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Bienvenue sur le site officiel de Christian Fatton!
Vous êtes sur le site d’un coureur passionné de course à pied d’ultra qui se plaît d’essayer de repousser ses limites.
L’amitié trouvée en course et de nouveaux défis sportifs sont mes moteurs. J’ai la chance de pouvoir compter sur de nombreux amis, mes enfants, ma famille ou ma femme pour me ravitailler lors de ces grosses compétitions. Merci sincèrement, je leur dois la plupart de mes meilleurs résultats lorsqu’une assistance est autorisée.
Je vous laisse aussi découvrir mes poèmes dont les idées me sont venues souvent en courant. Au travers des menus, vous apprendrez ainsi à me connaître un peu mieux et vous invite à me contacter.
Dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de répondre à vos attentes.La course à pied, malgré mon esprit compétitif, est pour moi un espace de rencontre et de partage amical. C’est pour moi souvent un lieu festif plein de joies diverses.
Je vous souhaite de bons moments sur mon site, mais n’oubliez pas l’heure de votre entraînement!
Dernières News :
2024.11.09 et 10 Tour du Lac de Neuchâtel et 50 km de Mostindien Marathon à Arbon |
Samedi 9.11.24 l’ultra autour du lac de Neuchâtel, 94 kms. 10 au départ et à l’arrivée. Christophe Alleman nous ravitaille comme toujours à l’entrée d’Yverdon. Météo couverte de brouillard mais agréable à courir. Course à la « maison « . D’entrée je me retrouve dernier à 9.5 km/h pour le 1er km. Je me sens assez bien. Le rythme va quand même baissé jusqu’à l’arrivée mais sans crise qui me fait chuter le rythme. Plutôt le volume de mes courses avalées cette année. De Cudrefin à Estavayer je suis accompagné par Vivien et Eleo. Ils me distancient à partir de là mais je les dépasse définitivement 7 kms plus loin. À Concise je reviens sur Susi et après Gorgier c’est Gabriel que je rattrape. Je m’applique pour que le rythme ne baisse pas trop, je tiens assez bien. Rythme de 7:13 au km bien plus rapide qu’au BeXtreme. Julia m’a ravitaillé environ chaque 7-10 kms depuis le 16e. C’est un plus, je n’avais pas à économiser ma boisson et pouvais manger aussi régulièrement. Au BeXtreme ça n’était pas la même chose. C’est pourtant un moins bon temps que l’an passé mais c’est la répétition des efforts qui me freinent actuellement. Mais les sensations étaient bonnes. Michael Misteli l’emporte et Céline Celine Bernasconi chez les femmes. Aujourd’hui à Arbon 50 kms du Mostindien, j’étais là pour jogger sans trop me fatiguer, essayer une nouvelle paire de chaussures et des semelles. Du bon et du moins bon, mais les savates seront employables, il faut juste finaliser une paire de semelle. Plusieurs arrêts pour vider les graviers qui avaient du plaisir à vouloir m’accompagner. Le corps était fatigué et a montré quelques signes antipathiques... hanche gauche et adducteur droit assez enflammés, nerf qui lâche dans la jambe à côté du tibia droit et me fait presque tomber 3 ou 4 fois.Un nerf ou l'acromion de l'épaule gauche m'empêche aussi de bien balancer le bras gauche. Parcours sympa réalisé et organisé par Christian Marti, un ancien transEuropéen de 2009 et 2012. Cumul actuel de mon défi 6209.7 kms, ça avance gentiment… Julia retrouve une meilleure forme, elle gagne la course femme en 4h56, 2è avec les hommes en accélérant au fil des tours après un premier tour assez tranquille. Le brouillard ne nous a pas quitté mais la température était agréable pour courir. A bientôt
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News postée le : 12.11.2024 |
2024.11.01 au 03 BeXtrême des Coureurs fous, 213 km autour du Léman |
BeXtreme des coureurs fous de 213 kms en 3 jours. 10 coureurs sur 10 finissent ce défi en autonomie totale. (Certains bénéficiant d’assistance privée) Trouver de quoi avoir à boire, manger et porter ses habits de rechange éventuels, pour avoir du sec à l’arrivée et de quoi se protéger du froid ou de la pluie (qu’on a pas eu) Belle ambiance le soir autour de nos pizzas… 1. Bex-Yvoire 72 km 2. Yvoire-Etoy 68 km 3. Etoy-Bex 73 km Tracé pas très plaisant les 2 premiers jours hormis quelques tronçons trop court. Trop de trafic à devoir faire attention et très bruyant. 3e jour plus sympa question trafic, beauté du paysage, avec la route du Lavaux. 1er jour mal aux adducteurs, 2e jour baisse d’énergie à la moitié environ, 3e jour sans trop de jus dès le départ et bien mal sous les 2 pieds qui brûlaient et à diverses articulations (déjà durant la nuit, ça me réveille) Au mental et l’esprit sur off, le 3e jour, sans trop regarder la montre pour oublier le temps, car j’ai trouvé que c’était long…. … Erreur aussi de parcours qui me fait faire 1.5 km de trop entre Aigle et Bex. Mais 213 kms dans la besace et actuellement 6065 kms effectués à ma statistique d’ultra sur le site DUV. JeanMarc, un ami me fait la visite au départ de la 2e étape à Yvoire, c’était un bon départ pour emmagasiner de l’énergie positive. Rencontre sympa à Lausanne avec Hans W. et aussi Geneviève S. vers Riva avec un petit ravitaillement sympa, qui connaissent mon but pour 2024 et me suivent régulièrement à travers mes récits de course. Ils m’accompagnent pour 1 km environ pour bavarder. Ça m’a rendu cette dure journée plus humaine, ce qui est agréable. À Genève le 2e jour à l’entrée du pont du MtBlanc, c’était en compagnie de Pierre, l’organisateur-coureur, que nous avons déjà bénéficié d’un ravitaillement surprise de 3 amies. Mes articulations qui se manifestent et mes pieds me donnent bien du souci. Depuis le 17 novembre j’aurai les 6 jours de Monaco, ça va être compliqué…10 coureurs au départ, 10 à l'arrivée, j'occupe la 5è place finale.
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News postée le : 04.11.2024 |
2024.10.25 au 27 48 h de Brugg et championnat de Suisse |
Week-end sans comme on dit quand ça ne va pas, sans énergie! Pourtant j’ai fait vice-Champion de Suisse du championnat de Suisse des 48h. J’espérais reprendre mon record de suisse de catégorie (en devant faire 273 kms) mais après quelques heures parti à un rythme économique à 8-8.25 km/h j’ai vu que ça n’allait pas comme j’espérais. Je suis resté sur le parcours durant 48 h avec aussi des pieds brûlant ( la marche ne me convient pas, surtout pour le gauche, appuis trop longs). Très courtes pauses pour dormir, 3-4 fois par nuit 15 minutes, mais un rythme de 2 km/h au pire avec des douleurs trop fortes aux pieds. Malgré des chaussures normalement assez grandes, les pieds enflés et enflammés faisaient mal tout autour. Plusieurs se demandaient pourquoi je continuais car j’essayais de changer mes semelles et mes laçages de chaussures, d’ouvrir au maximum. Un ami a dit, c’est Christian Fatton… en voulant dire que j’étais peut-être le seul à pouvoir tenir, à vouloir continuer… Je perds 35 minutes à couper l’avant des 2 chaussures, mais en laissant le tissu. Ça retient mieux d’éventuels graviers. Avec cette solution j’ai réussi à réhausser mon rythme à 5.5 km/h pour les 5 dernières heures après ma 3e pause de 15 minutes de la seconde nuit. Certains en étaient très étonnés et j’étais bien encouragé, ça aide aussi. À un couple d’amis qui m’ont aidé quand je coupais les chaussures, lui pensait probablement que j’avais meilleur temps d’arrêter… je disais qu’il me fallait trouver une solution et c’était la bonne solution! Car aux 6 jours de Monaco, ça risque d’être très difficile… et les chaussures coupées seront un moment donné peut-être l’unique solution pour continuer d’avancer. On verra.. content d’avoir tenu mentalement car ça c’est pas donné… J’étais aussi parfois transi de froid, le 2e jour et je m’étais remis des habits secs et plus chaud. De faire des tours en compagnie de Pierre, Maria, Luciano, les Antonio, Sabine, Philipp, et bien d’autres aident aussi parfois à penser à autre chose pour tenir mentalement car il ne faut pas réfléchir pourquoi on continue dans certaines situations qui peuvent durer des heures et des heures… merci à vous tous qui m’avez accompagné ou encouragé. Julia m’aide durant quelques heures avant qu’elle court ses 12 h. En mode entraînement reprise longue après ses 200 kms de Taubertal pas encore assez récupéré selon elle pour vouloir tirer sur la machine. À bientôt!
