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Bienvenue sur le site officiel de Christian Fatton!
Vous êtes sur le site d’un coureur passionné de course à pied d’ultra qui se plaît d’essayer de repousser ses limites.
L’amitié trouvée en course et de nouveaux défis sportifs sont mes moteurs. J’ai la chance de pouvoir compter sur de nombreux amis, mes enfants, ma famille ou ma femme pour me ravitailler lors de ces grosses compétitions. Merci sincèrement, je leur dois la plupart de mes meilleurs résultats lorsqu’une assistance est autorisée.
Je vous laisse aussi découvrir mes poèmes dont les idées me sont venues souvent en courant. Au travers des menus, vous apprendrez ainsi à me connaître un peu mieux et vous invite à me contacter.
Dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de répondre à vos attentes.La course à pied, malgré mon esprit compétitif, est pour moi un espace de rencontre et de partage amical. C’est pour moi souvent un lieu festif plein de joies diverses.
Je vous souhaite de bons moments sur mon site, mais n’oubliez pas l’heure de votre entraînement!
Dernières News :
2023.11.18-19 Les 24 h de la No Finish Line de Monaco |
Une semaine après une bonne course autour du lac de Neuchâtel, avec peu de participants, La meilleure performance individuelle est le fait d'une femme, Pauline Marguet de Nice, pour son premier 24h. Comme souvent, c'est grâce à un finish à fond sur la dernière heure que j'arrive à terminer ex-aequo à la 3è place homme ou 4ème individuelle h/F. Une heure avant j'étais 3 rangs moins bien classés (un relais, mais c'était égal, la 2ème femme Carole Bianco et Alain Brillat mon ex-aequo que j'ai rattrapé in extremis). En fait, je me battais contre un autre concurrent que j'ai jamais réussi à savoir qui c'était, qui quelques heures avant était ex-aequo avec moi pour la 1ère place de catégorie. Après une bonne période de la 16è à la 18è heure, j'ai connu une fin de nuit sans énergie, avec des problèmes de nerfs qui faisaient que ma jambe gauche lâchait et m'empêchait vraiment de pouvoir aller vite. C'est en baissant ma jambière de compression (au bout d'une heure de ce régime) que ce problème de nerf disparaît et me permet de reprendre une foulée normale sans risque de tomber. Après 21h03 de temps de course, je vais boire un café dans le box du ravitaillement des 24 h. Je consulte les résultats intermédiaires après les 20 h de course, ceux des 21 h n'étaient pas encore affichés. De voir que je partageais la première place de catégorie m'a fait l'effet d'un électrochoc. Alors que j'avais plus une démarche de marcheur que de coureur, j'ai réussi d'emblée à me remettre à courir et franchement accélérer lors de la dernière heure. Sur la fin, je me dis ok, encore 3 tours et finalement j'ai vu que j'avais encore le temps d'essayer d'en rajouter un et grâce à ce tour fait sur les chapeau de roue, j'ai mis un terme à ce cirque avec la meilleure réussite possible pour moi ce week-end. C'était mon feu d'artifice, comme ceux auxquels on a pu assister dans la nuit de samedi à dimanche, (avant ou après minuit, mystère?) durant plus de 20 minutes (j'ai eu le temps de faire plus de 2 tours et j'étais pas dans une bonne phase) et qui résonnaient fort dans le quartier de Fontvielle. La fête nationale de Monaco est le 19 novembre. Résultats: https://childrenandfuture.com/no-finish-line/resultats/?tab=24h La grosse et importante particularité de cette course sont les nombreuses personnes qui courent, marchent sur le circuit, parfois étroit et très sinueux, tracé dans le parc de Fontvielle, en bordure de mer et de l'héliport. Un très beau parc avec une belle collection de rosiers. Nous passons sous le chapiteau du cirque d'un diamètre d'environ 60 m où à lieu chaque année un festival de cirque. Il est impossible de tenir une vitesse régulière et encore moins de tenir le tracé idéal. Du fait des nombreuses courbes, on fait des mètres supplémentaires involontaires. Il n'y a que la nuit entre minuit et 6 h peut-être qu'on peut suivre en général une ligne idéale. Sinon, les coureurs sont à gauche et les marcheurs à droite, mais les nombreux participants qui viennent pour quelques tours ou quelques heures et l'étroitesse du chemin font que ça bouchonnait souvent dans les parties très sinueuses. Il faut se faire une raison ou ne pas aller courir à Monaco. Mais le but premier de l'organisation est leur action caritative et pour cela on se plie très volontiers à ces quelques désagréments. Le Prince Albert vient faire quelques visites, mais je ne l'ai pas vu. Discussion par moments avec les amis qui tournaient sur les 8 jours, qui dorment dans des box individuels sous le chapiteau ou dans les "chambres-studios" des artistes de style container qui bordent le chapiteau. La visite de l'équipe de basket de l'AS Monaco a fait un gros bouchon, ils étaient un peu trop compacte... Dès le départ, je ne me sentais pas au mieux question force, il me semblait avoir les jambes vides. Comme probablement l'estomac après la dernière visite sur le trône. Mais pas celui du prince, que quelques-uns ont eu la chance de rencontrer. C'est seulement après 2 h de course que je me décide à manger quelque chose de plus consistant, un escargot en pâte levée, d'une bonne boulangerie pâtisserie de ma région, que je retrouve de meilleures sensations de force. Je n'irai pas plus vite pour autant, ma vitesse était contrôlée en mode gastéropode, et du côté gastro, ça s'est bien passé, merci, c'était l'ode à avaler à l'envi du gruyère, du chocolat, des bâtonnets aux noisettes, des tucs, des cacahuètes salées, des madeleines, qui sont mon Amérique à moi qui me fait mon cinéma, elles me donnent tant d'énergie...et les sensations ont changé, elles étaient vraiment mauvaises au départ. Un peu moins de problème de pied après les 5 h de course, après un changement de semelle après 2h30. Mais il a fallu plus de 2 h à mon pied après ce changement pour qu'il se débarrasse des douleurs qui me faisait hésiter à essayer ma 3ème semelle gauche. Par 3 fois quand même je fais des bons arrêts de 3 à 4 minutes pour permettre au sang de bien circuler dans le pied, assis sur ma chaise du ravito, en profitant de bien manger, que les douleurs baissent et me permettent de tenir de nouveau plusieurs heures sans trop de problème. Je cours parfois en appuyant davantage sur le bord extérieur du pied pour essayer de décharger le centre du pied et le gros orteil, douloureux. Les heures qui suivent la fin de la course, le pied gonfle beaucoup et le dessous fait vraiment mal. Mais... je sais que ce n'est qu'un moment à passer et ce n'est pas ça qui va pour le moment m'empêcher de courir mes compéts. A bientôt |
