour nous amener au pied de la première ascension, les choses sérieuses commençaient et le t-shirt n’a pas fait long pour être bien mouillé.
Suite à un départ prudent à plat, c’est naturellement ensuite que j’ai rapidement remonté une grosse partie du peloton puis me suis retrouvé avec des coureurs connus avec qui j’ai déjà concouru.

Après les 20 km de montée et les premiers 2000 m de dénivelé, je pointais à la 40ème place, ayant perdu un peu sur les 5-6 km de quasi plat avant de finir l’ascension nous menant déjà au 2ème ravitaillement et au 2ème contrôle.

La nuit s’est invitée après une heure environ et ma lampe ne fonctionnait pas. J’ai déjà dû changer les piles, soit je ne me suis pas rendu compte qu’une pile était retournée ou alors la lampe a dû s’allumer dans mon sac préparé une semaine avant chez moi, avant le départ en vacances. Le sac étant bien rempli, c’est bien possible qu’elle se soit allumée par une pression extérieure au sac.

Un chaos de gros blocs de pierres nous ralentit drastiquement du 40 au 50ème km. Jusque-là, des parties roulantes entrecoupées de quelques courtes mais raides ascensions, des passages en terrain marécageux et des sentiers encore recouverts d’eau ponctuaient un parcours changeant et jamais ennuyeux. Mais assez vite, je me suis retrouvé assez seul. Julia m’a rattrapé peu avant le premier sommet et elle m’a définitivement lâché au 24ème km. La technicité du chaos des gros blocs de pierres me coûte 2 belles chutes. Haut de la jambe droite comme tordu, pied droit qui se fait racler sur le dessus par une pierre tranchante, je m’ouvre le genou et l’oreille gauche qui tape sur un caillou dressé comme une tranche de pain. J’ai eu de la chance de ne pas taper trop fort mais n’ai pas pu éviter de toucher. Quelques doigts aussi amochés. La plus grande chance a été de m’arrêter sur le coin du sentier, à l’extrême de chuter 3-5 m plus bas, sur d’autres blocs. La moitié du corps dans la pente, la partie droite sur une surface m’empêchant de glisser. Après la surprise, un temps mort et rapidement, un check up pour voir comment ça va… et une bonne braillée pour faire sortir la trouille post-traumatique. La jambe faisait mal, les doigts un peu comme la tête. Mais j’ai eu une sacrée trouille après coup. Je repars boitillant, le temps que le corps redevienne chaud par l’effort et fasse disparaître les douleurs. Je me retrouve une deuxième fois à terre, enfin étalé sur ces blocs, suite au pied droit qui bute sur un rocher. A ce moment, 3 coureurs me dépassent. Aucun ne me parle ni ne me demande si ça va… Je finis par les rattraper dans un becquet et leur dit ma façon de penser sur leur sympathique esprit de traileur venant en aide aux autres ou se renseignant sur un éventuel coup de main.

Le ravitaillement du 50ème arrive juste après et j’arrive à reprendre un rythme sans trop ressentir les aléas de mes chutes. Mais je deviens un peu trop prudent quand le sentier se fait difficile.

Au 60ème km, au PenserJoch, le col routier que nous traversons fait aussi office de ravitaillement et de dépôt de nos sacs personnels. Je change de chaussures et de semelles, les pieds brûlent et mes chaussures se remplissent sans arrêt de cailloux. Je les ai vidées je pense 2 x par heure au minimum. A mon avis, le profil est trop serré et ne se vide pas facilement et des résidus de terre, des petits cailloux giclent dans mes chaussures. J’ai beau me dire, ça va aller, un moment donné, ça gêne et ça énerve alors je m’arrête rapidement et vide la savate.

A partir du 60ème km, ça va se corser… mais c’est encore acceptable malgré une mise en bouche avec une descente qui passe mal. Quelques petits lacets très serrés et à la limite de tenir debout m’ankylosen déjà. Le vide m’attire et me met mal à l’aise mais pourtant c’est encore dans l’ordre du normal sur des courses alpines. Simplement, je ne prends pas de risque et me dit, bon, c’est pas là que je vais perdre une heure, quelques minutes peut-être…. Et en effet, 2-3 coureurs me prennent une dizaine de minutes que je comble avec les 3-4 km de montée qui nous amènent au ravitaillement du 70ème km. -D’où je repars avant le petit groupe formé de ceux que j’ai rattrapé et de 2 coureurs déjà là. J’en rattrape encore 5-6 autres jusqu’à l’arête située environ 700 m plus haut, au 77ème km. De là, je vais clairement être tétanisé par le vertige. Le sentier monte-descend plus ou moins en suivant les courbes de niveau où il est possible de passer selon la pente plus ou moins verticale et les éventuels rochers qui affleurent. Certains passages se font avec des câbles, ça devient de la grimpe. Si ça monte, je gère assez bien mais si c’est descendant ou le pire descendant en biais, alors je suis compacté par la peur de me louper car le vide est là et m’attire et me rigidifie à ne plus avancer qu’à une allure d’escargot sur sable sec. Je fais un petit sommet car je loupe une bifurcation menant à un passage hyper délicat et aérien câblé. Je jure devant un tel passage car je ne trouve pas normal d’emprunter des voies pareilles où une erreur peut être fatale. Mes chutes en début de parcours ne sont pas là non-plus pour me donner confiance. Avec un terrain si difficile, c’est peut-être mieux aussi. Je mise sur la sécurité et j’ai envie d’atteindre l’arrivée par mes propres moyens mais pas en hélicoptère ambulance.

Des câbles nous aident encore à passer un col dans la dernière ascension toujours plus à la verticale à mesure que l’arête se rapproche. Mais en montant, ça joue. Par contre, de l’autre côté, sans câble et sur une centaine de mètres, il faut longer la paroi sur une trace étroite taillée dans la pente. Je suis littéralement tétanisé et j’avance au ralenti, complètement grippé m’agrippant aux roches les plus saillantes. Celles qui avancent trop sur cette petite trace nous obligent à nous tenir droit, ce qui signifie pour moi, de me rapprocher du vide. J’ai vraiment une peine incroyable. Un couple me dépasse, lui non-coureur, soutient sa femme moralement depuis le dernier ravitaillement. Je suis avec elle depuis le 50ème km, parfois devant et prenant de l’avance dans les montées, elle me rattrape presque toujours en descente. Là, je vais la perdre de vue et pourtant je finirai avant elle sans savoir où je l’ai dépassée. Sûrement dans un refuge-ravitaillement ou alors elle s’est mise à l’abri quelque part durant l’orage qui va nous surprendre 2 heures plus tard.

Je suis encore à moitié ankylosé après des tronçons si aériens et peine à descendre détendu. Ce qui n’aide pas pour descendre où il vaut mieux être souple et agile.

Au ravitaillement du 93ème km, j’enfile ma veste pour contrer le vent froid et violent qui s’est mis à souffler. J’entends le responsable qui dit au talkie-walkie que la course risque d’être arrêtée pour cause d’orage. Ayant vécu pareille mésaventure au Scenic trail de 113 km au mois de juin, alors que je me situais aux environs du 100ème km, en 39ème position sur 800 partants, donc une bonne course pour moi, je ne tiens pas à revivre cela et courir les 9/10 d’une course pour des prunes.

Mais les pruneaux vont bien me tomber sur la tête… depuis le ciel, 5 minutes à peine après être reparti du ravitaillement de la Meranerhütte du 93ème km. Des grêlons me font mal à la tête, malgré la casquette et le capuchon de ma veste de pluie. Je me protège un peu avec une main posée sur le crâne. Les éclairs et le tonnerre sont quasi couplés, le sentier rendu en quelques minutes en un torrent glacé. Par 2 fois, je jette mes bâtons à terre, la foudre ne frappant jamais très loin. Là, je me dis que j’ai peut-être fait une connerie de repartir. Dans ma foulée, un coureur italien et une coureuse russe m’ont suivi. L’Italien s’envole en descente, j’essaie aussi d’aller le plus vite possible mais les genoux sont coincés par le froid. La Russe s’abrite sous un maigre avant-toit en tôle auprès d’une cabane-restaurant d’altitude pour l’hiver et les skieurs. Rétrospectivement, je voulais faire pareil mais l’avant-toit était trop étroit et pas assez protecteur. Je trouvais également que l’eau pissant du toit m’aurait davantage frigorifié. Même en courant, je gelais… donc je m’appliquais à courir le plus rapidement possible tout en prenant bien soin de ne pas trébucher dans ces ruisseaux-sentiers. De plus, la tôle n’est pas la meilleure matière pour se préserver de la foudre. J’avais déjà souci avec mes bâtons carbone. Est-ce que c’est conducteur d’électricité ? Je n’en avais pas la moindre idée.

Malheureusement, une Norvégienne va payer au prix de sa vie, cet orage violent et soudain. Elle se trouvait aux abords d’un lac de montagne. Ses piolets dans son sac à dos. Ont-ils fait antenne ? C’est une grande fatalité car où elle se trouvait, elle n’avait pas d’autre choix que d’avancer. Il n’y avait rien pour s’abriter. Le parcours du 82ème au 93ème km ne comportait aucune maison sauf erreur et le terrain si technique avec un fort dénivelé positif et négatif nous prenait beaucoup de temps pour une maigre moyenne horaire. Pour avaler ces 11 km avec plus de 1000 m de dénivelé, j’ai mis plus de 3 heures. Il est vrai que la partie aérienne nous freinait beaucoup.

L’orage va durer 2 bonnes heures. Ma veste de pluie ne tient pas toutes ses promesses. Mes bras sont mouillés et glacés. J’ai des manchons et un t-shirt au-dessous. C’est limite. Je n’ai pas envie d’enfiler mon pull technique longues manches car il serait vite trempe en le mettant et le fait de m’arrêter me frigorifierait davantage. Les doigts engourdis ne seraient pas des plus habiles pour ouvrir et fermer le sac non-plus. Bref, la meilleure option sans protection est d’avancer tête baissée pour maintenir le corps le moins froid possible. Pour ne pas arranger les choses, l’altitude de cette partie de course varie entre 2000 et 2300 m d’altitude. J’ai hâte de descendre pour gagner quelques degrés.

Au ravitaillement du 104ème km, placé à l’intérieur d’un refuge-restaurant pour l’occasion à cause de l’orage, je retrouve quelques coureurs emmitouflés sous des couvertures. Je leur demande s’ils veulent repartir avec moi car je sens qu’ils ne sont plus trop motivés. En effet, rien à faire, ils ont décidé d’arrêter. J’essaie de les convaincre de repartir, on n’abandonne pas si près du but. Et ça va faire que descendre jusqu’à l’arrivée. Mais rien n’y fait et moi j’ai hâte de repartir donc j’arrête de les encourager. C’est vrai que ça ne fait pas que descendre, il y a un long plat avec même une remontée d’environ 200 mètres. La nuit est tombée peu de temps après que j’ai repris mon chemin. La Russe pétouille et piétine en descente avec une lampe minuscule. Plus tard à l’intersection d’une route, elle retrouve un ami et elle va me redépasser. Je la retrouve à 5 km de l’arrivée, au dernier ravitaillement qui se trouve avant la descente finale très éprouvante car extrêmement raide. Dans la seule partie non-asphaltée de cette fin de parcours, en forêt, un caillou roule sous mon pied et il me faut une dizaine de pas incontrôlés pour éviter la chute. La cheville droite a quand même un peu ramassé. Sur l’asphalte, les pieds glissent en avant dans les chaussures et ça brûle sous les pieds. Les quadriceps déjà mis à rude épreuve sont au taquet pour freiner et maintenir une vitesse sous contrôle. Le dernier km est comme je l’avais prévu, à plat. Comme il paraît long ! Surtout que j’ai cru apercevoir une lampe à une centaine de mètres derrière moi. Mais ce n’est qu’à l’arrivée que je me rendrai compte qu’il n’y avait pas de raison de stresser et de donner le maximum pour finir. Je ne verrai personne arriver dans les 15 minutes qui vont suivre mon finish. Un vélo ou un piéton équipé d’une lampe probablement, m’ont fait vibrer plus que de raison pour sauver ma place au classement.

Seul encore 9 coureurs atteindront l’arrivée. La course ayant été stoppée suite à l’accident pour les personnes se trouvant encore en altitude.

En l’honneur funeste de cette malheureuse coureuse décédée, la proclamation des résultats et la remise des prix prévue pour le dimanche matin est annoncée annulée par sms au milieu de la nuit.

Nous nous rendons dans la matinée du dimanche sur le lieu d’arrivée et apprenons un peu plus des circonstances dramatiques. Les discussions vont bon train entre coureurs rescapés et présents. A noter que Julia finit 3ème femme. Elle avait rattrapé la 3ème coureuse autour du 70ème km. Elles se sont fait un chassé-croisé pour cette 3ème place mais Julia va la distancer définitivement dans la descente finale qu’elle fait à fond. Durant cette descente, elle rattrape la 2ème, la dépasse, la maintient à distance suffisante dans le dernier km et au sprint. Arrivée, youpie, Julia pense être 2ème. Elle s’arrête sous un arche gonflable, passage de câbles au sol, elle est sûr que c’est terminé. La 3ème repasse 2ème car il fallait faire 4-5 m de plus, tourner autour d’un pilier d’arche gonflable et encore parcourir environ 5 mètres… Dommage, rien n’y fera, elle sera 3ème, ses timides explications ne lui donneront pas le droit d’être au moins 2ème ex-aequo. Mais elle accepte. Sachant le déroulement de cette arrivée rocambolesque, j’essaie de défendre ses intérêts auprès du boss de la course. Mais rien ne changera. La première avait 40 minutes d’avance sur Julia. Elle a eu la même réaction en passant sous la première arche. Leur contour à 180 degrés quelques mètres avant la ligne n’était vraiment pas indispensable ou alors il aurait fallu un officiel qui fasse un peu la circulation….

Julia finit 2ème de sa catégorie, 3ème femme scratch, 24ème du scratch H/F en 22h43
Je finis 1er de ma catégorie, 40ème homme, 45ème du scratch H/F en 27h27.

Je n’avais pas l’impression d’être hors de forme, je faisais des remontées au classement grâce aux montées mais le terrain aérien et les parties de varappes m’ont ankylosé et me font perdre beaucoup de temps. J’étais clairement choqué dans certaines parties de ce tracé.
A bientôt pour une prochaine aventure, le Swiss Alps 100 km

News postée le : 21.08.2019


6-7.07.19 X-Alpine Verbier 111 km, 8400 m dénivelé

6-7 juillet 2019, X-Alpine de Verbier (La Boucle) 111 km et 8400 m de dénivelé

Afin de dormir davantage et pensant ne pas être trop en mauvaise forme, je décide de prendre le départ de 5h et non celui de 3h. La nuit sera bonne à partir de 23h en raison d’une température plus fraîche et adaptée à cette nécessité réparatrice. Mon auto est ma chambre d’hôtel qui est lui un parking. Nous sommes presque une dizaine à avoir opté pour cette solution. Un Belge et surtout des Français avec qui je discute un peu.
A 5 h, il fait chaud, les brassières sont déjà de trop et je les replie sur les poignets. J’arrive à Sembrancher après 1h25, assez content de mon corps qui à l’air assez bien. La descente est assez agréable pour mes genoux et mon dos, car le sentier est terreux mais très sec, ce qui nous fait bouffer la poussière soulevée par nos pieds. Je fais très vite au ravitaillement où je range ma frontale dans mon sac à dos. Je sors un bout de cake que je sors de mon sac, cake qui m’avait assez bien convenu à l’Ultra Marin. C’est le reste du prix de Julia, qui faisait bien 40 cm… J’en ai un 2ème bout en réserve. La montée du Catogne me voit remonter gentiment sur quelques coureurs, je gagne plutôt des places même si je me fais aussi rattraper, notamment par la future 3ème femme, Emily, avec qui j’échange quelques mots. Dans le haut, la vue est imprenable et magnifique jusqu’au Bouveret, où on voit le bout du Léman et toute la vallée du Rhône qui y mène, avec une vue plongeante sur Martigny. Plusieurs fois, je lance mon regard au risque de m’encoubler sur des pierres plantées sur le sentier. Quelques gouttes font leur apparition, très timide et finalement préfèrent rester dans leur nuage. Cela ne donnera rien. Heureusement, car la descente est déjà tellement technique et difficile, à la limite de l’adhérence sur le sentier qui trace droit en bas, que si la pluie était venue s’en mêler, nous nous serions emmêlés les jambes et l’équilibre déjà bien mis à mal. La petite remontée avant la descente finale sur Champex a quelques passages délicats aussi, avec quelques câbles pour s’assurer et ne pas tomber dans le vide. Bien vite, je remarque que je descends mal, mon rythme n’est pas propice à une haute performance. Trop technique, ma jambe droite ressentant des douleurs lorsque je saute un peu trop au niveau de mon sciatique et de ma chute d’une semaine en arrière. Immanquablement, j’assure pour éviter ces douleurs et préserver aussi mes genoux. Ma jambe droite n’apprécie pas toujours mon pied droit tombant de devoir être si levée pour que le pied ne trébuche pas sur ces difficultés jalonnant le sentier. Il ne m’est pas possible de m’encoubler et de tomber en avant ou sur le côté, c’est trop raide pour s’en sortir indemne. Cela m’arrive quelques fois quand même sur des problèmes d’équilibre mais au ralenti, pas à pleine vitesse et mes mains réceptionnent mon corps avant qu’il ne tape n’importe comment. Mon temps sur la limite n’a plus que 35 minutes d’avance sur le délai. 4 heures depuis Sembrancher, je ne trouve pas cela bon. L’impression est mauvaise. La montée en forêt après Champex est assez fraîche mais au soleil, on sent vite la chaleur. Qui est bien présente, lourde, dès qu’on dépasse la limite forestière et qu’on se retrouve dans les pierriers. Il faut économiser sa boisson, j’ai 1.6 litres avec 2 grandes gourdes mais on aurait envie de boire plus souvent et davantage. Plusieurs coureurs sont assis pour reprendre leur souffle tout au long de l’ascension. Je mange mon 2ème bout de cake après 2h de montée, soit au 2/3 de ce tronçon menant à la Cabane d’Orny, lieu d’un petit, petit petit ravitaillement. Il reste 2 barres aux céréales farmers sur la table avec quelques misérables carrés de chocolat. J’espère qu’il y a de la réserve cachée pour les suivants, car même le sirop n’a pas de goût de sucré, donc quasiment aucune calorie de fournies par le ravito. Il était annoncé léger, il a la consistance d’un nuage, qui nous nargue toujours ici et là. Dans la descente, je glisse sur la neige et je perds le contrôle au moment de m’arrêter sur le replat du sentier, je fais un tour, perd une gourde qui miraculeusement suit la trace du sentier et s’arrête dans un trou. Si elle avait pris la trace de droite, je pense qu’elle descendait le névé et j’aurais pu y dire Adieu…, car je ne serais pas aller la recherchée 300 m plus bas en tout cas.
Si le paysage est de toute beauté, il ne m’est pas plus facile de désescalader cette montagne que celle d’avant, Le Catogne. Trop de pierres, de cailloux, d’aspérités diverses et mon orthopédie étant ce qu’elle est, j’adapte mon rythme à celui qui me donne le plus de chance d’arriver entier en bas et non-blessé. Chose faite, mais en un très mauvais temps. Je paie cher cette technicité et l’agilité manquante à mes capacités du jour. La fringale me freine encore davantage quand j’arrive au bas avant de repartir en légère montée pour La Fouly. Quelques tucs salés et un biberli appenzellois me font le plus grand bien. Merci Eric de m’avoir procuré cela, l’entraide est parfois providentielle. Mon portable sonne dans mon sac, d’habitude je ne réponds jamais en course mais il sonne longuement, longuement et j’ouvre mon sac pour faire cesser cette sonnerie qui me dérange. Julia ? J’ai répondu, voyant que ma femme m’appelle. Elle se fait du souci pour moi, voyant que ma position n’a pas bougé depuis longtemps...sur le suivi live consultable sur internet. Dans 100 mètres, je passe le contrôle de La Fouly, lui dis-je, tout va bien, enfin si on peut dire ainsi… je suis toujours en course et veut le rester mais c’est vrai j’ai vraiment merdouillé depuis Orny, pourtant sans jamais m’arrêter à part un arrêt WC en forêt.
Comme d’hab’, je fais assez vite pour remplir mes gourdes, je bois un café, en verse un dans ma gourde contenant du coca, repars avec 3 tranches de pain en réserve et en mange avec du jambon, du fromage, un peu de saucisse sèche en marchant. Le jambon passe bien car le salé satisfait un besoin sournois. Le bas du Col de Fenêtre est long avant d’entamer la véritable montée. J’ai retrouvé du punch et là, je remonte clairement au classement. La descente sur le Col du Grand-Saint-Bernard est assez courte et me convient mieux. J’essaie d’encourager à rester en course, un ou 2 coureurs parlant d’abandon. Je fais un peu de pub pour mon livre qui leur ferait le plus grand bien pour savoir gérer les situations de crise en course, par exemple. En en parlant ainsi cette année dans mes compétitions, déjà plusieurs l’ont acheté et les remarques reçues ensuite étaient très positives. Certains trouvent même à rire en lisant quelques anecdotes. Donc, si jamais…
Courir à perdre la raison est peut-être le livre qu’il vous faut pour vous motiver comme jamais !
D’avoir écrit sur la motivation m’aide à rester en course. Je me dois de rester crédible et de montrer le bon exemple. Plusieurs fois j’en ai eu marre aussi et plusieurs fois je me suis dit arrête de trop réfléchir et arrête de regarder ta montre et arrête de te plaindre et arrête d’être négatif et arrête de trop calculer ton temps d’arrivée, car oui, tu vas devoir mettre plus de temps que voulu pour atteindre l’arrivée. Et oui, avec un ventre qui a quelque chose à malaxer, cela va déjà mieux. Et oui, de discuter avec les autres fait passer sympathiquement le temps. Et oui, de s’imprégner du paysage et de l’environnement alpin que j’aime fait ressortir des sentiments positifs. Et oui, d’admirer la flore me fait plaisir. Et oui de penser que je serai hyper content d’être finisher me motive. Et oui, cela est plus fort que les états mentaux qui m’incitent de jeter l’éponge. C’est surtout dans la partie Champex-La Fouly que j’ai eu le plus de doute. Après, ça s’est bien passé à ce niveau-là, même si j’ai eu de la peine à finir la montée sur la Cabane de Mille. J’ai fait une bonne montée du Col des Chevaux, je suis descendu assez bien dans la première partie raide en lacets accompagné de Franck, qui va me lâcher une fois arrivé dans les pâturages où son agilité lui permet de courir plus vite que moi. 20 ans d’âge de différence, ça compte aussi. Une coureuse que je viens de dépasser me crie quelque chose, je m’arrête et constate que je n’ai pas vu un brusque changement de direction. Il est 22h et n’ai toujours pas allumé ma frontale. Erreur qui aurait pu me coûter cher. Je l’allume et distingue immédiatement les parties luminescentes collées aux fanions rouges, qui sont indistinguables dans la presque nuit sans source de lumière.
Depuis Bourg Saint-Pierre, je suis peut-être parti un peu fort jusqu’à la fin du chemin carrossable. J’avale plus de 5 km mais d’un coup me retrouvant sur le sentier étroit, j’ai un immense coup de mou et il me faudra encore 2 heures quasiment, comme l’indique les panneaux pour marcheurs, pour arriver au ravitaillement de la Cabane de Mille. Là, je pense qu’avec la même peine et comme un point sur le poumon droit, j’aurai de la peine à passer de Lourtier à La Chaux dans cette belle montée de 1200 m pour 4 km. Mais il faut d’abord redescendre. Encore une fois, je perds bien du temps en descente, me trompe avec 2 autres dans la pampa sur 200-300 m avant qu’on fasse demi-tour. Nous avons suivi une sente à peine visible à l’endroit de l’indication de bifurquer à gauche, mais l’indication disait dans 100 m paraît-il… Donc, nous avons tourné trop vite. Cela a vite fait 10 minutes de perdues, car on ne savait pas trop où mettre nos pieds dans des parties marécageuses et un terrain en dévers très inamical. Enfin, on a quand même rebroussé chemin et retrouvé le bon marquage. Une grosse envie de dormir m’envahit sur la partie du chemin qui finit cette descente et qui nous mène à Lourtier. Pourtant, je ne m’attarde pas, je repars avec un magnifique bout de tarte aux pommes à l’attaque de cette terrible dernière montée. Mais je l’aime. Il y a 9 ans, je faisais le meilleur temps à égalité avec celui qui avait gagné l’épreuve, mais quelques heures derrière lui. Donc, je suis plutôt positif. Mais l’envie de dormir m’incite à me coucher dans l’herbe, j’ai des pertes d’équilibre. Je me fixe déjà d’atteindre le quart de la montée, non ensuite le tiers, soit 400 m car je consulte mon gps pour voir mon avancée. Cela me motive. Finalement, je me dis je dormirai après une heure de montée, je veux faire mes 500 m. J’y arrive, ce n’est peut-être pas très rapide mais je suis content car j’ai déjà plus de 24h dans les jambes et plus de 100 km et plus de 7000 m aussi.
Et je remarque que mon envie de dormir disparaît petit à petit. Cela va mieux. J’avance ensuite à un rythme de 600 m à l’heure. Le haut est moins pentu et donc cela va modifier un peu mon espérance de temps jusqu’à La Chaux. Mais je repars du dernier ravitaillement bien décidé à me dépêcher pour passer sous les 29 heures qui me semblaient promises en descendant de Mille, au vu de mon tempo misérable. Je rattrape une coureuse au bas de la forêt avant le dernier km sur route nous menant à l’arrivée.
28h23.31 au final. Je suis très content d’avoir tenu le coup. Le speaker annonce que je suis 2ème V3. Classement inespéré et quelque peu dommage d’échouer à 2 minutes 34 du premier. Sans notre erreur en bas Mille, je ne regrette rien d’autre. Le 1er, que je n’ai jamais vu est arrivé 2h avant moi, car il est parti à 3 heures du matin. Un peu dommage que ces départs différés possible. Cela fausse la course, question température plus fraîche, nuit plus longue à courir aussi, peut-être moins de bouchons au début, d’autres paramètres dont on ne peut pas connaître l’influence font que la lutte pour une place n’est pas égale. Le duel n’est même pas connu à 2 heures d’intervalle. Bon, me direz-vous, ce n’est que pour les V3, la dernière catégorie en lice… Ok, mais une victoire fait davantage plaisir qu’une 2ème place et il faut croire qu’avec autant de temps au compteur, il y a des paramètres incontrôlables à gérer quand on atteint l’âge de cette catégorie. Le corps a quelques chantiers, ça grince du bas en haut, la souplesse n’est plus présente qu’au niveau du cerveau qui s’adapte si le corps veut absolument continuer, mais la raideur des membres et du tronc empêche de se prendre pour le chamois ou le bouquetin quand on vole plus qu’on ne court à dévaler les pentes. La volonté et l’entraînement ne peuvent plus compenser tous ces bobos récoltés au long de la vie et des kms parcourus.
C’est accepter cela où alors on ne fait plus partie des pelotons. A la prochaine, à bientôt ! Pour le moment, je continue.
La seule chose est peut-être de ne pas exagérer dans le nombre rapproché de compétitions d’ultras. Cette année j’ai fait fort. J’étais peut-être un peu gourmand cet hiver au moment de planifier ma saison 2019. Il faut dire que pour avoir un dossard sur les courses les plus réputées, les plus belles, les plus dures, les plus ceci ou les plus cela, il faut s’inscrire quand les inscriptions s’ouvrent pour pouvoir avoir le droit de courir. Le succès de l’ultra trail est immense et se développe de manière incontrôlée. Il y a de plus en plus souvent des tirages au sort. Quand je suis inscrit, quand j’ai eu mon dossard, je le respecte et respecte ceux qui n’ont pas eu cette chance. Il faut aller au bout. C’est aussi meilleur pour mon humeur et mon état mental. Là est ma faiblesse, je n’aime pas abandonner. Je digère mal ce que je prends pour un échec personnel. Donc je m’accroche. Heureusement ma deuxième partie de saison sera plus soft. Les 360 km et 26'000 m de dénivelé annoncés du Swiss Peaks seront déjà un défi immense que je réessayerai de mettre à mon tableau de chasse, après mon arrêt de l’an passé. Alors je me répète : A bientôt !

News postée le : 11.07.2019


28-30.06.19, Ultra Marin Grand Raid du Golfe du Morbihan 177km, 1100 m déniv.

C’est la semaine des canicules en Europe avec un vent chaud venant du Sahara. 34 degrés à l’ombre.
Le départ est reporté de 18h à 19h. Si on gagne un peu de fraîcheur en partant une heure plus tard le vendredi soir, ça ne va rien changer pour le samedi qui sera plein pareil à courir sous le soleil, hormis pour quelques élites arrivant dans l’après-midi.

2 semaines après le Scenic Trail de 113 km et 7400 m de dénivelé, (oui, course arrêtée j’en ai fait que 101 avant qu’on puisse rentrer en bus) je ne me sens pas en pleine forme. La chaleur étouffante ne m’inspire pas, car nous devons attendre dans le gazon une heure de plus le départ reporté. Je m’endors même 2 heures de temps à l’ombre et me réveille un peu nauséeux. La pizza de midi mangée dans le bus venant de Nantes n’est pas complètement digérée. Elle était très bonne, mais c’est gras quand même et la chaleur n’aide pas. Dès le départ, je ressens un point sur le haut du mollet droit. Sûrement une suite de mes seuls entraînements possible cette semaine, à savoir du stepper élliptique. Je me suis fait un lumbago dimanche en déplaçant des choses assez lourdes en aidant chez ma sœur, victime d’un raz-de-marée de ruz débordants et inondant leur rez-de-chaussée d’un mètre d’eau et de boue en quelques heures. Donc j’ai fait du stepper car courir m’était impossible avec les chocs et me pencher en avant sur mon vélo spinning l’était aussi. Je suis encore sous l’effet de médicaments pour faire passer le mal et ceux qui détendent sont sujets à donner des somnolences.
Je ne peux pas me plaindre pour autant, c’était soit avoir des effets d’endormissements et courir ou ne pas les avoir et ne pas courir du tout. Je suis donc au départ et mon but est de venir à bout des 177 km. La plus grosse difficulté n’a pas été la longueur, mais les misérables 1100 m de dénivelé. Car redescendre les nombreux escaliers ou trous assez raides menant aux plages ou en forêt exigeaient souplesse et sauts possibles, ce qui n’étaient pas à l’ordre du jour de mon état. Il faut s’adapter…

Venir à bout du parcours me paraît bien vite de l’ordre de la science-fiction ! Je peine à 10 km/h en vitesse maximale ! Après 24 km, j’ai déjà mal aux vertèbres dorsales, cela me fait comme des crampes dans le dos. Le lumbago est plus ou moins passé, seul un point reste présent sur le côté droit, où il était le plus douloureux mais c’est acceptable, ce n’est qu’une gêne qui me rappelle de faire attention. Le nerf sciatique, lui, est tout de suite à l’appel. Il se fait un malin plaisir de se manifester dès que ça monte un peu ou si je dois surélever ma jambe pour passer des écueils traînants sur le sentier ou escalader les nombreux escaliers qui nous font quitter la plage à maintes reprises, jouant au yoyo pour y descendre et en repartir. Les roches marines coiffées des algues laissées par le reflux des marées n’inspirent pas trop confiance pour savoir si ça glisse ou pas. Je ne m’y risque pas trop, surtout si ces rochers sont encore humides ou lisses, pas trop rugueux. La nuit va s’inviter lentement à partir de 22h20 environ dans les passages boisés. Dans les parties dégagées, il fera jour quasiment jusqu’à 22h45. J’allume ma lampe frontale à 22h50. Le profil n’est pas très important mais il est casse-pattes quand même car les petites bosses sont parfois bien raides et cassent le rythme. Les marches d’escaliers très étroites et irrégulières, sont dangereuses à la descente. Avec mon problème de sciatique qui m’empêche de bien soulever ma jambe droite, je peine et suis très prudent.
Au 60ème km environ, un petit tronçon de boue que j’ai mal distingué de nuit, me stoppe net. Mon pied gauche fait ventouse lorsque je veux faire mon pas et je trébuche en avant, la jambe droite déjà presque posée et celle-ci m’arrache un cri de douleurs. Je ressens une piqûre à l’endroit de l’insertion du nerf sous la fesse. Je reste au sol, la douleur est forte. Mon cri a fait faire demi-tour à une coureuse une trentaine de mètres devant moi qui venait de me dépasser. Le petit groupe de 3-4 coureurs que nous avions dépassé peu auparavant arrive. Ils m’aident à me relever en me soulevant par les épaules. Ils me demandent si c’est ok. Oui, c’est ok pour vous pour continuer, mais pas ok pour moi, mais je vais continuer quand même. Je clopine, je boîte, j’avance comme je peux durant 10-15 minutes et ça finit par diminuer de douleurs. Je marche ensuite toujours plus vite. Je boîte toujours et plusieurs s’enquièrent de mon état et me proposent des dolipranes. J’aurais pu ouvrir une pharmacie avec tous ceux qu’on me proposait. Certains me demandent pourquoi je n’appelle pas le no de secours. Je veux finir répond-je chaque fois. Comme ça ? Ben oui, enfin, j’espère que ça ira mieux…. Va voir le médecin au poste me dit-on aussi. Non ce n’est pas la peine, dis-je de go, il ne pourra rien faire sinon me dire ou conseiller d’arrêter et je ne le veux pas. En général, les samaritains, les médecins sur les courses sont tout contents d’avoir des clients. Si tu as cette malchance de devoir leur demander de l’aide, ils sont très enclins à bien faire leur travail, qui prend du temps… beaucoup de temps, bien trop de temps quand tu es en course et que tu veux repartir. Le mieux est de se débrouiller sans eux. Si t’en as vraiment besoin mais que ça peut attendre un peu, l’arrivée sera le moment idéal. Là, ils auront le temps de te bichonner. Là, j’apprécie leur travail même s’il prend du temps. Tu fais de belles rencontres en général très sympathiques. S’ils sont là, c’est qu’ils aiment le sport et donner de leur personne. Donc, tout est réuni pour passer un bon moment.