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News postée le : 29.10.2024 |
2024.10.19 et 20 Trail du Haut Clunysois (THC) et Belfort Trail |
But du week-end: THC, ou trail du Haut Clunysois samedi avec 67 kms et 2270 D+ , 42e sur 48, 1er cat. Et dimanche avec le Belfort trail de 55 kms et 3406 m D+. 282e sur 393 partants, 2e de cat. Si vous en voulez plus, ça n’a pas été facile dimanche… presque hors course au 3e cut off dimanche: Pour atteindre mon objectif des 7000 kms en compétitions pour 2024, je privilégie les week-ends à plus de 100 kms de courses. Ce week-end, sans devoir aller trop loin j’avais opté pour 2 trails. A priori ça ne me semblait pas être trop difficile d’arriver à mes fins, d’être finisher et ainsi cumuler 122 kms de plus. Samedi le THC avait une barrière limite à 6.4 km/h. Au début c’était assez facile et j’ai pris de l’avance sur ce rythme mais j’étais beau dernier depuis le départ. Je rattrape quelques gars à partir du 43e km, je ne serai pas dernier! Le rythme a baissé beaucoup en raison du parcours parfois extrêmement boueux. Jamais plat non plus avec des côtes jamais très raides, qui ne me conviennent pas spécialement. Finalement je suis 42e sur 48 partants et 1er de catégorie mais j’étais seul… Un rythme de 6.4 km/h n’est pas fait pour vendre une course « populaire « . C’est déjà trop exigeant. Ceci explique à mon avis pourquoi il n’y avait pas davantage de participants sur la grosse course. Il y avait des distances plus courtes. À l’arrivée, les sympathiques dames du ravitaillement me donnent de quoi faire des sandwiches avec du pain, du saucisson en tranches, du fromage, des figues séchées, bananes pommes croissants… j’arriverai ainsi à souper en me rendant à Giromagny pour le Belfort trail du lendemain. 2 nuits dans mon carrosse avec ce qu’il faut pour dormir à plat et confortablement. Dimanche avec 55 kms et 11h 15 de temps à disposition, je me suis dit que j’allais pouvoir avoir mes 55 kms sans trop forcer. 12 kms de moins que samedi au THC et 1h15 de plus. Rythme moyen à 4.88 km/h. Sauf que là, il y avait 3 barrières horaires, soit à chaque ravitaillement. Je suis à nouveau dernier après 500 m déjà, mais ça ne me dérange pas. Avec la première grosse montée qui s’annonce, je rattrape sans trop de problème. Une bonne trentaine de coureurs coureuses. Ensuite nous sommes dans un pâturage à plat et je discute avec un coureur de mon âge environ. Il me dit no stress pour la première barrière horaire, il a un temps de 9h20 final l’an dernier. Je fais malgré tout une descente très rapide sans être rattrapé par le groupe qui me suit, c’est pas toujours très propre niveau sentier et difficulté mais je m’en sors super bien. Pour environ un gros quart d’heure de descente. Nous sommes un groupe avec plusieurs coureurs coureuses que je vois régulièrement. Je vais un peu mieux en montée et certains me redepassent quand ça redescend un peu techniquement. Tout va bien. J’arrive au 17e km, 1er ravitaillement et barrière horaire avec 36 minutes d’avance. 14 kms jusqu’au prochain ravito et 3 h de prévu pour les barrières horaires. Sauf que je vais non pas augmenter mon avance sur le cut off mais diminuer l’avance que j’ai et faire fondre mon avance… j’ai besoin de 3h14, mon avance n’est plus que de 22 minutes. Pourtant je ne me suis pas promené… j’ai une hypoglycémie qui me ralentit un peu sur 1 km, le temps que je remange quelque chose, mais c’est le terrain affreusement difficile, jonché de cailloux quasiment sans interruption sur des secteurs de plusieurs kms, spécialement en descente qui me coûtent cher, qui me font prendre un rythme dangereux pour pouvoir rester en course. Pourtant je ne perds pas des dizaines de places, j’en perds mais rien de catastrophique car ce que je perds en descente je le regagne en montée. Mais la montagne qui nous amène à Seewen, au pied du Ballon d’Alsace et les sentiers que l’on emprunte autour du lac d’Altfeld, en long et en large, en effet on tourne un peu dans ce massif, sont très difficiles, très techniques, très jonchés de cailloux, de plaques de rochers moussus et mouillés et il faut bien assuré pour pas glisser. Je constate qu’il m’a fallu une fois en descente de surcroît, 14 minutes 57 secondes pour 1 km!!! Du 4 km/h. Et les autres kms ne sont pas beaucoup plus rapides. Du 2e au 3e ravitaillement, il y’a paraît-il 8 kms pour arriver au 40e km et j’ai 2h 07 à disposition. Je ne traîne pas, j’essaye d’aller un peu plus vite dans les descentes mais c’est toujours le même massif, les mêmes sentiers très techniques, ça m’est toujours très difficile d’avancer et de pouvoir courir en descente. Je remonte plusieurs jeunes coureurs déjà vus en début de course, un est victime de crampes, un autre pense abandonner au prochain ravitaillement, gros mal de tête. Un coureur s’accroche à moi pour profiter de mon rythme plus rapide et régulier que le sien. On discute barrière horaire ‘et normalement on estime arriver avec 15 minutes d’avance. Mais plus on approche du 40e km plus on a des doutes. On est loin de route… pas de ravitaillement possible. Au 40e km on apprend que le ravitaillement est en haut de la montagne, mais combien de temps pour y arriver? Le jeune s’échappe, j’augmente progressivement mon rythme, et finalement je suis à fond et la trouille d’être éliminé me transcende. Je rattrape une douzaine de coureurs, le jeune aussi et personne ne peut me suivre, j’arrive au ravitaillement à 15h12.47 sec. Soit 2 minutes 13 avant le cut off. C’était plus que chaud et si je n’étais pas un bon grimpeur je n’y serais pas arrivé. J’aurais échoué après plus de 41 kms. En effet j’ai 41.73 kms au ravitaillement alors qu’il était annoncé au 40e. Mais avec ce dernier becquet d’environ 300 m de dénivelé pour l’atteindre, ça a bouffé l’avance que je croyais avoir. Derrière moi encore 4 à 5 coureurs passent dans le temps imparti, mais tout un groupe sera recalé. Je repars de là avec la hargne qui m’a fait avancer dans la bosse précédente et j’attaque les 14 derniers kms avec l’idée de ne pas devoir subir une mise hors course à l’arrivée pour quelques minutes de trop. Je me fais rattraper par 5 coureurs en début de descente, mais je me cale dans le rythme d’une coureuse et rapidement avec des trajectoires plus directes dans ce sentier difficile, j’arrive à la devancer et la distancer tout comme les autres qui m’ont aussi dépassés. J’ai un rythme qui m’étonne dans cette descente, je rattrape ensuite sur un chemin assez plat, plusieurs coureurs, un gars de mon âge vu déjà plusieurs fois essaie de s’accrocher, mais avec la dernière bosse de plus de 400 m D+, il est rapidement mis hors course pour pouvoir me suivre. Je rattrape 3 coureurs jusqu’à la moitié, puis je rattrape des groupes entiers en colonne, une bonne vingtaine en tout cas. J’attaque la dernière descente entrecoupée de 2 petites côtes et de quelques replats le couteau entre les dents. Déterminé comme rarement. Je rattrape une bonne trentaine de coureurs jusqu’à l’arrivée, personne n’arrive à prendre mon tempo. Tout ceux que j’aperçois, à 40-80 m devant moi, je sais que je vais les bouffer, j’arrive à descendre fond gaz, heureusement la descente est assez propre question cailloux, il y en a mais jamais en amas, on peut y aller plein gaz, il