News postée le : 20.11.2023 |
2023.11.4 & 5, Novemberlauf 50 km Gruental-Freudenstadt et Ostwaldtrail 47.7 km Darmstadt |
Julia termine 3è du scratch, 1ère femme de ce 50 km couru en 4 boucles bien vallonnées avec 30% d'asphalte et 70 % de chemins forestiers. Une côte est très dure à courir au fil des tours mais perso, j'ai réussi. Sitôt après le départ, je suis le 1er qui se trompe de chemin, la marque du balisage était sur le trottoir et comme nous courons sur la route, nous ne l'avons pas vue, cachée par une voiture garée. On se retrouve dernier et pris dans l'étranglement d'un petit pont. Il me faut plus d'un km couru bien assez vite pour un départ pour rejoindre Julia, avec qui j'espère pouvoir courir le plus longtemps possible. L'Ostwaldtrail, à Darmstadt. 6 boucles de 7.9 km sur des petits singles, jonchés par endroits de bouts de bois, de racines, avec des petites boucles pour éviter des arbres barrant le passage. De nombreuses lépiotes élevées attirent mon regard et mon envie de les cueillir, mais je m'en abstiendrai malgré tout, ne pouvant m'en occuper rapidement, vu le voyage du retour et une arrivée tardive prévue. Dès le départ, ça monte et je ressens le mollet gauche bien dur. Il me fait un peu souci, alors je ne force pas et prend le temps qu'il faut pour qu'il soit bien chaud pour fournir un effort plus adapté à une compétition. 2 pastilles de Sporténine vont m'aider à le détendre, c'est du zinc et de l'arnica et j'ai déjà remarqué que c'est assez miraculeux pour détendre des points sur la musculature. Je tourne ensuite assez régulièrement à chaque tour, les montées sont moins marquées que le jour précédent. Seule les sentiers demandent une attention continue et ça me perturbe un peu, tout comme la forte averse du 2ème tour qui nous mouille à l'os. Mais ensuite, on se ressèche et la température n'est pas trop froide. Je perds une demi-heure sur une athlète à qui je prenais 14 minutes le jour avant sur le 50 km et je perds 9 minutes sur le 2ème du 50 km, alors qu'il m'en avait mis 37 le samedi. Nous étions 3 à avoir fait les 2 jours de course. Je mets finalement 5h38, remontant de 3 places lors du 3ème tour par rapport à ma place inchangée durant les 2 premiers tours. Aux 50 km du samedi, c'était gratifiant pour moi de voir qu'une semaine après les 24 h de Weinsberg très exigeant avec les 3970 m de dénivellation pour mon nombre de tours, que j'arrivais à courir à une bonne vitesse sur les 30 premiers kilomètres, avant de faiblir un peu, à cause surtout des montées, où je remarquais un manque de force par rapport à une semaine en arrière. Le trail du dimanche, 47.4 km, avec 540 D+, était surtout prévu pour peaufiner ma forme en vue des échéances à venir et avoir plus de 100 km pour cette semaine, comme j'aspire à le faire pour maintenir ou m'améliorer gentiment depuis mon retour à la compétition depuis ma reprise après mon opération au pied gauche du 31 mai 2022. |
News postée le : 12.11.2023 |
11.11.23 Tour du Lac de Neuch?tel 94 km |
Tour du lac de Neuchâtel, 94 kms., Temps pluvieux par moments, mais beaucoup de chance par rapport aux prévisions annoncées, ce n'était pas la cata, comme il semblait que ça aurait dû. 3e victoire pour Julia Fatton autour du lac, 1ere fois pour moi en homme. À Portalban, kms 27, Gabriel n’arrive plus à me suivre, Julia a suivi son rythme, qu’on a pas pu suivre. Seul hic, je suis obligé de m’arrêter depuis la sortie de Portalban, environ 1 minute chaque 9 à 10 kms, tellement mon pied me brûle sous le gros orteil. Au ravitaillement d’Yverdon que j’atteins en serrant les dents depuis plus d’un kms dans la douleur, je passe une bonne minute à ne rien pouvoir faire, comme une ondée d’engelure qui passe me brûle le pied, puis en vitesse je remplis mes 2 gourdes de Coca, et repars avec 2 gels. J’arrive à reprendre ma vitesse comme si de rien n’était, plus de mal pour 7-8 kms avant que ça recommence… Au port d’Auvernier je rattrape à mon grand étonnement Janne et accélère pour faire un trou, j’ose espérer finir 1er homme mais je dois calculer avec un nouvel arrêt pour mon pied car ça commence à faire mal, mon changement de semelle à Gorgiier n’a pas eu tout l’effet escompté. Devant la fabrique de la brunette à 3 kms de l’arrivée , j’enlève ma chaussure pour tremper mon pied dans une flaque d’eau, le refroidissement est un peu plus rapide mais ça me coûte quand même 40 secondes. Je repars et me retourne 300 m plus loin, Janne est revenu à une 20 taine de mètres. D’abord un peu découragé car j’étais en accélération constante, je décide de tenter le tout pour le tout en accélérant plus durement, en me relançant mentalement sans arrêt et donc physiquement aussi, vers le coude du chemin après le bain des Dames et l’entrepôt des bus, je ne le vois pas, mais je continue mon effort, à fond pour le dernier km. Finalement j’arrive à l’arrivée et j’apprends que je suis à moins d’une minute de Céline, elle dit être arrivée il y’a juste 30 secondes, qui sont en réalité 44 secondes, juste assez pour que je ne l’ai jamais vue devant moi. Je fais le 2e meilleur chrono depuis Yverdon. J’apprends aussi qu’il y’a eu 2 abandons. Je peux clairement dire que mon pied me coûte quand même à chaque course, entre 10 et 15 minutes par tranche de 100 kms environ, ou par dizaine d’heures sur les trails. Les changements de semelles me coûtent minimum 2 minutes, car je dois aller dans mon sac. Pour perdre moins de temps, la meilleure chose est de tremper mon pied mais trop souvent ou sur de longues courses, la peau est super flétrie et je risque les cloques ou déchirure de peau, ce que j’évite absolument. Donc malgré ces problèmes de pied et les progrès réalisés depuis l’an passé (10:53 en 2022) je suis très content car mes compétitions de chaque week-end depuis mi septembre m’ont permis d’améliorer ma forme. À l’entraînement je ne suis pas vraiment prêt à devoir avoir trop mal trop longtemps, il me faut le susucre de la compétition pour supporter ces problèmes. Photos de David Auberson à Chevroux, km 32 environ |