Ma blessure à la fesse me ralentit énormément. La nuit de 23h à 5h30 dure 6 heures 30. Je n’ai pas fait mes 30 km ! Mais plus ça va en avant, mieux je me sens. J’ai profité de dormir après le passage en mer à bord du zodiac, durant la neutralisation. C’est toujours 20-30 minutes de gagnées et rien ne l’interdit, à l’image de ceux qui m’en ont donné l’idée au débarcadère. Je m’achète dans une boulangerie un chausson aux pommes et une tranche de quiche. J’ai faim. Quand on est lent, le temps entre les ravitos est d’autant allongé mais l’estomac ne se contracte sur rien, d’autant plus s’il est vide et cela forcément si on traîne. Les gels de secours que j’ai sur moi ne me donnent pas envie de passer ma faim, comme mes barres énergétiques que je ne connais que trop bien. Si la forme est là et que je fais la course à fond, je n’ai pas le temps de me poser ce genre de question, à savoir de quoi ai-je envie de manger si l’opportunité d’acheter quelque chose est possible. Je fonce et avale soit une barre soit un gel sans me poser trop de question. Je réfléchis à cela avant de préparer mon sac et cela détermine ce qui sera à disposition.

J’essaie à chaque ravitaillement de ne pas trop traîner, car j’aimerais bien ne pas passer 2 nuits dehors et la seconde nuit sera semble-t-il très courte au vu de ma vitesse horaire. Je fais mes calculs de prévision et avec la fatigue, je m’embrouille souvent dans les chiffres qui me donnent plusieurs heures d’arrivée. Mon cerveau est fatigué. Finalement, j’arrive à prendre le rythme d’une coureuse, Nathalie, et elle me remet dans un tempo de plus en plus rapide jusqu’à ce que ce soit moi qui m’envole. A une trentaine de km de l’arrivée, j’accélère de plus en plus. Les 10 derniers kms me voient rattraper une floppée de coureurs de différents parcours, mais il y en a beaucoup du Grand Raid de 177km. J’en reconnais quelques-uns que cela fait des heures que je n’avais plus vu. Je suis proche du 10 km/h et la plupart traîne moitié moins vite et se plaignent un peu que ça devient long. Mais à la différence de vitesse, ce n’est que quelques bribes de paroles que j’entends quand je les encourage ou que je demande si tout est ok, s’ils sont arrêtés, certains faisant même une petite sieste. Je n’ai pas trop souffert du manque de sommeil durant la seconde nuit, demandant assez souvent du café samedi après-midi et dans la seconde nuit, faisant même un mélange café-coca dans une de mes 2 gourdes. Je buvais par petite gorgée quand je sentais un coup de mou. Le goût ressemble davantage à du café mais dilué ainsi, l’estomac a bien supporté ce curieux mélange.

Arrivé vers 3 du matin, mon chrono me donne 31h41, le temps neutralisé déduit. A cette heure tardive pour se mettre au lit, la nuit sera très courte. D’autant que pour me rendre à l’hôtel avec ma médaille autour du cou et après avoir essayé la bonne taille du gilet finisher, après avoir pris une douche et rincé mes chaussures couverte de poussière, qu’il me faut pouvoir enfiler le lendemain pour voyager sans avoir honte de leur saleté, le temps passe vite et ce n’est que vers 5 heures du matin que je peux mettre mon réveil pour 9h30, afin de pouvoir encore déjeuner…
La rentrée est épique, l’avion est annulé au moment où on va passer la douane. Retour en arrière, explication de l’hôtesse de la compagnie qui nous informe de nos droits si on veut rentrer avant que l’avion de remplacement soit disponible, 2 jours après ! Rentrée le lundi après-midi en TGV avec une escale de changement à Paris entre la Gare Montparnasse et la Gare de Lyon, avec le temps à la minute pour pouvoir monter dans celui qui nous mène à Bâle. Aucune agence de location ne voulait nous louer une auto, car nous la voulions en aller-simple. Certains n’en ont plus à louer mais vous laissent poireauter dans la file d’attente avant de vous dire, non, nous n’en avons plus ou non, nous ne louons pas si vous ne pouvez nous la ramener à Nantes. Le plaisir d’écouter les discours des autres clients potentiels qui s’impatientent ou qui racontent leur mésaventure au téléphone… La seule chose positive dans ce contretemps mal apprécié au travail est que nous avons pu en vitesse, lundi matin, voir l’Eléphant de Nantes et parcourir la vieille ville à pied, tout en faisant un tour express au Château et dans le Jardin des plantes, à proximité de la gare.
Vive l’aventure ! A bientôt

News postée le : 11.07.2019


8 juin 2019, Swiss Canyon Trail de 112.3 km, 5550 m dénivelé

Swiss Canyon Trail 8 juin 2019, couru bien sûr avant le Scenic Trail dont le compte-rendu est déjà en ligne...

LE trail de MA vallée, qui passe dans MON village.

Pour la 15ème fois en 24 éditions, je faisais le parcours le plus long. J’avais tâté aussi le parcours du marathon par 2 fois sauf erreur, 1 fois le relais, 1 fois « l’étape » d’une douzaine de km. Me manque encore le semi pour avoir toutes les distances de cette organisation.

Actuellement, depuis l’an passé, la plus longue distance a grandi de 75 km à 112.3 km. Le dénivelé a pris l’ascenseur de 2950 à 5550 m pour la grande distance du Trail de l’Absinthe qui du coup a pris le nom de Swiss Canyon Trail. Il faut dire qu’on parcourt quelques belles gorges humides jurassiennes et qu’on longe le Creux-du-Van, célèbre pour son cirque semi-circulaire avec des falaises hautes de 200m. Un, si ce n’est le plus beau canyon de Suisse.

Jusqu’alors, j’ai toujours réussi à tirer mon épingle du jeu et sortir un bon, voir un très bon résultat, à savoir ma 2ème place scratch de 2008, ou ma victoire en V2 de 2018 pour ma dernière année dans cette catégorie. J’espérais donc que le fait de courir A LA MAISON, me conviendrait à nouveau et ferait qu’en principe, ça joue….

Cela s’est bien passé jusqu’au Creux-du-Van, au-dessus de mon village, sur je peux dire mon terrain d’entraînement habituel qui monte au Soliat, autre nom pour le sommet du Creux-du-Van. La descente sur Môtiers m’a déjà vu un peu souffrir des genoux, comme sans amortisseurs. Immanquablement, ça me freine car c’est un peu douloureux, surtout quand subitement les os se touchent l’un sur l’autre. Cela incite à la prudence, qu’on le veuille ou non.

La montée du Chasseron s’est mieux passée, pour preuve l’hémorragie des coureurs me rattrapant s’est bien calmée et j’en rattrape aussi quelques-uns. Julia, ma femme, me rattrape peu avant le sommet. J’espérais garder contact dans la descente, mais les genoux ne vont pas mieux et un arrêt wc me font perdre toute chance de la revoir à Vuiteboeuf, le point le plus bas du parcours, aux abords de la plaine à 609 m d’altitude. Les gorges de Cottavanaz en montée me conviennent assez bien car le sentier n’est pas trop technique et je maintiens ma position, cela ne revient pas de derrière et ceux de devant n’augmentent pas leur avance, mais je peine à vouloir les rattraper. Arrivé sur les pâturages du Mont-de-Baulmes, mon pied et surtout l’articulation de la cheville gauche me font mal. Je dois desserrer le laçage jusqu’à presque en perdre le soulier quand ça devient raide. Je devrai plusieurs fois ajusté le laçage, mon pied ne supportant pas de pression à l’endroit de l’articulation de la cheville. Je vais perdre 4 fois du temps pour ça. Je trébuche quelques fois sur la crête assez technique parsemée de cailloux calcaire sur le sentier étroit. La descente sur le col de l’Aiguillon qui termine ce passage en crêtes est très abruptes et il faut être bien concentré pour désescalader certains passages scabreux fait de hautes marches ou goulets entre des rochers. On emporte avec soi la vue sur le plateau suisse, le Léman et la chaîne des alpes au loin qui est juste magnifique. La montée en direction du Chasseron, après une brève incursion au nord pour une splendide petite gorge, pour la 2ème fois mais par le côté ouest, nous permet d’admirer un paysage à couper le souffle ce jour-là, avec une luminosité très nette qui annonce un mauvais temps à venir. Je vais même me retourner quelques fois pour admirer un bout du Léman. La mosaïque des champs aux différentes couleurs est contemplative. C’est de toute beauté. Le final sera fait de hauts et de bas au niveau de mon rythme, avec des descentes catastrophiques pour les 2 dernières, en direction du village de Fleurier parmi quelques paravalanches contre les cailloux et l’ultime dans les escaliers et le sentier assez raide menant à Couvet. Je perds beaucoup de temps dans ces passages comme la descente du Chasseron sur Noirvaux.

Je serai le chanceux qui voit et cueille une belle morille jaune, une grosse boule oubliée et pas vue probablement par les coureurs du 75 km (qui en fait 82) et les concurrents du 105 (qui en fait 112.3) qui ont passé avant moi, soit environ 280 personnes ! Je confie ma morille à une amie au poste de ravitaillement de Noirvaux que je retrouve 500 m plus bas. Elle sera mangée le lundi suivant avec d’autres sur d’excellentes crôutes aux morilles, cuisinées par une amie cuisinière professionnelle. Mes enfants et leurs conjoint(e), Julia et moi avons savouré la différence de ma façon de faire, un peu basique !

Ou ça va mieux pour moi, c’est l’ascension du Chasseron et les quelques bosses qui suivent jusqu’à la fin. Je rattrape juste quelques coureurs mais n’arrive pas à reprendre tous ceux qui m’ont devancé sur les secteurs descendants. Le débours n’est pas en ma faveur. Je manque de fraîcheur aussi certainement, je ne me sentais pas dans une forme olympique. Tout ceci fait que je termine 50ème du scratch, 47ème homme et 2ème V3. Je perds une trentaine de rang depuis Vuiteboeuf. Je perds surtout de 2h à 2h30 sur des coureurs à qui je prenais 20 à 40 minutes l’an passé. La facture est salée.
Un peu de méforme peut-être mais la raison principale est je pense des problèmes orthopédiques des chevilles, pieds aux genoux, sciatiques à la fesse droite, les vertèbres un peu douloureuses aux dorsales surtout et des contractures de crispations aux épaules. Quand ça coince dans les jambes quelque part, la position corporelle n’est peut-être pas optimale et je le ressens dans le haut du corps qui se met à coincer aussi…. L’effet cascade. Je vous l’ai dit, son nom est Swiss Canyon trail. La plus belle cascade est celle de Môtiers. A l’an prochain ?

News postée le : 11.07.2019


15.06.2019 Scenic Trail 113 km, 7400 m dénivelé

A Tesserete, au nord de Lugano était donné dans la nuit de vendredi à samedi, le départ de ce trail. Initialement prévu à minuit, le départ est reporté à 1 h du matin pour orage annoncé et bien présent. Quand nous partons, il ne pleut plus, le sol est bien mouillé et les chaussures glissent sur l'empierrement du sentier fait de gros pavés irréguliers, soit des pierres naturelles. Je pars dans la masse, car une semaine après le Swiss Canyon trail de 112 km, j'ai un doute sur ma forme.

L'air est très lourd, épais, humide et je transpire abondamment. Petite alerte avec ma frontale qui n'éclaire pas bien alors que j'avais mis des piles neuves après l'Ultr'Ardèche, peut-être que ma lampe s'est allumée dans un sac. Heureusement, j'en ai une autre mais j'ai oublié de tourner les piles, justement pour pas qu'elle s'allume. Je perd un peu de temps pour essayer de l'ouvrir. L'élastique sort de la fixation de la pile et je vais descendre, la lampe à la main. Au moins, elle éclaire bien avec ses piles neuves.

Après la première montagne escaladée et redescendue, une longue ascension nous amène au Mont Tamaro au 31ème km. J'y arrive alors qu'il fait déjà jour depuis une heure environ. Je suis remonté au classement au fur et à mesure de l'ascension mais je dois être dans le premier tiers seulement. La descente est longue jusqu'au Monte Ceneri et parsemée de nombreux cailloux et rochers que mes genoux n'apprécient pas. Mes jambes ne sont pas souples et comme sans amorti et de plus, tous ces cailloux m'empêchent de bien courir autrement qu'un escargot sur terrain sec à la montée. Oui, je perds énormément de rang et de temps. En bas, je me sens fatigué et les jambes en compote. Le changement de rythme et la transition terrain-route est difficile. Je me sens courir carré. Après avoir passé le ravitaillement du Mt. Ceneri du 41ème km, la route quitte notre programme qui retrouve ses sentiers et je me mets à rattraper plusieurs coureurs, déjà motivé d'avoir retrouver au stand du ravito plusieurs personnes qui m'avaient dépassé en descente. Au 51ème km, beaucoup de monde à la cabane de montagne qui fait office de base de vie et de ravitaillement. Je n'ai pas déposé de sac, je remplis mes gourdes, bois une bière sans alcool et repars avec des petits sandwichs au fromage et au jambon. Ils passent bien et je me ressens le ventre à nouveau habité. Je commençais sérieusement à avoir faim. Pourtant à chaque poste, j'avais mangé mais je ne trouvais pas des choses qui me convenaient, hormis la boisson isotonique. Des pains au nutella ne m'ont pas trop convenu avant, alors que j'aurais voulu du salé.

Je laisse sur place une bonne trentaine de coureurs, peut-être davantage et en rattrape encore une vingtaine dans la montée très raide, avec des bouts de câble, de corde ou de chaîne qui suit sur les prochains 600 m de dénivelé. Et je résiste dans les parties planes et dans la descente qui suit en forêt, d'abord peu raide avant de trouver de fortes déclivités et de slalomer dans les prés recouverts de fougères. La raison de ma bonne descente, comme plus tard aussi, est que le terrain est terreux, couvert de feuilles ou de brindilles de sapins, ou herbeux et que les parties techniques sont rares et cela convient mieux à mes genoux et à mon pied droit.

Je remonterai encore plusieurs coureurs au classement avec la très longue montée qui nous mène jusqu'au 80ème km. Le soleil tape fort sur la route et sur les prairies sans arbres. La vue depuis le matin donne sur plusieurs vallées et j'y perd mon Nord. Nous avons vu Lugano et la vallée du Ceneri, le bout du lac de Locarno et la vallée remontant à Bellinzona, des vallées italiennes vu que nous longeons la frontière sur la ligne de crête nous faisant redescendre du Mont Gazzirola situé à 2115 m, sommet du trail.
Dans le village d'Isone, une vipère repte sur la route, bien vivante, alors qu'une autre, bien plus grosse était morte dans les lacets nous menant à l'alpe del Tiglio. Mais la morte, ça ne se voyait pas qu'elle avait passé le dernier cap, m'a plus surpris que l'autre. J'ai aussi vu un rassemblement de chanterelles peu avant Isone et ses camps militaires. Juste sous un hêtre, bien visibles car toutes groupées serrées, comme une trop belle cible à ne pas louper, pour un champignonneur. Mais je n'avais pas envie de changer de métier à ce moment de la compétition. J'étais bien occupé à ne pas perdre des rangs en descente et à rattraper même d'autres coureurs.

Peu après San Lucio, ravitaillement du 85ème km, nous apprenons que la course va être stoppée au prochain ravitaillement pour cause d'orage. Orage prévisible, précisons-le. J'arrive au 91ème km, il y a des coureurs qui attendent devant le refuge-bistrot de Pairola. Pourtant le ciel est clair dans la direction où nous allons et nous pourrions profiter encore des heures de jour, car il est 19h25 quand j'arrive. Mais nous devons attendre. On entend que la course va peut-être être arrêtée. Pourtant, avec un ciel qui s'assombrit, à 19h30, nous pouvons reprendre la course. Déjà 20 minutes plus tard, des coups de tonnerre résonnent à une dizaine de km. Puis se rapprochent toujours davantage. La nuit tombe, nous allumons nos frontales et croisons dans un pré un membre de l'organisation qui nous dit que c'est l'avant-dernière bosse, que toutes 2 font environ 350 m de dénivelé. Nous devons être autour du 96ème km lorsque nous sommes presqu'au sommet et qu'il pleut depuis quelques minutes à verse avec des coups de tonnerre très locaux. La foudre s'abat une fois à quelques mètres de nous, à l'épingle d'un sentier. Les coureurs plus rapides ont fait demi-tour et redescendent de notre côté. Il semble que quelqu'un a reçu par téléphone l'odre de faire demi-tour. C'est la débandade jusqu'à ce qu'on se réfugie sous un abri pique-nique, dans le pré. De là, nous devons rejoindre le poste de ravitaillement du km 100, situé à quelques 300 m, à travers le pré. Re-attente d'une heure environ. Finalement, nous devons tous descendre à pied, compétition stoppée jusqu'à Villa Luganese, le village plus bas. Nous aurions facilement eu le temps de passer si nous n'avions pas été bloqué quand on nous a stoppé la 1ère fois. Le ciel n'était pas sombre, l'air pas électrifié, l'orage était bien loin et au nord à ce moment-là.

Ensuite ça a été un peu la panique dans les ordres reçus.
Mais vraiment incompréhensible dans l'élaboration du classement. 22 coureurs ont terminé les 113 km. La course a été stoppée à 3 endroits différents, selon l'avancée des coureurs. Moi j'étais à Parailo, au 90ème avant que les 23 ayons le droit de continuer. Même si nous avons tous été crédité du même temps de 25h00.02 secondes, des coureurs qui ont mis 19h de temps ou plus pour 62 km sont classés avant d'autres qui ont fait 96 km en 18h de temps ou selon le dernier temps pris par le contrôle des gps-chips, 16 h à 17h30 de temps pour 84 km. Totalement dans le désordre et arbitrairement. Il serait  facile de classer les coureurs selon le nb de km parcourus et le temps qu'ils ont mis comme dans une course horaire de 6, 12 ou 24 heures par exemple.

J'ai donc été classé 187ème sur 241 finishers en 25h00.02, temps qui ne correspond à rien sinon qu'il fallait écrire un temps quelconque. Sauf erreur, il y avait 400 dossards de vendus.Il y a eu énormément d'abandon ou de mise hors course pour délai dépassé à certains postes. J'étais pointé 46ème au 84ème km, arrivé à la fin d'un petit groupe légèrement éclaté. Je suis 18 secondes derrière le 45ème. J'en laisse plusieurs sur place car je faisais assez vite aux ravitaillements, profitant que certains mettent le temps pour les dépasser. J'en rattrape 5 jusqu'au 90ème, dépassant même 3 coureurs en descente après avoir réduit l'écart dans une petite ascension de 150 m. J'estime ainsi que ce serait plus juste de nous classer selon notre temps au dernier poste avec contrôle officiel de San Lucio pour notre groupe, puisqu'à Parailo, aucun contrôle ni ordre d'arrivée des coureurs n'est fait. Pourtant à Parailo, j'étais certainement autour de la 36ème place. Mais ça a fini dans une grosse farce de gestion des temps. Si je me permet de l'écrire, c'est que je dis aussi quand ça va bien. Pour le reste, c'était bien balisé, l'organisation tient la route pour la prise des dossards et on trouve réponse à nos questionnement en lisant le matériel concernant la compétition, le réglement, l'horaire du week-end etc...Le paysage m'a offert la découverte que j'étais venue chercher dans ce coin de pays que je ne connaissais pas. Une belle balade, voilà finalement ce qu'aura été notre compétition qui s'est terminée en eau de boudin.

News postée le : 16.06.2019


18-19 mai 2019, Ultr'Ardèche de 222 km et 4500 m de dénivelé

Week-end chargé en Ardèche avec un départ à 6h du matin samedi pour une boucle de 222 km avec 4500 m de dénivelé, tracé dans le nord du département. (presque 4700 m à mon gps pour le dénivelé)

Julia Fatton gagne chez les femmes en 30h12.39 secondes, 8ème ex-aequo au scratch H/F. (elle a attendu peu avant l'arrivée le coureur qui l'a suivait (l'ami Jean-Louis Vidal) car ils avaient couru longtemps ensemble)

Je termine 18ème scratch, 17eme homme, 2è de ma catégorie (le 1er finit avec Julia) en 32h29.36

A noter qu'un coureur, Gérard Denis qui a 75 ans, avec le dossard 00 ne rentre pas dans le classement, il a fait le parcours en trottinette. Chapeau à lui tout de même. Il était en 2009, à 65 ans finisher de la TransEurope-FootRace au Cap Nord.

Enormément d'abandon pour raison de course dure, rendue encore plus dure avec des conditions météorologiques difficiles avec la pluie, le froid, l'impression d'être toujours mouillé et avec le vent frais sur les hauts (à 1400 m d'altitude), c'était un peu la valse pour enlever et remettre, ou ouvrir et refermer la veste de pluie.

J'ai fait un détour de 3.4 km, car peu après le contrôle - ravitaillement no 20 à 117 km, à 21h40, donc de nuit et farfouillant dans mon sac, je n'ai pas vu une marque au sol qui nous faisait tourner à gauche et j'ai continué jusqu'à un cul-de-sac 1.7 km et 180 m de dénivelé plus haut qui donnait sur la forêt. Heureusement, j'avais à ce moment de l'énergie et j'avais couru toute cette montée, mais j'ai bien perdu 25 minutes. Le pire, c'est qu'une auto me dépasse alors que je suis au début de cette montée et qu'elle me recroise alors que j'en suis environ à la moitié et elle s'arrête pour me croiser, la route étant étroite à voie unique. Je suis persuadé que c'était une voiture de suiveurs et les 2 personnes à l'intérieur ne m'ont pas averti que ce n'était pas le tracé, que cela ne menait nulle part.

Au départ à 6 h du matin, je me sentais bien et j'avais bien commencé la course et me trouvais aux alentours de la 15ème place sur les 30 premiers kilomètres, jusqu'au poste 2. A partir de là, mon pied gauche et la malléole me sont devenus toujours plus douloureux au point de boîter passablement et me faire drastiquement ralentir pour me retrouver au poste du 57ème km autour de la 60ème place. Mon rythme n'était plus qu'à 6-7 km/h. J'ai pensé que c'était peut-être ma chaussette de compression qui me serrait un peu trop, pourtant je les avais mises une semaine avant pour les essayer à nouveau, elles ne sont pas neuves et n'avais pas eu de problème. Je voulais les couper. Des bénévoles me prêtent une paire de socquettes. Merci Brigitte et Philippe.

La pression a diminué, je pouvais courir presque normalement après quelques kilomètres, une fois que le pied s'était décompressé. Mais à la moindre descente, le mal revenait et sur une descente de 1000 m de dénivelé et quelques 15 km, j'avais à nouveau très mal et n'avançais guère plus vite que des marcheurs...
Finalement, au km 117, au poste 12, j'avais une paire de socquettes très large qui ont mis fin à mes problèmes. Stressé de changer de chaussette gauche, si peu souple et quémandant un peu d'aide, j'en oublie mes piles pour ma lampe et je finirai la nuit, juste de juste, ma frontale n'éclairant quasiment plus rien. Julia a plus de 3h10 d'avance sur moi autour du 140 ème kilomètre. Je vais retrancher une heure jusqu'à l'arrivée mais dans ces 3h, il y a aussi mon erreur de parcours qui me coûte du temps.

Je cours de longs tronçons en compagnie d'un coureur depuis le km 120 environ. Nous sommes vraiment ensemble pour 35 à 40 km jusqu'au 207ème. Avant, on se rattrape à tour de rôle, selon aussi le temps passé ou non aux ravitaillements. Lorsque les problèmes sont plus présents comme pour moi avec mon orthopédie, je gère un peu moins bien et prends parfois quelques minutes de plus sur les ravitaillements, m'asseyant même parfois 3-5 minutes pour une soupe, du café et manger un peu. La concentration se relâche un peu trop.

Si je lâche mon compagnon de route à la fin pour lui prendre plus de vingt minutes sur les derniers 15 km, c'est qu'on nous informe qu'une personne revient et n'est pas loin derrière. Ne m'avouant jamais vaincu sans essayer de me battre, je force jusqu'à l'arrivée courant à nouveau les montées. L'information était erronée... mais cela a diminué mon débours et je finis fort, comme j'aime le faire.Selon les temps du CP 3 situé à une 60taine de km de l'arrivée et au temps final, je réalise le 6ème meilleur temps. Cela me réconforte un petit peu de savoir que j'avais une forme pas si mauvaise, mais voilà, je dois faire avec mon corps qui connait de plus en plus souvent quelques problèmes orthopédiques et je suis bien obligé d'accepter ça si je veux concourir.
Course difficile rendue plus dure en raison des conditions météos. Mais ça a passé et au final j'étais content d'être autant remonté au classement, car je me voyais plus proche de l'abandon ou de la mise hors course pour délai pas tenu avec les problèmes du pied-malléole-cheville gauche. En boitant, j'avais ensuite des douleurs assez aigues dans le genou droit sous la rotule et le dos m'électrifiait aussi dans les vertèbres dorsales avec des torsions involontaires. Je me voyais mettre un terme à mes courses d'ultra de plus de 100 km avec ces douleurs généralisées. Mais comme tout coureur d'ultra qui se respecte... ces idées passent assez vite. Est-ce un bien ou un mal?

News postée le : 20.05.2019


3ème Ultra Montée de Thollon les Mémises, samedi 4 mai 2019

Le concept : Courir durant 8 h maximum le plus de montée entre le bas et le haut du télécabine, distant de 3 km et de 562 m de dénivelé. L’altitude du départ se situe à 1028 m et celle d’arrivée à 1590 m
https://www.l-chrono.com/resultats-ultra-montee-thollon-les-memises-2019/

https://www.umtlm.com/

Lorsque nous atteignons le sommet, le temps est saisi par puce, nous pouvons nous ravitailler et nous redescendons en télécabine. Temps de descente, environ 6 minutes 30. Une cabine toutes les 20 secondes environ. On ne doit jamais vraiment attendre, sauf une fois pour moi quand je me suis retrouvé avec le peloton des 4 h que j’ai vu partir depuis la télécabine alors que j’allais en sortir. Un petit rush au sommet m’oblige d’attendre la cabine suivante, car les 10 personnes autorisées occupaient déjà celle en partance.
Celui qui accomplit le plus de tours est le vainqueur et ensuite les coureurs sont classés selon leur nombre de tours complets (montée complète) et leur heure d’arrivée pour départager les coureurs ayant effectués le même nombre de montée.

Il s’agit de doser son effort, car les muscles sont mis à sérieuse contribution et la pente est suffisamment raide en certaines parties pour obliger chacun à devoir se mettre à marcher au fil de l’épreuve. Certains marchent d’entrée, avec ou sans bâtons, d’autres, les meilleurs courent beaucoup mais finiront par marcher en tout cas dans certains secteurs.

Il y avait aussi une course de 4 h, 3 coureurs font 7 montées, le 1er, Thomas Terretaz en 3h46.19
la première femme, Hélène Darragon, fait 6 montées en 3h39.58, 11ème du scratch H/F (164 classés)

Egalement une course de 2h, le 1er, Thibault Mouchard fait 3 montées en 1h32.50
la 1ère femme Anaïs Boucansaud, fait 3 montées en 1h43.19, 5ème scratch H/F (34 classés)

Aussi une montée sèche, le 1er, Robin Schmitt fait 22 minutes 57 sec, la 1ère femme Chloé Bened, 29 :52. 6ème scratch H/F (27 classés)

Revenons à la course des 8h solo: Christophe Nonorgue, traileur neuchâtelois réussit une magnifique performance en prenant la 3ème place scratch et de sa catégorie avec 12 montées en 7h47.50.

Je termine 1er V3, 22è scratch, 21ème homme avec 11 montées en 7h48.13

Julia termine 3ème V1F, 4ème femme, 37ème scratch avec 10 montées en 7h38.17

Les 2 premiers, Nicolas Duhail en 7h47.59 et Lionel Poletti en 7h50.45 font 13 montées.
La première femme, Mélanie Rousset, aussi 1ère V1F, fait 11 montées en 7h28.04, 10ème du scratch

Il y avait 111 coureurs classés sur le 8h solo.
Il y avait aussi un 8h en duo, dont les vainqueurs Victor Germain et Rémi Bibard cumulent 14 montées en 7h57.38 (12 équipes classées)

Sur le 4h, j’aurais été classé 25ème au scratch sur 164 partants avec 6 montées en 3h54.
La 2ème partie des 8 heures est de plus en plus difficile pour les quadriceps qui s’asphyxient d’acide lactique. Les jambes me brûlent et je piétine un peu lors de la dernière ascension. Pour ma part, j’ai perdu au moins 3 rangs car je me suis fait dépasser par des coureurs avec qui j’avais fait connaissance dans une cabine et qui m’encouragent quand ils me dépassent, moi, complètement cramé dans la dernière montée. Le coeur ne pouvait plus monter dans les tours. Lors de la 9ème montée, je me suis senti mieux que lors de la 8ème et j’ai voulu remettre des gaz, sentant la fin de l’épreuve puisque je savais que j’avais le temps d’en faire encore 2 mais pas davantage, car je pensais finir en 7h38-7h40. Mais très vite mes jambes sont devenues comme asphyxiées et j’ai même connu des étours au milieu de la dernière, aux endroits les plus raides. Au lieu de rattraper sur la fin, cette fois c’est moi qui perds quelques rangs. J’ai toutefois géré pas trop mal, car je remonte des concurrents jusqu’à la fin du 9ème tour et je creusais sur mes poursuivants immédiats. Je pense que je n’ai pas assez mangé lors des 2 dernières montées au ravitaillement, car je me nourrissais de biscuits salés, TUC, et de jambon cuit, aussi pour le côté salé de l’aliment. Depuis les 12 h de Brescia, je n’avais quasiment plus fait de dénivelé et il nous a manqué certainement un peu d’entraînement spécifique. Toutefois, 2 semaines après la Sakura Michi, je n’ai pas ressenti de fatigue pour cette raison ou à cause du décalage horaire. Mais le mercredi, le jour de notre inscription, j'étais crevé et n'avançait pas bien vite. Je doutais de ma capacité à tenir correctement plus de 1 ou 2 heures. Mais il faut bien se préparer.pour l'ultr'Ardèche et les trails de cet été, me suis-je dit avec Julia, un peu dans le même état que moi.

Le concept m’a beaucoup plu et le temps m’a paru passer très très vite. Nous avons opté pour courir sans bâton, car nous les avons oublié à la maison… Il n’y a que lors des 2 dernières ascensions ou je les ai regretté, car les bras tirant et poussant mon corps m’auraient certainement aidé, mais auparavant, je pense qu’ils ne m’auraient pas fait aller plus vite.

La météo a été très hivernale avec plusieurs moments de chutes de grésil-neige et le vent froid m’a incité à enfiler un coupe-vent pour la dernière ascension. Je n’allais plus assez vite pour me réchauffer et la température baissait aussi. Le haut du télécabine était assez exposé aux vents à 1600 m d’altitude environ.

Je dois dire que j’étais aussi très content de ma perf, malgré une baisse de régime à la fin. J’aurais été 3ème en V1 (40-50 ans) et sur le podium en V1, V2 et 1er V3 sur les 4h, avec ma performance de la mi-course. Le panorama est à couper le souffle depuis cette station supérieure de Thollon les Mémises sur le Léman, Lausanne et la riviera et l’arrière-pays vaudois jusqu’au Jura.
La course est organisée par une équipe très sympathique et compétente. Beau samedi avec des morilles trouvées par hasard le soir avant… avec un biotope qui me fait dire « ça c’est un terrain à morilles » en sortant de l’auto pour arroser le terrain…. Et bingo, j’en trouve 3 ! Et une de plus, énorme, le dimanche dans un biotope très étonnant pour moi, dans un amas de feuilles de hêtres, sous le producteur de cet immense tas de feuilles. L’œil traînant avait buté contre !

A bientôt pour l’Ultr’Ardèche de 222 km et 4500 m de dénivelé, les 18 et 19 mai prochains.

News postée le : 07.05.2019


Sakura Michi, 250 km de Nagoya à Kanazawa avec env. 1850 m de dénivelé.

La Sakura Michi, du 20 au 21 avril 2019

Course qui célèbre les cerisiers en fleurs, dont l’idée initiatrice est de commémorer un chauffeur de bus qui a sauvé 2 cerisiers 4 fois centenaires qui devaient se faire submerger par les eaux, suite à la construction d’un barrage et à la condamnation d’un village à être englouti. Ces cerisiers poussaient aux abords d’un temple. Ils ont pu continuer à vivre ailleurs grâce son intervention. Par la suite, ce chauffeur de bus a planté plus de 2000 autres cerisiers le long des routes de son trajet entre Nagoya et Kanazawa. Il est mort prématurément à 47 ans.

Les cerisiers sont partout au Japon. Les pétales de ses fleurs font un tapis blanc-rose très enjoliveur au sol et bien entendu, les arbres magnifient le décor. C'est un festival de fraîcheur et de plaisir oculaire.

La course « Sakura Michi » signifie en japonais, la course des cerisiers en fleurs.

Le départ se trouve dans le lieu symbolique du parc du château de Nagoya. C’est un espace de verdure et de tranquillité au sein de cette grande ville bourdonnante. Le tracé est assez simple pour sortir de la ville, nous suivons le trottoir qui jouxte une grande artère et qui sort de la ville dans une longue ligne droite de plus d’une trentaine de kilomètre. Ensuite, nous avons quelques contours pour un total d’une cinquantaine de kilomètres en milieu urbain.L'arrivée est jugée à Kanazawa, en face d'un monument séculaire, qui sert de base à un temple, au sein d'un parc de verdure.