faut juste que les jambes supportent et encaissent les chocs. Et ça va bien pour moi. C’est aussi self motivant de rattraper de la sorte. Ça renforce le désir de continuer à en faire plus. À l’arrivée, je suis 282e sur 400 partants selon l’annonce faite au départ, 350 classés et 43 abandons (donc 393 au départ) Et j’ai 50 minutes d’avance sur le temps limite. Dans les discussions d’arrivée, plusieurs coureurs coureuses me félicitent pour mon finish, certains étaient avec moi déjà en début de course puis étaient devant moi. Un coureur me dit être arrivé 30 minutes avant le temps limite au 3e poste. Ça veut bien dire que mon tempo était rapide à la fin. Non plus seulement en montée mais également en descente. L’entraînement en dénivelé pour préparer mon Everesting de Zürich d’il y’a 3 semaines paie encore. Aujourd’hui même pas de courbatures trop marquées. Toujours est-il que j’ai eu très chaud de ne pas pouvoir accumuler les 122 kms du week-end que j’avais prévu. Et qu’il me semblait assez facile d’avoir. Avec peu d’entraînement dans le terrain, et avec des sentiers si techniques pour mon pied droit que je ne peux relever, c’est très compliqué pour moi de rester debout sans prendre de risques. Un moment donné je trébuchais sur les cailloux, racines, un peu n’importe quoi qui m’obligeait à bien lever la jambe droite mais avec la fatigue il manque parfois un petit rien et je m’encouble régulièrement. Ne jamais sous estimer la technicité des sentiers vosgiens, à mon avis ils font partie des sentiers les plus difficiles. Et le dénivelé de 3406 m gravi, était aussi là pour nous faire ralentir. Pour résumer, très content de mon week-end c’était pimenté… et c’est plus valorisant que si c’était trop facile!!! Une petite pensée pour ma casquette usée de m’avoir accompagné depuis une douzaine d’années . Elle a fini sa vie d'accompagnatrice. |
News postée le : 21.10.2024 |
2024.10.10 et 11 et 12... Backyard Ultra Tour du lac de Monteux (Carpentras-Avignon, Vaucluse) |
Ultra Tour du Lac de Monteux, on s’attend à voir une distance de 160 kms au moins… mais quand on sait que le tour du lac fait grosso modo 1 km, on se dit qu’il y’a une bulle! En fait c’est un ultra pour autant qu’à cette course « BACKYARD « tu tiennes au moins 7 tours pour avoir plus de 45 kms. Et pour que ça fasse honneur à ce nom « ULTRA TOUR du LAC de MONTEUX « c’est à toi, coureur, coureuse, de durer pour arriver à la distance la plus élevée. À priori sur le papier ça a l’air facile. 6.706 km à parcourir en 1 h. Et tu repars pour 6700 m à chaque nouvelle heure. T’as même le temps de faire de petits roupillons sur ta chaise longue personnelle qui t’attend à couvert. T’as même l’embarras du choix de te gonfler la panse, ou pas, avec ton ravitaillement choisi à l’avance ou avec les différents produits proposés par un grand chef de cuisine, soupe, quiche, stocky et saucisse, crêpes, tarte aux pommes, galettes de pdt, croissants au petit déjeuner etc etc… café chaud à disposition, eau, coca, sirop etc… Il y’a quand même un hic, avec les pauses. Elles te scient… ça n’est pas si facile de repartir après une dizaine d’heures , tu commences à sentir tes muscles un peu grippé sur les cuisses. Mais ça repart malgré tout. C’est aussi la tête qui commence d’en avoir marre, avant les jambes. C’est ce que j’ai remarqué avec certains ou certaines athlètes qui s’arrêtent définitivement alors qu’ils tournent avec bien de la marge sur l’heure à disposition mais qui après, 10 (67 kms) 12 tours (80 kms) voir 15 tours ( 100 kms) sortent du carrousel. Pour ma part j’ai bien apprécié le fait que c’était un aller-retour. Ça permet de compter la place qu’on occupe et de se rendre compte du nombre de coureurs encore en course. J’avoue que ça va longtemps pour avoir 100 kms, j’avoue que ça va long pour avoir le sentiment d’être vraiment en course, j’avoue avoir eu un ras le bol après une vingtaine d’heures. C’est uniquement mental à ce moment car jusqu’aux 24 h, j’étais très content de ma forme et de ma vitesse bien régulière. Hormis le 8e tour en 52 minutes, (ventre ballonné et douloureux avec quelques piquées vers l’appendicite déjà opérée) j’étais toujours au dessous des 50 minutes, avec même encore un tour de rêve en 45.30 au 18e tour, sans que j’aie l’impression de forcer davantage. Si çà allait si bien, c’est que j’étais soigné aux petits oignons, aux petits soins, sans que j’aie besoin de perdre de l’énergie ou du temps… Julia anticipait mes éventuels besoins et me préparait diverses choses à manger. Gobelet de pâtes chaudes, ça me plaisait un max et ça me donne de l’énergie durable. Mon record à 24 h dépassé, toujours bien en jambes je me voyais l’exploser à plus de 30 h, 32h ou plus si entente. Mais… mais il y’a quand même eu un grain de sable qui m’a fait ch…. Sûrement pas un grain de sable entre nous soit dit ( ceux là je les vidais régulièrement de mes chaussures pas trop serrées). Depuis le 25e tour, et heureusement que la nuit refaisait son retour, j’ai dû commencer à m’arrêter parfois presque instantanément pour aller engraisser les buissons. (Peu nombreux, peu de possibilités…c’était très problématique pour moi). Donc j’ai dû commencer à accélérer pour refaire le temps perdu, forcément ça fatigue davantage. J’ai ainsi fini les 25 et 26e tours. Au 27e gros problème… arrêt prolongé. J’étais pas sûr de pouvoir finir mais j’ai trouvé l’énergie et la volonté de me sortir les pouces du… J’étais pas sûr de vouloir repartir mais je l’ai fait. Ça faisait déjà plusieurs tours que j’arrivais plus à manger et boire un minimum. Peu avant la fin du 28e tour (on était plus que 13) j’ai aperçu 2 coureurs devant moi.. il reste environ 400 m, je leur reviens facilement dessus alors qu’ils tournaient toujours plus rapidement que moi. Je me suis dit qu’ils n’allaient peut-être pas repartir et j’ai vraiment accéléré pour les dépasser. Sauf erreur ça me plaçait en 10e position. Éric était un peu cassé sur le côté. C’était un peu tactique mon accélération car j’étais aussi assez au bout du rouleau. J’ai attendu le départ de l’heure suivante sur une chaise, dehors vers le départ tout en espérant que plusieurs coureurs ne repartent pas. J’ai bu une gorgée de coca et on est reparti. Tous ou alors à 12, je ne sais pas exactement. Jérôme en queue de peloton et à la marche. René un peu derrière moi. Et juste avant de monter le sentier bétonné de la butte, (sans possibilité de wc végétal) je savais devoir rebaisser mon short. René me voit dans la nuit, passe, et je trépasse… c’était la fois de trop, j’avais plus la force de trottiner en haut la bosse, pas vraiment mieux pour la redescendre et avec la vitesse indiquée sur mon gps, j’étais même pas sûr d’arriver en 30 minutes au demi tour. Et je suis sorti du circuit, du carrousel… où on passe pas loin du demi-tour. Même la bonne musique rythmée d’une sono portable n’avait plus d’influence sur le fait de me pousser plus loin. Et pourtant les 30 tours ne me semblaient pas très loin encore juste avant, mais l’estomac ne retenait plus rien et les forces disparaissaient pareillement, quand on se vide après tant d’heures d’effort et qu’on arrive pas à les renouveler, un moment donné, on a tout donné… Incroyablement content que mon pied gauche ne m’a aucunement dérangé. Pourtant