News postée le : 12.11.2023 |
2023.10.28 au 29 Les 24 h du TSV Weinsberg (Heilbronn D) |
le club de Handball TSW Weinsberg près de Heilbronn, organisait un 24 h autour de la Burgruine Weibertreu, Samedi à 11 h, j’ai pris le départ de ces 24 h qui tournait autour d’une colline, Le tour était annoncé à 1260 m, mais ça doit être remesuré Il y avait 30 m de dénivelé par tour, ce qui me donne 3970 m D+.(129 tours complets) Seul les tours complets finis en 24 h maximum étaient comptés . Je finis 5 minutes avant la fin , en étant le plus rapide la dernière heure, je me suis mis à calculer à 1h30 de la fin et j’ai dû me faire violence pour être sûr de dépasser les 160 kms, la fatigue me faisait un peu trop ralentir depuis la 16e h avec und grosse envie de dormir mais j’ai tenu. Le speaker, chef d'organisation nous encourageait régulièrement et il était assez impressioné de mon finish sur les derniers tours, la ligne d'arrivée, de comptage était en milieu de montée dans le sens que je courais, comme la plupart des participants.C’est un club de handball qui organisait. Il était aussi possible de courir librement un nb de tours à bien plaire 6 h:
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News postée le : 30.10.2023 |
2023.10.14 100 km de la Somme ? Amiens |
100 kms de la Somme à Amiens samedi 14 octobre, 1er m6 en 10:56.21, j’étais content de repasser sous les 11 h. Je peux dire que ça s’est bien passé mais quand même pas sans problème de pied . Après 23 kms , je change de semelle tellement ça me brûlait à l’articulation du gros orteil , avec une semelle bricolée et essayée jeudi 2 jours àvant. Mais courir 12 km ou 100 n’est pas pareil. J’ai sorti la 2e semelle de mon sac à dos et ce problème a disparu jusqu’à l’arrivée. Mais chaque 8 à 9 kms je devais m’arrêter pour refroidir mon pied car il surchauffe toujours. 40 à 60 secondes de perdues à chaque fois . J’essaye toujours de combiner avec un ravitaillement mais ça ne correspond pas toujours et quand ça commence vraiment à faire mal je recroqueville davantage mes orteils mais un moment donné je dois vraiment m’arrêter. Un peu moins bien du 50e km jusqu’au 70e environ , là toujours dans mes mathématiques , je remarque que si je veux être sous les 11 h, je dois accélérer et à force d’y croire et d’être constamment dans l’idée de relancer la machine , j’arrive à aller plus vite , aussi en augmentant la cadence de mes foulées . C’est fou comme le temps passe plus vite quand on abat plus de kms par heure. Et pour la petite histoire , au moment où nous sortons de l’auto sur le parking avant la course , un homme me demande si je m’appelle bien Christian F… à la vue de m’a plaque auto , eh oui… eh bien c’était Philippe B., avec qui et son frère , un autre ami , avec Annick L. J’avais fait une bonne semaine d’entraînement aux Marecottes en 1977, suite d’avoir fait leurs connaissances une semaine auparavant à la course Chaumont Chasseral Chaumont de 32 kms . |
News postée le : 24.10.2023 |
2023.10.07 Munster Trail 82 km, 4500 D+ |
Munster Trail, 82 km, 4500 D+, boucle passant par de magnifiques endroits, lac noir, lac vert, lac des truites, montées le long de téleski très raides, des tas de cailloux le long de bien des sentiers, mais un magnifique parcours, pas trop de problèmes de pied, juste risqué l'élimination à cause d'un cut off plus serré que je ne croyais après les 20 km du départ... où je devais être dans les 2 ou 3 derniers sur 250 inscrits. Au final, 161ème, belle remontée sur les 32 derniers kms avec les 2 dernières ascensions et enfin 2 descentes pas trop difficiles où je limite bien la casse. Je m'étais pas assez renseigné et quand j'ai compris que le délai était 16 h et non 18 h, et que j'avais peu d'avance sur le cut off, je me suis sorti les pouces du c.... |
News postée le : 24.10.2023 |
2023.09.30 Trail Franco-Suisse 105 km, 4270 D+ |
2023.09.30 UTMJ-Ultra Trail des Montagnes du Jura, La Franco-Suisse de 105 km, 4270 m D+, 4333 D- à mon GPS Sunnto. Départ de la station de ski des Rousses à 5 h du matin, au pied du tremplin de saut à ski. L’arrivée est jugée à Métabief, au départ des téleskis. Entre 2, beaucoup de sentiers jonchés de cailloux jusqu’au 34è km, avant d’arriver à Bellefontaine. Depuis là, la partie médiane est assez roulante et peu technique avec aussi assez peu de dénivelé, même si un quelques raidillons cassent le rythme. Si la semaine passée, durant la Backyard,, je n’ai pas été trop embêté avec mon pied gauche, tel n’a pas été le cas durant ce trail. Par contre, le pied était douloureux jusqu’à jeudi, chaque jour un peu moins. La semaine passée, je partais avec une semelle de rechange. Après 200 m, je m’arrêtais et je changeais de semelle à gauche. Après un tour de 6.704 m, cela allait relativement bien mis à part quelques petites alertes qui disparaissaient rapidement en contractant davantage mes orteils. Hier, d’emblée ça va faire mal, avec le même modèle de chaussure et la même semelle orthopédique. Le mal va s’amplifier car le pied s’enflamme toujours plus au niveau du devant du pied. Au ravitaillement du 34ème kms, je demande à une femme de la Protection Civile, si elle n’aurait pas un bout de scotch et un bout de carton à me donner pour modifier le dessous de ma semelle. Je plie une compresse reçue de sa part scotché plusieurs fois avec de la bande adhésive pour pansements. Je prends les compresses restantes du petit paquet ouvert. Cela va me soulager un peu pour une heure environ mais ça finit par se tasser et les maux se refont présents, comme précédemment. Mon pied est bien moins agile et moins sujet à de brusques corrections d’équilibre quand il est enflammé. La descente des escaliers du tremplin de saut à ski de Chaux-Neuve demande toute mon attention pour cette raison. Le mal empire. Aux abords de la source du Doubs, 500 m avant le ravitaillement de Mouthe, je m’arrête sur un banc pour coller le reste des compresses. 