Mais revenons à la sortie de la ville de Nagoya. Quel plaisir de se retrouver le long des routes en pleine nature ou à traverser de simples villages ! Fini de s’arrêter à chaque feu rouge qui nous stoppe dans notre élan qu’on essaie d’avoir régulier. Au début de la ville, on essaie parfois de sprinter pour passer au vert dans les ultimes secondes, mais bien vite on se rend compte que de faire du fractionné au départ d’une épreuve de 250 km, peut vite devenir suicidaire. Donc, il faut sagement attendre que l’onde verte arrive à nouveau et espérer qu’on atteigne le prochain croisement avec elle. Mais les arrêts sont fréquents sur une si longue distance en milieu citadin. De brûler un feu rouge pouvait être disqualificatif, donc il valait mieux respecter la consigne. A quelques 500 m de la ligne d'arrivée, je vais me faire remettre à l'ordre, m'élançant pour traverser la route alors que le feu est déjà rouge pour les piétons, mais que les voitures n'ont pas encore démarré. On me crie de faire demi-tour et je suis bon pour attendre à 2 feux rouges successifs, me faisant perdre il me semble une éternité, peut-être 2 minutes au total, car l'heure tourne au chrono que j'aimerais voir s'arrêter sous les 32 heures. Et je ne sais pas combien de mètres il me reste à parcourir. Finalement, j'atteins l'arrivée après 31h52 minutes d'effort et de privation de sommeil, à la 36ème place, 31ème homme. Aucun devant moi n'est plus âgé que moi, c'est un petit plaisir.
Julia termine en 32h32 à la 44ème place scratch, 8ème femme. Dommage qu'elle ait eu des problèmes, je la voyais sous les 30 heures après ses résultats de cet hiver.

Nous pouvions déposer des sacs d’affaires personnels sur les ravitaillements. Pour ma part, j’en avais un au 67ème km, un au 96ème, un au 156ème, un au 186ème et un petit dernier au 212ème. Tous étaient destinés à me compléter mon ravitaillement personnel en barres et en gels énergétiques. De plus, avant la nuit, j’avais au 96ème km un sac d’habits avec gants, bonnet, coupe-vent imperméable et ma lampe frontale avec des piles de rechange. Pour me délester de ma lampe frontale et des habits superflus au matin, un sac quasiment vide m’attendait pour recueillir ces affaires au 186ème km. La nuit tombait vers 18h30 et le jour se levait de très bonne heure vers 4h45. Mais il fallait rester habillé de chaud encore quelques heures, la température nocturne étant descendue à 4° Celsius. Je croyais avoir un couvre-tête « Buff » dans la poche de mon imperméable mais c’était du papier wc. Comme j’avais froid au cou et craignais un refroidissement, j’ai pris mes tubes de compression pour les jambes et les ai rappondus avec un nœud plat et à l’autre extrémité, une épingle de nourrice. Drôle de look, mais efficace à l’image du Buff à tout faire.

Une des grosses particularités de cette épreuve devenue une classique de l’Ultra Marathon est la traversée de nombreux tunnels routiers. Le Japon est un véritable Emmental et nous avons visité un grand nombre de ces galeries. Le plus long tunnel, juste entrecoupé de 2 ou 3 passages à l’air faisait 7 km. Entre 5 et 6 h dimanche matin, soit après 23h de course, je tombais de fatigue alors que je me trouvais dans un tunnel. Mon rythme s’en est trouvé naturellement fortement réduit par les zigzags bien involontaires les yeux mi-clos ou fermés par intermittence. Il m’était impossible de me reposer à cet endroit. Ensuite, nous longions une rivière avec une barrière en bordure de trottoir et cela m’aidait à rester debout en m’y agrippant parfois. Heureusement, le grand nombre de ravitaillements, distants en règle générale de 5 km en moyenne m’a permis de manger un peu de chaud, de boire un café et de repartir. Environ un km plus loin, je m’arrêtais une nouvelle fois pour m’acheter un café chaud dans un des nombreux automates que l’on trouve un peu partout au Japon.
Puis un arrêt pour besoin naturel dans une forêt. Cette heure-là, c’est certainement celle qui m’a vu parcourir la plus petite distance. Julia me rattrape une seconde fois suite à mes pertes de temps à ne pas courir. Elle qui m’avait rejoint la première fois au 125ème km et m’avait distancé pendant une quinzaine de km. Ensuite, j’étais probablement environ à 15 minutes devant elle avant que je pétouille de fatigue au lever du jour.
Nous courrons un moment ensemble à se raconter nos impressions et notre déroulé de course. Julia m’apprend qu’elle a dû se faire masser les mollets déjà après 30 km pour raison qu’ils étaient durs à craquer. Elle est contente que son problème se soit en partie résorbé, avec aussi la prise de magnésium. Il faut dire que j’étais étonné de la savoir derrière moi avec les résultats qu’elle avait accomplit cet hiver à Belgrade et à Brescia principalement. Je la distancie petit à petit depuis un des nombreux villages qui ont Shirakawa dans leur nom (voir un reportage d’ArcInfo du samedi 4 mai 19, de www.pichonvoyageur.ch), dont les maisons sont recouvertes de toits de chaumes et que nous admirons tout en courant, classé à l’Unesco. Les suiveurs ont pu apprécier de faire quelques visites culturelles dont celle de ce village qui maintient des coutumes d’habitations et d’architectures ancestrales de plusieurs siècles.
Aux alentours du 192ème km, nous avons une puissante montée de quelque 5 km. Ce sera le seul tronçon que je ne courrai pas entièrement, me mettant à avancer avec mon style qui balance les bras, le corps penché en avant et en faisant de longs pas forcés en avant. Il paraît que j’ai l’air d’un ours… selon ma femme. Julia, elle, a la force de courroter des petits pas et me rattrape à nouveau aux 3 quarts de l’ascension. Un tunnel nous évite de monter plus haut sur cette montagne pour la traverser en légère descente. A la sortie de ce boyau dont les motos aux moteurs puissants nous cassent les oreilles de résonance, je retrouve Julia. Nous discutons jusqu’au ravitaillement du 208ème km, qui arrive quelques minutes plus tard. Ce que nous avons escaladés, nous allons le redescendre tout aussi vite fait, sur 4 km. Julia dit, eh bien il ne reste plus que 42 km. Sur ce je dis, bon eh bien moi j’y vais et j’accélère, me sentant encore suffisamment en forme pour donner ce que j’ai encore sous la pédale ou plutôt sous les semelles. Je vais rattraper plus de 25 coureurs jusqu’à l’arrivée. Aucun ne va me suivre plus de 1 km et tous disparaissent assez vite de mon champ de vision si je me retourne. Deux à trois bosses nous attendent encore une quinzaine de km plus loin et se font sentir quand les jambes ont déjà parcourus plus de 220 km. Je ne fonctionne plus qu’au Coca légèrement salé. De toute la course, j’ai mangé 2 fois des pâtes, 2 fois des boulettes de riz et une fois une soupe de riz mi-épaisse mais sans aucun goût, sans sel…. J’avais quelques barres énergétiques et quelques gels dès le départ et grâce à mes drop bag, mes sacs déposés à 5 ravitaillements, j’ai pu recharger mes poches de sac à dos de traileur. Durant la journée, les fraises bien mûres et de la pastèque m’ont bien convenu et rafraîchi. Sinon, j’ai goûté à quelques biscuits, chocolats fourrés d’amande entière, à des bouts de bananes et j’ai englouti vite fait 2 flans en début d’épreuve. Un des problèmes qui nous fait perdre du temps est qu’il y avait rarement la même chose d’un ravitaillement à l’autre. Après avoir trouvé parfois quelque chose de plaisant, je me disais, j’en reprend au ravitaillement prochain. Mais la chose en question n’apparaissait peut-être plus du tout. Pour exemple, une saucisse grillée de la grandeur d’une chipolata que je savoure et qui me fait le plus grand bien après 96 km, au moment où je m’équipe pour la nuit. J’ai hésité à en manger une mais j’avais envie de salé… mais ni de chips ni de tucs. Je vais redemander des saucisses grillées jusqu’à l’arrivée, mais n’en trouverai plus du tout. Donc, nous perdons du temps à savoir qu’est-ce qu’on va bien pouvoir manger et bien souvent, je ne mangeais pas. Les bouteilles toujours fermées et la difficulté à se faire comprendre perpétuaient toujours à nous faire perdre du temps. Pourtant, tous ces bénévoles étaient très prompts à nous aider, ils nous tendaient nos sacs mis en dépôt à notre arrivée au stand et les refermaient à notre départ. Ils étaient toujours très enthousiastes à vouloir nous faire avaler des pâtes ou des soupes.

A l’arrivée, nous sommes emmenés dans des bains thermaux pour quelques heures avant un transfert dans un hôtel où on dort sur un tatami, à la japonaise. Le souper à 22 h se fait engloutir malgré la grande diversité des choses à manger. La fatigue d’être debout depuis 43 h sans dormir avec 250 km dans les pattes est un puissant somnifère. Le tatami s’est révélé excellent en tout cas, sauf pour se relever le matin, un peu perclus de raideurs et de courbatures avouons-le. Toutefois, j’en avais des explicables et elles me faisaient moins peur que celle contractée au réveil du samedi matin avant la course. Durant la nuit du vendredi au samedi, je n’arrivais pas à m’endormir. Je sentais la tour de l’hôtel vibrer sous ma tête, dans l’oreiller, au passage des autos dans certains moments. L’air était trop chaud. J’ai drastiquement baissé la climatisation de la chambre, qui pour une fois, fonctionnait. Mon dos a souffert je pense d’un courant d’air durant la nuit devenue fraîche par ma faute. En sortant du lit, je me suis fait un tour de rein et j’étais partiellement bloqué. J’ai couru avec un support dorsal de motard pour garder mon dos au chaud et m’aider à me maintenir d’aplomb. J’ai senti une gêne durant une centaine de km, puis ça a fini par disparaître. 10 jours plus tard, le 1er mai, mercredi soir de la fête du travail, je me le rebloque après quelques travaux d’entretiens dans mon jardin. Et ça disparaît subitement le jeudi, après une nuit de douleurs si je voulais me retourner. A n’y rien comprendre.
Le diplôme est une planche de cyprès pyrogravée du plus bel effet, avec mention en écriture japonaise et en anglais heureusement de notre temps de course et de notre patronyme. Les cyprès des forêts chatouillent le ciel de leurs cimes élancées à 30 – 40 mètres du sol, avec leurs fûts un peu rougeâtre, filandreux, bien droits et souples pour danser avec le vent. Le plaisir du forestier m’a retrouvé à admirer ses belles futaies aux arômes résineux ensorceleurs.
Comme d’habitude dans ce genre d’événement d’ultra-marathon, après la remise des diplômes et l’apéro dinatoire composé entre autres choses, de sushis et spécialités japonaises, les « aux revoir » n’en finissent pas et on est là à envisager d’aller courir ici ou là-bas afin de se revoir avec un tel et celui-là. C’est là une saine motivation pour oublier qu’on en bave quand même et que très vite on est prêt à remettre le couvert. Ou quand la mémoire du poisson rouge sert l’ultra marathonien. Le plaisir domine les difficultés qu’on est prompt à minimiser puis qu’on oublie ou qu’on croit naïvement qu’elles ne se représenteront pas lors de futures épreuves, tout en sachant qu’on occulte la réalité.
Mais l’essentiel, finalement est que l’on recherche de telles aventures, même pénibles. La magie de l’effort et de l’ambiance propre à ces courses opère chez moi depuis 23 ans successivement. Et ce au rythme emballé du nombre de compétitions qui s’enchaînent toujours plus. Vive le mouvement perpétuel ! (enfin presque, de l’ultra-marathonien) Alors à bientôt pour de nouvelles aventures et de nouveaux récits.

News postée le : 07.05.2019


2019.04.6 au 7 aux 24 h de l'Isère à Tullins

De samedi 10 h à dimanche 10 h, nous avons couru 24h.http://www.24hisere.fr/resultats-troisieme-edition-2019/

Je termine 6ème homme sur 76 partants, 2ème de ma catégorie, 7 au scratch h/f.

Julia s'est arrêtée après 125 km, soit la moitié de notre prochaine course, la Sakura Michi ou course des cerisiers en fleurs, au Japon dans 15 jours, afin de ne pas trop s'entamer. Elle est surtout venue pour m'accompagner, moi, je tenais à courir encore 24h, car au Japon, il y aura 250 km en 36h maximum.
J'étais très régulier et au rythme voulu d'à peine plus de 9 km/h afin de durer le plus longtemps possible.
Des ennuis gastriques ont commencé à me perturber avant le passage des 12h que je passe avec 108 km.
(Pile dans mon plan, même si j'aurais pu espérer 110.5 sans ces ennuis)

J'ai ensuite dû me résoudre à marcher plusieurs heures pour raison de manque d'énergie, ne pouvant pas m'alimenter comme je le désirais. Il a fait très froid le soir avec du vent et un peu de pluie, ainsi que la nuit depuis les 2 heures du matin jusqu'à l'arrivée. Je me demande si ce n'est pas le froid que j'ai bu durant 13 h de temps qui m'a dérangé l'estomac, avant que je passe au thé chaud et à la soupe.

J'étais 3ème scratch durant 2 ou 3 tours après 14h30 environ, mais je vais perdre 2 places puis plus tard encore 2 car je n'arrivais plus trop à me ravitailler sans être mal, donc j'ai dû marcher depuis la 17ème heure environ jusqu'à 1h30 de la fin, pour cause de manque d'énergie. Les gels et des barres énergétiques ont assez bien passé un moment donné à quelques heures de la fin et la dernière heure, je totalise ma meilleure heure avec 10 km.
J'étais content de finir plus vite, et fort les 10 dernières minutes, et d'avoir su garder le mental durant ces
pénibles heures, ceci en prévision de voir comment gérer des crises qui peuvent souvent arriver dans ce genre d'épreuve. De toute manière, je ne sais pas si j'ose encore espérer atteindre plus de 216 km, soit du 9 de moyenne. J'étais un peu rassuré, car même en marchant durant ma crise (comme on dit dans de pareils cas), j'avançais pour une fois à 5.5 km/h
J'ai dû m'arrêter pour dormir quelques 15 minutes environ, juste avant le lever du jour car je n'arrivais plus à garder les yeux ouverts. Cette micro-sieste m'a fait du bien et je n'ai même pas eu de peine à repartir.

Magnifique équipe organisatrice et de ravitailleurs, très bien organisé, avec un gros choix d'aliments (mais je me suis contenté de soupe, de purée de pdt, et de jambon pour le goût salé, j'avais aussi mes propres pommes-de-terre en robe des champs, qui m'avaient bien réussis à Belgrade et Brescia.... sur 12 h) Un parcours mesuré avec des barrières marquées au sol... Il y a bien 3 contours assez serrés mais en forme d'arrondi quand même assez fluides. Revêtement tartan sur le stade, un peu d'asphalte en bordure de stade et une allée en aller-retour sur du sable compressé, tout cela parfaitement plat, sans accroc qui aurait pu nous faire trébucher.

J'ai connu quelques problèmes avec ma cheville gauche dans le contour le plus serré avec quelques frayeurs quand j'avais l'impression que ça touchait dans l'articulation. J'ai changé de semelle pour une autre qui me soutenait mieux la voûte plantaire et c'est ensuite mieux allé. Après 4-5 heures de course, je ressens souvent des maux à plusieurs étages dans les articulations puis heureusement, ça finit par passer. (cheville, genoux, colonne, nerf sciatique, trapèze épaule gauche), soit des endroits localisés que je connais qui reviennent souvent.

Vive le sport, on sent qu'on est en vie!

News postée le : 08.04.2019


Mes plus de 32'000 km d'ultra en compét'

Enfin, j'y suis arrivé avec 3 mois de plus que prévu. J'espérais les atteindre, ces 32'000 km de compétition d'ultra à fin 2018 lors des 24 h de Barcelone. Mais avec l'os fissuré dans ma cheville gauche, j'avais dû me résoudre à différer ce plaisir... qui pour moi représente 1000 fois la distance de Chaumont-Chasseral-Chaumont de 32 km, course (trail) la plus longue que j'ai commencé à faire à 16 ans. La course était organisée par mon ski-club, le SC Chaumont, qui m'a vu commencé la compét à ski de fond vers l'âge de 12 ans. Mon père était bien impliqué et c'est peut-être ce genre d'épreuve, avec rapidement Sierre-Zinal aussi, qui m'a donné le goût du plus long à l'époque. Cela était du long... on me disait de faire attention car ça bouffait la vitesse! C'est vrai qu'au 100 m, un escargot aurait eu ses chances contre moi! Voici la liste: http://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=4910

News postée le : 01.04.2019


Mes plus de 32'000 km d'ultra en compét'

Enfin, j'y suis arrivé avec 3 mois de plus que prévu. J'espérais les atteindre, ces 32'000 km de compétition d'ultra à fin 2018 lors des 24 h de Barcelone. Mais avec l'os fissuré dans ma cheville droite, j'avais dû me résoudre à différer ce plaisir... qui pour moi représente 1000 fois la distance de Chaumont-Chasseral-Chaumont de 32 km, course (trail) la plus longue que j'ai commencé à faire à 16 ans. La course était organisée par mon ski-club, le SC Chaumont, qui m'a vu commencé la compét à ski de fond vers l'âge de 12 ans. Mon père était bien impliqué et c'est peut-être ce genre d'épreuve, avec rapidement Sierre-Zinal aussi, qui m'a donné le goût du plus long à l'époque. Cela était du long... on me disait de faire attention car ça bouffait la vitesse! C'est vrai qu'au 100 m, un escargot aurait eu ses chances contre moi! Voici la liste: http://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=4910

News postée le : 01.04.2019


Urban Trail 12 h nel Castello di Brescia, samedi 23 mars 2019

Nous n'en avions encore pas fait, eh bien on a vu et ce n'est pas facile, l'urban trail!

A Brescia, nous avons couru autour du Château et parmi les bâtiments qui le composent et aussi dans quelques tunnels du tour de ronde et des jardins.

Julia a gagné l'urban trail des 12h nel Castello di Brescia, elle termine aussi 3ème du scratch avec les hommes, 90 classés en tout. Elle a parcouru 60 tours de 1.8 km, soit 108 km. Chaque tour comptait 55 m de dénivelé, elle a donc gravi 3330 m. Il y avait 140 marches d'escaliers à redescendre par tour en plusieurs tronçons,  avec toutes sortes de marches différentes, ce qui nécessitait une grande attention. 3 tunnels complétaient aussi le parcours.

Magnifique mais très exigeant car le parcours était composé de pavés-galets, ou de pavés calcaires glissant car polis, d'une montée assez sèche, des descentes pour la plupart en escaliers, avec de nombreux contours, d'un tunnel d'une trentaine de mètres mal éclairé au sol très inégal mais le tout rendait le parcours attrayant car très changeant, et avec une magnifique vue sur Brescia. La chaleur était aussi au rendez-vous et nous a un peu causé des problèmes de crampes, n'étant pas encore habitué. Il y avait aussi un marathon, puis ensuite une course de 6h, ce qui fait que le parcours était toujours bien occupé par des coureurs, et durant la journée, par des touristes qui nous obligeait parfois à slalomer.

https://www.wedosport.net/documenti/50221_classifica.pdf

Pour ma part, je termine 6ème homme, 9ème au scratch avec les femmes. J'ai fait 54 tours, soit 97.2 km, et pour ma part 2970 m de dénivelé. J'était satisfait de ma performance. J'ai eu un problème d'inflammation au tendon du dessus du pied gauche causé par une chaussette de compression. Ce pied qui m'a fait peur samedi passé, car après avoir fait de la vitesse, je n'arrivais presque plus à le poser sans douleur, même à la marche ayant très mal sur le côté et justement dessus, puis finalement dans tout l'arrière pied. Il ne supporte plus vraiment de pression. Je ne pensais pas que mes chaussettes de compression me provoqueraient ces douleurs, car c'était un problème de laçage ou de petite rupture ligamentaire je pense samedi passé. Heureusement, à Brescia, j'ai pensé que la cause pouvait venir de la pression de la chaussette sur l'angle de la cheville et le dessus du pied car d'avoir détendu ma chaussure ne changeait rien. Je la retire après 4h30 de course, et environ 1 h après, mon pied ne me faisait plus trop souffrir. Je finis la dernière heure à un rythme plus élevé, faisant à nouveau 5 tours.
Je me sentais très bien au début et malgré que j'avais calculé la vitesse, je n'ai que très peu ralenti mais j'ai fini par payer ce rythme rapide sur ce parcours casse-pattes exigeant. J'étais même devant Julia les 3 premières heures et la dernière, je score aussi plus qu'elle. Donc, je m'améliore gentiment...J'ai encore attrapé une inflammation mal placée à l'entre-jambes, sous.... enfin je ne vous fais pas de dessin et ne trouvant pas de crème, je suis sorti du parcours pour aller à l'auto et un stick à lèvres m'a sauvé... rassurez-vous, j'en ai cassé un bout, hahaha! J'aurais pu scorer je pense 2 tours de plus sans ces 2 aléas. Surtout en raison de l'inflammation qui m'a fait boîter environ 1.5 heure plus le temps de retirer ma chaussette en chopant des crampes chaque fois que je pliais ma jambe... et comme le talon a de la peine a passer... j'ai pas fait ça en 2 temps 3 mouvements. Pour la crème et me rendre au parking, je perds environ 7 minutes... ça m'apprendra. Le plus important est que magré ça, ma course n'était pas si mauvaise et les sensations s'améliorent de courses en courses avec plus de marge pour accélérer.
 

News postée le : 24.03.2019


12 h de Belgrade, 9 mars 2019

 Pour une rentrée sur l’ultra après 2 mois d’arrêt à resouder un os du pied gauche et aussi réparer des tendons distendus à la suite d'entorses début septembre, j’ai participé aux 12 h de Belgrade. Gros coup de pompe presque scotché au goudron du parcours très roulant et idéal pour une perf après 3:30 d’effort et ce durant 2 heures environ. Heureusement Pierre Zuercher me rattrape et je m’accroche et on court ensemble quasiment jusqu’à 4h30 de la fin même si parfois il me lâche mais je reste toujours au contact. J’accélère progressivement sentant la fin après 7h30 d'effort et reprend 2 tours à l'ami suisse Simon Schmidt qui en avait 3 d’avance. À 1h30 de la fin Simon s’accroche à moi et malgré mes essais de le faire lâcher je n’y arrive pas et pour finir la dernière heure on court ensemble. Au final 110,9 km qui sont assez le reflet de ce que je pouvais espérer après 4 semaines et demie de reprise avec une séance de 62 km pour la plus longue qui s’était pas bien passée. La Sakura Michi est au programme les 19-20 avril de 250km et ça m'a bien fait avancer dans ma préparation.
Julia fait une très belle course avec un nouveau record de 126.230 km, 2ème femme, la 1ère, la Polonaise Monica Biegasiewicz fait 2ème au scratch avec 131 km, le 1er homme vainqueur du scratch avec 135 km.  Les femmes ont fait très fort, et dire que Julia ne se sentait pas au mieux ces derniers temps!

News postée le : 10.03.2019


Buts principaux de 2019, d'abord la Sakura Michi 250 km au Japon

Après 2 mois d'arrêt, j'ai repris l'entraînement de course à pied le 3 février. Ma fissure au pied gauche et les dégâts liés à 2 entorses début septembre 2018 sont réparés. Après un mois de reprise, je constate que ça tient.

Cette année, nous courons la Sakura Michi puisque les vacances de Pâques sont situées à fin avril et cela correspond aux vacances de l'entreprise de Julia, qui sont fixes. Donc, progressivement, je reprends et espère bien être parmi les finishers. http://shirotori-gujo.com/sakuramichi/main.html

D'ici là, quelques courses préparatoires de 12 h voir peut-être 24h. J'ai encore une fois un peu changé ma manière de m'entraîner afin d'avoir plus de jours de récupération, mais quand je sors, c'est en principe pour 20 km. Il ne faut quand même pas trop rêver, qu'avec de la récup', impossible d'être en forme sans s'entraîner. Plus tard, il devrait y avoir l'ultr'Ardèche en mai, http://ultrardeche.fr/
le Swiss Canyon trail début juin au Val-de-Travers,https://swisscanyontrail.com/
l'Ultra Marin en Bretagne à fin juin, https://www.ultra-marin.fr/
l'X-Alpine de Verbier début juillet http://www.trailvsb.com/fr/courses/X-Alpine-111/
la Sky Race au Tyrol du Sud à fin juillet durant nos vacances https://www.suedtirol-ultraskyrace.it/en/the-races-registration-121-km-69-km-422-km-27-km/suedtirol-ultra-skyrace-121-km-7554-m.html
et le SwissPeaks de 360 km début septembre https://swisspeaks.ch/trail.html
avec la ferme intention cette fois de finir coûte que coûte. Ensuite, j'aviserai selon l'état de forme et l'envie.
Quelques courses viendront s'intercaler pour parfaire l'envie de découverte sans chercher outre mesure le classement. Bonne saison à tous !

News postée le : 06.03.2019


Article en entier d'ArcInfo du 22.01.19, Addiction au sport, maladie dangereuse

Sous le lien suivant, lisez l'article présentant la sortie de mon livre Courir à perdre la raison, sous l'angle de ma fille Lauriane et de moi-même.
http://www.christianfatton.ch/presse/_upload/2019.01.22_arcinfo_2e_p._drogue_raison_de_vivre_3e_p.adrenaline.pdf

News postée le : 26.02.2019


Poème "Ma bête féroce"

Le début du poème "Ma bête féroce" qui est mentionné dans l'article du journal Arcinfo du 22.1.2019 est mis en ligne sur mon site internet. Sous poème et plus simplement en cliquant sur ce lien:

http://www.christianfatton.ch/poeme_id.php?id=70

News postée le : 03.02.2019


Totaux 2018, premier but et drogué du sport...

En 2018, pour la première fois depuis 2001, je n'ai pas dépassé les 6000 km annuels.
J'ai couru 4228 km à pied, et escaladé plus de 153'000 m de dénivelé.
A cela, un peu plus de 2000 km de vélo.d'extérieur ou à l'intérieur.
Tous ces entraînements ont cumulé 1h58.30 secondes de moyenne journalière sur les 365 jours de 2018.
Et cela malgré le fait que durant 32 jours d'affilée j'aie ma jambe droite dans une attelle et que je n'ais fait aucun sport pour aider à la cicatrisation du péroné droit fissuré. C'est surtout les longues courses et les vacances qui font augmenter la moyenne car en terme de nombre de jours d'entraînement par semaine, j'ai en général adopté au moins 2 jours de repos. Et cela a été assez payant au niveau des résultats, car j'étais très content de mes nombreuses victoires ou podiums de catégorie, avec de bonnes places au scratch. La fin de saison a été plus compliquée après les 90 km du SwissPeaks, car mon pied a souffert d'une torsion dans un trou et il y a eu quelques dégâts dans l'articulation du pied gauche, avec une fissure décelée par IRM fin novembre. Ce qui m'avait fait renoncé aux 24h de Barcelone en décembre.
Après 2 mois sans courir, mais avec du vélo d'intérieur principalement, et un peu de peau de phoque, mon pied gauche devrait être remis. Je vais recommencer ces jours. Le premier gros but de 2019 sera la SAKURA MICHI au Japon, de 250 km. Avant cela quelques courses préparatoires bien évidemment. J'en reparlerai en temps voulu.

Pour mon pied droit qui est toujours douloureux sous l'avant-pied, je vais essayer de courir avec une orthèse spécialement adaptée qui me fera courir en déroulé. Donc je n'atterirai plus sur la partie avant du pied et avec l'orthopédiste qui me construit l'orthèse et le Dr. orthopédiste qui m'a conseillé cela, on espère décharger l'avant-pied et sinon éviter les douleurs, au moins les diminuer drastiquement. On verra.
Par ailleurs, vous pouvez lire l'article suivant paru le mardi 22 janvier 2019 dans ARCINFO, sur mon livre, sur mes doule
la page une du journal ARCINFO du 22.1.2019: https://journaldigital.arcinfo.ch/arcinfo/2019-01-22/view
la page 2 sur la bigorexie: https://journaldigital.arcinfo.ch/arcinfo/2019-01-22/view#p=3&t=
la page 3 sur le fait que je suis un drogué du sport (est-ce vrai, est-ce grave?) https://journaldigital.arcinfo.ch/arcinfo/2019-01-22/view#p=3&t=

Aux prochaines nouvelles, et mes meilleurs voeux de réussite sportive, de santé et de bonheur pour 2019 à tous ceux qui me lisent! A bientôt ( :-)

 

News postée le : 03.02.2019


Gran Trail Collserola de Barcelone, 76 km, 2880 m de dénivelé

Samedi 24 novembre, avec Julia ma femme, nous avons couru les 76 km avec 2600 m de dénivelé annoncé, mais 2880 m à ma montre gps, du Gran Trail Collserola de Barcelone, le jour de mon anniversaire. Donc, j'espérais me faire plaisir en m'octroyant une belle place, un beau cadeau.
Julia Fatton termine à une très bonne 2ème place du scratch femmes en 8:51.
Si le début est roulant cela se corse avec des singles très étroits parfois où les buissons cachent en partie le sol. Très belle course bien organisée.
Un réel plaisir.
J’ai eu des problèmes de pied et cheville, je termine en 11:09 8eme de ma catégorie super vétéran

J’avais pris un bon départ, légèrement plus rapide que Julia. Peu avant le ravitaillement du 7ème km, je chutais lourdement après avoir glissé sur la face pentue d'une pierre lisse humide, comme si j'avais  mis le pied sur une plaque de glace. Mon genou droit a fortement tapé sur le côté externe en 2 endroits distincts avec des saignements à la clé. Me redressant j'ai dû attendre que le choc se fasse digérer, car je n'arrivais pas à mettre du poids sur cette jambe, ni à plier le genou. Je repars et reprends un bon rythme mais avec plus de prudence à la vue des plaques rocheuses mouillées qui pavent parfois le sentier. Après 10km je devais déjà bidouiller ma semelle droite pour cause de brûlure sous le pied. Ça allait mieux pour quelques km seulement. Je vois Julia autour du 15ème km, à environ 150 m derrière moi à la faveur d'un champ que nous contournons. Je la croise au ravitaillement du 22ème km car le parcours repart en sens inverse. Au 27ème km, elle me rattrape moi en étant au sol après une belle 2ème chute. J'arrive tant bien que mal à la suivre un moment. Mais mon pied droit me brûle et un nouveau bidouillage de ma semelle ne va rien apporter de mieux et dès lors encore sujet de douleurs à la cheville gauche (IRM dans 2 semaines) je vais lâcher prise pour un trop-plein de douleurs. Je finis pour ne pas abandonner. Mais je n'étais qu'au 29 ou 30ème kilomètre. Je vais parfois regretter de vouloir finir car la cheville et le pied gauche sont très douloureux. J'avance surtout sur la jambe droite qui finit par me faire peur, le quadriceps à la limite de la crampe ou du claquage, vraiment bizarre. Du magnésium et du sel dans ma gourde vont relâcher un peu le muscle. Je finis tant bien que mal et qu'est-ce que j'ai été heureux de voir l'arche d'arrivée!
Je perds encore une place de catégorie dans les derniers mètres et plusieurs au général mais pour moi, cela était assez égal, terminant à la 150ème du scratch alors que je naviguais au début autour de la 30ème...
Malgré tout, la satisfaction d'avoir tenu le coup, je suis quitte de me dire que je n'ai aucune volonté si j'arrête. Cela peut paraître assez extrême, c'est soit blanc, soit noir, soit la volonté nécessaire, soit aucune qui convient au but fixé.

Bref, encore une petite pub pour mon livre Courir à perdre la raison qui vous explique tout ceci en détail... avec pleins d'autres thèmes liés à l'ultra et à la mentalité nécessaire pour pratiquer ce sport sans abandonner trop souvent.
Courir à perdre la raison, pour le commander, c'est par là:

http://www.jacquesflamenteditions.com/353-courir-a-perdre-la-raison/

News postée le : 02.12.2018


Mon livre se trouve dans les points de vente suivants: pour lire ou pour offrir

A partir du samedi 10 novembre, vous pourrez acquérir mon livre aux points suivants:
Vous pouvez le lire ou l'offrir!

Marti-Sports à Neuchâtel, Rue des Fausses-Brayes
Payot Libraire à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds
Restaurant des Six-Communes à Môtiers
Librairie-Kiosque Wenker à Couvet
Librairie-Kiosque La Tabatière à Fleurier
Sibéria-Sports à La Brévine
Adrenalina Bike & Sports à Cernier
Librairie La Méridienne, Place du Marché, La Chaux-de-Fonds
Librairie Aux Mots Passants, Le Locle
Librairie du Pierre-Pertuis à Tavannes
Librairie Papeterie Tschan à Tramelan
Librairie La Vouivre à Saignelégier
Librairie Billod à La Neuveville
Gîte du Chauffaud, P. Bohard, au Chauffaud (France, derrière Le Prévoux)
Trilogie Sports, Belfaux (à proximité de Fribourg)

Merci d'avance à mes futurs lecteurs, bien du plaisir dans votre lecture!

News postée le : 11.11.2018


Présentation de mon livre Courir à perdre la raison sur Canal Alpha et RTN RJB RFJJ

Lundi 5 novembre dans le cadre du Canal sportif de Canal Alpha, mon livre a été présenté suite à une interview faite quelques jours plus tôt avec une invitée surprise, mon ancienne prof de littérature, Mme Huguette Tschoumy, dans le cadre de mon reclassement professionnel terminé il y a 26 ans...
Voici le lien si vous voulez visualiser l'émission et les 2 minutes qui me sont consacrées:

http://www.canalalpha.ch/emissions/lecanalsportif/le-canal-sportif-raphaele-tschoumy-presente-xamax-2307-jours-chronique-dun-retour/?fbclid=IwAR07XmDczryvmTqAaYxc0D1ak48mN667vxaPZy1Q0NgNp_Q-4OeefVxMH_k

Vendredi 9 novembre, ce sont les 3 radios RTN RFJ et RJB rassemblées dans le cadre de l'émission Format A3 qui me faisaient le plaisir d'une interview pour présenter mon livre.
Si vous voulez écouter l'émission qui comprend 2 périodes de 5 minutes entrecoupée d'une chanson:
https://www.rjb.ch/Format-A3/Courir-a-perdre-la-raison.html

 

 

News postée le : 10.11.2018


100 km de Chambéry, La Ronde des Eléphants, samedi 3.11.2018

100 km de la Ronde des Éléphants à Chambéry avec 1600 m de dénivelé, 12 au scratch, 1er v3 en 10h 12.53, quelques problèmes dans les montées spécialement avec la pression sur ma cheville gauche et mon pied droit qui s’enflamme dessous qui m’oblige à changer de semelles orthopédique dans la dernière ascension de 600 m pour 9 km environ avant une descente très rapide jusqu’à l’arrivée entrecoupée de 2 km de plat pour les 11 derniers km. Au final, une belle remontée au classement car j’étais 27e au marathon mais malgré des problèmes je remonte avec Julia grâce aux nombreux raidars et autres bosses et à la dernière longue ascension . Avis aux amateurs le parcours est magnifique surtout dans le vignoble et c’est super bien organisé avec un repas copieux et très convivial dans la salle où les coureurs passent aussi la ligne d’arrivée. Julia termine 2ème femme à 7 minutes de la première après avoir compté 28 minutes de retard au marathon , elle est 13 au scratch 8 secondes derrière moi. Nous avons couru les 53 derniers km ensemble sans s’attendre mais sans s’attaquer pour autant mais étant au même niveau on était un peu à tour de rôle devant ou l’un à côté de l’autre parfois. Chassé par Eric Bonnotte dans la dernière descente après l’avoir rattrapé, on ne calculait plus trop et c’est ainsi que je termine légèrement devant Julia. Je voulais lui proposer de finir ensemble à 500 m de la ligne mais à l’attaque de la dernière descente de 300 m très raide, comme elle attaque à fond j’ai répondu en poussant même un peu la machine dans cette courte mais forte pente avant de gérer les 200 derniers mètres à plat.
Belle ambiance d’après course en retrouvant des amis dont certains pas revus depuis plusieurs années, n’est ce pas Manu? Un tout beau week-end ☀️avec du soleil partiel mais très intense dans les sourires et regards des participants

L’image contient peut-être : Christian Roïk, sourit, debout et plein air

 

News postée le : 05.11.2018


COURIR à perdre la raison, mon 4ème livre

COURIR À PERDRE LA RAISON…

Sortie ce jour du quatrième livre de Christian Fatton, édité par la maison dans la collection ULTRA.
180 000 bornes au compteur, c'est le moment de faire le point sur une carrière sportive avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses galères. L'histoire simple et émouvante d'un guerrier suisse.