après les 24 h de Gruental, gros problème d’inflammation et douleurs à la marche durant 3 jours. J’ai seulement déplacé un peu un bout de semelle collé sous la voûte plantaire en avant. Et apparemment c’est la solution. Le pied droit m’a par contre obligé de placer une semelle tendre sous la semelle orthopédique. Car la voûte plantaire transversale est aussi théoriquement à redresser mais je n’en ai pas envie, j’ai assez donné. J’essaye de faire avec les pelotes plantaires pour le moment. Content d’avoir réhaussé ma marque à 28 tours, 187,7 kms. Je pensais évidemment ne plus avoir envie de refaire une Backyard mais aujourd’hui je me dis déjà que ça me plairait de dépasser les 30 tours. Donc il va me falloir remettre le métier à l’ouvrage. Et sincèrement, L’ULTRA TOUR du LAC de MONTEUX est à mon avis la meilleure organisation que je connaisse pour que j’essaye à nouveau. Une équipe d’amis très professionnels qui se donnent à fond durant la semaine avant, durant et forcément après la compétition… Je n’ai que des éloges à leur faire. Merci merci merci Philippe, Agnès et Stéphane et vos bénévoles. À l’année prochaine
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News postée le : 21.10.2024 |
2024.10.06 Magnifique victoire de Julia au 200 km de Taubertal |
2e nuit blanche en 3 nuits (pour moi) !!! 1ere Julia devant tous les H et F aux 200 kms de Taubertal. 23 h 40. Magnifique région, j’ai apprécié en tant que suiveur-ravitailleur-observateur. Julia fait une remontada tout à son honneur et à son habitude. Depuis les 50 kms gentiment mais sûrement et impitoyablement. Elle passe en tête au 144eme km. Et creuse l’écart… Les quarts d’heures sont au nombre de 12 sur le 2eme, 1er h à 3 h!!! Elle peut même se permettre le luxe de se tromper sur les 40 derniers kms en tournant en rond à chercher comment passer un pont. Téléphone de moi et d’un poste de ravitaillement pour la remettre sur le droit chemin (sinueux ) et rebelote sur les derniers 10 kms. Comme quoi 200 kms c’était selon elle un peu court, elle en a rajouté!!! Avec ma 2e nuit blanche, j’étais aussi crevé qu’elle… Pour m’occuper et vous montrer le temps qu’elle perd aux ravitaillements, j’ai fait quelques petites vidéos de ses passages aux stands… elle perd 2 secondes peut-être mais gagne 2 à 5 minutes chaque fois cherchez les rieurs, cherchez l’horaire, cherchez l’air heu… cherchez l’erreur aux autres coureurs et regardez…(sur FB ou prochainement sous vidéos) |
News postée le : 21.10.2024 |
2024.10.03 Grüntal, (Freudenstadt) 24 h |
Jeudi 3 octobre est un jour férié en Allemagne. J’ai profité de courir les 24 h de Gruental (Freudenstadt/Forêt-Noire) afin de pouvoir accomplir l’assistance de Julia aujourd’hui et demain matin aux 200 kms de Taubertal. J’avais un peu un manque de force après mon Everesting de samedi passé mais c’était à prévoir. Ce 24 h cumulait environ 77 m par tour de 3600 m. 2 pentes plus prononcées nous ont rapidement vu marcher. Je totalise 154.8 kms et 3310 m D+. J’ai même réussi à être 1er. Après Bâle, Brugg Monaco et Espoo je complète ma collection de vainqueur sur 24h. C’est vrai que ma perf ne ressemble en rien à celles du passé… J’ai juste eu de la chance que les costauds avaient d’autres objectifs ou peur du tracé, il est vrai pas vraiment propice aux grosses performances kilométriques. Mais Thomas l’organisateur (coureur aussi pour l’occasion) est toujours très accueillant. Et aujourd’hui je recharge l’estomac…
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News postée le : 21.10.2024 |
Des photos et des photos... |
Depuis 2015, il n'y avait plus de nouvelles photos, c'est désormais chose faite. Il manque encore quelques années, qui vont venir courant fin octobre. Il y a l'épopée de la Transpyrénéa de 860 km non-stop de 2016, le swiss Canyon Trail de 2018, le Morbihan, les championnats d'Europe bancaire de cross à Vienne, Crossing Switzerland 2022, et tout un tas d'autres depuis 2015. Avec de belles photos faites par des pros, comme à Firenze-Faenza, 100 km des Eléphants, etc.... |
News postée le : 02.10.2024 |
2024.09.28 Everesting sur l'Uetliberg à Zürich |
Everesting sur l'Uetliberg à Zürich, ou monter à la hauteur de l'Everest en escaladant 30 fois cette petite montagne, mais bien pentue. Sur la vingtaine au départ, en raison de la pluie qui nous arrose plusieurs fois très généreusement, la plupart des coureurs vont s'arrêter au sommet du Cervin, soit à la moitié de la hauteur de l'Everest. 9000 m de D+ et 101.7 km officiellement. (104.6 à mon GPS) Belle expérience, une belle victoire pour moi, j'étais aux avants-postes dès le début avant que tous s'arrêtent une fois les 15 tours atteints. Certains renoncent après quelques tours de plus pour être classés avec les 15 tours/4500 m D+. Julia me fait l'assistance pour les 14 derniers tours après avoir travaillé le matin. De nuit, elle va m'accompagner sur quelques tours, j'ai beaucoup apprécié, on pouvait un peu causer sur les parties plus faciles. J'ai remarqué que seulement avec ma lampe, la tête bien penchée en avant, j'avais tendance à partir sur la gauche, où un ruisseau coulait. J'imagine que je faisais sans m'en rendre compte des pas plus longs avec la jambe droite, de nuit et que je ne corrigeais pas la trajectoire. Je perds du temps à changer de chaussures après 10 et 13 tours, trop de problèmes pour le pied gauche. Je dois aussi délacer les 3 paires utilisées au pied gauche, la pente étant tellement raide dans la partie centrale du parcours que mon pied glissant en avant se fait compresser par un laçage un peu serré. A droite, où c'était moins tendu, je n'avais aucun problème, donc j'en ai tiré les conséquences et ça m'a expliqué pourquoi j'avais mal à gauche et non à droite. Je n'ai pas connu de grosses baisses de régime, j'ai bien tenu jusqu'au bout, spécialement pour les ascensions. C'est en descente que mon rythme a le plus baissé, en raison des douleurs aux quadriceps pour retenir le corps et garder une vitesse de sécurité. L'adhérence était limite dans les parties les plus pentues, en descente. Le chemin est resté de qualité, car c'était du gravier bien compacté et non de la terre, donc ce n'est jamais devenu boueux. J'ai bien pu profiter de me pousser avec les bâtons alu, pour m'aider à gravir cette pente. En descente, les bâtons me permettaient aussi de me retenir depuis la mi-course, dans les parties les plus raides. A mon avis c'était un net avantage pour autant qu'on sache bien les utiliser, il faut aussi un peu de force dans les bras, ça aide bien. Peu avait choisi l'option des bâtons. Christian Marti nous a offert une belle organisation avec son team avec de bonnes choses à manger qui allaient bien pour courir, dont des soupes à l'orge et à la courge, des lasagnes et une grande variété de choses froides. A l'arrivée après 19h13.34, nous avons passé quelques heures à discuter tout en rechargeant l'estomac. Aucune idée du temps qu'a mis Alexandre, le 2ème coureur à terminer les 30 tours, il avait une grosse volonté de vouloir continuer, même seul durant plusieurs longues heures. Une belle nouvelle expérience et quel plaisir aussi de fêter une victoire. Elle est petite, vu qu'on n'est que 2 à la fin à être classés sur les 9000 m, mais au départ, la majorité voulait faire la totale.