200 m plus loin, je m’arrête à nouveau pour les déplacer un peu plus en arrière, vraiment sous la voûte plantaire. Mon pied a un effet de bascule au niveau de ma voûte plantaire. Ça aide. J’ai rajouté également une petite talonnette sous la semelle pour rehausser le talon. Cela va à nouveau mieux, mais cela s’enflamme quand même dans les descentes ou les parties trop régulières en montée ou sur les rares tronçons de route ou de beaux chemins. De temps en temp un cri de douleur m’échappe, par des pressions trop douloureuses sur l’avant-pied complètement enflammé. Durant toute la course, je ne sais pas à quoi ressemblait ma démarche, mais j’ai reçu pleins de questions pour savoir comment ça allait et si ça allait aller… pour finir. Quelque fois, je faisais causette sur quelques dizaines de mètres. Deux coureurs avec qui j’avais fait des bouts de chemin au SwissPeaks me saluent et nous discutons brièvement. En me demandant comment va mon pied. J’espère atteindre l’arrivée dis-je à chaque fois. Il est vrai qu’avant mon premier bricolage sur ma semelle, fait sur le couvercle d’une poubelle, à l’arrière de l’ambulance de la PC, j’avais à nouveau des doutes de pouvoir supporter ces douleurs. Quant à chaque pas ça fait mal, il faut quand même dire que tout plaisir existant se fait gentiment dissoudre. Pour en garder un minimum, il faut changer quelque chose pour diminuer les sources du mal. Et je ne pouvais quand même pas à nouveau abandonner. Donc, il fallait intervenir, comme je le fais fréquemment chez moi, sur ma semelle. Depuis Jougne jusqu’à l’arrivée, grâce aussi à des arrêts plus courts aux ravitaillements et une bonne forme dans les ascensions finales, tout de même plus de 1700 m de dénivellation depuis le bas des téléskis de Piquemiette (j’aime bien ce nom, j’en profite pour l’écrire une seconde fois) jusqu’à l’arrivée, via Le Suchet et l’Aiguille de Baulme et les quelques bosses finales, je remonte dans la 1ère moitié du classement, passant de la plus de 320ème place à la 258ème et à une inespérée 1ère place de ma catégorie, comme on me l’apprend à l’arrivée. Un bon repas en compagnie de Julia qui est venue m’encourager depuis la mi-course environ, à divers endroits. Une rentrée et douche au milieu de la nuit et après 5 h de sommeil agité, c’est la faim qui me pousse à me lever. Une grosse croûte au fromage au gruyère, surmontée d’une belle tranche de jambon, puis après un gros bircher, puis 6 à 7 tucs, vont juste suffire pour attendre de pouvoir déjeuner avec Julia, 2 heures plus tard. Il me semble avoir un trou dans le ventre, ces aliments font à peine effet. |
News postée le : 01.10.2023 |
2023.09.23 Ettinger Backyard Ultra 24 h |
De samedi à 10 h jusqu’à dimanche 10h, soit 24 h annoncé, cette Backyard était organisée à Ettingen BL. Ettinger Backyard de son vrai nom. Parcours avec 5 bosses pour 59 m D+ annoncé, 4 tronçons sur chemin blanc dont un en mauvais état, où la nuit je me suis quasiment tordu la cheville à chaque tour. Plus de 1300 m de dénivelé positif au final après 24 heures. Certaines rampes cassaient vraiment le rythme si on s’appliquait pas pour les passer sans trop ralentir. Il fallait bien augmenter la lumière de la frontale pour éviter tout accident, sur le mauvais tronçon. Plusieurs fois je me suis senti moins bien, et je me motivais pour atteindre les 10 tours, puis les 12 pour avoir 80 kms et ainsi passer à 41000 kms sur mes statistiques DUV. Puis faire au moins 100 kms puis égaler ma Backyard de l’automne 22 à Monteux en reprise avec 16 tours, puis décider d’aller à 20 tours, mais bcp de peine lors du 19 e tour fait en 56:45, donc avec peu de marge, et je décide d’essayer de faire un 20e tour en accélérant et je redescends dans les 53-54 minutes, alors je vais tour par tour jusqu’au 22e, et là je me dis autant faire les 24 tours pour être finisher vu que je croyais que ça s’arrêtait après 24 h, mais les règles n’étaient pas très claires et un coureur a effectué son 25e tour, nous étions plus que 2 depuis le 17e tour. Moi j’étais souvent dans les derniers à chaque tour pour me ménager et pour durer le plus longtemps possible. À l’inscription on nous demandait combien de tours on pensait faire, j’espérais donc le maximum possible, mais apparemment on aurait pu aller plus loin, je tournais en 52 minutes sur les deux derniers tours donc j’aurais pu continuer quelques tours au moins. Malgré tout je suis très content avec ce résultat, j’ai fait ce que je désirais faire et mieux que pensé. J’étais le plus vieux, le 2e plus vieux avait 4 ans de moins. Je termine donc 2e. Belle organisation avec des soutiens au fil des heures, parcours en campagne mais pas des plus faciles, merci à Sandro et son Team et bravo à Dani pour ses 25 tours réalisés toujours à bonne allure |
News postée le : 26.09.2023 |
2023.09.15 au 17, les 48 h de Brugg |
48 h de Brugg, championnat de Suisse, de vendredi 15 sept à midi jusqu'à dimanche 17 à midi. Julia arrive seule avec une auto bien chargée. Elle installe son ravito perso sur une table de camping et ses box d'habits et autres affaires dessous. J'arrive après ma journée de travail, vers 17h30 pour la ravitailler durant 2 jours. Je dormirai un petit peu en 6 foix pour assurer le retour en auto dimanche. De très bonnes coureuses sur les 3 plus grosses distances, 48 h, 24 h, 12 h, avec à chaque fois de très belles perfs, où il est à noter qu'à chaque fois, la meilleure perf et donc victoire de la course a été réalisée par une femme. A chaque fois, la victoire est une athlète d'une équipe nationale des 24 h, Julia sur les 48 h avec 348.035 km (équipe d'Allemaagne et depuis 2021 en équipe de Suisse), Claire Bannwarth sur les 24h avec 234.533 km, nouveau record personnel et record femme de ce parcours (France) et Inès Basic (Croatie) sur les 