Pour le livre, c'est ici :
http://www.jacquesflamenteditions.com/353-courir-a-perdre-…/

D'ici quelques jours, des indications où vous pourrez aussi l'acquérir dans le canton de Neuchâtel.
Lisez le dos de la couverture et vous aurez une idée du thème principal

L’image contient peut-être : 2 personnes, dont Christian Fatton, personnes souriantes, personnes debout, texte et plein air

News postée le : 25.10.2018


Ultra Trail Lago d'Orta UTLO 82 km, 5600 m, 20 octobre 2018

Ultra Trail Lago d’Orta 82 km et 5600 m de dénivelé. Après 2 semaines de problèmes non encore vraiment résolus aux intestins suite à l’UTAT au Maroc, je suis venu à bout de ce trail très montagneux et très plaisant. Magnifiques vues, super ravitaillement et un balisage très serré excluant toute possibilité de se tromper. Je finis content en 36eme position scratch, 30eme homme en 14h19.36 (14h19.31 au temps de la puce d'arrivée). Pas de catégorie, peut-être la seule chose un peu dommage car j'aurais fait un dernier podium en 50-59 ans avant mon changement dans la catégorie supérieure. En effet, suite à un e-mail avec les résultats reçus, et en contrôlant les années de naissance, j'aurais été 2ème de catégorie. Cela fait toujours plaisir!

En France les catégories changent au 1er novembre, donc, je vais bientôt courir en V3....ça fait bizarre quand même de se voir vieillir ainsi.... Le plaisir était bien là et c’est là le principal même si un petit podium est la carotte qui nous motive à faire au mieux et nous pousse un peu ou parfois beaucoup, avouons-le quand même. Comme à Madère je m’assomme dans la dernière descente en tapant ma tête contre un arbre à demi déraciné qui barrait le sentier.

Mes problèmes d'intestins sont loin d'être résolus, après une semaine où j'étais malade après le Maroc, reprise du travail mais avec 2 jours, lundi et jeudi, durant lesquels je tenais à peine debout, de fortes douleurs au ventre et un peu flottant au niveau général, avec pas trop les pieds sur terre et les pensées pas très claires. Mais comme l'inscription se fait toujours bien à l'avance, je me suis dit au moins d'être du départ, ça c'est pas difficile. Ensuite, la suite logique, comme je n'aime pas abandonner, j'ai géré au mieux pour ne pas me mettre trop dans le rouge car je pensais que j'aurais de la peine un moment donné. Je n'ai pas eu de crises particulières, sinon un moment avec quelques vertiges, baisse de pression, comme durant la semaine, mais ça a finit par passer. C'est surtout dans les descentes sur chemins durs et caillouteux que j'avais de la peine, car je ressentais mes jambes un peu grippées et douloureuses, dures aux chocs des foulées, surtout dans les genoux, donc cela me freinait pas mal. Heureusement, je me sentais léger et bien dans les montées, après m'être passablement vidé ces derniers temps....Et la suite a été, comme je l'espèrais quand même, de passer la ligne d'arrivée. La nuit après n'a pas été très reposante, avec un mal de tête à l'endroit de l'impact et toujours des brûlures d'estomac et un ventre qui ne reste pas trop au repos. Mais l'essentiel a été, une fois de plus, d'être tiré par l'envie de courir et de se sentir vivre comme on en a envie. Pour le reste, ça devrait passer... et basta!

L’image contient peut-être : 1 personne, debout et plein air

News postée le : 23.10.2018


UltraTrailAtlasToubkal, ou UTAT, 105 km 8000 m de dénivelé, Maroc

Avec un départ à 6h de Genève, un lever à 3h30, j'étais encore bien endormi dans l'avion où j'ai dormi, ne pouvant pas émerger sitôt que je fus assis. Il faut dire que j'étais déjà un peu diminué par un fort refroidissement, gorge et oreilles douloureuses depuis dimanche soir passé. Le transfert en bus à Oukaïmeden m'a encore vu dormir sur la première moitié du trajet qui dure environ 2 heures. Arrivé à 2600 m d'altitude en car, ma tête n'a pas suivi. Je me suis senti mal d'entrée avec de fortes céphalées, spécialement la nuit et le matin. Quelques médics pour y remédier aidaient mais ne faisaient pas tout disparaître. 2 siestes de 3h, avant et après le souper pour simuler une nuit qui va nous manquer partiellement. Avec un départ à minuit, entre vendredi et samedi, il fallait prendre ses devants pour être reposé au maximum. Au moment du départ donné avec 7 minutes de retard, ma montre s'est remise en mode normal, à la seconde même où j'allais enclencher le chrono. Donc, le temps de réinitialiser la boussole, de choisir le paramètre du gps, tout le monde était déjà 150 m plus loin. Courir me fut pénible au début, il me semblait que je n'avais pas de souffle et je n'avais pas vraiment digéré ce que j'avais mangé depuis mon arrivée. Mon ventre était trop plein, il n'éliminait rien. Bref, je remonte gentiment jusqu'au peloton et grâce à la première ascension, je me retrouve assez vite quand même au milieu des 105 coureurs partis. Le 2ème col, déjà à 3200 m me procure à nouveau des maux de tête, des pouces à moitié gelés, il grésille, le vent est très violent au point de nous rendre la progression chancelante parfois. La descente heureusement me fait retrouver toutes mes sensations dans les mains gantées. J'arrive à me tromper, suivant un coureur sur un chemin 4x4 en descendant 500 m trop loin. Au premier ravito, je fais assez vite en mangeant des bananes et en faisant le plein d'eau. Je tape sinon dans mes barres énergétiques, toujours un peu méfiant de ces choses ouvertes que beaucoup de monde touche. Ma cheville gauche est un peu douloureuse sur le chemin, ou piste qui nous mène par des petites montagnes russes jusqu'au 34ème km et le second ravitaillement. Mon pied s'est enflammé dans la descente du col et reste aussi douloureux. C'est assez conventionnel depuis 2 ans, mais quand même pas facile. La nuit se fait plus claire à mesure que je descend jusqu'à un gros torrent en fond de vallée. Je m'arrête rapidement pour ranger mes lampes frontales et me déshabiller un peu. Je remonte ensuite une bonne dizaine de coureurs grâce aux ascensions qui se succèdent jusqu'au 43ème km, environ. Là, une vallée verte s'offre à nos yeux et un peu de terrain plus plat. Mais pas plus facile pour autant quand on doit s'aggriper à des rochers si on ne veut pas mettre nos pieds dans le torrent qui s'étale en fond de vallée, ne laissant parfois pas de place pour cheminer facilement. Plusieurs passages de torrents et une lègère remontée nous font arriver au ravitaillement du 48ème km. Comme il pleut, je m'agenouille dans la tente du ravitaillement, basse, pour manger 2 soupes aux nouilles, du fromage, 2 petites bananes et j'emmmène des abricots secs avec moi que je mange directement en repartant. Assez vite, environ 40 minutes après, je sens mon estomac qui se prend pour une machine à laver le linge, ça tourne, ça fait du bruit, je me sens mal et finalement, c'est comme si j'avais reçu un lavement... je ne suis pas encore au col de 3200 m à nouveau que je dois déjà baisser les pantalons. Et ça va finalement continuer, quoi que je mange ou quoi que je boive. Sur les 22 km qui nous mène au prochain ravitaillement, il y a encore un col à plus de 3300 m et déjà vidé plusieurs fois par un estomac qui ne supporte plus rien, je commence à me traîner misérablement, sans force. 2 imodiums n'ont pas fait d'effet. Je m'assois parfois une trentaine de secondes pour reprendre mon souffle, mais la météo, toujours changeante, parfois on a trop chaud, parfois on a froid en raison du vent et de la pluie, grésil, je ne peux pas m'attarder, mais j'aurais envie surtout de dormir.....J'arrive vers 18h en compagnie d'un Parisien qui m'a accompagné sur les 4-5 derniers km, au ravitaillement, campement du 70ème km environ. Je crois que j'ai déjà été annoncé étant malade, je demande à pouvoir dormir et manger, enfin essayer car malgré 2 autres imodiums supplémentaires, rien n'a changé au niveau estomac. Durant la nuit, je vais essayer de boire un bouillon avec des pdt cuites, boire aussi un peu de coca pour reprendre des forces, mais le bal du cul à l'air va durer jusqu'au soir. Du samedi midi au dimanche soir, je suis allé une vingtaine de fois au wc. Le matin du dimanche, je monte le col qui nous permet de sortir de cette vallée sur une mule. La course avait un cut off à 24h, soit minuit à cet endroit, mais elle a été bloquée et arrêtée vers 20h, en raison de pluies très violentes et des chutes de neige plus haut. Nous devions passé à 3760 m d'altitude. Les premiers mètres sur la mule n'ont pas été aisés, je me voyais déjà être projeté en bas la pente. Puis je me suis gentiment habitué et détendu, à presque m'endormir sur la deuxième partie de la montée qui nous fait passer à 3530 m. Je redescends le col à pied, et le groupe de coureurs me rattrape juste avant la fin de la descente. Une infirmière-coureuse me redonne un smecta, ce que j'ai déjà eu 2 fois au campement. J'aurai encore droit à 2 autres sachets jusqu'au soir. Et enfin, le souper tient assez bien au ventre... avant de tout relâcher le matin. Un peu de jeûne question solide mais une grosse grosse soif me tenaille et je ne vais quasiment rien éliminer durant 2 jours. Comme si mon corps était une éponge sèche qui se regonfle. Le voyage n'a donc pas été facile, mais l'ambiance avec une chambre de Suisse et un Savoyard était très bonne, du reste avec les autres aussi. Mais j'ai eu de la peine quand même durant un jour et demi de vraiment apprécié les paysages ou d'autres choses, n'étant pas au mieux et devant souvent encore le soir me rendre au wc. Mes piolets n'ont pas été accepté à l'aéroport de Marrakech dans mon bagage à main, ils sont restés au Maroc. Comme quoi, quand ça merdouille, ça s'étale....à d'autres choses. Donc, pas de classement pour moi et un deuxième abandon en 38 jours. Actuellement, une semaine après, j'essaie de récupérer de la grippe. Peut-être que cela couvait déjà avec le début du virus qui m'avait attaqué aux oreilles et à la gorge. La tête est toujours sujette à des céphalées et le corps varie entre des trop chaud ou des périodes où il crève de froid. A la prochaine, en mieux, assurément!

News postée le : 13.10.2018


Trail des Sangliers, en voisin à Pontarlier30.09.2018

Le dernier jour de septembre, en voisin proche, nous sommes allés courir les 40 km et 1370 m de dénivelé du Trail des Sangliers à Pontarlier. Le parcours nous menait assez rapidement au Grand-Taureau, point culminant de la course. Après une montée sèche (sous entendu raide) dans la forêt, ce fut pour moi le début d'un pied qui brûle à cause de la pression sous les métatarses, ça ne va pas s'arranger en descente jusqu'au fort de la Cluse-et-Mijjoux. Heureusement, les dernières crêtes et montées étaient assez faciles même si le parcours casse-pattes demande de l'énergie jusqu'au bout pour les relances. Je me sentais assez bien après les 10 km initiaux, car il me fallait digérer un anniversaire et la fête qui nous a vu nous coucher peu avant 1h. La nuit fut donc courte, mais j'étais content de ma prestation, 4ème V2, 38ème du scratch en 4h13, remontant au classement jusqu'au bout et résistant sur les 3 derniers km, à une vague de coureurs se rapprochant. Julia termine 2ème au scratch, 1ère de sa catégorie en 4h19 à seulement une trentaine de seconde de la première, un peu plus de  5 minutes après moi. De bon augure avant l'UTAT, pensais-je....

News postée le : 13.10.2018


12 h de Brugg, Championnat suisse le 17 septembre 2018

Avec très peu d’entraînement de route, j’ai fini 4ème des championnats suisse des 12 h à Brugg, 2ème de ma catégorie avec 107.783 km puisque le vainqueur du scratch est master2. J’en espérais bien plus mais malgré un départ prudent, j’allais commencer d’avoir de gros problèmes avec de fortes douleurs après 3 h de temps déjà à la cheville gauche. Je l’avais tordue à environ 3 km de l’arrivée du 90 km du Swisspeaks et encore mercredi en allant à une bonne vitesse sur un beau chemin blanc mais en légère descente. Là j’avais dû m’arrêter car la douleur était trop forte. Vendredi sur 10km j’ai pensé que ça irait et cette nuit j’ai vraiment galéré. J’avais aussi une inflammation sur le même pied. Entre 4 ou 5 fois j’ai ouvert ma chaussure et je la perdais presque mais ça n’allait pas vraiment mieux. A 4 h de la fin j’ai changé de chaussures. J’ai pris mes vieilles qui ont bien plus de 1000km et bien râpées et dont la semelle intérieure est un peu plus enveloppante et dont la mousse est plus molle. Ça a porté ses fruits puisque les douleurs se sont estompées et progressivement je me suis mit à calculer. Au rythme qui était le mien j’aurais eu de la peine à casser 100 km à 3h de la fin, (7,5 km/h et il m’en restait 22.5 pour aller à 100)
Donc je me suis mis à accéléré progressivement pour finalement faire presque du 10 km/h et rattraper plusieurs coureurs. J’étais un des meilleurs scoreurs pour les 2 dernières heures. Un grand grand merci à Robi Schupbach qui m’a ravitaillé dès mon accélération progressive, qui m’a super bien renseigné et super coaché pour me faire revenir à la 4ème place. C’est vraiment grâce à lui que j’y suis parvenu. Chaque tour il me renseignait sur mon temps au tour et ma position qui se rapprochait des classés devant moi. Plus devant il y avait un trou de 7 km qui n’était pas possible de boucher.
Sur la photo il manque un tournesol pour mon prix de 2ème mais vous pouvez admirer le biscuit knoppers et le papier qui était collé dessus. J’ai offert le tournesol à une amie que je connais depuis les juniors en course de côte, Jacqueline Keller, qui avec son club faisait le relais. Je croyais que c’était un bon (partie d’inscription gratuite ou autre?) C’était une carte genre carte de visite pour qu’on se souvienne bien où on l’a gagné. Pour sûr que je vais m’en souvenir, j’avais encore jamais vu ça !
Dommage que les pelotons des courses sur route ou course horaire surtout s'amenuisent. Cela devient ennuyeux en Suisse de tourner en si petit comité. De plus, le site sans musique ne respirait pas la folle ambiance. J'imagine que de nuit, il ne faut pas réveiller les crapauds et grenouilles de l'Aar!

News postée le : 01.10.2018


Swiss Peaks 360 et Swiss Peaks 90 km 5400 m de dénivelé

Voilà quelques nouvelles... après avoir pris un bon départ et bien tenu le coup durant 56 km, soit jusqu'à la première base de vie à Binn, j'ai commencé à ressentir des nausées sur les derniers kilomètres du Saflischpass. Si je mangeais ou buvais, j'avais envie de vomir. La nuit était tombée pour moi dans la Rappetal, au pied de l'Eggerhorn, avant de basculer sur Binn. Ayant oublié de remplir mes gourdes à Binn, je voulais faire vite... j'ai réalisé au hameau suivant, avant d'attaquer la montée que mes gourdes étaient vides. Je les ai remplies à une fontaine. Est-ce la raison de mes problèmes de ventre? Difficile à savoir. Toujours est-il qu'à Fleschboden, j'ai vidé le reste dehors avant de repartir avec du coca et de l'iso. Mangé un peu de fromage mais ça ne passait pas trop bien non-plus. J'ai commencé à me sentir faible, puis les pulsations ont commencé à grimper, grimper, grimper et plus elles montaient, moins j'avançais, spécialement à la montée. Avant le Simplon, il y a dû avoir du débalisage partiel, car je n'ai plus vu de fanions sur un bon kilomètre et je savais pour avoir reconnu que je devais voir un embranchement pour aller sur ma droite. Finalement, je coupe à travers les myrtilliers et les rhododendrons  et retrouve le parcours plus bas. J'ai dû monter 100 m trop haut selon mon altimètre. D'autres coureurs qui vont me rattraper ont connu la même mésaventure.  Au Simplon, je passe à côté du ravitaillement sans le remarquer, des marques au sol étaient pourtant bien grandes, mais je regardais droit devant moi pour essayer de repérer 2 amis qui venaient de me dépasser 500 m avant. Arrivé à l'hospice du Simplon, j'ai téléphoné au PC course et on m'a dit que c'était au Simplon-Pass, soit 500 m avant. J'étais un peu énervé arrivé au ravito, mais je dois reconnaître que je suis fautif à 100%, au vu de tous les autres qui semble-t-il, ont vu le ravito sans le louper. La loi du plus grand nombre...Toujours est-il que je n'ai pas fait exprès, peut-être étais-je déjà pas trop lucide? Dès ce moment, j'ai toujours eu plus de peine à respirer sans être essoufflé, même en allant au ralenti... et dans les descentes, mes muscles des jambes étaient durs comme si je n'avais pas entraîné le dénivelé négatif. Alors que dans tous les trails de cette année, j'avais jamais connu de telles courbatures. Même en montée, un muscle me faisait mal. Cela allait de mal en pis et à Giw, j'arrivais à peine à manger. La descente sur Eisten est très pentue et mes muscles me faisaient alors atrocement mal. Quelque chose clochait. J'en ai profité à cette 2ème base de vie de manger des pâtes, tranquillement, dans l'espoir de me retaper. Mais j'arrivais ensuite à peine à monter, spécialement au début dans une partie herbeuse, puis la 2ème moitié avant Hanigalp fut un vrai calvaire. J'ai même dû passer des "marches" dans la pente, sur les genoux. Je n'arrivais plus à tirer mon corps. Le souffle était comme coupé, les pulsations étaient trop hautes, même avec mon rythme d'escargot sur terrain sec. La descente sur Grächen me fit mal à chaque pas, j'arrivais plus à courir, les jambes dures comme deux bâtons de bois. J'ai alors arrêté là.
A relever sur la 360, la victoire magnifique de Patrick Bohard, à 54 ans... cela laisse de l'espoir aux plus jeunes de pouvoir progresser! Magnifique course de mes amis Kurt Nadler, Pascal Pittet, Roman, Pierre-André, Charles (x2) et tant d'autres qui m'ont fait envie. Bravo à tous les finishers!

Le lendemain de mon abandon, j'ai quand même regretté de ne pas avoir eu la présence d'esprit, la lucidité de me dire de dormir 2 ou 4 heures de temps à ce moment-là.
Peut-être qu'en dormant à Grächen après avoir bien mangé (la quiche était excellente)  ce serait reparti. Je n'en sais rien. J'ai ruminé mardi, mercredi, jeudi matin... et jeudi midi, en mangeant chez moi et en feuilletant le magazine-programme du Swiss Peaks, j'ai vu que le samedi à 8h, le départ des 90 km était programmé. Téléphone, discussion, je pouvais prendre le départ.

Samedi à 8h, je me suis donc trouvé au départ de la 90 km et 5600 m de dénivelé. Les 123 km et environ 8000 m de dénivelé effectué jusqu'à lundi 18h étaient encore en partie dans les jambes. Mais je me sentais assez bien et surtout dans la tête, j'avais une grosse envie de courir. Il me fallait mettre un sparadrap sur mon âme blessée, je déteste abandonner, même quand je suis à la dérive totale, je préfère essayer encore et si vraiment ça ne va pas, un abandon me coûte toujours moralement. Sur les 90 km, au début j'ai dû avaler un gel et une barre énergétique car j'avais faim sur les premiers 32 km, en plus des bouts de fromage et des tucs pris aux ravitaillements de Salanfe et de Susanfe. Cela va vraiment donner le tour en quittant Champéry et je me sens alors de mieux en mieux, même si mon départ était tout à fait honorable. Je cours avec quelques gars de ma catégorie, un moment vers l'alpage d'Emaney avec la future vainqueure dame Manon Bohard, magnifique 6ème du scratch, puis avec le Belge Pierre Doat (2ème master 2) et la future 2ème femme Kerstin Dusch et d'autres seniors comme Dominique Jean ou Julien Viennet avec qui j'ai bien discuté de temps en temps, dans les parties où le souffle le permet.
Grâce surtout aux montées raides, je remonte au classement, et même grâce à la dernière descente...
Je finis 12ème au scratch, 1er master 2 en 14h24.55 et complètement dans le brouillard. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec moi en début d'épreuve du 360 km, car je n'ai pas connu de problèmes de muscles saturés d'acide, je n'ai pas connu l'essoufflement dû aux pulsations qui s'envolent et je me suis senti bien et à l'attaque jusqu'au bout. Je prends une vingtaine de minutes sur le 2ème Master 2 sur les 20 derniers kilomètres. A Torgon, il ne devait être que quelques minutes derrière moi, je l'ai vu pour la dernière fois au Chalet de Conches, à une trentaine de km de l'arrivée. Il y a des fois où on ne se sent pas en forme mais sans symptômes particuliers, seulement lourd ou sans énergie. Mais là, l'acidité dans les muscles et les pulsations qui s'envolent ne s'expliquent pas vraiment. Car même si mon départ était peut-être un peu rapide pour une épreuve de 360 km, j'étais bien plus lent que sur une course de 105 km avec 7000 m comme par exemple lors du Gran Trail Courmayeur à mi-juillet. Et ni à l'arrivée ni le lendemain, j'avais les muscles saturés et n'ai pas connu des montées de pulsations à la moindre petite bosse.
Mon pied droit s'enflamme toujours au-dessous mais s'il me fait parfois mal, voir très mal comme dans la descente avant Eisten et dans la montée qui suit Eisten, il n'est pas responsable de pareilles contre-performances. Il est parfois un frein c'est certain, quand ça chauffe trop, (en montant le col de Susanfe, j'hésitais à le refroidir dans un torrent) mais il ne peut être lié ni aux pulsations à mon avis dérèglées ni aux muscles acidifiés.

Si je suis très content de ce résultat sur le 90 km, cela ne me fait pas oublier que j'étais parti pour le Swiss Peaks 360 km. Pour la traversée totale, mon défi de l'année 2018. Mon but que j'avais préparé en escaladant déjà près de 100'000 m de dénivelé, que j'avais fait des verticales pour préparer mon coeur à monter dans les tours etc... Je ne comprends pas pour l'instant pourquoi mon corps a déconné. C'est une question à laquelle j'aimerais pouvoir répondre afin que cela ne se reproduise pas, ou que je sache comment faire pour éviter ça si j'en ressens les symptômes. Thyroïde dérèglée? Morsure de tique du mois de juillet, antibiotiques qui ont suivi? Beaucoup de questions, pas de réponse. Je serai obligé de retenter cette traversée. De l'avoir fait durant les vacances en 9.5 jours m'avait aussi mis en confiance. Le résultat du 90 est juste là pour ne pas me laisser trop dans le doute. Comme un sauteur à ski qui se casse la figure à la réception, je suis remonté sur un (petit) tremplin pour me remettre en confiance. A bientôt et grand grand bravo à tous les finishers de la 360, de la 170 et du 90. Pour certains, c'est déjà un très gros défi quand c'est le premier.
J'ai eu beaucoup de plaisir sur ces sentiers valaisans, très techniques dans certains endroits, mais c'est véritablement un magnifique terrain de trail. L'ambiance était excellente et j'étais très content de papoter en course ou après la course avec des coureurs venus de plus loin que la Suisse ou avec des bénévoles aux petits soins.
J'ai reçu mon sac suiveur au Bouveret le lundi soir à 23h30 en provenance de Zinal, car j'avais mes clés d'auto dedans. Comme aucun train n'arrivait au Bouveret après 21h, j'ai pris le train jusqu'à Villeneuve avec Alain Straumann, aussi à l'abandon pour des genoux douloureux et quelqu'un est venu nous chercher pour nous ramener au Bouveret. Une heure après, mon sac m'était remis et je pouvais ouvrir l'auto et m'en aller dormir. A noter que j'ai dormi au Bouveret 12h de temps dans ma voiture équipée pour cela, avec un seul réveil vers 8h du matin, pour notamment ouvrir la fenêtre en grand. Le soleil tapait et je transpirais à grosse goutte! Mais je n'arrivais pas à me réveiller, j'avais surtout la sensation d'être dans un sauna.
Au niveau de l'organisation, Il y a peut-être eu un couac avec les gps-trackers sur les 360 km et d'autres choses ne sont peut-être pas au goût de tout le monde, (résultats pas très clairs sur les 170 et 360)  mais il faut souligner aussi la merveilleuse mentalité des organisateurs et leur disponibilité pour essayer de faire au mieux et de répondre à l'attente des coureurs. Le succès de cette manifestation rencontré à sa 2ème édition demande à ce qu'elle perdure.
Résultats du 90: http://www.swisspeaks.ch/live90.html
Résultats du 170: http://www.swisspeaks.ch/page44.html
Résultats du 360: à venir, je n'ai pas trouvé.... A bientôt

News postée le : 11.09.2018


Swiss Peaks 360 km et 26'000 m dénivelé dès le 2.9.18 à 13h

Avec quelques 350 autres passionnés d'ultras, je prends le départ du Swiss Peaks trail, qui traverse le Valais d'Oberwald au Bouveret. J'espère que la météo soit avec nous, et que les sentiers soient accueillants pour mes articulations... Ayant reconnu le parcours cet été, je ne devrais pas trop être surpris par le parcours si un carrefour manque de balisage, mais il s'agira d'être vigilant, surtout de nuit. Vous pouvez suivre en live vos coureurs préférés et les autres aussi...
Suc ce lien vous devriez avoir les infos nécessaires et le lien pour le live dès dimanche 13h.
http://www.swisspeaks.ch/sp_360.html

A bientôt pour un compte-rendu!

 

News postée le : 10.09.2018


Trail du Barlatay, 46 km, 2700 m de dénivelé

Samedi matin 17 août à l'Etivaz, lieu d'un fromage bien connu et excellent, j'ai pris le départ du petit trail de 46 km à 5h du matin, et non de celui du 87 km avec 5400 m le soir avant, pour raison de 5 ans d'anniversaire d'une jeune entreprise de production que mon fils Florian a créée avec 2 amis. Et je peux le remercier! Cela faisait 2 semaines que je me traînais à l'entraînement. Si un espèce de miracle à eu lieu à Méribel le dimanche, je me sentais super bien le dimanche, là, au Barlatay, j'ai vu que la saison des miracles était passée. Je me suis traîné tout le long, je n'ai jamais eu d'énergie. Donc, je l'ai pris comme entraînement et j'ai arrêté de trop forcer pour ne pas aggraver ma fatigue. Le lendemain, je suis encore allé sur le parcours du SwissPeaks, entre le Simplon et Eisten. Une course à oublier question résultat. On apprend toujours quelque chose, donc j'ai vu que de cumuler 2 courses d'un week-end, avec une verticale où les pulsations montent très haut, demande plus de temps de récupération que si l'on fait qu'un trail de moyenne distance où les pulsations sont moins à l'extrême. Si on est endurant, on récupère assez bien en une semaine, le coeur étant moins poussé aux extrêmes car il doit plus miser sur la durée. Enfin, c'est ce que je pense... Le fromage reçu comme prix souvenir était en effet excellent et le repas d'après-course assez sympa. Le paysage traversé m'était connu mais toujours agréable à voir, j'aime particulièrement la zone des lacs d'Arnex et Lioson, mes 2 endroits préférés sur cette course. http://barlatay.ch/resultats/

News postée le : 10.09.2018


KV de Méribel et Trail de Méribel-Mottaret 47 km pour 3750 m de dénivelé

Ce week-end, nous avons couru dimanche 12 août dans la Vanoise à Méribel-Mottaret un trail de 47 km pour 3750 m de dénivelé positif. Parcours très technique qui démarrait sur les hauts de Mottaret, au lever du jour à 6h à 1800 m d'altitude pour monter jusqu'à 2600 m. Dès le départ, nous ressentons un peu nos muscles qui ont fait le KV le samedi matin mais rapidement, grâce à la première montée assez longue, nous remontons au classement et ce jusqju'à l'arrivée.

Julia termine 4ème femme, 1ère de sa catégorie en 7h54.11 (33è du scratch sur 144 partants)
Je termine 1er de ma catégorie V2 en 7h52.56, 31ème du scratch.

C'est ce qui nous a été annoncé à l'arrivée, en demandant quel classement nous avions et si cela valait la peine d'attendre les résultats. Oui, on récompense le 1er de chaque catégorie... nous a-t-on répondu.

Finalement, à la proclamation des résultats, ils ont mis tous les masters (de 40 à 77 ans, dans la même catégorie, donc du coup je termine 5ème, mais le classement de l'organisateur n'est pas encore en ligne, peut-être que les catégories seront rétablies, il n'y a que la liste du chronométreur)

A noter, que le samedi nous avons déjà participé à un KV ou K1, (kilomètre vertical), soit 1000 m de dénivelé pour 2500 m de long. Nous étions assez satisfait le samedi de notre course qui fait appel surtout à des spécialistes de ces montées très raides. Pour nous, il vaut mieux un K2 ou plus long, mais ce n'est pas nouveau. J'aime, enfin nous aimons aussi ce type d'effort qui ne demande pas trop à calculer, rapidement dans le rouge, il faut serrer les dents et supporter de gravir ces pentes en état d'asphyxie musculaire avec les pulsations qui atteignent très vite les sommets, bien plus vite que le corps en tout cas. Dimanche, nous avons battu plusieurs coureurs qui étaient devant nous samedi. Mais peu ont couru les 2 épreuves.
Malgré que l'on sentait un peu nos jambes lourdes au départ, nous étions ensuite contents de notre performance, remontant au classement à mesure que ça montait. Pourtant, j'étais content de ma prestations dans les premières descentes où j'ai même rattrapé quelques coureurs, et au bilan, malgré d'être dépassé aussi, je gagnais des rangs.

Mais dans la longue descente de plus de 1400 m de dénivelé,  j'ai eu de violentes crampes à 4 reprises qui me clouent sur place une bonne minute à chaque fois. Je ne savais pas comment les faire passer, car elles revenaient à l'intérieur de la cuisse gauche. Très fortes, très douloureuses, avant qu'elles ne s'estompent et me permettent de me remettre en mouvement. A chaque fois, dans les montées qui vont suivre, j'arrive à revenir sur les coureurs qui m'ont dépassé suite à ces arrêts forcés. Mais parfois après une bonne demi-heure de chasse. Mais cela m'a aussi obligé de finir les descentes plus lentement, afin de ne pas re-provoquer des crampes.

Une fontaine, providentielle, m'a sûrement sauvé lors de la grande descente de la journée, après les 2 premiers épisodes de crampes. J'ai pu boire en ajoutant du sel dans ma gourde.

Le classement du samedi a fait l'objet de nombreuses réclamations, plusieurs coureurs n'étant pas sur les 2 premières listes affichées.

Les catégories ont aussi changé au fil des heures, d'abord il y avait les catégories par tranche d'âge habituelle, puis tous les masters ont été classés dans la même catégorie. Ainsi, j'ai passé de la 5ème place à la 10ème, comme le dimanche de la première place Master 2 à la 5ème en Master général, de 40 à 77 ans.
Très bizarre et assez le foutoir au moment des résultats.
Très beau parcours avec de splendides vues aux alentours, mais une organisation très légère au niveau des classements et de la proclamation des résultats avec un speaker qui s'emmêle les pinceaux sans arrêt. Dommage...ça laisse un arrière-goût qui n'incite pas forcément à revenir.
Le site de l'organisateur, (classements 2018 pas encore actifs) :https://www.meribel-sport-montagne.com/meribel-trail/#resultats

Le site du chronométreur:http://www.sportips.fr/resultats/2018MERIB45KMINTER.pdf

News postée le : 14.08.2018


Glacier 3000, Gstaad-Glacier des Diablerets, 26.2 km, 2000 m de dénivelé

Le samedi 4 août 18, nous prenons part à cette course qui finit à 3000 m d'altitude. Là-haut, le spectacle est grandiose.
Nous n'avions pas trop les jambes pour courir les 9 km de plat avant les 5 derniers km vallonnés qui nous menaient au pied de la véritable épreuve du jour, les presque 2000 m qui nous restaient alors. N'ayant que très peu couru durant nos vacances mais ayant accumulé environ 45'000 m de dénivelé, nous étions un peu "lourd" dans notre style de course et dans nos sensations. Heureusement, la montée était assez longue pour remonter pas mal au classement.
J'attrape quelques crampes dans les mollets dans les quelques minis-replats qui jalonnent le parcours dans son dernier tiers. Je ne dois pas m'arrêter, mais je ne peux pas avancer comme je le désirerais. Je perds à chaque fois une trentaine de secondes sur des gars que j'ai dépassé et qui me reviennent dessus, voir qui me dépassent et que je re-dépasse, sitôt que la pente est de nouveau présente. Nous payons nos vacances de randonnée sur le plat mais nous montons à l'aise grâce à ces mêmes vacances faites de dénivelé. L'idéal aurait été de courir aussi. Mais je prépare le Swiss Peak et à mes yeux, c'est l'endurance qui est à privilégier avec le dénivelé pour préparer au mieux le corps et le cardio à l'altitude et au dénivelé important, autant en montée qu'en descente afin d'éviter les courbatures qui ne manquent pas de se manifester si le fait de descendre n'a pas été entraîné. Donc, pour le Glacier 3000, c'était davantage l'histoire de voir à quoi ressemblait cette course et surtout, c'était l'occasion de passer un sympathique week-end avec des amis.