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News postée le : 29.09.2024 |
2024.09.14 et 15 USO, Ultra du Sud-Ouest 202 km 2221 m D+ |
Pomport , vignoble de Montbazillac, connu pour ses breuvages de vins doux… que j’m bien. À bon port aussi à Pomport après avoir réussi l’USO et ses 202 kms et 2221 m D+. Vingt dioù, que ce ne fut pas facile d’enchaîner les 80 derniers kms avec la nuit fraîche, l’envie de dormir, et lent vis en zombie le long de la Dordogne, mais je ne dors, cogne parfois mes pieds contre les rebords de la route, jette un œil ébahi sur la pleine lune et celle ci couchée ensuite sur le magnifique ciel étoilé. La fête commence par le franchissement de l’arrivée et elle continue par les retrouvailles des autres participants, finisher ou non et notre équipe de choc, Séverine et Popol, les organisateurs et leurs amis bénévoles. C’est dangereux ces courses trop sympathiques, on a envie de revenir… mais pourtant on souffre! J’arrivais presque plus à marcher tellement j’avais les pieds enflammés. Le parcours avait un goût de reviens-y, Comme le repas de l’apéro aux desserts. Alors? J’ai la mémoire courte… question souffrance, c’est le positif de ma conclusion CR de course, précisions, anecdote:
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News postée le : 19.09.2024 |
Etoile Rouge d'Eguzon, 200 km en 3 jours du 31 août au dim. 2 septembre |
Étoile rouge d’Eguzon 200 km (84, 85, 31 km du 30 août au 1er sept) 2 semaines après la DL et ses 1284 kms en 21 jours, j’étais pas tout frais et je l’avais remarqué durant les 3 entraînements de la semaine. Dans la région de la Creuse et de l’Indre, ce n’est jamais plat et même si les montées ne sont jamais très raides, elles peuvent être longues, on a jamais l’impression de courir à plat. Terrain de jeu très exigeant et la chaleur s’est invitée le 1er jour surtout et elle nous a bien fait ralentir. Pour ma part j’ai trouvé que c’était rapide dès le départ avec un km descendant après 2 kms en 6:50. Là j’ai compris que j’étais plus fatigué que ce que je croyais. J’ai réussi à maintenir une vitesse de 7.5-7.6 km/h durant plus de 7 h, malgré 2 arrêts d’allègements en début de course et les ravitaillements qui me prennent environ 2 minutes pour remplir les gourdes et manger. La chaleur me fait chuter la moyenne à 7 km/h, alors qu’il ne reste que 10 kms après le cp 7. J’arrive à remettre un peu les gaz pour le dernier tronçon et je gagne 10 minutes sur le 7 kmh. Quelques petits tronçons sur des chemins ou dans l'herbe me font soit souffrir du pied sur les cailloux ou ralentir fortement. Mon inflammation sous la voûte plantaire depuis la Deutschlandlauf n'est pas tout à fait guérie et cela m'empêche d'avoir une semelle orthopédique qui me donne moins de douleurs sous l'avant-pied. Je rattrape quelques coureurs/coureuses car j'étais le dernier ou l'avant-dernier après 400 m... Si j'en rattrape rapidement 4 ou 5, nous étions 15 à partir à 5h30, je rattrape ensuite 2 ou 3 seulement, alors que normalement j'aurais dû partir avec les plus rapides à 6h30 et finir sur les 35 partants, autour des places 6 à 10. M'enfin, dans le sport, il faut s'attendre à tout... 2e étape je pars aux sensations et je remarque après une heure que je suis à un petit 8 km/h. 2 arrêts digestions sur les 20 premiers kms me font chuter la moyenne à 7,5 km/h et après 3 h dans le brouillard et une moiteur d’air épaisse, j’ai exactement 22.5 kms, quelques 300 m de moins que le 1er jour mais je suis 4e du groupe de 5:30, bien mieux que le jour d’avant où j’étais longtemps dans les 10-12e positions sur 15. Les autres coureurs du groupe sont aussi fatigués à présent, comme moi dès le départ d’hier. Stéphanie me rattrape juste après les 3 h et me dit que je suis parti vite, mais je venais de remarquer que j’avais quasi le même kilométrage que hier après 3 h, et hier je n’avais pas vu de Stéphanie de la journée. Elle était dans les premiers du groupe de 5h30. Je cours avec Benoît de temps en temps et on discute sur plusieurs kms. Il va me rattraper après le 2e ravitaillement dans une montée de trail en plein champ, je choisis où poser mon pied gauche et même le droit qui commence aussi à faire mal. Le chemin est mauvais et plein de cailloux. J’ai un petit coup de mou également et depuis le départ on a l’impression que ça fait que de monter. Nous passons sous l’autoroute au kms 35 environ et traversons une route juste après pour prendre une petite route au goudron très rugueux fait de gros gravier avec un surfaçage très inégal. Mon coup de mou n’est pas vraiment bon, je traîne un peu les pieds et avec mon pied droit tombant, si je ne lève pas assez la jambe, je m’encouble souvent (traduction pour les Français: trébucher). Et évidemment sans que je puisse réagir je plonge dans une petite descente sur cet asphalte transformé en vraie râpe à patates. Et la patatte c'est moi. Patatras, lje tombe donc, les 2 genoux font mal, le coude et le poignet droit aussi et le sang coule à ces divers endroits. Sonné je ripe sur le côté de la chaussée pour aller dans l’herbe. Au cas où une auto arriverait rapidement et qu'elle tourne, moi caché par la petite pente du début de la route, je me ferais encore écraser. Dans l'herbe, je tente de me relever. C’est Xavier qui va m’aider à le faire, mais ça fait bien 3 minutes que je suis par terre. Julia, qu'on m'avait annoncé 1 km derrière moi quelques centaines de mètres avant, me rattrape juste après que j'ai repris mon effort. Avec 1 km d'avance, sans ma chute, elle ne m'aurait pas rattrapé avant 6 à 7 ou même 8 à 9 km. En perdant 1 minute par km environ. C'est comme ça... Au ravitaillement qui suit, j'entends JB qui annonce voilà le cascadeur. Xavier, arrivé avec son auto avant moi me désinfecte avec le produit de Nicole qui tient le ravito. Auparavant j’ai lavé les plaies à l’eau et avec le sopalin ( traduction pour les Suisses: le Tela, papier ménage ) qu'il m'avait donné, le sortant de son coffre. Déjà que j’avais mal aux pieds, d’autant plus quand je marche, là j’ai les genoux, le poignet et la main droite en plus et il reste encore 47 kms… mon moral est assez bas, au niveau de l’asphalte qui m’incite à bien regarder où et comment je pose le pied droit. Une petite diversion à St Sulpice les Feuilles quand on passe devant l’atelier de Michel, artiste peintre qui a aussi fait le logo de l’Etoile rouge, et la peinture qui orne le prix souvenir, mis sous cadre. J'ai déjà une autre oeuvre de lui, suite à ma Mimilkil, du mois de mai 2024. Aussi une peinture transformée en sérigraphie, mise sous cadre. Très beau, j'aime beaucoup les 2 sérigraphies reçues. Gilles me rattrape à ce moment, lui parti une heure après moi. Il y aura aussi Gwen, Fabrice Pellefigue, Alain (parti à 5h30) et d’autres… Grâce à l’accompagnement d’Eric qui suit Sophie (partie aussi 1h après moi et qui me rattrape, vidéo) je retrouve le moral ne voyant pas que les kms passent mieux… puis avec l’accompagnement de Kalie aussi, elle qui suit Gwen, après avoir aidé aux ravitos. Mon rythme a chuté à 7 km/h, on a fini par sécher sous le soleil enfin venu en fin de matinée. Nous étions trempés et le slip et la cuissette vont me brûler avec ces frottements humides. Une petite pluie s'invite qui mouille la route, mais cela s'arrête aussitôt. Cyril me dépasse (parti à 6h30) accompagné de sa femme à vélo qui écoute de la musique et qui en fait profiter les autres, sa radio sur le porte-bagages. À 16 kms de la fin, Jean-Louis me donne de l’eau pour me refroidir la tête, j’avais