12 h avec 133.750 km qui réalise aussi un nouveau record personnel. Du côté mascullin, sur les 24 h, après un magnifique début de course à plus de 14 km/h de moyenne sur les 24 h, Pascal Rüeger, a dû arrêter, son shin splint (releveurs enflammés depuis 15 jours) s'est aggravé et les douleurs l'empêchaient de courir. Dommage, car il est actuellement le seul Suisse qui est capable d'établir un nouveau record national (257.329 km, Basel 1996 par Hans-Peter Brönnimann https://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=6341) Pascal a couru ce printemps 161.250 km en Slovénie, avec passage aux 100 km en 6h50 et quelques, 7h19 aux 100 km des Mines Réjouies en février 23. Il est promis à de très belles performances sur les 24h et autres distances. Sur les 6 h, meilleure perf d'un homme avec la victoire de Eike Kleiner et ses 65.436 km. Julia établit un nouveau record du parcours de Brugg avec ce nouveau record de Suisse femme, (sa meilleure perf de 378.082 km Ultra Balaton 2017, record du monde femme pour quelques mois était sous passeport allemand) Elle avait préparé cette course avec des grosses sorties en août (week-end du 25 au 27.08.23 à 250 km depuis le vendredi à 15 h à Olten, Olten -Waldshut, Waldshut-Brugg-Olten-Soleure et Soleure Noiraigue) Cela avait commencé les 5 & 6 aoûit à Orta avec 2 x 50 km sans être à fond le samedi, victoire le dimanche, les 100 miles d'Ardèche avec la victoire bien disputée avec les autres coureuses dans une fournaise, son gros week-end et encore les 12 h à Buchs/SG il y a 2 semaines avec le frein à main tiré, victoire à 112.4 km. Un gros mois question kilométrage, avec les 15 derniers jours en mode récupération. Le rythme assez lent qu'il faut tenir, elle l'avait bien dans les jambes et dans la tête. Car c'est sur son gros week-end qu'elle s'est vraiment forgé son mental, sa volonté de rester sur la piste coûte que coûte, car quand tu fais 48 h, le plus dur vient après 30 heures et c'est vraiment dans la tête que ça se passe. Il ne faut pas aller dormir car t'en as marre, il faut avancer et cumuler les kms, quoi qu'il en coûte. 6 ans après avoir réalisé une perf qui était un record mondial, elle est toujours là avec 6 ans de plus... et une volonté toujours hors du commun. Avec la méthode familiale... de préparation. Ce week-end à 250 km 3 semaines avant la compét, si t'as pas déjà fait des gros week-ends en kilométrès, il va te coûter. Si tu as déjà ton volume, il peaufine ta forme et te permet de tenir. Et ton mental s'en souvient encore très bien, tout comme les articulations, les tendons, les muscles, le physique et l'ensemble du corps. Des week-ends à plus de 200 jusqu'à 270 km, nous en avons fait depuis 2007, toujours ciblés avant des grosses courses, des rendez-vous importants. Voilà, un truc que vous pouvez copier si le coeur et la tête vous en dit. A ce sujet, le livre Courir à perdre la Raison vous donnera nos autres trucs. Julia a connu comme souvent dans ce genre d'épreuves, quelques problèmes d'estomac, avec vomissement ou saturation de manger, les pieds douloureux qui exigent d'autres chaussures, des coups de fatigue, quelques échauffements dû à des frottements, mais elle ne s'est arrêtée pour dormir que 3 x environ 8 minutes, et elle n'arrive pas à dormir, le coeur bat trop vite, mais le fait de fermer les yeux et d'essayer de dormir, de se laisser aller sans concentration quelques minutes lui permet de repartir sans l'impression de trop être un zombie.... qui ne tient plus debout. Elle ne s'est jamais plaint, elle était toujours sur le parcours, à avancer. Son fan-club le lui rappelle (les singes... en photos, je viendrai à ce sujet une autre fois) Elle finit la dernière demi-heure en accélérant constamment et finissant à fond les 2 derniers tours, jusqu'à la sirène finale avec un véritable sprint durant les dernières minutes pour juste passer au-dessus des 348 km, ave 348.035 km. Grâce à cela, son chiffre fait 348 et non 347 ou 346... Je lui tire mon chapeau, je suis toujours impressionné. Bravo à Claire et Inès avec de super perf à la clé, leurs dirigeants d'équipe nationale doivent certainement apprécier et leur faire les yeux doux..... bravo à tous les participants qui sont venus, pour se surpasser, pour les ravitailleurs officiels, très coopératifs et sympas, aux organisateurs, à Frédy le boss... A bientôt A bientôt
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News postée le : 18.09.2023 |
2023.09.07 Swisspeaks 170.8 km, Gde Dixence-le Bouveret, 11'500 D+ |
Swisspeaks 170 km, du jeudi 7 septembre à 8 h00 de la Grande-Dixence jusqu’au Bouveret, arrivée permise jusqu’au samedi 9 à 18 h, soit 58 h au maximum. Petite précision dont je n’ai pas trop osé parler, le dimanche 3 à Buchs/SG, j’ai pris part aux 12 h organisés dans le cadre des Swiss Ultras (compétitions d’ultra triathlon, Iron man, triple, quintuple, déca avec un par jour, déca en non-stop, double déca en non-stop) et de compétitions d’ultra marathons (6, 12, 24, 72 h, 6 jours, 1000 km) Avec un bon volume sur ce mois d’août, tant en entraînement qu’en compétition, je ne pensais pas que ça me nuirait pour le Swisspeaks. J’ai réalisé 101.4 km en 11 h 53.37, passage aux 100 km en 11 h 45. J’étais content de moi, j’aurais peut-être pu faire 102.6 km, si je n’avais pas le Swisspeaks 4 jours après. Je ne voulais pas charger mes muscles de trop d’acide lactique en forçant trop sur les dernières minutes. Car nous devions finir un tour pour qu’il soit compté. Le tour faisait 1221 m, donc avec un peu plus de 6 minutes pour le réaliser, à préciser que j’étais aussi dans une phase où il me fallait observer une pause pour refroidir mon pied, je ne me voyais pas forcer comme un fou avec un pied qui faisait déjà mal. Cela faisait déjà 2 heures que je calculais et que j’avais réussi à accélérer un peu pour être sûr d’avoir 100 km et j’avais calculé sur le fait que je devais y arriver avec quelques minutes de réserve, vu le règlement des mètres restants non-comptabilisés. 