A l'arrivée, cela me fait comme des contractures sur le haut des mollets. Je monte en force, tirant de grands pas mais je pense que la raison est la chaleur et la grosse sudation qui en résulte. Auparavant, dans ma vie, c'est vraiment rare que j'aie eu des crampes en compétitions ou dans ma pratique sportive. Plutôt la nuit, après de gros efforts journaliers répétitifs. https://services.datasport.com/2018/lauf/glacier3000/rang009.htm
En 3h25.21 je me classe 12ème de ma catégorie, 65ème homme au scratch
Julia finit en 3h28.52, 3ème de sa catégorie, 10ème femme au scratch

News postée le : 14.08.2018


Redbull K3 de Susa, triple km vertical

Le samedi 28 juillet, à Susa, nous avons découvert ce K3 qui rassemble les meilleurs spécialistes de ce genre d'exercice.
Des barrières horaires sont à passer pour aller plus haut, après 1200 m de dénivelé et après 2100 m environ. L'arrivée est au sommet du Rocciamelone ou Roc Melon, à 3538 m d'altitude, sur la frontière italo-française.

Un parcours de 1.8 km théoriquement neutralisé fait office de décantation du peloton. En fait, ce n'est pas vraiment neutralisé car une fois que le premier coureur arrive au pied de la montée, le chrono est déclenché pour tout le monde. Comme je pensais que c'était neutralisé, je ne me suis pas autrement stressé sur ce premier bout mais j'arrive environ 3 minutes après et ces 3 minutes, elles me seront comptées dans mon temps final. J'étais un peu déçu de ce procédé mais c'est vrai qu'il faut trouver une solution pour espacer le peloton fort de 400 coureurs qui bouchonne sur les premiers hectomètres de la course, car le sentier est étroit. Donc, cela bouscule et ça joue un peu des coudes pour dépasser par les bordures, dans les hautes herbes et les cailloux qui jonchent les bords. Une grande débauche d'énergie à faire des intervalles pour dépasser. Je remonte sans arrêt, jusqu'aux tout derniers mètres de la course. Je fais un excellent deuxième tronçon là où la pente est la plus raide et où on monte droit dans le pentu. 500 à 600 m droit dans haut, quasiment tout droit dans la pente vraiment raide. Hormis un petit bout de 400 m environ presque plat, ça monte tout le long. Le haut est dans la caillasse, les loses et on recule un peu parfois sur ce seul meuble. Tout en haut, le sentier est taillé dans la roche. A noter que les femmes partent une demi-heure avant les hommes. Elles ne connaissent pas le problème des bouchons sur le sentier.
Je passe sans trop de problème les barrières horaires. Je finis 98ème sur les 400 partants en 3h04.33 mais seulement 183 seront classés. Les autres ont été recalés en cours de route. Si des catégories d'âge existaient, je serais 8ème de ma catégorie 50-59 ans. Etant en dernière année de ma catégorie, j'étais assez content que le plus vieux devant moi était 4 ans plus jeune.
Julia termine 31ème femme en 3h17.25 et seulement 47 femmes seront classées sur les 80 au départ.
https://www.endu.net/en/events/red-bull-k3-susa-mompantero-rocciamelone/results
Martin Anthamatten et Victoria Kreuzer sont les gagnants du jour. Victoria manque de très peu le record. Martin Anthamatten est le recordman de l'épreuve, mais il est à 8 minutes de son record. La chaleur sans doute nous a gratifié de quelques minutes supplémentaires. Arrivés au sommet, quand on se retourne et qu'on regarde d'où l'on vient, on se rend compte d'être haut. Le sommet, assez pointu donne aussi une impression de vertige. Course intéressante qui regroupe l'élite des KV. A refaire, pourquoi pas?

News postée le : 14.08.2018


Reconnaissance du Swiss Peaks durant les vacances

2 jours après le Gran Trail Courmayeur, nous avons entamé la reconnaissance du Swiss Peaks d'Oberwald au Bouveret.
Parcours de 360 km et 26 ou 27'000 m de dénivelé, selon les prospectus qu'on peut lire.
Nous partons de Gluringen-Reckingen, car ayant réservé des chambres pour dormir, nous ne pouvons pas faire notre première étape qui était prévue le dimanche après-midi, en rentrant de Courmayeur. Comme nous sommes restés pour les résultats, étant les 2 classés dans les 3 premiers, nous sommes arrivés trop tard. Nous ferons le segment Oberwald-Reckingen en dernier.
Ainsi, nous avons fait des étapes avoisinant les 40 km, hormis la première qui nous fait 50 km et 3800 m de dénivelé. Nous nous trompons en effet plusieurs fois et montons même au Blausee avant le Safflischpass, alors que la nuit n'est plus très loin. Nous finissons à la frontale et arrivons à 22h50 à Fleschboden, au resto-dortoir de notre étape. Le tenancier, très sympa et compréhensif nous fait encore à manger et en plus, c'est son jour de repos, normalement. J'avais bien téléphoné depuis Binn qu'on arriverait un peu tard, vers 20h30, mais je ne savais pas qu'on se tromperait 2 fois de parcours sur ce dernier tronçon. Un peu à la bourre, nous n'avons pas assez consulté la carte et pensant couper avec un sentier ascendant, nous sommes partis une première fois à l'erreur. 30 à 40 minutes de perdu. Plus haut, nous dévions sans trop nous en rendre compte de la trajectoire et nous perdons bien 1h30 à 1h40 dans l'aventure, avec un aller-retour qui engendre de nombreux passages sur des névés bien pentus, difficiles à négocier en raison de la pente. 
Le lendemain, nous ressentons vraiment la fatigue du Gran Trail de Courmayeur et de notre première étape rallongée.
Nous n'avons pas trop la forme et rebelote, nous passons un col à plus de 2800 m alors qu'on aurait pas dû dépasser les 2400 m. Nous dormons à Gspon, dans une petite auberge aussi très conviviale avec des tenanciers très compréhensifs pour un déjeuner assez matinal vers 6h30 et un départ à 7h du matin. Nous voulons ainsi éviter d'arriver trop tard le soir.
Nos sacs varient entre 6 et 10 kg, suivant qu'ils sont pleins de boissons et de pique-nique et de réserve alimentaire ou non. Donc, mis à part les descentes et quelques parties planes, nous ne courons pas. Nous marchons et prenons aussi le temps de faire quelques arrêts d'observation ou pour prendre des photos de fleurs, de serpent (une couleuvre Coronelle lisse le 3ème jour) de bouquetins, chamois, marmottes, chevreuils, aigles, ou pour les cimes et vallées et villages environnants. Si nous passons dans un village, nous profitons de nos vacances pour nous offrir un petit luxe, sous forme de glace, joghurt, fruits, pâtisserie, limonade, bière ou l'envie du moment. C'est les vacances... ne l'oublions pas!
Nous trouvons un secteur encombré d'arbres renversés entre Eisten et Hannigalp. J'en ferai part à l'organisateur par e-mail, qui me dit être au courant et qui dit que ce secteur devrait être praticable, la commune d'Eisten voulant faire le nécessaire. Je l'espère car nous mettons environ une heure à passer dessous, dessus des branches, des troncs emmêlés, pour une longueur d'environ 1 km.
Nous attaquons le long col d'Augsbordpass en pleine chaleur au début de l'après-midi. C'est l'un qui présente le plus de dénivelé d'un coup. Au début, en dessus de St-Niklaus, il fait vraiment chaud. Heureusement, une fontaine coule au petit village de Jungu après la première partie de la montée. Nous redescendons rapidement, à la course, le versant qui nous mène à Meiden, lieu de notre fin d'étape journalière. Le lendemain, nous faisons le col Forclettaz en grande forme, trottinons jusqu'à Zinal, faisons une pause pique-nique en profitant du magasin d'alimentation et attaquons la Corne de Sorebois en mode accéléré pour gravir les derniers 500 m de dénivelé. La descente sur Moiry est facile et le col du Torrent assez facile aussi. Dans la descente, longue car avec de longues bananes pas très raides, nous nous mettons à courir afin d'arriver à Evolène avant la fermeture des magasins. Nous faisons une escale sympa à la Pension d'Evolène. Nous avons un petit-déjeuner préparé pour notre départ matinal.
La montée du col de la Meina est assez long et la descente pas des plus aisées. Le sentier est étroit et l'herbe cache en partie le sentier. Nous nous faisons piquer, Julia et moi par une guêpe en fin de descente. La montée au Col de Pra-Fleuri est aussi assez longue et l'environnement change, cela devient très minéral, les fleurs ne sont pas très présentes dans ce secteur très gris, très en cailloux et en rochers. Le sommet de la traversée est atteint avec 2987 mètres selon les cartes de swiss topo. Le grand Désert avant le Col de Louvie est encore bien taché de blancs avec de nombreux névés. De l'autre côté du Col de Louvie, dans les rochers que le sentier traverse, nous observons une bonne cinquantaine de bouquetins, en 3-4 groupes. Nous passons la nuit à la cabane de Louvie.
A la cabane, nous faisons la connaissance de 2 coureurs de la région prêt à redescendre à Fionnay. Un nous offre une tournée de Génépi. Quand je propose de payer la mienne, le deuxième dit qu'il préfèrerait une absinthe mais ici il n'y en a pas à vendre. C'est alors que j'y dit: Une absinthe? Si je claque des doigts et t'en offre une, t'es étonné hein? Tu veux vraiment une absinthe?. Je m'éloigne de quelques pas à ma table, où reposent les photocopies de cartes topographiques du lendemain, et au-dessous, 2 petites bouteilles d'absinthe, reçues lors du Swiss Canyon Trail. Cela fait presque une absinthe normale pour les 2 coureurs du lieu, et juste de quoi tremper les lèvres pour faire santé avec eux, pour Julia et moi. On a bien rigolé, mais moi, j'étais content de ne pas ressortir sous la pluie... pour slalomer à suivre le sentier, un Valaisan est de toute manière blindé, quoi qu'il boive...!
Le lendemain, déjà notre 6ème jour, le but est d'aller à Champex. La montée sur la cabane Brunet me plaît bien car c'est assez humide et j'y trouve quelques chanterelles. Je me contente de les humer et de les regarder et zieuter alentour pour voir si par hasard, une colonie m'attend... pour être ramassée. On ne sait jamais, une omelette aux girolles est tellement bonne! La petite pluie du matin n'arrête pas le pélerin et c'est elle qui profite de s'arrêter dès la cabane Brunet. De là, le sentier est assez vallonné jusqu'à la cabane de Mille. Nous sommes sur le parcours de la haute route qui relie Zermatt depuis Chamonix et on croise quelques groupes.  Quelques minutes après notre arrivée à la cabane de Mille, arrivent Julia Böttger et son ami. Nous avons déjà partagé quelques courses ensemble et c'est bon de se retrouver là par hasard et de partager un moment ensemble en nous ravitaillant presque tous avec un plat différent. Nous rallongeons exceptionnellement notre pause et repartons dans un sens opposé. Julia Böttger et son ami venaient de Champex, nous y allons. Peu après le Six-Blanc, au haut du télésiège en provenance de Bruson, je me loupe dans la lecture de carte et partons du mauvais côté, direction Bruson. On va descendre un sacré bout et finalement je vais m'en rendre compte. Donc, on remonte un bout, puis je propose de suivre un sentier qui tourne autour de la montagne et qui devrait rejoindre le bon côté. Le sentier est beau puis s'amenuise et disparaît presque sous la végétation et finalement, ouf, rejoint un beau et large sentier qui nous ramène presque à bon port. Nous descendons sur Chamoille inférieure, avec un sentier presque parallèle à celui qu'on aurait dû suivre et qui arrive à Chamoille supérieure. A la Douay, le point le plus bas du SwissPeaks à 799 m, nous faisons une halte pour une glace au bistrot avant de remonter en direction de Champex. Nous y arrivons et là aussi, le soir à la pizzeria du coin, nous rencontrons des amis de notre région. Une des meilleures pizzas de l'année.! Nous logeons à la Boulangerie Gentiana, dont le patron, Léon Lovey a été l'initiateur de la PTL, la Petite Trotte à Léon de 320 km environ, organisée dans le cadre de l'UTMB. l'ultra Tour du Mt-Blanc. Sa femme, Claudine, nous accueille très chaleureusement et on ne peut que recommander aux sportifs d'adopter cette halte pour dormir en cas de séjour ou de stages d'entraînement dans les parages. Le déjeuner nous retape et nous remplit bien avec évidemment de délicieux produits frais issus de leur production boulangère. 
La 7ème journée jusqu'à l'Auberge du Lac de Salanfe comporte pas mal de dénivelé. Tout d'abord sur Bovine, puis une descente sur des échelles métalliques et en bois et parmi de nombreuses racines apparentes jusqu'au fond de la vallée du Trient et sa rivière homonyme, avant une remontée raide mais assez courte sur Finhaut. Là, nous montons à Emosson, puis empruntons le tunnel qui longe le lac pour aller passer le Col de Barberine, (ce tronçon sera supprimé et changé par un direct Finhaut-Alpage d'Emaney où on retrouve le tracé qui monte au Col d'Emaney, lors du SwissPeaks). Au 3/4 de la montée, une ombre assez grosse me passe par dessus. Levant la tête, j'aperçois un aigle qui vole assez bas et quelques mètres plus loin, un marmotton s'esquive dans un trou au contour du sentier. J'ai sauvé la vie de la petite marmotte et probablement fait louper le repas du rapace, magnifique. L'aigle va s'éloigner et rejoindre 2 autres de ces congénères qui tournoient à un kilomètre environ. Il reviendra lorsque nous serons déjà presque au Col et c'est un véritable plaisir que de l'observer parfois d'assez prêt. La descente de Barberine se fait pour moi en mode accéléré, sur le derrière qui glisse sur la neige assez dure d'un névé. Mais étant en short et socquettes, je me glace les mollets et les mains avec la neige qui giclent depuis les talons et qui avec les mains, essaient de freiner et de me diriger un peu pour éviter quelques blocs de pierres. Julia descend dans la caillasse et je finis par la rejoindre, stoppant ma descente qui fait du zèle pour me rafraîchir. La montée du Col d'Emaney est quasiment dépourvue de neige mais le sentier est en piteux état. Il est à moitié arraché par l'érosion dû à la pression de la neige abondante de l'hiver dernier. Elle, qui tire la montagne en bas, où la pression peut mettre tout son appui. La descente du Col d'Emaney nous oblige à accélérer de plus en plus pour si possible arriver à l'heure du souper fixé à 19h dans les cabanes. Partout dans ces cabanes, nous faisons la connaissance d'autres randonneurs et les échanges sont bien sympathiques et agrémentent bien la soirée.
La nuit se passe en dortoir, nous sommes prêts de la fenêtre et profitons de l'air frais. Après un déjeuner assez matinal, nous abordons la montée du Col de Susanfe avant de redescendre à la cabane du même nom. Des névés sont toujours au rendez-vous à mi-juillet. Nous en aurons eu jusque là chaque jour. Le Pas d'Encel, assez technique freine tout de suite les rythmes trop rapides. Le vide situé sur la droite, la pente assez importante avec de grosses marches très irrégulières dans les rochers mis-à-nus et la nature humide et glissante du sol incite quiconque à la prudence. Une chaîne aide parfois pour descendre. Ce ne sera pas mon passage préféré, ça c'est sûr. En compétition, je perds souvent du temps dans de tels passages sur les autres coureurs. Ma photocopie de carte m'indique d'aller par Bonavaux, où nous prenons une part de gâteau aux abricots pour notre collation du matin. En fait, nous aurions dû bifurquer sur la droite et passer sous les Dents du Midi et arriver à Champéry par en dessous alors qu'on arrive par le côté, depuis le lieu-dit du Grand-Paradis. Nous refaisons quelques emplettes pour manger et s'asseoir quelques minutes sur un banc public. Nous repartons à l'assaut de la montée qui doit nous mener à Planachaux, Chaux-Pâlins, Le Col d'hiver des Mossettes puis Morgins. En fait on va encore se tromper et arriver aux Crosets où de là, nous montons à Chaux-Pâlin et on va se faire un petit extra en montant d'abord au sommet des Mossettes avant de reprendre le parcours pour Morgins. Le soir, c'est à nouveau pizza, de nouveau excellente, avec un ami de longue date et sa femme dont nous faisons sa connaissance. Je faisais les courses CIMES en junior en sa compagnie, nous étions allés ensemble en Autriche (j'avais gagné en junior à Brixxlegg en 1978, ça nous rajeunit pas) En redescendant de Bonavau, c'est là qu'on s'est dit qu'on pourrait se retrouver le soir pour partager un repas et batoiller ensemble...La soirée fut excellente et ça a été l'occasion de se remémorer d'excellents souvenirs et de nous remettre un peu à jour dans nos histoires personnelles et notre parcours de vie.
Le 9ème jour est destiné à finir et d'arriver au Bouveret. Nous ferons quelques variantes en début de parcours, car les photocopies que j'avais faite étaient des agrandissements du parcours tracé sur une carte au 100'000 sur le site du SwissPeaks et que j'avais agrandi, agrandi et fais des captures d'écran. Très mauvaise idée, j'avais pas vu qu'on pouvait en juillet déjà, imprimer un fichier tout destiné pour cela, au 25'000 sauf erreur. Bref, nous allons à nouveau faire des détours et rechercher quelques fois le parcours, qui a peut-être aussi un peu changé depuis l'an passé? En tout cas, il me semble qu'en des endroits, cela a dû être le cas. Il y a quelques passages assez techniques et quelques bonnes pentes bien raides autant en descentes qu'en montées. Avant de redescendre sur Torgon, nous avons suivi un bout l'arête alors que le sentier est un peu plus bas, et même sur France pour quelques tronçons. Sur la crête, on a l'avantage d'avoir la vue sur le Chablais et le bout du Lac, où on doit arriver. A Torgon, nous en profitons pour manger une glace, n'oublions pas que ce sont les vacances...La dernière descente depuis  Taney et son magnifique petit lac est assez longue, sur un chemin caillouteux pas assez pentu pour être plus rapide... et je m'encouble et m'étale de tout mon long, en raison d'une bête inattention à lever la tête pour observer un fût de sapin... (encoubler = trébucher, à l'intention des Français qui ne connaissent pas forcément ce terme, je l'ai souvent remarqué).
Un bon repas clôture cette arrivée et nous logeons au Phare, un B&B, bar -restaurant, juste situé à côté de la gare.
En fait, le lendemain, nous allons en train à Gluringen (Reckingen) où notre voiture nous attend dans le pré de l'hôtel Walliser Sonne, où nous avons passé notre première nuit en venant de Courmayeur avant d'attaquer cette traversée. L'idée était de faire Oberwald-Reckingen (Gluringen) le dimanche après-midi. Comme nous étions arrivés trop tard, nous ne l'avions pas fait. Donc, il va être au programme du jour. Nous allons en vitesse chercher notre voiture, allons au camping de Reckingen et reprenons le train pour Oberwald. Nous commençons notre dernier tronçon du SwissPeaks, le départ de celui-ci à 15h. Sans jus pour ma part depuis le haut de la première ascension, je ne vais pas arrêter de grignoter dans l'espoir de trouver de l'énergie. Les fleurs nombreuses bordant le sentier et les sommets qui font frontière au Nord de la Vallée avec le canton de Berne nous occupent aussi pas mal. Cela m'aide à supporter ma faim que je n'arrive pas vraiment à satisfaire avec les quelques biscuits emportés. Nous allons mettre 6 bonnes heure et finir presque de nuit. Mon estomac sera enfin câlé avec une fondue cuite au camping avec trois différents fromage de la région. Il sera presque 23h30 quand on pourra enfin rejoindre notre sac de couchage. Ainsi nous aurons fait 9.5 jours pour venir à bout de ce SwissPeaks en mode rando durant les vacances.
Voici donc nos lieux d'étapes comme c'était prévu:                                                                                     Km Temps Déniv 
1. Oberwald-Reckingen/Gluringen, hôtel Walliser Sonne, 99.- la chambre pdéj y.c. 027 973 41 00            27    6h10   1435
2. Reckingen-Fleschboden Pension, 60.-- 1/2 pension 079 585 26 87 (50 km détour)             normal:      44   14h44  3820
3. Fleschbode-Gspon, Pension Mosji 69.-- 1/2 pension, 027 952 22 34, (détour Mäderlicke 2846 m)        44   14h20  2680
4. Gspon-Meiden, hôtel Schwarzhorn 90.-- 1/2 pension,  027 932 14 14, via Hanigalp,Augstbordpass      38   12h55  3125
5. Meiden-Pension d'Evolène, env. 60.- 1/2 pension, 079 771 80 87, via Forcletta, Sorebois, Col Torrent 38   11h25  2900
6. Evolène-Cab.Louvie, 70.- 1/2 pens. 027 778 17 40, via Cols: Meina, Prafleuri, Gr.Désert, Louvie          34  11h28  3090
7. Cab. Louvie-Champex, Boulang. Gentiana, nuit&pdéj, 50.- p/p, 079 771 80 87, avec détour                41.5 11h50  2440
8. Champex- Aub.Salanfe 64.- 1/2 pension,027 761 14 38, par Emosson, Col Barberine(détour)              41  11h59  2900
9. Lac Salanfe-Morgins, Chalet Suisse Morgins, 100.- la chambre av. p.déj, 024 477 39 67                       39  11h03  1820
10. Morgins-Le Bouveret, avec détour... BnB Le Phare, 110.- la ch.avec pdéj. 024 481 11 30                    40  12h59  2285
                                                                                                                      soit un total de  km 386.5 en 130h13 et 26495 m de dénivelé, avec nos écarts volontaires ou involontaires par rapport au tracé initial, soit nos petites libertés de parcours....
Ecrit en 2 parties, avant et après le SwissPeaks où j'ai abandonné après 123 km à Grächen. J'ai ensuite pris le départ de du SwissPeaks 90 km, 1er de cat. master 2 et 12 du scratch. Voir rapport de courses 2018.

Ecrit en 2 parties, avant et après le SwissPeaks où j'ai abandonné après 123 km à Grächen. J'ai ensuite pris le départ de du SwissPeaks 90 km, 1er de cat. master 2 et 12 du scratch. Voir rapport de courses 2018.
Si je mentionne les noms des pensions, auberges, hôtels où nous avons dormi, c’est juste pour faciliter la tâche de ceux qui voudraient tenter pareille traversée en vacances. Nous avons été très bien accueilli partout, ce sont d’excellents rapport qualité/prix, donc je ne peux que recommander ces lieux d’étapes, au demeurant très tranquilles pour la plupart, car situés en montagne ou à l’écart des routes, hormis à Champex et Morgins, mais nous n’avons été en rien dérangé par quelconque bruit. Nous avons partout bien apprécié la douche et de pouvoir bien remplir notre estomac. Pour trouver certaines pensions, il m’a fallu faire quelques téléphones car elles ne se trouvaient pas forcément sur les sites prévus pour cela, comme à Gspon, mais avec ces 4 chambres, quasiment toujours réservées en période touristique, ils n’en ont pas besoin semble-t-il.
Donc à vos baskets, mais attention, ce sont de grosses étapes pour ne les faire qu’en marchant. Nous avons parfois couru en descente pour ne pas arriver trop tard et nous montons fort en général. Après, on est moins stressé de bons moments, profitant de regarder les alentours, les petites fleurs, les champignons, les animaux, de boire un verre quelque part ou de discuter avec d’autres randonneurs ou gens des régions traversées.

News postée le : 14.08.2018


Gran Trail de Courmayeur, 105 km, 7000 m de déniv.

Samedi 14 juillet, pour notre premier jour de vacances, nous avons couru ce trail où la chaleur était étouffante en début de course, jusqu'au km 40 environ. Ensuite cela s'est couvert et arrivé sur les crêtes à 2600 m d'altitude, un vent violent accompagné de rafales de pluies glaciales nous a fait chuter la température et nous congeler par la même occasion.
Nous courons Julia et moi parfois ensemble, surtout les parties descendantes où elle me rattrapent par 2 fois. Ayant une petite fringale autour du 65ème km, je la laisse filer mais la garde en point de mire jusqu'au haut de la descente avant Courmayeur. Je prends quelques risques dans la descente pour revenir sur les quelques coureurs qui m'ont doublé en étant un peu moins bien. A Courmayeur, je les retrouve au ravitaillement alors que j'arrive, eux partent. Je rattrape Julia et 2 autres coureurs en montant à Bertone. Là je déballe tout ce que j'ai dans l'estomac. Je repars avec un peu de jambon dans la bouche, ne supportant plus le sucré. Un orage éclate à nouveau alors que la nuit tombe et nous enveloppe bien serré. Il fait nuit noire. Au replat de Malatra, au ravitaillement, j'arrive devant le petit groupe formé de Julia et 2 autres coureurs. J'en profite pour m'envelopper avec l'aide d'un bénévole dans ma couverture de survie, car je tremble de froid. J'essaie de faire vite... mais repars en dernière position du groupe, calant un carré de chocolat dans la bouche. Je rattrape Julia et lui dit que je me sens à nouveau mal. A peine plus tard, je re-déballe le peu que j'ai remis dans l'estomac. Je suis à 4 pattes sur le sentier et les spasmes ne me font pas du bien. Un coureur me rattrapant me demande comment ça va.... eh ben, ça va aller... j'espère. Je repars et rattrape à nouveau Julia. Nous restons ensemble pour une bonne heure, pour monter le col Sapin et entamer la descente qui ne ressemble en rien au profil du programme de la course, puisque ça n'arrête pas de monter et redescendre alors que sur le profil ça ne fait que descendre. Nous rattrapons le coureur qui était avec nous jusqu'au replat de Malatra. Dans la nuit, Julia voit ou croit voir des lumières pas trop loin derrière nous. Elle me dit que c'est peut-être une femme, moi je pense que c'est aussi peut-être un Master 2... donc ne voulant pas être rattrapés, nous augmentons notre rythme dans la descente cette fois terminale. Mais il reste bien encore une demi-heure. Les racines et les cailloux jonchent le sentier, pas des plus facile de nuit. Je vais un peu plus vite que Julia qui n'arrive pas à suivre et j'arrive un peu avant elle à l'arrivée. Nous n'aurons pas été rattrapés. J'ai eu la chance de pouvoir repartir à chaque fois d'un bon pied après mes épisodes de vomissement. Seul le coca un peu salé m'a permis d'engendrer des calories. C'est un gel qui a tout déclenché et ensuite le sucré ne passait plus. Avec la chaleur, l'estomac a bien de la peine à supporter les grands apports d'aliments sucrés. Mais il ne faut pas se décourager ni trop s'apitoyer sur son sort. Il faut essayer de repartir et de remettre la compresse. Cette fois ça a bien fonctionné.
Julia gagne le scratch féminin en 18h51.12, 23ème du scratch
Je finis 2ème Master2 ou V2 en 18h50.23, 22ème du scratch. Bien contents tous les 2.
https://www.100x100trail.com/rankings/

News postée le : 14.08.2018


8 juillet 2018, K2 de Villaroger (Tarentaise)

Un K2 qu'est-ce que c'est? Un K1 à double. (Un K1, c'est 1000 m de dénivelé pour un maximum de 5 km) Un K2 c'est donc 2000 m de dénivelé pour une distance inférieure à 10 km, voilà les critères qu'il faut remplir pour s'appeler K2. Celui de Villaroger fait 7.6 km de long pour 2000 m de dénivelé. Le départ est situé dans le haut du village de Villaroger et l'arrivée au sommet de l'Aiguille rouge à 3227 m d'altitude précisément.
Cette année, environ 200 m après la mi-parcours, le premier névé était déjà là. Si on a pu courir sur le côté pour peut-être 200 m de long, ensuite on n'a quasiment plus quitté la neige ou la glace du glacier Varet.
Des pentes sont parfois très très raides, d'abord ce sont des prairies qui l'hiver sont des pistes noires ou rouges, puis la caillasse, cette année encore complètement sous la neige. Mais la neige n'était pas partout facile à courir ou marcher. Beaucoup d'inégalités de terrain et des parties très raides où les bras aidaient bien à se tirer pour parer le retour en arrière des pieds.
Il faisait très chaud à 9h30 à l'heure du départ et il semblait qu'il n'y avait pas d'air. Cela m'a fait prendre un départ où je n'avais pas de bonnes sensations. Il m'a fallu à peu près 350 m de dénivelé pour me sentir à l'aise et commencer à remonter le peloton. Je rattrapais alors sans arrêt. J'avais alors de bonnes sensations et le fait que personne ne pouvait me suivre me donnait aussi un tout bon mentail. J'estime que je devais me trouver autour de la 85-100ème place après 15 minutes de course. A mi-parcours, je passe en 49ème position selon le temps de passage. Avec le 19ème temps pour les 2ème mille mètres, je fais une super remontée.

A l'arrivée, je suis 2ème V2, 27è homme,28ème du scratch et j'ai perdu 2 places au sprint (pour le scratch), 2 gars que je dépassais à 50 m de la ligne, à la fin d'un mur, avant d'attaquer le final peu pentu. Je ne pensais pas être rattrapé et j'ai peut-être sous-estimé que leur retour était possible. Ils me dépassent à 10 m du tapis, à fond. Totalement surpris, ça m'a scié et j'ai fini quelques pas en marchant. Mais il faut dire que je sentais que j'avais vraiment tout donné. Depuis les 1500 m de dénivelé, je sentais que mon mollet droit avait tendance à ne plus répondre normalement, comme l'épaule gauche. Les crampes n'étaient pas loin. J'ai dû relâcher un tout petit peu au niveau des bras pour les soulager, sur une centaine de mêtre, à 10 minutes de la fin.
Finalement, ce départ assez mauvais m'a empêché de m'asphyxier et j'ai ensuite tenu un bon rythme jusqu'en haut. Sur les 2ème mille mètres, je fais le 19ème temps et je passe en 2ème position de ma catégorie à 150 m de dénivelé de l'arrivée. Je rattrape le 2ème V2 de l'an passé, alors que j'étais 6ème en 2017. Cette année, tous les temps sont de 6 à 10 minutes plus lent pour beaucoup de coureurs. La chaleur je pense et le manque d'air du départ et la neige bien plus abondante.
Julia a fait sa course, elle finit 2ème de sa catégorie, 7ème femme du scratch, 78ème au général H/F.
Nous sommes redescendus en courant alors que le téléphérique est à disposition pour redescendre plus de 1000 m de dénivelé. Mais le temps était trop beau et il faut aussi s'entraîner à descendre...
La semaine prochaine, ce sera plus de 7000 m de dénivelé autant en montée qu'en descente avec le Gran Trail Courmayeur de 105 km. Le K2 nous préparait aussi pour le K3 de Susa à fin juillet, qui part à 500 m et qui arrive à 3530 m d'altitude au Rocciamelone. A bientôt

http://www.l-chrono.com/resultats2018/tps_k2.pdf

News postée le : 09.07.2018


Craft Aravis Trail 47 km, 2750 m, le 23.06.18

Samedi 23 juin à 5h30 à Thônes, dans le massif des Aravis, nous avons pris part à cette manifestation où nous avons choisi cette distance au lieu des 66 km, pour être dans les temps à un autre rendez-vous en fin de journée.

 

Avec 3400 m de dénivelé d'annoncé, cela s'avérait assez corsé pour la distance, mais le dénivelé n'était finalement que d'environ 2750 m, positif et négatif. La distance, elle était juste.

 

En gros, il n'y avait que 2 grosses montées à peine entrecoupées de remontées après de petites descentes et donc 2 bonnes descentes pour arriver au 32ème kilomètre et un final de 15 km vallonné dont une belle descente avant 2.5 km quasiment plat pour finir. Les écarts se sont donc faits surtout dans les 2 premiers tiers de la course.
Julia termine 2ème de sa catégorie, 3ème femme et 29 du scratch en 6h09.15 sur 160 partants (142 H, 18 F)
Je termine 3ème de ma catégorie, 28 ème homme, 31 du scratch en 6h15.23.
Quand Julia m'a rattrapé, j'étais dans une mauvaise passe. Mon pied droit était aussi à nouveau enflammé depuis les 40-50 minutes de course. Cela fait quelque temps que ça empire toujours un peu plus. C'est à nouveau assez douloureux et m'empêche de donner le meilleur de moi-même, autant en descente qu'en montée ou à plat. Mais cela disparaît parfois et ça revient ensuite d'autant plus fort. Toujours très étrange mais très douloureux dans la demi-heure qui a suivi mon arrivée. C'est un robinet d'eau froide qui m'a un peu calmé, pour refroidir mon pied.
Site de la course: http://www.aravistrail.fr/ La date du 16 juin sur la liste des résultats suivants est erronée, C'était bien le samedi 23 juin 2018 : http://www.l-chrono.com/resultats2018/craft_aravistrail_47.pdf

J'ai un peu payé dans les parties planes un entraînement trop chargé la semaine passée, et probablement un manque de sommeil aussi. Les douleurs sont difficilement quantifiable pour savoir combien ça me coûte, car je serre les dents et j'essaie de tenir, mais il est clair que je ne suis pas à mon niveau dans ces cas-là. Je n'arrivais pas bien à allonger en raison de fatigues liées à mon entraînement de spinning en force de jeudi. C'est dans ses parties que j'ai perdu contact avec le 2ème de ma catégorie, à la fin de la première montée. Mais dans les parties les plus raides, je rattrapais.