oublié au dernier ravitaillement d’en reprendre. J'avais juste refait le plein de mes 2 gourdes de sirop. Mais j'ai 5 dl d'eau pour me refroidir et éventuellement pour compléter mon besoin de boire. Il me dit que Marie Jeanne est 800 m derrière et Fabrice Viaud ( lui parti 1h après moi ) est 1.5 kms derrière. Hier, j'ai rattrapé Marie-Jeanne après une cinquantaine de kms. On avait discuté un peu, puis j'étais un peu mieux qu'elle. Aujourd'hui, je ne veux plus être rattrapé. Donc j’arrive à remettre les gaz nécessaires et c’est moi qui reviens sur Gilles, que je ne reconnais pas de dos. Il a changé son t-shirt blanc rayé de fins traits bleus, comme un pull de marin contre un bleu. D'abord, j'ai cru que c'était Fabrice Pellefigue, car les 2 ont un bandage au pied, pour le releveur concernant Fabrice. J'ai rattrapé quelques 10 kms auparavant Benoit, qui dit avoir le genou hors d'état. Il a senti quelque chose lâché. On apprendra qu'il s'est déchiré les ligaments croisés. Il a dû abandonner au 50ème km, puis IRM à l'hôpital où il travaille à Chateauroux. Gilles, donc, marche, lui qui a un gros coup de mou et je reviens 2 kms plus loin sur Alain à 3 kms de l’arrivée, en traversant Eguzon. J’arrive à le distancer grâce à la dernière ascension à 2 kms de l’arrivée et y prendre 3 minutes. Il m'a dit avoir été impressionné de me voir courir toute la côte finale. J'apprends à l'arrivée que Julia s'est perdue à 2 km de l'arrivée, juste après le passage d'un pont. Elle a suivi le balisage d'une course pour VTT, identique au nôtre, sauf qu'il n'y avait pas de point rond derrière le trait de la flèche pour indiquer la direction. Et ce point fait toute la différence. Elle s'est engagée en forêt, a aussi chuté, sans gravité, sans saigner. Elle va faire 3 km de plus et perdre une demie-heure. 3e étape, peu avant le départ, Martine me fait un bandage sur ma main et mon doigt abimé après désinfection. Elle vient de faire pareil pour Gilles P., qui s'est blessé avec les portes-habits de la douche le soir avant, s'ouvrant l'arrière du crâne. Trois minutes avant le départ, pansement fait, je sors, me positionne en arrière du petit peloton. Cela va partir en côte. Je me sens assez bien après 2 kms pour trouver mon rythme de 8 km/h. Mais je suis assez loin question classement, dans les 6 à 7 derniers. Après 8 km, c’est le début du tronçon trail assez technique, trop pour moi et mon pied gauche qui fait mal dans les montées raides. Christian Perchoc me rattrape, j'étais avec lui jusqu'au 5 ou 6ème km, comme Jean-Mi, qui me rattrape un peu plus tard. Je vais prendre mon temps sans traîner pour autant mais je ne prends aucun risque. Du coup je me fais rattraper par plusieurs coureurs, je fais aussi quelques photos à divers beaux endroits. Je reviens sur Christian Perchoc qui a un sérieux problème à une cheville. Il descend à reculons dans certains endroits très raides. Jean-Mi monte pas trop bien, je reviens aussi sur lui. Nous serons assez souvent ensemble, Entre Christian, nous discutons souvent. Il me fait savoir que la passerelle que nous empruntons a vu passer la flamme olympique des Jeux de Paris 2024. Une sculpture de main tenant la torche se trouve à chaque extrémité de cette passerelle suspendue à des câbles. Je fais quelques photos, Christian me prend en photo avec mon natel. Les parties trails (8 kms et 2x 1.5 kms) me font prendre une vitesse d’escargot sur terrain sec. Bref j’ai fini cette Étoile rouge, jolie mais exigeante. Je suis venu pour la finir avant tout, me sachant fatigué et j’ai atteint mon but, mais ça n’a pas été facile à certains moments. Il faut surtout arriver à se débrancher et à ne pas se fixer un horaire. Prendre le temps qu’il faut pour atteindre l’arrivée… un point c’est tout. Profiter de discuter avec d’autres si on avance au même rythme. Merci à JBJ et à son équipe de bénévoles, ravitailleurs, ravitailleuses et infirmière . On en bave mais on aime ça? En tout cas on apprécie les autres coureurs et bénévoles, organisateurs, et c’est aussi ça qui nous fait continuer ce sport parfois plus exigeant que ce que l’on voudrait. |
News postée le : 03.09.2024 |
Suite Deutschlandlauf 17 A 21e etape |
17 Étape assez jolie, mais à vrai dire durant des tronçons je n’arrivais pas à apprécier ou non le paysage car j’étais hyper concentré sur mon pied. Mon inflammation de la voûte plantaire m’a obligé à changer 3 x de semelle dans les 3 premiers kms. J’étais le premier à me mettre à courir après le départ, bientôt rattrapé par Georg et Karina. Nous prenons gentiment le large sur le reste du peloton. Ils courent plus vite que moi à plat, qui monte mieux qu’eux. Du coup nous serons toute la journée assez ensemble, à 50 -250 m . Je me trompe plusieurs fois à des embranchements en Y et j’ai 700 m de plus à l’arrivée. Ça me fait perdre contact durant 7 kms avec les 2, entre le 3e et 4e ravitaillement. En début de course, après avoir essayé 3 semelles et aucune n’allait bien, j’ai été obligé de décoller mes bricolages pour surélever la voûte plantaire. Mais vu qu’elle est fortement enflammée, j’ai décollé 2 couches en 2 fois et ça a aidé. Mais autour du 34e km, inflammation à nouveau si forte qu’il me fallait intervenir au risque de ne plus pouvoir courir. C’était très inquiétant. Comme ce matin. J’avais encore la couche de base mais à celle-là je ne touche pas. Donc j’ai décidé de faire la semelle aussi plate que possible avec les moyens du bord. Scotcher les bouts décollés dans le creux où se trouve le talon, de manière à diminuer la cambrure de la voûte plantaire. Je perds bien 2 et 3 minutes pour ça que je fais en 2 fois. J’arrive au 4e ravitaillement et il y’a une fontaine, je trempe mon pied gauche en me ravitaillant et en remplissant les 3 bouteilles ( coca, apfelschorle, eau). 1 km plus loin c’est une erreur de parcours à nouveau. Les embranchements en Y sont souvent sources d’erreurs. Énervé la moindre j’essaye de courir à peine plus vite. Le trempage et le bricolage ont réduit l’inflammation, j’ai moins souci à chaque pas. Grâce à de petites montées je reviens à vue de Georg et Karina. Mais d’avoir décollé des bouts sous la voûte, et devant, j’ai le gros orteil qui me fait parfois très mal. Il y’a 2 petits os sous le gros orteil qui s’appellent sésamoïdes. Chez moi celui à l’extérieur est fracturé. Des fois les bouts se déplacent et ça donne l’impression de marcher ou de courir avec des gravillons sous l’os. Aujourd’hui durant une bonne dizaine de kms ça m’embêtait à tout moment. J’ai demandé à la chirurgienne qui a trouvé la cause du mal qu’elle me l’enlève. Vous pourrez marcher mais vous ne pourrez plus courir, m’a-t-elle dit. Le dessus du pied est aussi enflammé depuis 4-5 jours, ce qui m’oblige à desserrer au maximum la chaussure. Je dois recroqueviller mes orteils au maximum pour contrer l’effet du manque de soutien sous la voûte plantaire. Je crois avoir fait le tour, mais avec ça je dois courir… donc finalement aujourd’hui si ça a été difficile, je suis content de mon résultat et d’avoir pu rester au contrôle de Georg derrière moi au général. Pour me passer le temps je compte les panneaux solaires sur les toits, je compte les éoliennes, je compte les coureurs derrière ou devant moi, je compte les toits avec des panneaux solaires je compte les souris et compagnie et rat (1 aujourd’hui) au km, je compte à tout va et je vous le conte. Est-ce que vous en tenez compte? Il faut bien s’occuper l’esprit, ça compte pour rester en forme en prenant de l’âge. Mais cette semaine