2 jours après, je n’avais plus de fatigue dans les jambes. A 8 h, le starter du Swisspeaks nous libère. Je prends un départ très prudent pour me chauffer et attaquer la montée qui nous mène au Col de Prafleuri à 2965 m d’altitude. Je me sens bien en montée, peut-être un peu moins bien qu’il y a 2 semaines au trail de St-Jeoire, mais je mets ça surtout sur l’altitude depuis les 2500 m environ. Dans les montées suivantes je ne remarque plus cette petite gêne, pour monter à cabane Brunet je rattrape une bonne 15 zaine de coureurs-coureuses, et encore d’Orsières à Prassurny, puis jusqu’à Champex et jusqu’à la fin du chemin du val d’Arpette. Toutefois, les grosses descentes du Col Termin à Lourtier et celle du Mont-Brûlé à Orsières me causent une forte inflammation sous le pied gauche. L’ongle du gros orteil du pied droit devient noir avec le frottement contre le tissu de la chaussure. Mon orteil est toujours un peu redressé et cela arrive fréquemment avec de longues descentes. Ces descentes me provoquent donc de grosses douleurs sous le pied gauche. La montée très raide sur chemins et routes carrossables jusqu’à Champex, donc sans pouvoir mettre mon pied à plat, mais toujours avec une grosse pression où il appuie et relance, continue à m’échauffer fortement le pied. J’ai dû commencer à faire des pauses déjà dans la descente du Col Termin, pour le refroidir quelques fois, tout comme depuis le Mt-Brûlé. Encore à Orsières, alors que je cours avec Laurent, je dois le laisser aller bien qu’on discute agréablement, afin de refroidir mon pied et faire baisser la douleur. Depuis le début du sentier du Val d’Arpette, que j’attaque avec la nuit déjà bien noire, impossible de poser le pied normalement. Un gros problème d’équilibre s’ensuit qui me fait vaciller et tomber plusieurs fois. J’ai tendance parfois à partir en arrière quand je passe une grosse marche sur un gros cailloux. La montée est bien raide et le sentier est une succession de pierres, parfois de pierriers fait de gros blocs, spécialement dans la partie supérieure du col et je vais me cogner la tête contre un rocher en surplomb de nuit. Ça m’assomme et me fait tomber dans un endroit où il fallait pas mais j’ai la chance de ne pas dévaler, je tombe le dos contre un autre rocher, à peine en retrait contre le haut de la pente. J’étais suivi par 2 personnes, 2 coureuses et j’ai entendu un cri peu de temps avant que je me cogne la tête. Elles arrivent environ une minute après vers moi toujours à moitié sonné et à terre. Elles me demandent comment ça va, car j’explique m’être cogner la tête contre un gros caillou en surplomb. Birgit me dit avoir eu la même mésaventure. Je me relève, et je constate que ma lampe est éteinte et qu’elle ne veut pas se rallumer. Elles m’éclairent afin que je trouve ma 2ème frontale dans mon sac. Elle ne veut rien savoir, je n’arrive pas à l’allumer, alors qu’elle est sur bouton sécurité, pour pas qu’elle se décharge dans le sac. Incompréhensible, lampe de 2 ans qui n’a fait qu’un Swisspeaks 360 et une nuit du Swisspeaks 170 l’an passé avec mon fils. Ma lampe frontale est foutue et la 2e aussi, j’avais bien tout contrôlé à la maison, je ne comprends pas. Nous avons essayé de changer toutes les piles, rien à faire. Je suis dans la m…. noire de la nuit. Birgit me prête une petite lampe de secours, je dirais un guigne cul, j’espère juste qu’elle tienne jusqu’à Trient. Je finis tant bien que mal l’ascension, nous étions peut-être à 100 m de différence d’altitude du col à 2666 m. Et je me tords la cheville gauche dès les premiers mètres de descente, un caillou qui tourne sous mon pied. Je tombe sur ma cheville encore tordue, le cul posé sur mon pied que je n’arrive pas à redresser ni qui me sert à me relever. Je dois me tirer en arrière contre le haut pour me dégager la jambe et le pied et réussir à me remettre debout. Ce n’est pas pour me mettre en confiance. Juste après, c’est le début des grosses difficultés de la descente assez vertigineuse, je descends quelques passages sur le cul, je ne peux pas me permettre de sauter, ne serait-ce que 30 cm. Le pied me fait mal dessous et à la malléole. L’équilibre s’est même détérioré. Dans la descente, je retrouve Birgit et l’Irlandaise (dont je ne sais pas le prénom et n’ai pas pu la retrouver sur la liste des inscrits) après une demi-heure de descente, assises sur le bord du sentier. Birgit a très mal à la tête, elle a besoin d’une pause. Pour mon pied endolori, je parle du dessous enflammé, le terrain beaucoup trop technique ne me convient pas du tout. Je risque toujours de chuter et avec la pente très abrupte, c’est vivement recommandé de rester maître de soi et sur ses jambes. Cela peut être fatal dans de très nombreux secteurs. Même les escaliers en fin de descente, avec une chaîne pour se tenir un bout, sont dangereux. Les piques métalliques qui tiennent la planche qui fait office de marche dépassent parfois dangereusement, ça peut être une source pour s’encoubler ou pour s’empaler. Bref, de nuit, avec ce pied partiellement invalide, tout me paraissait partout trop dur. Depuis le début du chemin qui à plat mène au Col de la Forclaz, je suis accompagné par un coureur et je profite de discuter et de l’éclairage de la lampe de mon compagnon. La petite lampe de secours de Birgit n’éclaire déjà plus très bien. Mais avec le début du sentier qui descend en direction de Trient, je n’arrive plus à suivre et descend à ma main, avec un éclairage toujours plus faible. Je me fais rattraper encore par l’Irlandaise, elle me dit que Birgit descend tranquillement, puis par une coureuse du département du Jura, contente d’arriver à la fin de cette terrible descente. Comme moi. Au ravitaillement de Trient, j’annonce que j’arrête là. Je ne me vois pas continuer, le pied me fait trop mal, le reste (tête et cheville font mal, mais ce n’est pas une raison, ça pourrait encore aller) Mais je ne me vois pas encore descendre le Col de Fénestral, monter le Col de Susanfe et descendre le Pas d’Encel, des secteurs particulièrement difficiles, techniques, avec ce pied qui m’empêche de garder un bon équilibre en corrigeant la posture du corps dans les parties techniques et dangereuses. Il reste environ 102 km. Souffrir sur