Beau massif, un passage sur névé avant le Mont Charvin. Enormément de bénévoles sur le parcours, mais Julia s'est trompée entre le dernier poste de ravitaillement et l'arrivée et l'aller-retour pour retrouver le bon tracé lui coûte 6 minutes environ. Son temps sur ce secteur le témoigne. (entre Plan-Bois et le temps d'arrivée) Elle rattrape une seconde fois le 2ème V2 à cette occasion.

Prochaine course: le K2 de Villaroger le 8 juillet prochain en Tarentaise, avec 7.6 km et donc 2000 m de montée donc un week-end sans compét! Eh oui! A bientôt!

 

News postée le : 25.06.2018


Défi des 3 Villard en Oisans, 16 & 17 juin 2018

Pour une semaine de récup' après le swiss canyon trail, nous avons opté après 2 footings hebdomadaires, de reprendre avec un nouveau challenge. Certains trails qui m'auraient plus affichaient complets, donc nous nous sommes décidés pour 3 x 1 KV, soit 3 courses de 1000 m de dénivellation pour un total d'un peu plus de 17 km.
A savoir:
samedi matin à 9 h, 1012 m de dénivelé pour 5,4 km de 719 à 1731 m d'altitude entre Bourg d'Oisans et Villard Reymond. Petit plat au départ, puis montée assez régulière, un petit replat en haut et un dernier becquet.
Je fais 3ème de ma catégorie, 27è du scratch en 58.54, Julia 1ère de sa catégorie, 33è du scratch en 1h00.07
http://www.yaka-events.com/yaka-chrono/resultats

Samedi après-midi 16 h, départ à 4 km de Bourd d'Oisans, 6.3km, de 733 à 1624 m d'altitude, avec un plat au départ et un assez long plat au 3/4 de la course, puis 3 descentes entrecoupées chacune d'une montée. La dernière descente sur la route de 500 m environ m'a permis de faire le trou sur 3 coureurs, et Julia en rattrape 2 de ces 3 aussi. Un dernier becquet de 3-4 minutes pour finir à Villard Notre Dame met fin à une grosse montée de transpiration. A chaque fois, complètement trempe dans mon maillot et ma cuissette. Montée plus technique, avec des passages très raides dans la caillasse ou sur de très hautes marches soit taillées dans le roc ou dans la terre et des rondins pour retenir celle-ci. Grâce à cette 2ème montée, qui m'a bien convenu, je vais gagner 2 places au général par rapport au samedi matin, et sauver cette place dimanche matin, malgré que 2 coureurs m'aient battu le samedi matin et dimanche matin. Donc, ça vaut quand même la peine d'être à chaque fois à fond, si on se prend au jeu du classement général. Je finis 3è de ma catégorie, 26è du scratch en 56.11, Julia 1ère de sa catégorie, 28è du scratch en 57.35
http://www.yaka-events.com/yaka-chrono/resultats

Dimanche matin, 10 h, départ à 4 km env. de Bourg d'Oisans, 5.6km, de 720 m à 1720 m d'altitude prévu initialement, mais en raison de travaux de terrassement sur le tracé, l'arrivée s'est faite à Villard Reculas et nous avions que 850 m de dénivelé. Un plat de 700 à 900 m avant d'attaquer une montée tout en forêt, dans les feuilles des hêtres qui faisaient un tapis mou où le rendement n'était pas optimal. Une redescente de 500 à 700 m de long, avant d'attaquer un tronçon assez raide puis plus doux avec une centaine de mètres sur la route, un nouveau tronçon en forêt et un final en descente sur 300 m sur la route. Je prends à nouveau la 3è place de ma catégorie, 30è du scratch en 51.21, Julia 1ère de sa catégorie, 33è du scratch, en 52.38. http://www.yaka-events.com/yaka-chrono/resultats
Au final des 3 courses, classement général, je finis 3è de ma catégorie, Julia sort 1ère de la sienne.

A noter que chaque course était ouverte à des coureurs qui ne prenaient part qu'à une ou deux manche (s), donc qui peuvent interférer dans le classement de chaque course, comme le vainqueur des 2 manches du samedi.

Autant que Julia ou moi-même, nous remontons les concurrents à chaque course au fur et à mesure que l'on s'approche de l'arrivée. Nous partons sans nous mettre dans le rouge mais rapidement pour nos moyens mais je pense que pas mal de coureurs donnent trop d'énergie au début car déjà dans le 1er quart, nous remontons beaucoup de coureurs, puis de moins en moins puis de nouveau dans les 10-15 dernières minutes, 2 à 3 coureurs sur le final. Beaucoup de plaisir pour des efforts intenses qui ne laissent pas trop de marques musculairement, sinon l'impression d'avoir un peu les jambes lourdes. Mais après une nuit à 10 h de sommeil, je me sentais relativement bien. Au 2/3 de la course, j'étais sur les talons du 1er et 2ème de ma catégorie, nous nous suivions vraiment pas dans pas. Je ne les ai pas reconnu, ce sont eux qui m'ont dit à l'arrivée que cela les avaient bien relancés, c'était au moment où on attaquait la descente sur le single bien recouvert de feuilles de hêtres, de 500 à 700 m, difficile d'évaluer la longueur et j'ai peut-être un peu trop assuré, car on ne voyait pas trop sur quoi on posait les pieds. Magnifique organisation avec transfert gratuit pour redescendre à Bourg d'Oisans, apéro à l'arrivée avec grand choix de boissons et nourriture, repas d'après course adapté, varié, très bon à chaque fois et de ce fait, une ambiance magnifique car chacun ne pouvait qu'avoir le sourire tout au long du week-end. Sympathique planche de prix avec des produits du terroirs et un gilet pour courir, que demander de plus?
Classement du défi des 3 Villard par catégories:http://www.yaka-events.com/webchrono/files/classementcategoriedefi3villards.pdf
Classement final général du défi des 3 Villard: http://www.yaka-events.com/webchrono/files/classementgeneraldefi3villards.pdf
 

News postée le : 17.06.2018


Allez voir mes derniers poèmes

Un tout nouveau qui parle d'un traité de paix...paraphé à Singapur,
Bonne lecture, vous le trouvez aussi sur FB
http://www.christianfatton.ch/poeme_id.php?id=66

News postée le : 14.06.2018


Swiss Canyon Trail 105 km, 5000 m dénivelé, Val-de-Travers/CH

Magnifique Swiss Canyon Trail de 105 km qui en fait faisait 109.8 km pour 5000 m de dénivelé. Nouvelle appellation du Défi Val-de-Travers, puis du Trail de l'Absinthe. De nouveaux tracés à découvrir, dont les magnifiques gorges de la Poëta-Raisse et celle de Covatannaz. Nouvelle approche du Chasseron par de verdoyants vallons à la sortie de la gorge très sauvage. Magnifiques vues depuis la crête du Mont-de-Baulmes jusqu'au Col de l'Aiguillon, sur la mer de brouillard... l'atmosphère était assez tropical avec un air très lourd et humide en première partie de course mais la température était agréable. La descente du Col de l'Aiguillon, très très raide nous a été facilitée avec une corde tendue à laquelle on pouvait s'accrocher et se retenir. Passage assez court mais très prenant. Magnifique. La météo de ces derniers jours avait rendu quelques tronçons très boueux, spécialement après le hameau des Places. A force de courir tête baissée pour essayer de mouiller le moins possible mes pieds, je me suis égaré et 2 allers-retours me font perdre une bonne dizaine de minutes. Que justice, car ma première erreur de parcours après le ravitaillement du Col de l'Aiguillon m'en a peut-être fait gagner une ou deux. Au final, cela ne change rien au classement, mais cela me turlupinait l'esprit un bon moment. A l'arrivée, j'annonçais mes 2 erreurs, pour éviter tout quiproquo. Dans la 2ème ascension en direction du Chasseron, je décidais de forcer l'allure autant que faire se peut pour faire le meilleur temps possible et effacer tout doute de bénéfice qui aurait pu influencer le résultat final. J'ai montré que j'avais la forme. Au final, je finis 6ème sur 160 partants, 1er V2 à 1H09 du premier scratch.
Julia termine à une très belle 2ème place des femmes, 8ème du scratch H/F, à 6 min. 28 de la vainqueure Laurence Yerly, qui elle finit 7ème du scratch H/F. Je me savais chassé par Julia et connaissant sa capacité à très peu faiblir, je ne pouvais pas non-plus me le permettre. Pour avoir de l'énergie, je buvais 1.5 litres entre chaque poste, à raison d'une gourde de coca salé et d'une de boisson isotonique. J'ai pris 4 gels de 40 grammes, et 6 morceaux de gruyère salé qui me faisait le plus grand bien, ainsi que 2 bouts de banane, soit une entière. Pas de problème d'estomac, des descentes bien maitrisées sans trop perdre de temps, il faut dire que hormis celle de l'Aiguillon, elles ne sont pas trop difficiles. En montée, je me suis senti assez bien tout le long, preuve est que c'est spécialement dans ces parties que j'arrivais à rattraper du monde.
Très beau trail à recommander, avec toutes les sortes de terrain auxquels on peut s'attendre.
https://www.mso-chrono.ch/pdfs/results-scratch.php?race=973&import=6728
https://www.mso-chrono.ch/pdfs/results-scratch.php?race=973&import=6730

https://www.mso-chrono.ch/fr/results/973-swiss-canyon-trail-8-9-10-juin/dashboard

News postée le : 10.06.2018


EuroCross 10 km à Vienne le 1er juin 2018

Dans le cadre des banques nationales européennes et institutions bancaires européens, j'ai pris part à notre petit championnat d'Europe de cross des banques centrales, à Vienne. Un parcours était tracé dans le parc du Prater, poumon vert de la ville de Vienne, où un grand nombre de personnes vont faire du sport, des piques-niques, de la détente etc.... Le parc d'attraction du Prater se trouve à une extrémité.

Après mes 100 km du Passatore, j'ai fait 4 jours de repos et repris à Vienne avec un échauffement de 4 km, avant de prendre part à la course. Je finis 5ème de ma catégorie, je manque le sprint pour me battre pour la 3ème place en raison d'une erreur de parcours qui me coûte une quinzaine de secondes... et le 3ème finit 20 secondes devant moi. J'ai bêtement suivi le petit groupe qui était une dizaine de secondes devant. En 44.18, je ne sais pas ce que ça vaudrait sur route, nous avions 2 bosses par tour qui nous freinaient pas mal, surtout une descente dans l'herbe où il fallait se méfier des trous pour ne pas se tordre une cheville. J'étais 42ème sur 176 coureurs au scratch. Mes sensations étaient assez bonnes, même si je n'étais pas préparé au mieux pour ce genre d'effort intensif.

Ensuite, je me suis entraîné, idem le samedi matin et en fin d'après-midi et le dimanche, le long du canal du Danube avant le déjeuner et le long du Danube après avoir mangé. Un total de 92 km pour me remettre le corps en marche et préparer le swiss canyon trail. 

News postée le : 10.06.2018


100 km del Passatore, Firenze-Faenza, env. 1300 m de dénivelé

Pour ma part, j'ai pris part à une grande classique italienne, les 100 km del Passatore, reliant Firenze à Faenza en passant 2 cols des Apennins, soit avec environ 1300 m de dénivelé. Le départ avait lieu à 15 h aussi en pleine chaleur. 3066 dossards annoncés au départ,

je termine 101ème en 10h20.12, 5ème de ma catégorie.https://www.endu.net/en/events/100km-del-passatore/results
J'avais un peu les jambes lourdes de mon dernier week-end mais je gérais assez bien jusqu'au 85ème km, malgré un point qui m'a embêté depuis le 40ème km environ. J'avais aussi de la peine à supporter le coca qui me donne d'habitude de l'énergie et qui me permet de manger moins, mais là ça ne passait pas trop. Leur boisson isotonique était si diluée qu'elle ne m'apportait pas d'énergie et en prenant des gels, j'avais des problèmes, ce qui arriva fortement dès le 85ème km, je dus faire un arrêt d'urgence aux wc du ravito et je n'arrivais ensuite plus à tenir mon rythme. Je perds la 3ème place de ma catégorie peu après et je sors des cent premiers à quelques centaines de mètres de l'arrivée.

Ci-dessous, les temps de passage avec la position et la position pour le secteur couru, je finis mal...https://www.endu.net/en/events/100km-del-passatore/results/2018/40675/88

Toutefois, c'est une course qui mérite d'être courue, cela faisait des années que j'en entendais parler et que je me disais qu'il faudra y aller. Donc je me suis décidé mercredi et ça a fonctionné, hormis pour trouver un hôtel. J'ai trouvé un dortoir dans un très grand hôtel, genre auberge de jeunesse. J'ai vécu un drôle d'épisode durant la nuit. Au retour des 3 autres locataires de la chambre, très bruyant, j'ai été réveillé vers 2 h du matin. Une demi-heure plus tard, un immense tapage contre une porte m'a à nouveau réveillé. Je me lève avec ma lampe frontale pour me rendre aux wc, et que vois-je, un type appuyé contre le mur dans un léger coin. Je m'approche pour voir car il n'a pas l'air d'être bien et il est de toute façon sur le chemin des toilettes. Arrivé vers lui, je vois qu'il est en train d'uriner contre le mur, à 2 m maximum des toilettes. Je me suis un peu énervé, je l'ai insulté de porc... et je lui ai balancé ses habits dans sa pisse qui recouvrait le sol et barrait le passage pour aller au wc. Il s'est à son tour un peu énervé de voir son pull ainsi par terre dans sa flaque de pisse et m'en voulait un peu, mais une chaise dans les mains, je lui ai montré que je n'avais pas peur de lui. Il ne tenait pas debout et ni sa jeunesse de 28-35 ans ni ses 185 cm environ ne m'impressionnait. Finalement, sa copine et l'autre ont dit calmos, calmos, ou quelque chose comme ça, je ne sais pas de quelle nationalité ils étaient. Tout le monde s'est ensuite calmé et la nuit s'est après assez bien passée.

Question course, il y a des orchestres ou des discos ça et là dans les villages le long du parcours. Chaque 5 km, un ravitaillement. Beaucoup de monde qui encourage. Très bien organisé. J'ai pu m'inscrire tardivement, grâce à ma perf de l'Ultrathlétic Ardèche, ça aide parfois...
Jusqu'au 60ème km environ, j'ai couru de jour, puis la nuit est arrivée. Le seul problème est que la circulation n'est pas partout coupée et certains sont pressés de conduire, donc il faut rester vigilant, aussi en raison des vélos que l'on entend pas arriver. Comme on coupe les contours, spécialement dans la descente assez marquée du 2ème col, il vaut mieux jeter un oeil en arrière ou faire des signes avec les bras pour montrer qu'on va se déporter. Au final, un peu déçu mais résultat somme toute assez logique après mes 2 derniers ultras.

La semaine prochaine, le championnat d'Europe de cross des banques à Vienne. A bientôt

News postée le : 28.05.2018


Julia 8ème des 24h des Championnats d'Europe, 2ème par équipe

Julia a terminé 8ème femme des Championnats d'Europe des 24h de course, de samedi 10 h à dimanche 10 h.
à Timisoara, en Roumanie.
Elle a parcouru 223.38 km. https://my5.raceresult.com/98907/#0_EE700B
Avec l'équipe d'Allemagne, dont elle fait la meilleure marque, elle décroche la deuxième place en team.
https://my5.raceresult.com/98907/#0_B6495C

La météo très chaude, plus de 32 degrés a fini par avoir raison du rythme désiré pour essayer de battre son record de l'an passé de 236 km, mais la plupart des coureurs ont été dans le même cas. Des problèmes d'estomac, vomissements l'ont un peu gênée, comme plusieurs lorsque la chaleur est trop importante et que le corps peine à digérer les boissons et autres gels, purée de pomme de terre et ce qui passe bien d'habitude.

Encore une fois, elle termine dans les 8 premières d'un championnat depuis 2009 (d'Europe ou du Monde, c'est la 5ème fois, dont 3ème à Brive aux Championnat du Monde 2010). Je trouve magnifique qu'elle arrive toujours à faire partie des meilleures sur ce format de course.
Un immense bravo, ma Julchen!

News postée le : 28.05.2018


2018.05.20 Trail des Allobroges, 67 km, 4800 m environ de dénivelé

Dimanche matin à 5h, à Bellevaux, hameau situé à une vingtaine de km de Thonon-les-Bains, dans la vallée du Brevon, j'ai pris le départ du Trail des Allobroges. Environ 160 coureurs au départ, je termine 23ème du scratch et 2ème V2 en 10h18.04. http://live.l-chrono.com/raceevent/trails-du-brevon-2018/

http://trailsdelavalleedubrevon.weebly.com/

J'étais vraiment content de mes sensations et du résultat, seulement une semaine après l'Ultrathlétic Ardèche. J'étais bien un peu limite au début dans les descentes, j'avais l'impression que mes jambes n'étaient pas encore très fortes, mais ça a passé au fil des km de descentes, pour dévaler la dernière à toute trombe. Il faut dire que dans la dernière bosse, au premier tiers de celle-ci, je rattrape un V2 et la trouille de me faire rattraper en descente par la suite m'a aussi aidé à déployer mes ailes. J'ai dû toutefois m'arrêter en pleine descente, très brièvement, pour finir une gourde avec de l'eau minérale où j'avais rajouté du sel, car j'étais de nouveau limite avec les crampes. Le quadriceps de la jambe droite serrait un peu parfois aussi, mais au final, je n'ai pas eu de crampes. Les montées, comme les descentes du reste étaient assez droits en haut et droits en bas. J'aime ça et je sentais que j'avais un bon rendement, je rattrapais toujours un peu. Au premier poste, je passe en 41ème position et à mesure que la course avance, je remonte au classement. Je rattrape 4 coureurs dans les derniers 15 km, alors qu'on m'annonçait avoir plus de 5 minutes de retard à 8 km-9km de l'arrivée sur ceux qui me précédaient.
Magnifique vue sur le Mont-Blanc et les sommets qui l'entoure, spécialement depuis la crête du deuxième sommet de la course, de la Pointe de Chavan à la Tête des Follys. Le panorama était vraiment de toute beauté.
Quelques bonnes éraflures aux jambes suite à de petites chutes, dont une sur de la neige dure, gelée. A savoir qu'on a eu plusieurs tronçons de neige avant d'atteindre le premier sommet, dont la couche atteignait par endroit encore le mètre! Le matin, la neige portait, elle était bien dure. Des traces de pas avaient été bien marquées ou même taillées dans un raidillon, pour nous aider à l'escalader. 

Très belle course pour ceux qui aime du dénivelé aux pentes très raides autant en montée qu'en descente. Comme l'an passé après les 24h de Belfast, j'avais fait la Montagn'hard de 65 km et 5500 m, aux mêmes caractéristiques, je me suis dit que cette année, une semaine après les 208 km de l'Ultrathlétic, cela devrait aussi me convenir. L'effort est totalement différent et le fait que le rythme soit lent mais assez axé sur la force semble me convenir après des courses où ce sont surtout des foulées de courses plus naturelles qui priment.
Très beau week-end, bonne ambiance, j'ai élargi mon cercle de gars sympa en discutant après la course avec différents coureurs. Que du bonheur!

News postée le : 21.05.2018


Ultr'Athlétic Ardèche de 208 km, 3690 m de dénivelé, vendredi 11.05.18

Vendredi de l'Ascension, Privas, chef lieu de l'Ardèche, 6 heures du matin. Le départ de l'Ultr'Athlétic Ardèche est donné dans un temps frais, légèrement nuageux. Au terme de cette épreuve, j'ai la grande joie de couper en tête la banderole d'arrivée. Je gagne en 23h27.54 tout heureux une fois d'enlever une épreuve en ligne sur route de plus de 200 km après plusieurs 2ème place (UTLéman 2013, Milan San Remo 2015 et Nove Colli 2016)

J'ai été un peu aidé par l'abandon au 80ème km du vainqueur de l'an passé Dominique Jacquemet suite à une inflammation à un genou et des départs assez rapides de 3 autres coureurs, dont le futur 2ème Christian Dal Corso et Fernando De Magalhaes, futur 5ème, qui ont ensuite un peu payé leur effort dès le 60ème kilomètre. Un peu plus de chaleur nous a aussi rendu la digestion plus délicate, j'ai moi-même été au bord de vomir entre le 80ème et le 110ème km, mais l'ami Christian Dal Corso vomissait plusieurs fois selon ses dires d'arrivée. Sa volonté lui a permi de surmonter ces difficultés qui lui ont fait perdre pas mal de temps dès le 100ème km et de bien tenir jusqu'au bout.

Pour ma part, je n'ai jamais voulu dépasser le 11,5 km/h, même en descente, pour être si possible très régulier du début à la fin. L'estomac est toujours un problème en ultrafond et je peine sur les 28 derniers kilomètres car un peu saturé de toutes boissons et nourritures, j'oublie même de boire entre le 180 et le 190ème km et probablement que cela me coûte en énergie. La longue descente jusqu'à 5 km de l'arrivée me crispe passablement les quadriceps, malgré mon entraînement riche en dénivelé. Souffrant dès le 135ème kilomètre environ d'une périostite sur ma jambe gauche (une fois n'est pas coutume la droite ne m'a en rien procuré de douleurs) cela me freine aussi un petit peu dans les descentes mais c'est surtout le manque de tonus qui m'a fait ralentir. J'espèrais pouvoir battre le record pour le passer sous les 23 heures, mais au fur et à mesure que je me rapprochais de l'arrivée dans les 20 derniers kilomètres, après la dernière ascension sérieuse, j'ai vu que ce serait toujours plus improbable, car même en descente, il m'était impossible d'aller vite, j'étais un peu cassé et rien n'y faisait, les kilomètres semblaient en faire 1.5, c'est du moins le temps qu'il me fallait pour en venir à bout, comme s'ils étaient entre 1/3 et 1/2 plus long... Au final, le record de Dominique Jacquement de 23h15 tient toujours, je l'ai loupé de 12 minutes. Bravo encore à lui, car il l'a fait dans la canicule en 2017!

http://www.ultrathletic-ardeche.fr/

Les résultats: http://www.ultrathletic-ardeche.fr/index.php/course-race/live-2018

La première femme, Claudine Bealchazeau termine en 30h52.51. L'an passé, après un départ très rapide, elle avait arrêté en cours de route victime de sa générosité dans l'effort sur le premier tiers du parcours. Elle a bien appris car elle a bien géré sa course cette année. Bravo Claudine!

Julia a participé aux 60 km qui compte environ 1200 m de dénivelé, sans se donner totalement à fond, se préservant pour les 24 h des Championnats d'Europe de Timisoara en Roumanie. Ils ont lieu dans 2 semaines, soit les 26 & 27 mai 2018. Cela ne l'a pas empêché de gagner chez les femmes, 3ème en tout en 5h38.36. Elle se disait satisfaite des sensations et espérait que cela faisait encore une bonne séance d'endurance avant son échéance des Championnats d'Europe.

 

A relever la superbe équipe de Gérard Ségui, dont plusieurs bénévoles sont des membres de sa famille. Des gens qui viennent de Paris, de Nancy, de Metz, de Bourges, ou d'autres coins de France. Des bénévoles à nos petits soins, une ambiance formidable. J'ai été reconduit à mon hôtel en voiture par Virginie, une charmante personne. J'ai eu le privilège d'avoir une voiture ouvreuse dès le 80ème km, ce qui m'a passablement rassuré durant la nuit, je n'avais pas trop à me soucier du fléchage, car Philippe, le chauffeur m'attendait à chaque carrefour et juste après pour être sûr que je prenais la bonne route. Mis à part quelques très courts tronçons, nous étions toujours sur de très petites routes de campagne ou de montagne où la circulation est vraiment très très faible. Une grande chance avec la météo, car l'an passé, c'était les canicules et aujourd'hui, un jour après, c'était pluie et 7 degré à 11 h du matin en partant de Privas pour rentrer à la maison. Vendredi et samedi, c'était un temps idéal pour notre sport. Je pourrais citer plein d'autres personnes méritantes mais je risquerais de toute manière d'en oublier, donc je vais m'arrêter là. A relever toutefois le bon passage de témoin entre Gérard Cain et son épouse Marie, l'ancien organisateur, toujours présents comme aides, et Gérard Ségui, l'actuel qui organise aussi depuis l'an passé les 6 jours de France à Privas, autre course mise sur pied auparavant par Gérard Cain. Selon les médias locaux et à juste titre, Privas est devenu un lieu incontournable de l'ultra sur route en France avec ces 2 rendez-vous. Alors, l'an prochain, venez renflouer le peloton. C'est en effet un peu dommage de voir une baisse de fréquentation des coureurs de courses sur route, car avec une si belle région et une course si bien organisée, le travail des organisateurs est mal récompensé.
A bientôt

News postée le : 13.05.2018


MIUT Madeira Island Ultra Trail 115 km, 7200 m de dénivelé

Lors du 10ème MIUT de 115 km et 7200 m de denivele, traversant l'ile de Madère de Porto Moniz (nord-ouest) a Machico (sud-est) j'ai pris la 1ere place de ma categorie 55-60 ans, et ce qui me fait très plaisir est que je suis 3ème si l'on prend la tranche d'âge des 50 à 60 ans. Je suis dans ma dernière année de cette tranche d'âge.

J'ai mis 20h53.23, 85ème sur 880 partants mais seulement 496 classés.

La pluie s'est invitée durant la nuit (départ a 00h00 samedi matin) et le terrain très technique et glissant m'a valu 5 chutes dont une ou j'ai vu les étoiles du sol, après avoir tapé la tête sur un bout de rocher.
J'ai vu les étoiles une seconde fois en me cognant à la montee sous un rocher surplombant le sentier que je n'avais pas vu, la visière de ma casquette me masquant partiellement la vue.
Je suis tombé à la renverse, et du fait d'être sonné et d'avoir la tête plus bas que les pieds, je n'arrivais pas à me relever, plusieurs essais se sont avérés infructueux. Finalement, j'ai été aidé par un coureur suisse que je venais de rattraper. Je me suis tordu le poignet gauche et sur la fin, j'avais de la peine d'utiliser mes bâtons, utiles pour m'aider à descendre dans les parties techniques. Le poignet s'est assez fortement manifesté la nuit après la course, m'empêchant de bien dormir.

Ces 2 chocs à la tête m'ont fait être plus prudent en descente dans les parties très techniques, où je perds quand même pas mal de temps de Fanal à Chao de Ribeira, d'Estanquinhos à Rosario, sauf sur le début de la descente sur le chemin à camions très large et très caillouteux, mais peu pentu. Par contre, je pétouille sur les escaliers métalliques très raides entre Pico Ruivo et Pico de Areira. Je connais un gros coup de mou ensuite, je profite de bien m'alimenter et j'arrive à bien finir la descente avant Ribeiro Frio et bien remonter pour la dernière vraie ascension jusqu'à Poiso. De là, je rattrape même en descente, car ce sont principalement des sentiers pas trop techniques ou de larges chemins assez roulants. Le fait de relancer pas mal à 35 km de la fin, je le paie un peu sur les tous derniers kilomètres où j'attends impatiemment l'arrivée. Je perds une place au général sur un petit tronçon technique à 5 km de la fin avec un coureur que j'ai vu depuis le début, moi montant mieux, lui descendant plus vite. Plusieurs fois, j'ai cru qu'il était fini car il montait mal, mais moi j'étais parfois très lent dans les descentes périlleuses...et finalement, il est arrivé peu avant moi, à la faveur du final descendant.

Au départ, le ciel était étoilé et la météo semblait prometteuse. Toutefois, le temps change très vite à Madère sur la partie nord de l'ìle et déjà après la seconde montée, le brouillard épaississait la nuit et rendait le terrain humide et glissant. Ensuite, il commençait sérieusement à pisser et finalement une forte pluie nous rinçait et nous refroidissait pour plusieurs heures. Comme d'autres coureurs, je passais pantalons de pluie et veste imperméables, afin de garder la musculature au chaud. Quelques coureurs continuèrent sans s'habiller, mais au détour des sentiers, certains passaient leur vêtement imperméable plus loin, commençant à souffrir du froid. Le sentier était aussi par endroit un vrai ruisseau, étroit et il n'était pas possible de garder les pieds secs. Au ravitaillement-base de vie de Curral das Freiras, je profitais de changer de socquettes avec le retour du temps sec et des grimpées aux sentiers exempts d'eau. Les cloques n'étaient pas loin avec les pieds complètement fripés et tout blancs. J'ai évité les cloques aussi en raison que j'ai des semelles orthopédiques qui ne se gorgent pas d'eau.

https://madeiraultratrail.info/#/event/69/summary

Mon voyage avait assez mal commencé, mon vol ayant été avancé d'une heure, je ne suis arrivé que 25 minutes avant, donc 1h25 avant mon horaire prévu. Ne trouvant pas le no du vol sur l'écran des départs, je me suis renseigné au check-in. C'est là que j'ai appris ce changement d'horaire. N'ayant qu'un bagage de cabine, je pensais encore pouvoir l'attraper. L'hôtesse téléphonait au steward pour avertir de mon arrivée imminente, mais ils n'ont pas voulu de moi, ils disaient que l'avion était déjà plein. Plein ou prêt pour le départ, je ne le saurai pas vraiment, mais j'ai dû racheter un vol, avec l'aide de l'agence qui m'avait vendu le vol initial. Théoriquement, j'aurais dû recevoir un e-mail de changement d'horaire. Après une nuit passé à l'hôtel IBIS de l'aéroport, je partirai à 6 h du matin et le seul vol disponible de retour fut trouvé pour le mardi matin, soit 36 heures plus tard. J'ai pu profiter du dimanche et du lundi ainsi à Madère, ce qui n'était pas plus mal, d'autant plus que les podiums et proclamation des résultats avaient lieu le dimanche à midi. Mais cela valait clairement la peine d'aller courir là-bas, malgré cette péripétie. L'ìle offre des sentiers et des paysages de toute beauté. Le trail est très bien organisé, on rencontre des coureurs d'horizons très divers et j'ai fait la connaissance de 6 personnes d'une famille de Philippins, qui habitent écartelés entre les USA, l'Irlande du Nord et les Philippines. Et mon résultat m'a vraiment réjoui car les sensations étaient très bonnes dans les parties où le physique joue un rôle. Par contre où c'est l'agileté qui prime pour maintenir un bon rythme, comme dans les descentes scabreuses et glissantes, c'est plus compliqué pour moi mais j'aime ça quand même, malgré que je perde du temps. J'ai gardé une bonne semaine, une croûte au front à gauche de mon choc qui m'a ouvert la peau. Durant quelques jours, j'évitais de dormir sur le côté gauche, ça me faisait quand même un peu mal, comme la base du pouce et le poignet. Il faut savoir garder quelques souvenirs durables, le plaisir doit se payer d'une manière ou d'une autre. Dès le dimanche, je vais trottiner 4 km et marcher un peu ou courir chaque jour entre 8 et 11 km jusqu'au jeudi soir. Vendredi repos, avant un 30 km au seuil le samedi 6 jours après et 42 km et 2400 m de dénivelé le dimanche, soit une semaine après, afin de garder le corps dans une relative activité avant une semaine avec un seul footing de 13 km avant l'Ultr'athlétic Ardèche de 208 km et 3690 m de dénivelé le vendredi de l'Ascension.