je prends surtout des kms qui me font souffrir la nuit au niveau des genoux spécialement. Hier j’ai eu beaucoup de mal à m’endormir pour cette raison. Et j’ai même pas pensé à compter les moutons… Hier il faisait 36 degrés selon des sites internet de météo à Heilbronn, en soupant, il n’y avait pas d’air, on transpirait spontanément sans bouger. T-shirt trempé jusqu’à minuit. Ça n’aide pas pour récupérer. Photos de Luzia Eichhorn hier, pour soutenir son mari Beat, et l’état de la semelle à l’arrivée et pour demain (sur FB) Les montagnes à la pelle. Bien raides autant en montées qu’en descentes. Et ça use je crois tout le peloton sauf peut-être les 2 premiers du jour, Matthias ( moins de 6 h en 5:57) devant Joerg. Philippe, coureur de sa 3e étape perd déjà 1h. Bennie 3e des coureurs de la DL en 8:01, moi en 8:22 et après ça suit avec Georg et Karina et Beat qui rattrape les 2 avec qui j’étais jusqu’au 3e ravitaillement, avant qu’ils ne se relâchent un peu. D’habitude ils me rattrapent toujours après 1 à 3 kms après les ravitaillements où je repars plus vite qu’eux même si j’y arrive après. Mais le profil était vraiment dur, les montées étaient faites la plupart en marchant vu la raideur et la fatigue générale. Beaucoup de nature, quelques villages pas trop grands traversés, peu de forêt et c’est dommage car nous étions beaucoup sans ombre même si ça s’est bien rafraîchi depuis hier, il y avait quand même des secteurs bien chaud et ensoleillé. Mon bricolage de semelle a assez bien joué son rôle, je ne crois pas que ça a empiré. Des moments j’avais mal à la voûte plantaire, des moments devant le pied vu que j’ai supprimé beaucoup de cambrure, mais le profil du jour y était pour beaucoup. Donc je m’adaptais en faisant de nombreuses petites pauses, parfois 2 x sur 1 km raide d’ascension car la voûte s’enflammait. En descente ça brûlait devant. Mais tout en m’économisant j’arrive à bien limiter les dégâts et surtout à finir l’étape sans faire plus de dégâts durables à mon pied. Statut quo par rapport à hier, mais rassuré pour pouvoir faire pareil demain. Glace pour le pied à l’arrivée et le tendon, mais s’il grince un peu il ne me dérange pas trop pour courir. Paysage vert avec de nombreux vergers, dont des poiriers hautes tiges assez impressionnants. Je dors en compagnie d’un perroquet qui l’a journée cause et siffle très stridemment. Mais par expérience avec lui, il se tait durant la nuit. Nous dormons dans la maison de Thomas, l’organisateur, la maison regorge de coureurs un peu partout mais chacun a la place qu’il faut. Je suis bien installé je n’ai pas à me plaindre. Une chose qui nous a marqué durant cette DL, ce sont les nombreux mirabelliers et prunoyers qu’il y’a un peu partout en Allemagne, parfois des haies sauvages sur plusieurs kilomètres. J’ai goûté quelques fois. Actuellement ce sont les branches des pommiers qui craquent sous le poids de leurs fruits très nombreux. Mais les pommes ne sont pas encore mûres, j’ai aussi goûté. J’ai même pu goûté à des pêches il y’a 2 jours, une était ok, une autre mangeable mais il lui manquait quelques jours de soleil. C’était aussi sur une branche chargée et cassée. 19 C’est toujours bon de dormir sur un matelas un peu plus épais que les matelas de randos gonflables. Il me semble avoir dormi profondément, ce qui parait toujours plus bénéfique pour récupérer. Je connais le parcours du jour car c’était la 1ere étape de la Schwarzwaldlauf de fin mai 2024. Les ascensions les plus significatives, bien raides sont en première partie. Il y’a aussi 2 descentes dont une en forêt sur un chemin fortement caillouteux. Dès le départ je me sens bien et je décide de faire mon propre tempo. Les descentes ne me conviennent pas du tout avec ma semelle faite plus plate. J’ai pas mal de douleurs dans l’avant pied. J’arrive après une descente au 1er ravito sans voir d’autres personnes derrière moi. S’ensuit un parcours moins montagneux pour la première partie jusqu’au prochain ravitaillement avec une descente en forêt justement avec ces cailloux qui m’obligent presque à marcher. Peu avant le fond de la descente, Georg et Karina apparaissent et me rattrapent tout au bas, me dépassent pour un court instant avant une bien belle montée raide où je les distancie rapidement grâce au fait que je cours et eux marchent. Ils ne me verront plus jusqu’à l’arrivée. Matthias me rattrape après 28 kms et Joerg au ravitaillement 3 du 33e exactement. J’ai selon eux environ 6-7 minutes d’avance sur mes poursuivants du groupe de 6 h. Il y’a eu une petite descente avec bcp de cailloux où j’ai eu beaucoup de mal, j’ai quasi marché. Depuis ce dernier passage en forêt sur chemin cela va être que de l’asphalte avec une très longue montée de 14 kms jusqu’au point culminant avec quelques bouts plats. Des longues lignes droites aussi. En parallèle de la route bien fréquentée qui mène à Schramberg. Et le soleil est à nouveau bien là. Je choisis toujours le côté le plus à l’ombre dans les villages. Le gros orteil commence vraiment à faire mal pour les 15 derniers kms. Ça m’oblige à m’arrêter de temps à autre, mais ça reprend illico. La descente assez raide sur 2 kms, sur route me voit prendre un petit rythme, pour minimiser les douleurs du gros orteil et de l’avant pied. Du fait de la cambrure aplatie de ma semelle, les appuis se font davantage sentir. Mais je crois qu’il m’est pour le moment indispensable de garder ma semelle telle qu’elle est encore demain. Il y aura 2 belles descentes, je connais aussi l’étape qui était la 2e de la Schwarzwaldlauf ce printemps. Je fais malgré tout 3e de l’étape du jour de la DL, 1h08 plus lent qu’au printemps encore bien frais ( le coureur et la météo🤣🤣) Pamela Veith venue courir l’étape me rattrape 2 kms après le dernier ravitaillement. Glace pour le pied sitôt arrivé. Je crains vraiment ces descentes, j’espère avoir moins mal demain, les 15 derniers kms seront que faux plats et montées. On verra. Chaque nuit ou même déjà l’après-midi depuis quelques jours, des spasmes nerveux me refont sursauter quand je suis tranquille ou à table. J’avais connu ça durant plusieurs mois après l’infection et opération du pied. C’est extrêmement désagréable même si ça fait mal que durant des fractions de secondes. Mais quand ça arrive alors que t’essaies de t’endormir, ça te fait revenir à la réalité dans un sursaut. Position de récupération de quasiment chaque coureur: sur le dos, jambes surélevées 20 Les grosses montées étaient en début d’étape sur la première moitié jusqu’au km 35 environ. Il y a eu aussi 3 descentes pour entrecouper et pimenter les difficultés. Magnifique étape avec des petites routes ou chemins de forêt et champs sur les 38 premiers kms. Après, une longue vallée à parcourir en bordure de route sur 8-9 kms, puis piste cyclable pour remonter en faux plat montant jusqu’à Titisee depuis Neustadt. Traversée de Titisee et nous longions le lac, avant un bout sur trottoir pour sortir de la vallée et de monter à Feldberg et de finir à plat jusqu’à Altglashütte. Beau temps, pas trop chaud avec un petit air agréable. Comme je connaissais le profil journalier de l’étape, j’ai fourni mon effort sur les montées de la première moitié. Ça a étiré rapidement le groupe de 6h, seul Nittish ( coureur de 6 étapes) , Georg et Karina ont suivi au début sur les 6 premiers kms. Je me retrouve ensuite seul devant jusqu’au 1er ravito à 11.8 km, Nittish arrive quand j’en repars. Georg et Karina ont encore 2 minutes d’effort avant d’y arriver. Ça reprend avec quelques