quelques heures, je l’ai déjà fait et montré que c’était possible, mais sur encore 1 jour et demi environ, ça me paraît impossible. C’est à ce moment-là hors de question, ma tête ne peut plus supporter ces douleurs. J’accepte cet abandon, même si ça ne me plaît pas du tout de finir ma belle série de 62 courses sans abandon, depuis fin 2019. C’est ma vie qui était en jeu, des moments j’avais peur que mon esprit n’écoute plus la lueur de la raison et préfère chuter une fois pour toute et arrêter d’avoir mal. Petit retour en arrière. J’ai été désinfecté qu’à la cabane Brunet après m’être lavé le bras à la fontaine, sur la recommandation des personnes de la cabane qui nous encouragent. Ok, j’accepte de perdre un peu de temps. La fontaine est aussi bienvenue pour remplir nos gourdes et profiter de boire à volonté. Le pansement fixé ne tient pas avec la transpiration et j’ai dû le perdre quand nous sortons des pâturages après le Mt-Brûlé, en entrant dans la forêt qui nous fait descendre très rapidement sur Orsières. Peu avant le village de Reppaz, l’eau de la fontaine du réservoir nous rafraîchit aussi, c’est une bénédiction, il fait toujours très chaud, même en fin d’après-midi. A Reppaz, en sortie de village, nous avons droit à un ravito bénévole tenu par des enfants qui nous encouragent beaucoup à manger et pour notre effort. J’ai profité de croquer quelques quartiers de pommes. Arrivé à Orsières, je rencontre Justin, un ancien coureur de course de côte de Fully, que j’appréciais et que je connais depuis mes années juniors. On discute un peu, il me suit un petit bout à vélo. Puis arrive une famille, le couple et 3 petits enfants aussi à vélo. Le père, Tanguy, qui trottine et pousse ses petits à vélo dans les montées, me dit avoir fait le Tor des Géants en 10 et 11, la 170 du Swisspeaks en 2017 et par le biais d’un ami commun, dit me connaître. Je raconte que j’avais reçu un Coca en 2021 en sortie de village d’Orsières. Le hasard fait bien les choses, c’était eux qui avaient organisé un ravito bénévole !!! Je peux les remercier encore une fois…. Les enfants m’encouragent, on discute jusqu’au quartier de leur maison que je reconnais, en raison du coca jadis reçu. Je vais être désinfecté une seconde fois au ravitaillement de Prassurny. Deux dames voulaient appeler un médecin et me conseiller d’aller me faire recoudre, le bras était couvert de sang, On me dit de m’asseoir, je mange une soupe de pain de la main gauche, une dame me tient l’assiette pendant qu’une seconde femme me désinfecte le bras droit et l’enveloppe dans un pansement et une bande de gaze. Je suis choyé mais dis vouloir continuer, si j’attends qu’un médecin vienne voir mon bras… je vais perdre trop de temps. Je dis vouloir continuer ma course. Je repars de nouveau avec quelques réserves pour manger en chemin, fromage, viande séchée, chocolat. La pente est très raide après. Puis vient le secteur de la Fenêtre d’Arpette, comme décrit plus haut et le début de la nuit.. Je vais être rattrapé par une bonne quinzaine de coureurs depuis le début du sentier, où des vaches se reposent. Le sentier est ou suit un ruisseau, au début. Cela m’est un peu égal d’être rattrapé bien qu’en montée, normalement, c’est moi qui rattrape. J’avais qu’un objectif, c’était vouloir finir. J’avais 3h15 d’avance sur la limite horaire à Prassurny et encore sauf erreur 2 heures à Trient, je ne sais pas exactement à quelle heure j’y suis arrivé. Je me rappelle avoir vu 1h14 en fin de descente avant la partie du chemin plat, mais il y a certainement presque une heure pour atteindre Trient, à mon rythme. Je crois y être arrivé vers 2 h du matin et le délai horaire est 4 h du matin. Donc même en pétouillant, j'avais encore de la marge. Ma course est devenue une galère et je décide à Trient que c’en est assez. Il faut quand même garder un minimum de plaisir, même si le passage de la ligne d’arrivée pourrait effacer beaucoup de peines endurées jusque-là. Mais c’est beaucoup trop loin…. Et j’ai vraiment trop mal sous le pied. Dans mon sac de base de vie, j’avais 2 lampes de rechange, même que la lampe prêtée n’aurait pas tenu jusqu’à Finhaut, j’aurais pu trouver je pense une solution pour avoir de la lumière, une autre lampe jusque là-bas. Je vais apprendre que Birgit va abandonner elle aussi. Le nombre d’abandons est très élevé, seulement 69 finishers sur 207 inscrits, 178 partants. Cette course m’a apporté un enseignement, comme déjà il y a 2 semaines en arrière à St-Jeoire. Les trails alpins ou pré-alpins, avec des parties très aériennes où la chute peut être fatale, ne me conviennent plus du tout. Il me semble que j’ai toujours plus le vertige, peut-être est-ce dû qu’à présent j’ai 2 pieds invalides : le droit que je ne peux lever et source de me faire trébucher, le gauche avec des inflammations qui arrivent après une quinzaine de kms et qui me perturbent l’équilibre. Je dois oublier ces épreuves, ceci clôt mes participations sur ces épreuves trop techniques, avec trop d’à pic. J’avais le vertige dans certains secteurs en descente des cols Louvie et Termin. Au Swisspeaks, depuis les premières éditions, il y a chaque année un nouveau tronçon plus dur, plus dangereux. Cette année le col Termin, hyper raide, on glissait sur l’herbe sèche et c’est interdit de tomber, t’es mort si tu roules en bas la pente. Avant on faisait Bovine depuis Champex, depuis 2021 c’est Fenêtre d’Arpette. Idem pour Col de Barberine depuis Finhaut, maintenant remplacé par le Col de Fénestral, très compliqué dans certains passages de gros blocs de pierres lisses à désescalader. C’est juste très difficile de trouver son chemin de jour, alors si t’as la malchance de devoir passer de nuit... C’est de la surenchère de difficultés, pour moi ça devient complètement déraisonnable. Il faut vraiment être à 100 % de ses possibilités, avec mon pied je savais que ce n’était pas gagné, et là c’est devenu impossible, bon au moins c’est clair, je ne peux rien regretter d’avoir essayé mais ça devenait dangereux vu la douleur qui m’empêchait de poser mon pied sans réfléchir, je titubais trop vu ce manque d’équilibre. J’avais vraiment peur pour moi dans l’ascension et la descente de la fenêtre d’Arpette, toujours à risquer de tomber, et c’est arrivé plusieurs fois. Passé par la case hôpital pour montrer mon bras, selon plusieurs recommandations, j’ai une coupure de 2 cm de profond. Le médecin n’a pas voulu recoudre pour que d’éventuels liquides puissent sortir. J’ai un strap assez fort qui referme bien mais qui laisse une petite ouverture. Après la chute, le diamètre de la plaie faisait entre la pièce d’un et 2 francs, avec une coupure donc de 2 cm de profond, mesurée avec une tige métallique en policlinique. 