Je remettrai une nouvelle avec un clavier en francais, plus complete aussi, ne trouvant pas les accents sur le clavier portugais

News postée le : 30.04.2018


Un poème de morilles

"Oh les morilles, fille, au lait m'horrifient" Un titre qui vous fait déjà travailler vos méninges et ça c'est rien...
Bonne lecture et ne cauchemardez pas !http://www.christianfatton.ch/poeme_id.php?id=64

 

News postée le : 24.04.2018


15 avril 2018, 100 Km de Seregno, championnat italien des 100 km

Dans les environs de Milan, nous avons couru dimanche les 100 km du championnat national italien. C'est la 4ème fois que nous nous rendons là-bas. Actuellement, le parcours fait 5 boucles de 20 km. Départ à 8 h du matin, température idéale. Beaucoup de changements de directions, quelques petites montées suite à des passages en sous-voie de route ou autoroute mais balisage très bien marqué avec des bénévoles à presque chaque carrefour et des km de barrières ou de rubalises. La circulation était bloquée à chaque carrefour, chaque fois qu'un coureur arrivait. Très bien organisé, avec nos temps par tranche de 10 km consultable. La 2ème partie de la boucle était un peu plus difficile avec les petites montées précitées.
Julia fait une magnifique course toute de régularité, comme à son habitude. Elle termine 2ème femme du scratch, 1ère de sa catégorie d'âge. Evidemment, elle n'avait pas droit à la médaille du championnat d'Italie. Elle termine 21ème au scratch avec les hommes en 8h48.06
Pour ma part, m'étant bloqué le dos en arrivant à l'hôtel samedi soir, en me relevant d'un siège, j'ai très mal dormi et je ne pensais pas que je serais capable de courir. Je pars avec Julia mais son rythme n'allait pas avec mes problèmes ni mon entraînement sur route. Je tiens assez bien mon rythme jusqu'au 30 pour espérer 9h environ, puis je faiblis beaucoupe pour 50 km mais je finis les 20 derniers en accélérant continuellement et de ce fait je rattrape une bonne quinzaine de coureurs sur les derniers 20 km. En 10h04.51, 8ème de ma catérorie, 57ème du scratch sur 125 classés. Mon chrono est mieux que l'an passé à la Ronde des Eléphants à Chambéry, ma jambe ne me cause plus de grosses douleurs, juste encore un peu sous le pied par moment, mais rien qui ne me fasse vraiment ralentir. Il me manque surtout des km de route et du rythme et un dos qui ne me fasse pas trop souffrir. C'est surtout aujourd'hui qu'il m'a fait souffrir. Il faut bien payer quand on court avec des problèmes...
Toutefois, un de mes premiers objectif important est à venir avec le Madeira International Ultra Trail, départ dans la nuit de vendredi à samedi 28 avril à 0h00. J'espère que mon entraînement paiera la moindre. A bientôt

News postée le : 16.04.2018


Trail des Crêtes de Ste-Victoire, à Rousset (Var)

60 kmannoncé et 3250 m de dénivelé à ma montre Polar. Après une semaine à crapahuter dans les gorges du Verdon et dans le Lubéron, à raison de 21 km lundi, 25 mardi, et 3 x de 32 à 35 de mercredi à vendredi, en marchant, marchant-courant ou courant, avec 5500 m de dénivelé, plus la course de dimanche passé à digérer avec ses 2850 m, je me sentais émoussé, les jambes vides, sans force, avec de la peine à faire monter les puls mais tout de suite hors d'haleine. Drôle de sensations... mauvaises pour la confiance, car durant 22 km, je ne vais que me faire rattraper, plongeant dans les profondeurs du classement. Seul la partie à escalader en s'aidant des mains par endroits, donc très raide, qui mène la première fois sur la crête de la montagne Ste-Victoire m'a vu dépasser facilement du monde, bien qu'emprunté un peu avec mes bâtons inutiles dans ce passage. Heureusement, mon corps va se réveiller et après le 2ème ravitaillement du 22ème kil, je vais faire une double bonne ascension pour la 2ème et plus importante montée du trail. Je monte comme un gars neuf la montagne et remonte plein de coureurs au classement. Peu se sont encombrés de bâtons, mais j'ai appris de la semaine passée et ils vont m'aider à rattraper en descente, car j'amortis et garde l'équilibre grâce à eux. En fait, je vais remonter dans tous les secteurs, spécialement dans les montées, ce qui me rassure passablement, tout comme le fait de savoir que je peux être plus compétitif et même rattraper en descente grâce aux piolets. Vu que j'étais vraiment dans les choux après 22 km, il était assez normal que je remonte pas mal au classement, car je ne me trouvais pas à ma place. Je n'ai plus été rattrapé jusqu'à l'arrivée dès ce moment-là. C'est moi qui regrettait alors que la course ne soit pas plus longue afin de continuer ma remontée. Course aux paysages grandioses, la Ste-Victoire est très technique avec ses lapiaz et ses sentiers abruptes plein de caillasse sur certains secteurs. On m'annonçait un parcours plus difficile qu'à Signes, mais au final, j'ai préféré les lapiaz, dont les roches sont fixes, qu'aux pierres roulantes de Signes. Il est clair que les lapiaz en dévers nécessite une concentration totale. Il vaut mieux ne pas mettre son pied dans une fissure. La roche était sèche, bien adhérente, j'avais une totale confiance en mes semelles qui agrippait bien à la roche. Le vent était encore plus fort qu'une semaine auparavant. Sur la crête, j'ai même été stoppé. Mes bâtons devaient être tenus fermement, je crois qu'ils se seraient envolés. J'avais mis un beuf en lieu et place de casquette. Le vent était moins froid qu'à Signes, c'était plus agréable de ce côté là. Je me tord une fois assez fort la jambe droite à réception d'un saut, mais quelques minutes plus tard, je pouvais retrouver toutes mes sensations. Mes bâtons m'ont vraiment avantagé par rapport aux coureurs qui n'en avaient pas sur les secteurs descendants et techniques. Les singles très étroits étaient souvent bordés de genêts très piquants. Les bâtons étaient inutilisables dans ces secteurs si étroits, un bras en avant, l'autre en arrière. Il valait mieux ne pas s'encoubler et finir dans ces plantes ressemblant à des cactus. Ma petite reconnaissance du soir avant m'avait conforté de partir couvert. Toutefois, j'étais quand même marqué de quelques éraflures. Certains courageux en short court ont dû avoir de bons massages par moment. Ces piqûres les ont peut-être réveillé, aiguillonné pour les lancer à pleine vitesse. Ce qui m'a franchement manqué au début. Très belle course dans un paysage et un environnement très beau et sauvage. Encore une fois, j'ai vu que mon endurance n'était pas nulle. J'espère que ces 2 trails, totalisant 119 km et plus de 6000 m de dénivelé m'auront préparé à bien courir le MIUT, Madère international ultra trail de 115 km et 7000 m de dénivelé que je courrai à fin avril. Cette semaine de vacances était prévue pour cela.
9ème V2, 88ème sur 400 coureurs au départ, 308 classés.

News postée le : 13.04.2018


Trail de Montrieux à Signes (Bouche du Rhône) dimanche 1er avril 18

La sardine ayant bouché le port de Marseille a créé un embouteillage de vents dans les voiles bloquées au port qui nous sont venus en retour dans la campagne, et principalement sur les crêtes. Par 2 fois, ma casquette s'est envolée. Le froid était ainsi pénétrant, car ce vent était plutôt polaire. Afin de ne pas perdre mon couvre-chef, mon buff faisait office d'assurage, reliant le dessous du menton au sommet du crâne tout en protégeant mes oreilles, afin qu'elles ne frisent pas. Le départ directement en montée sèche m'a placé assez vite en bonne position, que je n'ai pas pu tenir dans la descente hyper rapide car tracée sur un chemin blanc à 4x4, pas trop raide. La montée suivante, je reprenais quelques coureurs qui me redépassaient dans la descente suivante... et rebelote dans la montée, je rattrapais à nouveau et ainsi de suite... Je n'avais pas pris mes bâtons qui m'auraient bien aidé dans les descentes très techniques, car les sentiers, souvent des singles assez raides en descente étaient jonchés de cailloux assez gros et non fixes, donc roulant. Attention aux chevilles. Ma jambe immobilisée durant 4,5 semaines cet hiver n'était pas encore très aguerrie pour jongler entre les cailloux à la recherche rapide de l'appui idéal. Donc, j'ai perdu beaucoup de temps en descente. Heureusement, la deuxième moitié fut moins technique et plus roulante. Je rattrape une dizaine de coureurs depuis le dernier ravitaillement à l'arrivée, et ce, autant en montée qu'en secteurs plats ou légèrement descendants. Il faut dire que je suis plus naturellement endurant que rapide et mes années de course paient sur les km finaux, au contraire des coureurs qui se lancent à la découverte de trails de plus d'une trentaine ou quarantaine de km. Après, certains peinent vraiment à finir. J'ai eu le plaisir de décrocher la 3ème place de ma catégorie, 27ème en tout sur un peu plus de 70 coureurs. J'ai au moins eu le plaisir de constater que je tenais bien le coup jusqu'à la fin, puisque je finis les derniers km à 12 km/h alors que sur certaines descentes, je faisais à peine du 6... comme sur certains secteurs pleins de cailloux ou de lapiaz sur le plus haut sommet. 58.9 km, 2865 m de dénivelé à ma Polar. Beau parcours, belle ambiance d'après course avec une discussion très intéressante avec le sympathique médecin du SAMU,  Salut Bernard! 

News postée le : 12.04.2018


Trail d'Epinal de 23 km, 25 mars 18

Pour une reprise de la compétition, rien de tel qu'un trail sur un terrain forestier, mou et pas trop agressif pour les jambes encore peu remises à la dure réalité des terrains durs. Belles successions de parties boueuses, de petites côtes, de tronçons à travers la forêt dans les branchages jonchant le sol, sur des singles aux racines traçantes des épicéas, sur des chemins forestiers où le turbo est conseillé pour quelques centaines de mètres. Beau panachage donc de différentes surfaces. J'ai eu le plaisir après un départ assez prudent, de remonter au fil de la course, dès le 3ème km et le premier passage bien boueux en descente. Les petites montées étaient meilleures pour moi que pour certains mais je ne me sentais pas encore assez à l'aise. Les derniers km m'ont par contre bien convenu, plusieurs coureurs à mes côtés, fléchissant assez nettement. Je n'ai perdu qu'une place sur la fin, ma vitesse n'étant pas encore assez bonne. Le trac était intense pour moi au départ, comme si je n'avais jamais couru. J'avais presque une envie de vomir et le coup de pistolet m'a libéré... incroyable, après environ 40 ans de compétitions que je ressente encore de telles émotions au départ. En tout cas, le plaisir ensuite a été très apprécié, j'en ai eu beaucoup. Julia termine 1ère femme, à un peu plus de 3 minutes derrière moi. Sa séance de vitesse de la semaine, probablement mal digérée. Moi, j'avais préféré faire une montée en forêt au-dessus du village. Je termine 8ème V2 assez content des sensations éprouvées en course, 73è sur 342 classés.

News postée le : 12.04.2018


Reprise de l'entraînement

Après un mois de béquilles et une attelle bloquant ma jambe droite du pied au genou, j'ai pu me remettre à m'entraîner il y a une semaine. Un peu de course et du spinning. Le temps va être assez court pour être prêt pour le Madère ultra trail, mais en alternant les sports, j'arrive à faire le volume qui prépare déjà le cardio. C'est toujours encourageant de se préparer pour un but qui nous fait saliver. Et quel plaisir de recourir... même au ralenti. Mon poème "C'était un beau jour" écrit en décembre 2013 est à nouveau d'actualité
http://www.christianfatton.ch/poeme_id.php?id=51

News postée le : 06.03.2018


Jambe droite bloquée

Depuis le mercredi 24 janvier, ma jambe droite est bloquée dans une attelle. Le but est de guérir mes douleurs récurrentes apparues en Australie et renforcées en janvier 2017. Malgré plusieurs examens l'an dernier, le diagnostic n'a jamais été très clair, car ma jambe a plusieurs problèmes:  calcification sur les os et dans les tissus mous, de nerfs pris là-dedans, de fissure peut-être, de tissus nécrosés, du tendon poplité externe fortement abîmé et le muscle poplité extrait en janvier 1982, etc... j'ai décidé de ne pas courir en janvier pour essayer de guérir. Les douleurs ne diminuaient aucunement et me provoquaient de trop fréquents spasmes nerveux douloureux. La décision du médecin: blocage du bas de ma jambe dans une attelle pour 4 semaines et demie. J'arrive à la fin et je remarque de nettes améliorations. J'espère pouvoir bientôt recommencer à m'entraîner.  J'espère surtout que ma jambe me laisse tranquille et que je puisse à nouveau concourir sur routes comme sur trails, sans les douleurs qui m'ont fortement pénalisé l'an dernier. Sur route, je n'ai jamais connu une course exempte de douleurs l'an passé. Et par là-même, des résultats à la hauteur de mes espérances. En trail, j'ai connu des hauts et des bas mais j'ai eu de la chance que ça fonctionne quelques fois sans être trop pénalisé.
Après quelques trails de préparation début avril, le premier but de cette année sera le MIUT, Madère Island Ultra Trail de 115 km pour 7200 m de dénivelé positif. Après des vacances de Noêl à Madère, j'ai vraiment été emballé par cette île.
En 2017, j'ai réussi à parcourir 6170 km. Depuis l'an 2000, il n'y a qu'en 2001 que je n'avais pas dépassé cette barre. Avec la pointe à plus de 10'000 km en 2009. Et j'ai battu mon record de dénivelé avec plus de 200'000 m positifs. J'ai hâte de m'y remettre. A bientôt et bonnes courses à chacun pour 2018!

News postée le : 22.02.2018


Bonjour et meilleurs voeux à tous qui me lisez

Bonne Année 2018, qu'elle vous apporte satisfaction et que le possible remplace l'impossible après la réussite de vos propres défis lancés à vous-même.
Faut-il être masochiste pour faire de l'ultra-trail ? Telle est la question que se pose Cyann Winkler en titre de son travail de maturité. En étant honnête avec vous-même, vous arriverez peut-être à vous classifier ou non masochiste. TM à lire qui donne à réfléchir. Bonnes courses à chacun-chacune et respectez-vous mais ne vous apitoyez pas trop sur vous-même si vous voulez finir vos compétitions. L'ultra est en effet un sport où on finit par souffrir. Est-ce qu'on aime l'ultra pour cela? Ou est-ce que le plaisir de finir malgré la souffrance est ce qui nous tire en avant et nous fait récidiver? Chacun /cune à sa propre réponse, sa propre définition de la douleur et de l'acceptation de celle-ci et de son seuil de tolérance, qui peut varier selon l'importance de l'objectif que représente chaque course. Bonne lecture!!!
http://www.christianfatton.ch/presse/_upload/tm_de_cyann_winkler_faut_il_etre_masochiste_pour_faire_de_l_ultra_trail.pdf

 

News postée le : 01.01.2018


24 h de Barcelone du 16-17 décembre 17

Samedi et dimanche passé j'ai encore pris part à un 24 h sur piste à Barcelone, sans grand entraînement sur route,
ou autre terrain dur, en raison des nerfs qui me donnent des douleurs à ma jambe droite. De courir en forêt n'habitue pas suffisamment les muscles à la dureté du sol.
Le kilométrage que j'ai atteint n'est pas terrible pour moi, 192.976 km, ce qui m'a classé 18ème sur 131 partants.
Le vent glacial qui soufflait nous a certainement péjoré la performance, car l'ensemble des résultats n'est pas à la hauteur de la plupart des coureurs. Beaucoup couraient avec la doudoune et le buff sur le visage. Malgré tout, beaucoup de plaisir à revoir des amis coureurs et de faire de nouvelles connaissances. Le rythme des premières heures fut trop rapide pour beaucoup eu égard aux performances réalisées. Je fais partie de ceux là...Avec la forme que je pensais avoir, c'était probablement 1 km/h trop rapide. Je suis sûr que mon résultat aurait été meilleur, mais on se croit tous plus fort... on croit encore au miracle, c'est ça qui est joli...

Je vous laisse découvrir un de mes nouveaux poèmes: http://www.christianfatton.ch/poeme_id.php?id=62

News postée le : 22.12.2017


Samedi 25.11.17, Barcelone, Gran Trail Collserola, 76 km, 2600m+/-

Julia fait une magnifique course en terminant 20ème scratch en 8h38.47 et en fêtant une victoire toutes catégories chez les femmes. On part ensemble, je l'a perd de vue, en fait elle me suivait et me dépasse après 2 km environ. Le départ se fait à la montée, aux frontales à 7h du matin. Je pensais avoir juste besoin de ma lampe pour le départ, donc je n'avais pas mis de piles neuves. Grave erreur! Etant toute la semaine dans un état grippal, fiévreux, toussant par moment profondément, j'ai tout de suite remarqué que je n'avais pas de jus. J'ai même eu des doutes quant à mes possibilités de pouvoir finir quand je n'avais couru qu'un tiers. Je m'arrêtais parfois pour tousser et ça me tirait jusque dans les épaules et sur le crâne. Comme je ne tenais pas à avoir un abandon cette année, je me suis dit que je mettrais le temps qu'il fallait et que c'était surtout mental. En effet, quand ça ne tourne pas, on a l'impression qu'on ne va pas y arriver car cela nous coûte davantage d'énergie et de plus, les heures s'allongent plus que ce que l'on voudrait. Mais n'étant pas le dernier, je me suis dit que d'autres n'allaient pas plus vite, tout en étant en bonne santé, apparemment. Donc, je suis arrivé en mettant plus de 3 h par rapport à Julia. Je suis loin au classement, mais content d'avoir tenu et d'avoir pu découvrir les collines avoisinant Barcelone et d'admirer la vue sur la ville. En 11h42.26, je me classe 164ème, 10ème en V2....La dernière heure, je me vois contraint d'économiser ma lampe que j'éteins à la montée, car elle n'éclaire presque plus rien. Dans la descente finale, je suis obligé de faire attention et cela m'empêche de courir plus vite. Deux coureurs me rattrapent et j'accélère, profitant de son super faisceau lumineux pour les 3 derniers kilomètres sur un chemin blanc et un petit passage technique sur sentiers rocailleux. Je m'applique à les laisser 5 à 10 mètres derrière moi pour bien profiter de leur lumière. Belle course, condition automnale très agréable, grosse pluie le soir alors que l'on soupe au resto. Les temps sont similiaires au Trail de l'absinthe qui se court dans le Val-de-Travers, où nous habitons.

News postée le : 28.11.2017


Trail des Ducs, 32 km, 900 m dénivellation

Dimanche 19 novembre, la pluie nous a cueilli au saut du lit et lorsque nous avons mis la tête dehors, ce n'était pas trop engageant pour aller courir. Une fois le jour venu, bien qu'il pleuvait toujours, la motivation était quand même au rendez-vous. Après un trot d'échauffement neutralisé de 1.5 à 2 km qui nous amenait du centre de la Roselière au château de Montbéliard, le départ était donné. Cela partait très vite d'autant plus que les 3 premiers km étaient sur routes. Ensuite, une petite côte abrupte et rendue très glissante formait la première difficulté du jour et nous mettait au parfum pour ce qui allait nous attendre. Ici et là, il y avait parfois une corde pour s'aider à gravir des talus très glissants ou à en descendre d'autres. Le terrain était détrempé et il y avait plusieurs secteurs de boue. Les plus grandes difficultés étaient de rester debout dans les descentes car la boue rendait l'équilibre très précaire. Il fallait jouer les équilibristes. j'ai même vu des coureurs se mettrent sur leur postérieur pour descendre une pente bien raide, à 5 km de la fin environ. Nous passions aussi dans les travées du Fort de Bart, qui fête ses 140 ans cette année. Avec les chaussures GoreTex Xodus de Saucony, mes pieds étaient à peine humides bien que j'aie souvent passé à travers les champs herbeux ou à travers des flaques ou des passages bien boueux. Encore une fois, je trouve ces chaussures très bonnes. J'ai fait un petit bout avec Luc, qui m'avait devancé au 100 km de Chambéry voici 2 semaines. Jusqu'au 10ème km, nous étions toujours au contact. Suite à une montée un peu plus longue que les autres mais peu raide, j'ai pu me mettre à rattraper enfin des coureurs qui ne me redépasseront plus. Je pense que le départ très rapide de certains s'est fait ressentir. Je termine 40ème au scratch, 4ème V2, à 1min36 de la 3ème place. Le final aussi sur route sur les 2-3 derniers km m'a procuré quelquues bonnes douleurs une fois l'arrivée franchie au bas de ma jambe droite et tout le lundi encore.
Julia termine 2ème de sa catégorie, 4ème femme, en 3h15.12, 43ème du scratch. J'avais la sensation d'aller vite car je n'ai pas pu m'entraîner en résistance et avec les courses verticales ou les longs trails de cet été, ce n'est pas la meilleure chose pour rester rapide, mais malgré tout, j'étais content de ma prestation, même si sur les km rapides sur l'asphalte, j'ai la sensation de manquer de vélocité et de vitesse. C'est difficile de tout avoir... et après les problèmes de cette année à ma jambe droite, je peux m'estimer heureux d'avoir pu faire autant de compétitions avec des résultats en trail ou en côte qui me satisfont. Sur route, par contre, les douleurs m'ont clairement empêché de me donner à mon meilleur niveau. Encore 2 courses normalement cette année. Le principal a quand même été que j'ai eu du plaisir dans la plupart des courses. A bientôt

News postée le : 20.11.2017


2017.11.12 Trail des Truffières (Tricastin-F)

Dimanche 12 novembre, la météo exécrable qui a sévit dans notre région n'a pas réussi à descendre dans celle de St-Paul les 3 Châteaux (au sud de Montélimar). Nous avons couru ce trail de 48.5 km et 1600 m de dénivelé au beau et au chaud, avec une véritable journée estivale. Du bonus bien apprécié. Le parcours composé de single tracks en grande partie était très technique, avec beaucoup de passages jonchés de pierres ou de rochers. Certaines montées étaient équipées de supports métalliques pour escalader des rochers ou de cordes pour se tirer dans la pente très abrupte. La région magnifique ne pouvait que nous offrir un tracé de la même veine. J'ai même pu voir des fossiles affleurer sur certains rochers. Nous avons traversé quelques truffières, soit des plantations de chênes verts. Entre les arbres, le sol est sarclé, hersé, de manière à ce qu'aucune végétation ne pousse. J'aurais bien voulu creuser un peu pour voir si je trouvais des truffes.... mais de toute manière, c'est chasse gardée !
Julia termine 3ème V1F, 4ème femme en 5h33.45 à la 37ème place du scratch. Je termine pour ma part 3ème V2, 27ème homme, 29ème du scratch en 5h24.01. Je me trompe 4 fois, de peu mais je perds bien mes 2 minutes et ma dernière erreur se fait à 400 m de la ligne d'arrivée, arrivant dans un cul de sac dans un quartier de villa. Le dernier coureur que j'avais réussi à distancer de 150 m sur le dernier km en profite pour me dépasser. Je n'arriverai plus à le rattraper. J'ai peut-être trop regardé le sol par endroit et pas assez à hauteur de tête, pour mieux voir les banderoles du balisage. J'espérais voir des marques au sol mais semble-t-il que les organisateurs n'en avaient plus le droit. A noter que 12 jours avant, j'aurais gagné en V2 et Julia aurait été 2ème en V1F. Oui, il paraît que les catégories changent en France au 31 octobre! De ce fait, les 2 premiers de ma catégorie étaient de 1968 alors qu'ailleurs, les plus jeunes V2 sont de 1967 jusqu'à la fin de l'année. Idem pour les V1F, la 2ème était de 1978, soit normalement encore senior femme et non-pas V1F. Dommage, car cela aurait fait ma 4ème victoire en trail de catégorie cette année, la 5ème avec l'ultra-Ardèche de 60 km sur route. Le plaisir de partager un repas avec certains organisateurs ou autres coureurs a bien terminé notre petit voyage dans la Drôme provençale. Le retour fut apocalyptique avec un vent très violent et la pluie en rafale, en entrant dans l'Isère, quelques 40 km avant Grenoble et jusqu'à Chambéry. Les week-ends se suivent mais heureusement, ne se ressemblent pas. Si la semaine passée ça s'était mal passé, j'étais très content de mon résultat malgré de grosses douleurs aux 2 chevilles et surtout au bas de ma jambe droite. Mais en trail, les changements de profils, de terrain, de foulées, de types de sols font que les douleurs ne sont pas toujours à la même intensité, donc cela me permet de récupérer par phase. C'est donc plus supportable. A une prochaine!

News postée le : 15.11.2017


4.11.2017, 100 km de la Ronde des Elephants

Chambéry, 8h samedi matin, une bonne centaine de coureurs s'élancent pour la Ronde des Elephants, que nous avons la chance de voir quelques centaines de mètres après notre départ. Ils sont 4 et ils semblent sortir d'un mur. Ce sont des sculptures en fonte de fer qui ornent la Fontaine des Elephants, issue du calcaire de St-Sulpice, non-loin de Chambéry. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fontaine_des_%C3%A9l%C3%A9phants.

Nous partons pour une boucle qui fait le Tour du lac du Bourget, d'abord par sa rive Est et le retour se fait par le franchissement de quelques bosses ou petits cols, dont le dernier, le col de l'Epine nous offre une belle descente de 12 km jusqu'à l'arrivée jugée à Cognin, un des villages collés à Chambéry. J'ai été surpris en découvrant un vignoble assez important au nord-ouest du lac. Je me suis permis de grapiller quelques grappes oubliées de raisins noirs. Les fruits étaient bien mûrs et sucrés. 

Pour ma part, je suis parti à 11.5 km/h environ en compagnie de Jean-Claude Le Gargasson, le 3ème de la TEFR de 2012. Après une quinzaine de km, j'ai commencé à ressentir plus vivement ma jambe droite qui m'a vraiment fait souffrir depuis le 20ème km. Je me suis mis à boiter assez fort et à ralentir d'autant. Ainsi, je me suis fait rattrapé par 20 à 25 coureurs, mon allure ressemblant davantage à un joggeur qu'à un coureur. Depuis le 45ème km, nous avions 1600 m de dénivelé à escalader, avec quelques rampes assez sévères pour une course sur route. Le temps s'est mis un peu à pleuviner, mais il n'a jamais vraiment fait froid. Au 60ème, après un arrêt wc, je repars avec de grosses douleurs dans le genou droit, comme resté bloqué. Il va m'embêter jusqu'à l'arrivée mais j'arriverai quand même à faire une bonne descente finale, vu que j'arrive de nouveau à distancer un coureur.

J'ai rencontré plusieurs amis ultra-marathoniens et ils m'ont bien encouragé à continuer. Certains étaient sûrs malgré tout qu'il me verrait à l'arrivée en étant finisher. Merci à Eric et Luc particulièrement qui m'ont dit de bonnes paroles. Luc, justement qui m'a dit avoir lu mes 3 livres déjà publié... Cela m'a fait un grand plaisir!

Chez les osthépathes, après la course, je suis allé faire une petite visite pour savoir si possible la raison du mal. Il semble que c'était l'insertion des adducteurs et la patte d'oie enflammée, aux genoux, en plus de ma cheville toujours douloureuse qui me transmet des courants électriques, comme des pointes de couteau qui me piquent. Selon les radiographies effectuées il y a quelques semaines en arrière, ce sont des calcifications et il est possible que des nerfs soient pris dedans. Donc, 12h33.42 pour mon 100 km le moins bon de ma carrière, 4h de plus que le plus mauvais jusque-là. Mais si j'ai tenu le choc, c'est que j'avais un but bien précis en courant ce 100 km. Sur ma statistique du DUV, une fois mon trail de la Vallée de Joux et ce 100 km rajouté, j'aurai atteint un de mes buts de la saison: Les 30'000 km de compétition d'ultra-marathon seront dépassés!!!!
http://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=4910
L'inscription de ces 2 courses ne devraient plus trop tarder sur ma statistique. A bientôt pour commencer les prochains 10'000 km?

News postée le : 06.11.2017


29 oct.2017, Verticale d'Hauterive

Une petite verticale entre le lac de Neuchâtel et Chaumont, la montagne qui domine juste en dessus. Que dire sinon que le corps commence sérieusement à être fatigué des nombreuses courses de cette année. J'assure sans être vraiment avec de bonnes sensations, mais ce n'est pas encore trop la catastrophe. Ce n'est pas si facile quand on a l'impression que les jambes sont tout de suite asphyxiées et qu'il faut marcher là où on arrive à courir normalement. La météo était meilleure que prévue, après l'arrivée, on s'est fait plaisir avec Julia en rentrant au départ  en faisant un détour par le Val-de-Ruz, histoire d'avoir nos 20 km. Julia gagne en F 40-50, en 35.30, soit une minute de plus que moi exactement, qui finit 6ème de ma catégorie, rien de folichon. Peut-être qu'il manquait aussi une vingtaine de minutes pour que je me sente un peu plus dans mon élément. Celle-là était vraiment trop courte à mon goût. Mais c'est bon de se faire exploser les puls malgré tout....

News postée le : 31.10.2017


km vertical de Fully et Belfor'trail 56 km

Le week-end des 21 & 22 octobre a été des plus divers. Samedi 21, grand soleil et chaleur pour le km vertical de Fully, en contre la montre. Avec un peu plus de 43 minutes, je suis environ dans mes temps de ce printemps pour 1000 m de dénivelé, comme au Niesen ou à Réchy-Vercorin. Une 13ème place à une finale du circuit international des km verticaux, face aux purs spécialistes qui ne font pas d'ultra, ce n'est pas si mal. J'ai eu de la peine à retrouver de l'explosivité après le Tor des Géants. La fatigue ne m'a pas permis de m'entrainer beaucoup ni de m'entrainer souvent en résistance. De plus, devant moi au classement de catégorie, il y en a beaucoup qui sont bien plus jeunes en étant au début de la catégorie, au contraire de moi qui n'ai plus qu'une année en V2. (50-60 ans)

Le lendemain, contraste total avec la météo. Départ à 7h du matin pour monter au Ballon d'Alsace et faire une boucle de 56 km avec 3125 m de dénivelé, dont des tronçons aussi raide qu'à Fully, par exemple en montant un téléski, droit en haut la pente. La nuit, en forêt, s'est presque prolongée jusqu'à 8h30, tellement le temps était couvert avec un petit brouillard. Au Ballon d'Alsace et sur certaines crêtes ou passages dans les champs, à découvert, le vent était accompagné de grésil, mi-neige, mi-pluie, mi-grêlons. Il fallait baisser la tête et ne pas trop réfléchir. Les gants et le bonnet, tout comme l'équipement long n'étaient pas du luxe. Comme au TDG, j'avais mis mes Gore-Tex X-odus de Saucony et malgré des passages dans la boue ou des flaques d'eau, je n'ai pas eu les pieds mouillés. De plus, droit en bas ou droit en haut, l'accroche est excellente, il y a longtemps que je n'ai pas chaussé de si bonnes savates. Question forme après une verticale, je sentais un peu mon quadriceps de la jambe gauche au départ. J'ai été prudent avec mon rythme en début de la course, je n'arrivais pas bien à allonger sur les parties plates et roulantes. Par contre, en côte, je n'avais pas de problème, étonnamment. Mais avec le rythme lent de mon départ, je me suis retrouvé en milieu de peloton et dans les bouchons de la première côte. J'ai donc dû prendre des risques et faire des accélérations en côte, pour remonter au classement. J'ai fait pareil dès le 16ème km dans les parties planes et descendantes, car j'étais vraiment trop à l'arrière du peloton et je me sentais de mieux en mieux. Dès le 30ème km, plus une seule personne ne m'a rattrapé, ni suivi longtemps. Je gagne une centaine de places environ, dont une bonne 15zaine sur les 9 km finaux, principalement en descente, avec un long bout bien boueux. Le sol étant mou, c'est donc assez doux pour mes jambes qui l'ont bien supporté. J'arrive à une vingtaine de secondes du 6ème V2, que je rattrapais à grande vitesse. La 3ème place était à 20 minutes, sans Fully, je pense qu'elle était largement à ma portée mais je ne regrette pas d'avoir cumulé les 2 courses, Fully avait la priorité, venant en premier. Le Belfor'trail était planifié histoire de faire un long entraînement en vue des longues courses à venir en novembre-décembre. J'espère juste que ma jambe droite supporte le dur et la route prochainement, car elle me fait mal, même quand je ne cours pas. A bientôt

News postée le : 28.10.2017


Verticale du Suchet et Trail de la Vallée de Joux, 7 & 8 octobre 2017

Samedi, par un super beau temps qui nous a permi d'admirer la vue de toute la chaîne des Alpes, du plateau suisse, des lacs de Neuchâtel et du Léman, j'ai pris part à la Verticale du Suchet, 4 km pour 900 m de dénivelé. Dur dur, les jambes ont été assez vite asphyxiée malgré un départ contrôlé. Mais le Tor des Géants a laissé des traces. Le plaisir était là, c'était le principal. En perdant une minute sur mon parcours test que je faisais en 11.04 en juin-juillet, il ne fallait pas m'attendre à trop espérer. Je perds bien 4 minutes de trop en me comparant à des athlètes avec qui j'ai couru ce printemps. Il est en effet toujours très dur de passer du long au court, explosif qui plus est et de vouloir faire de bonnes performances. Mais ces verticales m'aident malgré tout à retrouver la forme et d'être performant sur les trails de moyennes ou longues distances et de monter à un rythme qui me permet de rattraper des coureurs, pour limiter les pertes de places que je fais en descente technique principalement . http://www.teamsuchet.ch/images/FilesDownloadable/Results/VerticaleResults2017.pdf
Dimanche, le trail de la Vallée de Joux avec ses 54 km et 2400 m de dénivelé m'ont presque mieux réussi... Je souffrais moins des jambes asphyxiées, il est vrai que le rythme est plus lent quand on part pour 54 km. Cela s'est quand même très bien passé pour moi dans les montées, où je remonte une dizaine de coureurs dans l'ascension principale qui nous mène au sommet du Mont-Tendre, au 25ème kilomètre. Ensuite, je gagne encore 2 rangs jusqu'à l'arrivée et j'en perds aussi 2 autres donc status quo sauf erreur. Sauf que le dernier qui me dépasse était un V2 qui paraissait être V1 à mes yeux et que je n'essaie pas outre mesure de suivre, car je subis un peu depuis le 40ème kilomètre, un peu émoussé du jour d'avant et digérant toujours mon TDG. Au final, il me prend 1 min 29 et je finis chocolat en V2 en 6h10.25, 24ème du scratch (112 H, 17 F), comme le dira le speaker à mon arrivée... https://www.mso-chrono.ch/fr/results/866-trail-vallee-de-joux/dashboard

On a eu de la chance avec le temps, sans pluie, frais mais agréable et un sol encore pas trop détrempé. Les quelques tronçons boueux n'ont pas réussi à me mouiller les pieds car avec l'Xodus Saucony Gore Tex, je garde les pieds au sec!  Belle journée suivie de belles rencontres ensuite lors du repas. Un tout beau dimanche! Et pour les amateurs de champignons, il n'est peut-être pas trop tard, il y avait de belles colonies à récolter.

News postée le : 09.10.2017


Fantastique performance de Julia aux 48h du Balatonfûred, Record mondial!

Julia Fatton a parcouru 378 km et 82,9 m (378.0829 km) durant les 48 h du Balatonfüred. Elle a dominé la course et gagné l'épreuve scratch.

C'est la 4ème meilleure performeuse mondiale avec ce kilométrage, de tous les temps, et jusqu'à il y a 4 ou 5 ans, elle aurait été la recordwoman mondiale ROUTE, car les 3 premières ont réussi leur performance sur piste.
Depuis, tout est mélangé, piste, route, indoor.
Toutefois, elle est recordwoman mondiale de sa classe d'âge des 45-50 ans.
Entre parenthèse, pour les coureurs et organisateurs, on parle toujours de record route, ou piste ou indoor, c'est l'IAU (International Association Ultramarathon) qui chapeaute le tout qui ne différencie plus mais sur les listes mondiales des meilleures performances, il est toujours quand même indiqué si la performance a été réalisée sur track (piste) road (route) ou indoor.
Sur la liste des résultats de la course, à droite de sa performance, l'organisateur a bien écrit WR Road......

Les résultats des 48 H de Balatonfüred:
http://www.emusport.hu/en/klub/emu-sport-tv-en

La liste mondiale:

http://statistik.d-u-v.org/getintbestlist.php?year=all&dist=48h&gender=W&cat=all&nat=all&label=&hili=none&tt=netto&Submit.x=26&Submit.y=8

La course n'est pas encore enregistrée sur le site du DUV (Deutsche Ultra MarathonVereinigung) qui gère les classements de chaque coureur d'ultra au monde.
Le départ a été donné vendredi matin à 10 h dans un camping de Balatonfüred, (Hongrie) sur un tracé en forme de U de 926,82 mètres.
Les premiers 24 h, elle les fait sans problèmes en accumulant 205 km.
La 2ème journée s'est bien passée, mais la 2ème nuit est toujours très compliquée à gérer en raison du sommeil qui s'abat sur les coureurs.
Elle a fait 11 pauses, entre 1 minutes 30 (assise sur une chaise) et 10 minutes, pour un total de 45 minutes de pause. Elle s'est couchée uniquement pour les pauses de 5 minutes ou plus sur un lit.
A 3 heures de la fin, je me suis dit que si elle n'accélérait pas, elle n'arriverait pas à battre son record de 367,9 km (Royan 2010). Alors j'ai commencé à l'encourager à tirer sur son corps et ne penser plus
qu'à accélérer, sans arrêt, en se concentrant au maximum et avec cette unique pensée, mais sans tomber dans les pommes.... (elle se demandait pourquoi j'ai dit ça, car je ne montre d'habitude aucune pitié
quand je la ravitaille, mais elle titubait la nuit parfois, elle était blanche comme un linge à ce moment là... et j'avais quand même un peu souci pour elle, pour une fois!!!)