beaux raidars, d’abord dans l’herbe puis le plus costaud sur une petite route asphaltée, où je dois m’employez sérieusement pour le passer à la course et non en marchant. Ensuite ça varie un peu avec quelques montées et des portions plus roulantes et une descente de 2 kms jusqu’au 2e ravitaillement. Nittish me reprend dans le débat de la descente, après avoir perdu du temps pour vider mes chaussures assez détendues question laçage et un arrêt technique. Je repars du 2e ravitaillement devant Nittish qui me rattrape dans Furtwangen 2 kms plus loin. En photographiant le panneau indiquant la source du Danube, je vois que j’ai reçu un message de Thierry, journaliste de CanalAlpha, la TV régionale de Neuchâtel Jura et environs. Il lui manque quelques infos pour le parcours et me trouver, il a prévu de venir faire un petit reportage. Je lui envoie une photo du roadbook du jour et lui envoie ma position actuelle avec un planing pour les prochaines heures. Du coup je perds momentanément contact avec Nittish qui attaque une petite bosse assez pentue. Mais suite à la descente qui suit, et où je ne peux pas avancer à son rythme je vais le perdre de vue définitivement. Quelques problèmes intestinaux m’obligent encore à m’arrêter 2 fois, dont peu de temps après avoir été rattrapé par Matthias toujours plus en forme et qui gagne à nouveau l’étape avec une belle moyenne, avec le dénivelé du jour.Jörg arrive au 3e ravitaillement quand je le quitte et il me dépasse 3 kms plus loin, en fin de descente avant la longue vallée de Langennordnach qui mène à Neustadt. Et je retrouve Thierry en rollier sur la piste cyclable en direction de Titisee. Il m’a déjà bluffé avec sa facilité à patiner en arrière et même parfois sur des pavés, sans tomber et tout en filmant comme lors de l’arrivée du Tout de France Footrace le long de la Seine en 2015. Un as! Il va m’accompagner jusqu’après Titisee pour avoir aussi des images du lac et il me retrouve ensuite à l’entrée de Altglashütte, à l’arrivée. J’éprouve un peu de peine à monter les 2 derniers kms d’ascension mais j’arrive quand même à jogger. Il reste ensuite 2 kms à plat pour finir le job du jour. J’avais prévu 8 h, j’y arrive 1 minute avant. Le gros orteil m’a embêté sur les derniers kms, une petite modification de ma semelle hier soir pour essayer d’avoir moins mal en descente a porté ses fruits. Je pouvais aller un peu plus vite tout en ayant moins mal et tout en préservant l’inflammation de la voûte plantaire. Elle lance parfois des piquées mais ça va mieux avec la cambrure nettement diminuée. Content du déroulement de la journée avec ma forme qui me permet d’être 3e des coureurs DL, sans avoir pris de risques. Et un grand MERCI à Thierry de CanalAlpha d’être venu jusqu’ici pour faire un reportage, c’est un honneur qui me fait très plaisir. Demain une seule montée avant 1 très longue descente et faux plat descendant. Il faudra finir sans faire le fou en descente ni vouloir suivre coûte que coûte car ça risque d’aller vite et peut-être trop vite pour mon pied. Malheureusement pas de photo de Thierry ni de sa caméra. Selfie où on me voit courir derrière Thierry arrivé durant la soirée. Un encart spécial sur FB. Merci encore à Thierry Siegfried et CanalAlpha de faire un reportage sur ma course et de m'inviter sur le plateau pour les Sports de CanalAlpha, le lundi 19 août. Un honneur qui me fait très plaisir. Photos: Jörg Spors, Matthias Völkel, Karina, Georg, Beat, une ferme avec de belles fleurs 21 Quelle journée à con…trastes! Tout a bien commencé avec un départ au lever du jour. Quelques étapes de plus et la frontale serait devenue indispensable. Nous montons en direction du col de Feldberg par des chemins pédestres. Ça va assez bien, je discute avec Julia venue courir la dernière étape, nous suivons Karina et Georg jusqu’arrivés dans la forêt. Total du D+ de 421 m. Un peu de plat puis une descente très raide sur une piste de ski puis dans une gorge nous amène au premier ravitaillement. Un regroupement avec les coureurs derrière nous s’opère. Beat, Uwe, Andreas, Winfried, Bennie, Jos, Nittish. Karina et Georg ont pris le large. J’ai beaucoup de peine à descendre, le pied fait mal depuis le départ avec les mêmes chaussures et semelles que hier. Et ça va être ainsi toute la journée. Et depuis là, je me sens vide, non pas vidé, l’accent aigu est trop lourd à porter (reprise d’une phrase de poème écrit en 2004 après Olne Spa Olne) Je vais avoir beaucoup de peine à avancer, je plafonne sous les 6 km/h. Et de plus ça descend plus très raide mais ça serait l’idéal de courir sans trop dépenser d’énergie. Mais ça ne m’est pas possible. Bon une précision s’impose. Mes ennuis intestinaux ont empiré du soir à minuit en me vidant, liquéfiant, de nombreuses fois. Une demi boîte d’imodium y a passé. La nuit a du fait aussi été bien perturbée. À Todtnau après une 15zaine de kms, et après avoir déjà mangé une banane et une barre de céréales, nous achetons un croissant fourré aux noisettes. Puis 2x 250 g de yoghourt, 2x en 20 kms avec un magnum glacé entre 2. Donc 1 kg de yoghourt. J’ai à peine davantage d’énergie, la pointe de vitesse est à 6.66 km/h. Et j’en bave. Là , après 15 kms, dans la tête ça me parait quasi impossible de tenir jusqu’à l’arrivée. Avec nos ravitaillements supplémentaires je vais commencer à me sentir un petit peu mieux. Mais on ne va jamais courir plus vite que du 7.5 km/h sur 1 km. Il ne faut pas trop réfléchir dit Chicco le coach, juste avancer un pas après l’autre. Laufbaer est fatigué de courir et n’en a pas vraiment envie, ça coûte énormément d’énergie et c’est vraiment pénible. Là dessus, Fatton ne pense qu’à devoir crocher. À nous 3 (🤣🤣🤣) on oublie finalement le temps qui passe, et ça va bien finir par s’arrêter une fois, à Lörrach. Il faudra le temps qu’il faudra. Les ravitailleurs sont très étonnés de me voir m’asseoir pour remplir mes 3 bouteilles. D’habitude, à peine arrivé, je fais aussi vite que possible et je repars avec une banane en main. Pour essayer d’avoir aussi moins mal au pied, c’est bricolage et changement de semelle mais le bienfait ne dure jamais longtemps. Vraiment un mauvais jour et le soleil est chaud sur la fin avec très peu d’ombre. Bref, on y arrive enfin après 9h 34 d’effort. Avec un profil beaucoup plus facile que hier, propice à courir plus vite je mets 1h40 quasi en plus avec 2 kms de moins. Mais j’ai tenu, Chicco m’a donné ses ondes positives. Je suis finisher de la Deutschlandlauf 2024. Avec ce pied handicapé je pense que c’est le maximum de temps que j’arrive à endurer ces problèmes. Photos d’arrivée, repas, discussions et retour sur ces 3 semaines, embrassades et au revoir, et puis nous rentrons à la maison! Merci les amis de m’avoir écrit des messages de soutien très sympa, ça fait toujours plaisir. Merci à Thomas et Suzanne pour leur bonne humeur et d’avoir organisé cette course avec les ravitailleurs Brigitte et Joachim ( photo avec Matthias au déjeuner) Grace, Dietrich et Heinz. Au début aussi Stéphane. Photo avec Beat et le drapeau suisse, avec Joerg le vainqueur, Julia avec yoghourts en mains, avec Matthias et Jörg, un champ avec 6 cigognes, et quelques photos et vidéos que Julia a faite. Vidéo d’arrivée de Luzia la femme de Beat (avec drapeau 🇨🇭) Merci, je suis très content d’être allé au bout🏃♂️🏃♂️et en tant que suisse d’avoir gagné la médaille en chocolat 🤣🤣🤣
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News postée le : 18.08.2024 |
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