36 heures après mon abandon, j’ai dormi une nuit à 14 h, déjeuner, puis redormi sans le vouloir encore 2 heures, sur mon canapé en commençant à lire. Les 2 pieds font mal (des nerfs dans le droit), je ne peux pas m’appuyer sur mon bras, la malléole extérieure du pied g tordu aussi… mais ça va …oui on peut dire que ça va mieux, 2 heures de vélo m’ont démontré que physiquement j’avais encore du jus, j’avançais mieux que j’aurais pu le penser. Mais le dessous du pied gauche est vraiment encore douloureux. Avec le recul, je ne peux pas regretter d’avoir arrêté même si c’est toujours chiant d’abandonner…mais c’était vraiment plus possible pour le pied. Pour le reste du corps ça aurait pu le faire, même qu’il y avait aussi le genou qui grinçait parfois bien dans les descentes. La tête est éraflée, ça fait un peu mal au toucher, mais ce n’est jamais nécessaire de toucher sa tête pour avancer. Le physique en avait encore à donner, j’ai pu voir ça à vélo, à plat comme en montée, mais quand tu commences à penser qu’une chute serait la solution pour ne plus avoir mal, t’as même peur de toi même, que ton esprit n’écoute plus rien de raisonnable… là ça devient vraiment dangereux et je redoutais encore plus la descente de Fénestral. Peut-être aurais-je pu avaler des antidouleurs ? J’ai déjà essayé, mais cela ne fait quasiment pas d’effet sur mes douleurs de pied. Donc je n’ai rien pris. Peut-être me faudrait-il, comme à un célèbre tennisman espagnol, me faire anesthésier le pied ? Pour conclure, on apprend toujours quelque chose, même d’un revers. Je vais m’orienter si possible sur d’autres formats de courses d’ultras qui ne m’enflamment pas si rapidement le pied avec de si longues descentes ou montées trop régulières et raides et qui de la sorte ne transforment pas le parcours en suite dangereuse pour des problèmes d’équilibre. De toute manière, déjà en 2013 à l’Adamello, je n’étais pas friand des parties aériennes sur les trails alpins. A présent, je dois vraiment me renseigner et exclure ces trails qui en proposent. A bientôt. Mon fils Grégoire et Jonathan, un ami, ont fini la course en 41 :19.57 à la 15è place. Des problèmes de vomissements au début suite à la chaleur, mais ils ont tenu le coup. Ils décident de faire course commune depuis Finhaut. Jonathan avait déjà fini l’an passé en 36 h. Très fier de mon fils qui réussit là une course de plus de 112 km. Chapeau quand même aux organisateurs, car cette grosse machine offre une belle organisation, ça fonctionne, les transports pour aller au départ, le train qui nous ramène en cas d'abandon, les ravitos bien fournis, le balisage impeccable de jour comme de nuit, la disponibilité des bénévoles, ravitaiilleurs, ravitailleuses, repas à l'arrivée et une ambiance.... quand au parcours, il est vraiment beau, mais peut-être un peu dangereux de nuit spécialement dans certains secteurs. Bonne suite au Swisspeaks...
https://livetrack.me/.../swip-2023-sp23-170/classement
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News postée le : 10.09.2023 |
2023.07.14 & 15 Ultra voie velue des Verriers U3V, Vosges-Alsace et 100 km Asolo du 1.7.23 |
En ravitailleur de Julia sur l’U3V de 284.7 kms et ses 5600 D+, j’étais moi avec mes quilles, oh Maitre, impatientes de ne pouvoir les défouler, alors j’ai essayé de dérouiller l’index sur mon natel pour la figer. Mais elle a filer malgré tout vers les mètres suivants, qui la précédèrent jusqu’à ce qu’ils abdiquent, à Poséidon, sans nul doute noyés dans le bassin. Voici voilà dorée mi Fattoune ma Julia bien éclairée d’en finir pour s’en aller sombrer dans les bras amorphes d‘émoi refait par ses rêves, qui cochent marre à perdre haleine dans ses draps de coton. Elle se revoit engloutir des riz au lait, On sourit olé de la voir filer à peine à riz arrivée au ravito, elle qui ravit tôt le temps dévolu à se sustenter. Mais rien ne la tente tant que repartir, l’attente n’est pas dans son programme, juste quelques preux grammes de carbohydrates et elle carbure, elle si droite dans sa volonté d’avancer. Elle avale cols bosses et vallées, qu’elles brossent grâce à ses valets, ses pieds rasant l’asphalte. Fattoune l’as plate dans la chaleur de Schirmeck à Ste Marie- aux-mines. Et gire son mec dans son coaching, que dire? Mais les saintes manies l’amènent à retrouver ses foulées métronomiques avec l’ascension qui suit et celles des prières du coach… L’eau rage dans l’orage final mais ne la touche pas. Elle est hors âge qui la fait survoler les derniers kilomètres. Un âge d’or, avec des quilles oh Maître !!! Aux mètres ? Non aux kilomètres très affairées, traisent la sueur du corps, du cœur, qui en veut encore et toujours Le rêve prend fin, c’était la réalité revisitée…
100 km d'Asolo, avec 2600 D+, le samedi 1er juillet: Julia 3e des 100 km d’Asolo samedi avec un très beau chrono de 10:43 vu la difficulté du parcours, 2600 D+ avec une montée de 200 m à 1770 m et des pentes à peut-être plus de 20%, la descente de 25 kms n’est pas de tout repos. Moi content avec mes 13:22, j’ai bien aimé la montée car je rattrapais beaucoup, mais j’ai tout reperdu en descente, orthopedie et pied plus tout neufs. Belle course belle expérience dans cette magnifique région de la cima Grappa
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News postée le : 06.09.2023 |
Dernières mises à jour :
21.08.2022:
- 2022.07.23 au 30 Crossing Switzerland, Julia au Crossing Switzerland en photos 390 km
- 2022.07.23 Crossing Switzerland, classements par points et final