Elle s'est mise donc à penser à cela en se concentrant au moins à ne plus ralentir et je la poussais aussi à remanger davantage, car à la longue, l'estomac en a marre et on a plus envie de rien, mais sans manger, on a plus d'énergie.
Alors elle s'est remise à manger et les 2 dernières heures, elle reconsomme des gels, quand même le meilleur carburant.
En la titillant sur la fierté, vu qu'elle avait battu son record bien avant la fin, je lui ai dit qu'elle pouvait battre le record de Torril Fonn, une Suédoise que l'on connait bien et détentrice du record des 45-50 ans.
D'abord, elle m'a dit, c'est pas possible, son record est trop haut (376.939 km). Mais j'avais touché son point sensible, j'en étais sûr qu'elle tenterait encore un finish endiablé et c'est ce qu'elle s'est mis à faire en faisant un tour très rapide à 40 minutes de la fin et de tenir plusieurs tours presque pareil et de fléchir un tout petit peu les 2 ou 3 derniers. Mais à 10 minutes de la fin, je savais que le record de Torril Fonn serait battu et que Julia aurait le record mondial de sa catégorie d'âge et mondial route toutes catégories.

En tant que ravitailleur, au début, j'éxécute ce qu'elle me demande de lui préparer à manger (purée de pdt, lui tendre un gel, une barre énergétique, la boisson isotonique, le coca ou des panachées sans alcool etc... )
Quand je remarque que cela fait un moment qu'elle ne consomme rien, je lui rappelle de manger ou de boire. Je lui prépare les habits qu'elle rajoute pour la nuit, et qu'elle enfile en courant. En principe, elle ne s'arrête que pour se reposer.
Elle gère elle-même au début son rythme, selon une feuille de papier avec les temps au tour qui lui indique sa vitesse en km/h.
Dès les 12 h de course, je suis plus attentif à son état de fatigue, de tempo et je lui propose souvent de manger ceci ou cela, je coupe ou j'écrase le menu de l'organisateur tout fin, afin que la mastication soit facilitée. (pâte, riz, pdt, parfois avec un peu de blanc de poulet, légume carotte, mais en supprimant les oignons, tomates, poireaux par exemple)
La nuit, je chauffais le coca-cola ou les panachées au micro-ondes, afin que ce ne soit pas trop froid et je les dégazéfie. Je rajoute un peu de sel à la purée de pdt.
Je la renseigne sur son kilométrage en allant consulter le tableau électronique dans une tente, d'abord aux 6h, aux 12h, aux 18h, puis de plus en plus souvent et finalement chaque heure et pour la dernière heure quand je la pousse à son maximum, pour chaque tour, pour la renseigner et je l'encourage sans arrêt à en perdre la voix.Ce qui est bien, c'est d'être occupé, le temps passe plus vite. Je note aussi quand elle mange, quoi, combien elle boit, combien elle dort etc...
Il faut être concentré aussi car quand on court et qu'on fait une demande, on aime bien que ce soit prêt au tour suivant, sinon ça énerve vite, je connais comment ça va. Donc, j'essaie de satisfaire toutes ses demandes au mieux.
A la fin, c'est le ravitailleurs qui pousse à faire manger ou boire et surtout à faire avancer plus vite ou à proposer éventuellement une pause durant la nuit. Quand je vois que son allure baisse trop, je lui propose de s'arrêter et d'essayer de dormir vraiment. Comme elle n'y arrivait pas, le coeur tape trop fort et ça l'empêche de s'endormir, elle se relevait et se remettait en route, souvent après 4 à 7 minutes. Elle n'a fait qu'un arrêt de 10 minutes.
J'ai reçu beaucoup de compliments pour elle des organisateurs et des coureurs, durant la course, ça faisait plaisir à entendre et ils ont vu qu'on était une bonne équipe.
Julia dit souvent que son coach est très dur. Mais elle dit que c'est le meilleur. En course, je n'ai pas de pitié pour elle. Et elle ne pensait pas pouvoir battre ce record, mais de la provoquer en citant le nom de la Suédoise, elle a trouvé les ressources mentales pour le faire. Car à la fin, ce n'est quasiment plus que mental. On est très étonné que le physique puisse faire ses meilleurs tours à la fin. C'est clair, au début on se contrôle, on gère pour durer, tandis qu'à la fin, on ne calcule plus, on se donne à fond afin de ne rien regretter. Elle avoue avoir appris ça de moi, elle a déjà gagné plusieurs places la dernière heure à divers championnats du monde dont une place ainsi au championnat du monde 2015 des 24 h de Turin dans les derniers 100 m et ce printemps à Albi au championnat d'Europe, 6 places la dernière heure....Là pour un record, ça valait vraiment la peine d'être à fond et d'avoir mal....mais à 10 heures du matin, elle savait que cette chance peut-être unique se terminait. !!!

A noter que Bernadette Benson, Canado-Australienne,  était aussi au départ de la course pour tenter ce record. Elle était au début devant Julia avant de se faire rattraper et suite à des problèmes de courir aux wc un peu trop souvent, arrêtait après 18 h. Sinon, la concurrence n'était pas très sérieuse, mais le parcours et l'organisation ayant un label de l'IAU, c'est un parcours qui attire des coureurs en quête de records personnels ou nationaux ou mondiaux etc... Félicitations aux organisateurs qui sont aux petits oignons autant pour les coureurs que les ravitailleurs. Excellente équipe très sympathique qui m'a fait plaisir de revoir après ma participation de 2011.

News postée le : 02.10.2017


Tor des Géants, 339 km, 30900 m dénivelé

Voici le Tor des Géants dans un résumé assez court... tellement il y a à raconter de cette aventure.

Après le trail de Nendaz, je suis parti m'entraîner au Val d'Aoste pour 4 jours. Le dimanche, je souffrais tellement du pied droit que je n'arrivais pas à faire plus de 20 minutes de marche avant de devoir m'arrêter, mettre mon pied à l'air, changer de semelle pour essayer une autre pelote etc.... Je suis monté à Testa Grigia par le Théodulpass. Démoralisé dans la perspective de devoir autant souffrir au Tor des Géants. Les lundis, mardi et mercredi, ça allait un peu mieux mais je devais changer de semelles toutes les 50 minutes environ....et je perds à chaque fois 3 minutes si je suis rapide. J'ai reconnu Valtournenche-Col di Nana-Frachey-Crest-Cunéaz et retour par Champoluc-St-Jacques-Col di Nana et Valtournenche, car le parcours descend sur Champoluc. Le lendemain, je fais Valtournenche-Cuney et retour. Le mercredi le Col de Malatra jusqu'en bas à Malatra et retour. Pas de problème d'altitude, ni de faim, juste le pied... et ça me prend la tête. Le samedi, une semaine avant le Tor, je fais Liliannes-Sassa-Coda-Rif. Barmaz-Col de Marmontana-Crena dei Lei-Col de la Vecchia-Niel-Gressoney Centre du village. Le dimanche, le col Lozon et le Brison en aller-retour. Je me sentais au point pour les habits, les chaussures, le matériel, le ravito... j'avais testé pas mal de choses et éliminé ce qui ne me convenait pas.

Le départ se fait rapidement pour la montée de l'Arp. La descente sur la Thuile aussi. Puis ça se calme insensiblement, avec la montée sur Deffayes et le col du Haut-Pas. Je fais la connaissance de quelques coureurs et on discute. A Deffayes, je suis juste derrière Lisa Borsani, nous sommes montés quasiment ensemble. Par contre dans les pierriers descendants du Haut-Pas, nombre de coureurs me dépassent. Le Col de Crosaties n'est pas facile mais ne fait que 800 m de dénivelé, donc, il le devient en comparaison d'autres....J'arrive à Bonne, au-dessus de Valgrisenche légèrement en avance sur mes prévisions.Je repars précipitamment.... et constate que j'ai oublié de remplir mes gourdes. Bon, la nuit tombe, il ne fait pas trop chaud, et comme j'avais bu mes gourdes pour les vider avant le ravito, je ne vais pas trop souffrir de la soif. La nuit est très fraîche et le ravito du Chalet l'Epée n'est pas si loin, je connais le parocurs pour l'avoir fait en randonnée en intégralité en vacances avec Julia, en 12 jours. Donc pas de panique...je cours depuis Planaval avec Jens Lukas, un ami, 5ème l'an passé. On ne se suit pas mais on se retrouve ici et là, au gré des arrêts, des montées ou des descentes, selon les forces et faiblesses de chacun. Je repars avant lui de Rhême-notre-Dame et me rattrape dans le Col d'Entrelor. Là, je dois m'arrêter pour reposer mon pied 2 fois, tellement il me brûle. Je ne change pas de semelle, bien que j'en ai une paire de rechange au cas où dans mon sac, car je suis parti avec celle dont je souffre le moins. C'est aussi tellement raide que les appuis, davantage appuyé sur l'avant-pied ne me conviennent pas avec mon inflammation du nerf morton. Dans la descente, je dois aussi refaire ma chaussure une fois, ça me brûle. On m'aide à relacer ma godasse. En montée, j'ai parfois tendance à perdre l'équilibre dans le final du col d'Entrelor, et à partir en arrière, tellement ça me paraît raide. Il fait nuit, cela n'aide pas non-plus dans la partie des roches à escalader juste avant le sommet du col. La descente me paraît très longue jusqu'à Eau-Rousse. Le Lozon, je le connais.... puisque je l'ai encore fait une semaine avant. Je l'attaque donc sans être à fond. Un dénommé Giulo me suit jusqu'à la chapelle, après 1h12 de montée, j'avais fait 1h à l'entraînement. Là, il part plus vite que moi pour la partie facile du col, presque à plat durant une dizaine de minutes, un quart d'heure. Au passage d'un torrent, vers la petite maisonnette de ciment (captage d'eau?) je chute en posant mon pied sur la première pierre, pourtant bien large et plate. Je me relève et rechute au passage de la 2ème. Là, je comprends qu'un film de glace recouvre chaque grosse pierre, espacée d'une cinquantaine de centimètre pour laisser le passage à l'eau du torrent de couler sans qu'on doive se mouiller les pieds. Il y en a 5 ou 6 si je crois bien me souvenir. Le sol est gelé et il fait très froid. J'ai mis mes gants chauds recouverts de la protection contre la pluie. Contre 2h35 à l'entraînement, si je me souviens bien, je mets une heure de plus en course. Il faut dire que je fais tous les contours du sentiers, enfin presque... alors que de jour à l'entraînement, il est facile de couper. Le froid me donne mal à la gorge. Je vais développé une bronchite avec des glaires infectés. Je vais tousser chaque fois qu'il fera froid. Au refuge della Sella, je retrouve Jens, mais sans plaisir. Il s'est sérieusement amoché un genou et la jambe en chutant aussi à ce fameux passage de torrent sur les pierres verglacées. Je lui propose de venir avec moi, mais il me dit être très lent en descente depuis sa chute, qu'en montée, ça va. Je crois comprendre qu'il veut continuer mais j'apprendrai que finalement, il s'est arrêté à Cogne. Pas de chance...

A Cogne,je commence à être fatigué, j'attaque la longue montée de la Fenêtre de Champorcher avec une énergie moindre et peu de coureurs sont avec moi. Un prénommé Delfino me dépasse et me dit on n'arrête pas de se dépasser. Une coureuse a de grande peine d'avancer aussi, comme 2 autres que je dépasse peu avant le haut du col. Par contre dans la descente, je n'ai pas de jus, mais la fatique se fait vraiment sentir. Je dors un peu en cabane et bois plusieurs café après une brève sieste de 20 minutes. Je commande aussi des oeufs au plat et une panachée, le serveur n'en croit pas ses oreilles. Je ne dois rien payer, malgré que cette commande spéciale ne fait pas partie du ravitaillement. Cela change beaucoup d'un coin à l'autre, mais à Niel, à Refuge Tournalin et à Crest, mes demandes spéciales seront exaucées sans que je doive débourser quelque chose.Je paierai à Lo Maggia, mais les pâtes étaient délicieuses et la portion très grosse. Vous l'avez compris, si vous vous baladez au Val d'Aoste, ce sont des lieux à recommander, il y en a d'autres, bien sûr, mais je n'avais pas faim partout ni envie de m'arrêter trop longtemps certaines fois. Je retrouve une pêche d'enfer dans la longue descente sur Pontboset et Bard. Je rattrape étrangement en descente plusieurs coureurs, d'habitude, c'est moi qui me fait rattraper dans les descentes. A Donnas, je retrouve Kurt Nadler, qui m'a rattrapé au refuge Dondenna quand je mangais. Il était bien parti un bon quart d'heure avant moi et j'ai vraiment pu accélérer peu avant Chardonney. Donc depuis là, ça signifie que j'avais vraiment un bon rythme. J'étais aussi poussé d'avancer avant que la nuit ne tombe, car immanquablement, on va moins vite, surtout si c'est technique avec nombre de roches, pierres, racines etc...Kurt me dit vouloir dormir, moi je n'en ressens pas le besoin, après ma petite sieste, pourtant très perturbée par des spasmes nerveux au pied droit. 

J'attaque après la traversée de Donnas et de Pont-St-Martin, la montée raide ponctuée de beaucoup de marche d'escaliers, en direction de Perloz. Personne ne va me rattraper, ni dans la montée suivante sur Sassa, toujours très raide avec de nombreuses marches d'escaliers, droit en haut dans la pente. De Sassa à Coda, 2 coureurs me rattrapent, mais ne font pas partie de la course. Ils s'entrainent tout en regardant les coureurs à certains endroits. La crête de 20 minutes à parcourir avant le refuge Coda est un vrai calvaire. Le vent souffle si fort que j'ai de la peine à tenir debout. C'est la premiière crête de montagne depuis la plaine du Pô. On voit très bien l'agglomération de Biella et autres cités. C'est la 3ème fois que je passe là, et ça souffle toujours fort, mais à ce moment, c'est le couronnement de ce que j'ai vécu ici. Je ressens le besoin de dormir un peu mais le dortoir est si glacé qu'après 30 minutes je vais dans la pièce d'accueil du refuge et commande 5 oeufs et n'en reçois que 2 pour 5 Euros... chère omelette qui n'en est en fait pas une. Le café tiède genre incarom n'est pas terrible non-plus. Enfin, je repars avec 2 autres coureurs dont un gars d'Aix en Provence. Je chute 2 fois lourdement de manière très rapprochée. Heureusement, sans trop de gravité, mais je pense que je n'étais pas trop bien à mon affaire, un peu fatigué et il fait toujours nuit. Le jour va se lever pour moi sauf erreur en commençant la montée depuis le lac Vargno en direction du refuge Barmaz. Depuis Coda, j'ai même pu distancer un coureur en descente! Puis je suis longtemps tout seul avant qu'un groupe de 5-7 coureurs me reviennent de l'arrière. Deux vont bien me distancer dans la montée du Col Marmontana. Pour ma part, je ne veux pas me mettre dans le rouge, donc il faut les laisser aller. Je maintiens bien ma position jusqu'au haut du Crena del Lei, le petit col très pentu après le Marmontana, mais dans la descente c'est revenu très fort derrière moi. La descente du Crena del Lei et la montée facile en direction du Col de la Vecchia, dans les cailloux ne me sourit guère, mais je ne perds pas encore trop de temps. C'est depuis la descente de la Vecchia, depuis l'embranchement pour Niel, que ma forme se gâte sérieusement. A Niel, je dors 20 minutes sous tente. Comme le jour avant en montant la fenêtre de Champorcher, j'ai un peu mal à la tête, Hier, j'avais presque une insolation je pense, car ma casquette, avec la visière en arrière et le soleil de face, j'étais très exposé au soleil. Aujourd'hui, la seule explication est je pense la fatigue qui s'installe.

La suite reprend ce que j'ai écrit sur Facebook, donc ça peut se recouper un peu au début des prochaines lignes qui ne parlent pas du début. La voici:

Bonjour, après un moment de silence radio sur FB et mon site, voici quelques nouvelles. Avec le Tor des Géants qui était mon but principal de l'année, j'avais quelques trails de préparation en juillet, août et 6 jours au Val d'Aoste pour faire des repérages d'entraînement. Le but était aussi de m'acclimater à l'altitude, de parfaire ma technique sur les sentiers techniques en descentes et de repérer le tronçon de la Tour d'Herrera à Gressoney, car je pensais devoir courir de nuit.

En effet, la nuit a commencé alors que j'étais dans la dernière descente en forêt avant Bard. La montée sur Persoz était attaquée dès 21h30 et tout allait bien jusqu'au Col de la Vecchia, puis j'ai connu un immense passage à vide, même en descente, je n'avais plus la force de courir. Mes jambes me tenaient à peine. Le col Lazouney fut difficilement franchi. Kurt Nadler me rattrape au début de la descente de col, peu pentu direction Greyssoney. Je fais une dégustation de fromage à l'alpage ravitaillement de Loo. Cela ne me conviendra pas trop, car ils sont assez vieux, donc secs et bien gras. Ils sont bons mais pas adaptés à mon estomac de coureur. Tout comme les yoghurts mangés ailleurs le premier jour, ils seront longs à digérer.. A Gressoney, je dormais une heure, je mangeais des pâtes avant et après cette sieste et me remettait un peu d'aplomb pour escalader le Col Pinter. Là, c'est le froid qui m'a vraiment gêné, le buff sur la bouche pour essayer de respirer un peu de chaud ne m'a pas empêché d'attraper une bronchite. Les cafés bus à Gressoney ou à Alpenzu me remontent sans arrêt, mais c'est un goût d'incarom qui me revient sans cesse. Plusieurs fois, je rote à la limite de vomir. J'aurais peut-être mieux fait. Ce seront les derniers cafés sauf erreur que je boirai car je me renseigne ensuite si c'est du vrai café ou de l'incarom.

La descente nocturne sur Crest m'a paru très très longue car le haut est très technique et très raide. Avec mon pied que je ne peux relever, j'ai toujours la trouille de m'encoubler car là, cela ne pardonnerait pas. (Quelques chutes, dont 2 en redescendant du refuge Coda m'ont d'ailleurs laissé des traces sur le corps, à l'épaule droite et au quadriceps gauche. J'ai fait un tour et demi avant de m'arrêter sur le sentier, plus bas. C'était dans une courbe descendante.) A Crest, frigorifié, j'ai fait une sieste d'une heure et bu soupe bouillante, 3 laits bouillants mais rien n'y faisait, j'ai grelotté 3 heures de temps. Je repars à 6h du matin, dans le froid de canard du lever du jour. A Champoluc, j'ai demandé un bouillon, mais il n'était pas terrible, pas assez chaud et en demandant qu'il ait davantage de goût, en fait après il était surtout tellement salé qu'il était imbuvable. Je repars et à la sortie du village, je commence à tituber de sommeil jusqu'à St-Jacques. Je monte honnêtement une heure de temps puis je commence à peiner sérieusement à nouveau. Au refuge du Grand-Tournalin, je constate à midi que j'ai oublié mon médicament pour la thyroïde. Je fais une petite sieste juste avant le Col di Nana et descend sans énergie jusqu'à Chéneil, au ralenti. A ce moment, je mettais en doute mes capacités à finir le Tor dans les délais samedi à 16h à Courmayeur. J'ai dû faire guère plus de 37 km en 24 heures. La nourriture ingurgitée à Grand-Tournalin ne m'a pas donné l'énergie voulue.

Finalement, je pense que le médic a fait son effet, car sans manger autre chose qu'une barre et boire un petit peu (je ne voulais pas trop porter pour la descente qui aurait dû durer 1h 15 environ au lieu des 3h30...., donc j'ai aussi souffert de la soif) je retrouve de l’énergie pour finir la descente toujours plus rapidement… A n’y rien comprendre !

A Valtournenche, une grosse assiette de pâte et un magnum acheté dans un petit magasin m'ont permis de repartir à fond. Je voulais arriver de jour à la Fenêtre de Tzan soit à 20h et j'y arrive 1 minute avant! Excellent temps de montée, très bonne descente ensuite au refuge Lo Maggia où je remange une grosse assiette de pâte (payée car pas prévu à ce ravito, mais ça m'est bien égal, j'ai vu que ça me donnait la pêche) Je dors 1h30 avant d'attaquer la montée sur le refuge Cuney à nouveau en pleine forme, d'attaquer la descente jusqu'au refuge Clermont, pâtes à nouveau en vitesse, puis attaque du dernier col avant la descente sur Oyace. Là, je remplis en vitesse mes gourdes et repars à l'attaque du col Brison.Un Chinois (la trentaine d'année) essaye de me résister mais explose après 40 minutes d'ascension et il était parti 15 minutes avant moi. La descente du Brison, je la fais en compagnie du vice-champion du monde 24h 2017, le Suédois Johan Steene et on n'arrête pas de bavarder, tout en descendant rapidement. Il me largue sur les 2 ou 3 derniers kils du gros chemin caillouteux pour les 4x4. A Ollomont, je le retrouve et mange rapidement quelques pâtes. Je mets le reste de ma portion dans un sachet plastique dans ma poche cargo. Je mangerai tout en marchant en attaquant à fond la montée à nouveau. Je suis hyper motivé car je ne fais que rattraper, aucun coureur n'arrive à me suivre en montée ni ne me rattrape en descente depuis Valtournenche. On m'apprend que Thomas Vetterli est parti d'Ollomont 30 minutes avant moi environ, un copain suisse. Donc ça motive pour essayer de boucher le trou.. je le rattrape après le ravitaillement de Goilles inférieur, et nous trottinons jusqu'à St-Rémy. Je dois juste marcher le dernier kil avant le ravito, ma jambe droite me fait souffrir comme si elle était cassée, en fait c'est les nerfs qui se réveillent, donc, quand la douleur est trop forte, je ralentis malgré ma bonne volonté, sinon ce sont de telles douleurs que j'arrive presque plus à avancer. A St-Rémy en Bosse, je mange à nouveau mes pâtes, mais mouilé par la pluie, je grelotte rapidement, donc je m'habille davantage et me remets directement en route. Thomas dit devoir dormir. Quelques Italiens, dont une femme repartent quelques minutes avant moi. Je suis sûr que je vais les bouffer rapidement. Mais voilà, ma respiration, avec la bronchite contactée les jours avant commence sérieusement à me gêner. Cela me fait même mal en respirant dans la cage thoracique. Je monte honnêtement, mais je n'arrive plus à tirer sur la machine. Une tempête de neige dure 30 à 45 minutes, je grelotte malgré la montée et l'air froid me gêne toujours davantage et j'ai toujours plus de peine à respirer. Au refuge Frassati, la Dr. trouve pas très prudent de continuer, tellement je siffle en respirant. C'est comme si je ne trouvais pas d'air. Elle me fait respirer 2x du Ventolin. Je ne vois pas vraiment de différence pour gravir les dernier 500 m de dénivelé avant le Col Malatra. Il y a 10 cm de neige et pour tenir debout, il vaut mieux marcher dans l'herbe recouverte de neige que sur le sentier devenu très boueux et glissant. Je peine vraiment dans la partie sommitale du col, très raide pour les derniers 70 m de dénivelé. Au versant sud, heureusement, il y a nettement moins de neige. La partie avant le refuge Bertone me semble interminable et malgré 3 gels depuis Frassati, je crève de faim. Je me rappelle alors mes pâtes dans mon cornet plastique et je les mange. La descente de Bertone à Courmayeur me semble même facile malgré un sentier pleins de cailloux fixes, surtout. A Courmayeur, je me trompe au premier rond-point, comme d'autres et fais un détour de 500 m environ. Sur le moment, j'ai cru que ça faisait un kilomètre.... Je suis stressé de savoir que je risque de perdre une place à cause de cette erreur. Alors j'essaie de courir aussi vite que possible jusqu'à l'arrivée, après avoir stoppé une auto en me mettant en travers de la route, les bras écartés avec mes bâtons pour la forcer à s'arrêter. Le jeune m'indique la route à prendre au prochain carrefour et de suivre tout droit. Je risque de confondre le tout droit avec la droite et je lui fais remarquer que c'est à sinistra (à gauche) pas destra (droite) mais lui, il m'a dit tutto dretto.... comme quoi, si j'arrive à me débrouiller en italien, il est des moments de stress où on risque de faire tout faux car on ne comprend pas tout exactement. Ce stress de finir en trombe me fait respirer de plus en plus mal, jusqu'au point de ne plus pouvoir courir. Je me vois contraints de marcher les 200 ou 300 derniers mètres, à la limite de l'asphyxie. Enfin, la ligne, c'est terminé.... Une tente chauffée m'aide à patienter en buvant du thé bien chaud avant que je me fasse rapidement conduire par un bénévole jusqu'à mon hôtel. J'avais réservé une chambre depuis le jeudi.... mais j'espérais arriver avant 10h du matin, pour finir en moins de 4 jours

Finalement, je peux m'estimer heureux d'avoir terminé en 107h39 minutes et 43 secondes, car lors de mon passage à vide, le fait de vouloir finir avec mon tempo de 1.5 km/h était complètement utopique. Je finis 7ème en V2 après avoir couru longtemps, en se passant et se repassant avec Delfino, le 4ème, juste sous les 100 heures, aussi une barrière enviée par beaucoup de coureurs. A retenter... il a fait froid mais nous avons eu la chance qu'il y ait que très peu de précipitations. Le départ a été paraît-il très rapide par rapport aux autres années. Je me sentais bien en montée, mais j'ai peut-être aussi été un peu rapide ou plutôt stressé dans les ravitos où je ne me suis pas correctement ravitaillé les premières 24 heures. Les gels et barres ne me conviennent pas vraiment sur du si long. Ce peut-être des encas entre deux, mais il est nécessaire de manger des pâtes et de prendre le temps d'avaler de bonnes portions. La pêche que j'ai eu sur la fin le prouve. Idem pour dormir, pour moi, ne dormir que 20 à 30 minutes sur cette course ne m'a pas suffit au début, car l'énergie était rapidement loin. Avec mes problèmes de nerfs qui me font sursauter au pied droit quand je suis couché, il me faut au moins 30 minutes pour que ces spasmes se calment et s'espacent suffisamment pour que je puisse m'endormir, même si mon sommeil en est toujours perturbé. Soudainement, je tressaute à nouveau....Enfin, l'oubli de mon médicament pour ma thyroïde ne m'a pas aidé non-plus. Avec la fatigue, on n' est pas toujours suffisamment conscient. Cela m'a obligé par exemple d'avoir ma réserve de piles dans mon sac, plutôt que de prendre le nécessaire pour chaque nuit. C'est ce que j'ai fait dès la 2ème nuit. J'espèrais terminer avant 20 h à Courmayeur, mais je ne savais pas que c'était si long sur la fin. Quand j'ai mis ma frontale vers 20h15 après Malatra, en forêt avant Bertone, j'ai vu que les piles étaient presque plates, je ne les avais pas changées. Mais heureusement placées dans ma poche de pantalon, je n'ai pas perdu trop de temps car je n'ai pas dû les chercher dans le fouillis de mon sac. Au niveau équipement, après bien des essais d'habits et de chaussures, et selon la météo assez fraîche annoncée, je suis parti en pantalon salomon assez léger. L'avantage est que je n'ai pas dû m'arrêter en cours de route pour m'habiller le bas, hormis pour me protéger de la pluie le dernier jour et pour passer le Col Lozon où il avait fait très froid, en passage nocturne. Des gants de jardinage en caoutchouc et tissu m'ont protégé continuellement les mains contre la dégradation de la poignée des bâtons qui rendent les mains noires et contre les chutes et le froid. De plus, la tenue des bâtons est meilleure, ils glissent moins en mains. Depuis Greyssonet, j'ai même pris un pull de plus au matériel obligatoire car j'avais vu au Lozon que c'était limite. Avec la fatigue, on est aussi plus sujet à avoir froid. Et même lors de la montée du Pinter, avec 4 couches, je grelottais, alors que j'essayais d'aller aussi vite que possible pour me réchauffer. Le buff et un bonnet et même le capuchon de la veste couvraient ma tête. Mais le vent fort qui y souffrait nous transperçait.

Quand ça allait mal, je me suis souvenu qu'au Spartathlon, un finish d'enfer m'avait valu de rattraper 22 coureurs sur les derniers 39 km. Là j'en rattrape plus d'une quarantaine sauf erreur sur les derniers 100 km. Il n'y a eu que les 3 coureurs partis juste avant moi à St-Rémy que je n'ai pas rattrapé. Le Français qui termine derrière moi montait mieux que moi Malatra, mais peinait en descente sur Courmayeur. Sans mes pâtes ressorties de ma poche avant Bertone, j'aurais eu de la peine à finir, car Bertone était un peu loin pour attendre de me ravitailler. En tout cas, j'ai fini plein d'énergie et au final, je passe au-dessus de la douleur pour les derniers 2 kilomètres sur l'asphalte à Courmayeur. Après, c'est autre chose....La première nuit, assommé, j'ai dormi comme un chef. La deuxième, les spasmes des nerfs m'ont régulièrement réveillé. Musculairement, ça va, c'est une grosse fatigue qui s'abat, donc, coool pas de stressss, bien mangé, beaucoup discuté avec les copains hier et aujourd'hui, j'ai récupéré mon sac et je vous livre mes impressions, tranquille en chambre. Je ressors tantôt pour voir les derniers arriver et aller croquer un morceau avec les copains.

Cette préparation m'avait bien pris du temps, c'était la raison pour laquelle, FB et mon site internet avait été laissé de côté, sinon, c'est vite des heures de sommeil en moins.... A la prochaine!

News postée le : 16.09.2017


Trail de Nendaz du 26 août 17

3ème de ma catégorie, en 10h45.17, 18ème du scratch, j'étais assez content compte tenu des problèmes avec mon pied droit qui s'enflamme dessous et dessus au niveau du gros orteil et de l'orteil d'à côté. J'ai même changé de semeilles en cours de route, car l'inflammation du nerf Morton était trop violente. C'est juste intenable. Je naviguais en 3 ou 4ème position de ma catégorie presque jusqu'au sommet de la course, au 30ème kilomètre. Finalement je faisais une fin de course bien meilleure avec la partie roulante et revenais sur plusieurs coureurs à Siviez, à 7 km du but. J'attaquais franchement sur cette partie très roulante, avalais de concert la méchante petite bosse finale et plongeais sur Haute-Nendaz après avoir dépassé 4 coureurs, dont un de ma catégorie, assurant ma place sur le podium. Il m'a bien fallu 30 minutes pour que les douleurs au pied droit me permette de retrouver la paix, malgré un bain dans le petit torrent adjacent pour tenter de refroidir le pied. J'ai appris par un coureur qu'il était possible de se faire opérer de ce nerf Morton sans le risque de ne plus pouvoir courir. J'ai le nom d'un spécialiste... je vais en parler à mon médecin. A bientôt, Tor des Géants....

News postée le : 16.09.2017


Ultra Trail du Barlatay 87 km, 5400 m dénivelé

Vendredi soir à L'Etivaz, l'orage gronde très fort et les pluies sont torrentielles. Avec la météo qui se déchaine de la sorte et le parcours déjà partiellement marécageux, rien de bon ne se présage pour les pieds premièrement et l'entier du corps. Un premier départ à 21 h sera suivi par des trombes d'eau et un nouvel orage vers 21h40. Moi j'attends sagement le départ de 23 heures, couché dans ma voiture, avec le bruit des gouttes s'écrasant sur la carrosserie. Rien qui ne me donne envie d'aller courir. Il fait nuit, bien évidemment et la promesse d'être trempé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire annihile ma meilleure volonté. Toutefois, à 23 heures, je suis au départ avec une petite vingtaine d'autres passionnés. Le gros de la troupe s'est élancé 2 heures plus tôt. J'ai choisi le départ de 23 h pour courir un peu moins longtemps de jour, pensant pouvoir atteindre les Diablerets et la limite horaire dans les délais. Je cours avec un imperméable mais il fait vite chaud dans l'ascension de la première bosse. Toutefois, je suis content d'être un peu au chaud, même si ça me fait transpirer davantage. Par moment, je mets aussi le capuchon, lorsque la pluie reprend de l'intensité. Avec le brouillard qui s'installe au Col d'Arnon, on ne voit pas toujours d'une balise à l'autre, pourtant assez rapprochées. Mais en suivant la direction générale, on n'a pas de risque de se perdre. Aux Diablerets, j'arrive avec plus de 50 minutes d'avance sur le cut off. J'ai couru depuis le Pillon avec un coureur et on profite de discuter et de faire mieux connaissance. Je repars à l'assaut de la montée de La Palette et en forêt, malgré les bâtons, on fait parfois du surplace tellement c'est gras et pentu. Les bras font un gros travail pour éviter de glisser en arrière. Il faut aussi bien choisir ses appuis, de préférence sur des cailloux, des minis replats ou des racines apparentes et éviter les parties terreuses, glissantes comme une savonnette mouillée. Au sommet et sur la crête qui suit, c'est le brouillard, il faut être bien attentif. Toutefois, il y a de nombreux bénévoles et ils nous donnent la direction à suivre avec quelques explications pour éviter toute erreur. Je n'aurai pas de problème si ce n'est un changement de direction pourtant bien indiqué, mais je suis focalisé sur des drapeaux plantés sur un promontoire, vrai cul-de-sac, donc mon erreur ne m'aura coûté que 300 m aller-retour. Je connais quelques soucis avec ma jambe lors des descentes, elle me fait mal à nouveau depuis la semaine qui a suivi l'Xtrem de Montreux, avec la reprise des entraînements. J'avais espéré qu'elle était guérie, mais il paraît qu'on ne guérit jamais vraiment de nerfs détériorés. Donc, cela m'empêche de descendre aussi vite que je l'aimerais, des appuis trop forts accentuent la douleur. Et plus on va vite, plus les chocs se font ressentir. Je monte heureusement bien, et rattrape pas mal en montée. Un problème d'estomac me pertur