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06.09.2015, Petite analyse finale

J'ai écrit un long pâté... que je ne vais pas insérer sur mon site. Car il fera partie avec plusieurs rajouts du futur livre sur le Tour de France FootRace. Mais il ne sortira pas avant l'hiver prochain, peut-être avant mars. 



Compétiton : Elle fut belle et disputée. La première place a aiguisé les convoitises, peut-être trop pour certains qui en ont payé durement les frais. Abandon douloureux sur blessure pour Stéphane qui essayait de boucher 39 misérables minutes après 5 semaines. Au début, c’est David qui enflammait tout sur son passage et les releveurs enflammés l’ont fait reculer jusqu’à la 4è place finale mais ce fut un beau compétiteur jusqu’au bout, prêt toujours à remettre les gaz, puisqu’il s’impose encore lors de l’avant-dernière étape alors qu’il n’était pas encore remis. Mais l’esprit compétition n’empiétait pas sur l’ambiance d’après-course qui était excellente dès l’arrivée franchie. On buvait et mangeait ensemble à refaire notre course. Même derrière au classement, les places étaient chères pour certaines ou certains, jusqu’à la fin. Eddy et Juei Lung ont eu une période où ils avançaient bien plus vite qu’à la fin car blessés. Wilma se plaisait à être bien devant les 2 dernières semaines. Nous avions toujours davantage de peine, les premiers à rattraper Chantal, Jannet, Jenny, Lionel car ils ont trouvé la forme au fil des jours et se faisaient un plaisir à essayer de ne pas être rattrapés bien que partis une heure avant les 4 au 6 premiers, selon les jours. Martin profitait de gagner quelques étapes la dernière semaine, puisque Takasumi n’avait plus la pression de Stéphane. Moi, je gérais pour arriver au bout, car j’avais quelques soucis à la cheville droite et au bassin, aux genoux. Mais j’ai aussi eu mon sursaut l’avant-dernière étape. Je pensais faire 2ème pour améliorer ma statistique des places mais je ne savais pas que David avait battu tout le monde.



Balisage : Il fait partie de la course… car si l’on se trompe, comme c’est arrivé à peu près à chacun de nous au début, cela peut vite être un facteur aggravant pour les coureurs qui se perdent, car on ne gagne jamais de temps…Nos remarques pour que le balisage soit un peu présent dans certains carrefours ou pour que les rappels soient plus nombreux dans les longues parties théoriquement dans la même direction, ont fini par porter leurs fruits car le balisage ne nous a quasiment plus causé des détours involontaires durant les 3 dernières semaines. Parfois il fallait sortir la carte mais Thierry Poupard a quand même amélioré le fléchage, même si il minimisait au début nos remarques et le problème causé par nos hésitations ou nos erreurs. Même si certaines erreurs ne lui étaient pas imputables.



Logement: Au début j'étais un peu refroidi à l'idée de faire du camping mais je dois avouer que mon manque d'enthousiasme était mal placé. Quand on a dormi dans une halle c'était pire et il ne m'a pas fallu attendre que ça se passe pour que je savoure le fait de camper. Nous étions à l'air tout le temps, on voit du paysage, des gens, il y a de la vie, des terrasses, des bistrots, des piscines, des coins sympas. Comme quoi on a bien vécu au camping et avec le beau temps, c'était vraiment bien. Nous avons eu la chance de n'avoir que 2 ou 3 jours de pluie, dont un seul orage violent la nuit. Le ciel criait sa douleur, Stéphane n'allait pas repartir le jour suivant. Même avec la canicule du début, en halle ou au camping on ne dormait pas avant minuit, ou mal. On a profité quelque-fois de musique, ça nous empêchait quelque fois de nous endormir mais on ne peut pas avoir parfois des campings 3 ou 4 étoiles et n'avoir que les avantages. Les campings municipaux n'avaient pas tout mais respiraient davantage la tranquillité.



Nourriture : J’ai toujours pensé que les frères Michel et Gilbert Codet ne tiendraient pas la distance avec la quantité et surtout la qualité, la composition variée des menus. Je me suis trompé sur toute la ligne, ils n’ont pas fléchi. Et j’ai bien apprécié les confitures maisons qu’ils nous proposaient, la myrtille était ma favorite mais j’ai goûté à toutes et ça m’a pris en tout cas plus d’une semaine…car je prenais une confiture par jour. Au déjeuner, nous avions aussi du fruit, du fromage, du salami ou du jambon, yoghourt… donc du sucré et du salé. Les menus du soir à quatre plats variaient au fil des jours, des semaines. Très peu de répétitions, mis à part les entrées dont l’éventail plus limité faisait un tournus très léger. Bref, on a très bien mangé et il était toujours possible d’avoir du rab’ comme on nous invitait à aller se faire resservir. Avec du vin rouge ou rosé et de l’eau pour nous faire plaisir ou nous désaltérer.



Ravitaillement : Des fruits à satiété très appréciés durant les canicules et après car on s’était bien habitué… du salé, du sucré, pour moi c’était parfait, j’avais mes bananes et mes petits fromages fondus et mes tucs. Même si j’ai goûté à tout au fil des jours et de certaines envies de changement parfois. Du sirop, parfait également car ainsi je me sentais comme chez moi, avec la même boisson. Je prenais aussi parfois un peu de coca.



Ambiance : L’ambiance se construit au fil des jours et entre tous. Au début, il faut que chacun participe, découvre gentiment les autres et s’intègre. Nous étions une bonne équipe, soudée, prêt à venir en aide pour les coureurs qui en avaient besoin. Les ravitailleurs et les bénévoles nous soutenaient bien et nous aidaient. J’avais la chance de pouvoir envoyer mes comptes rendus grâce le plus souvent au téléphone d’Antoine Andrade ou de Christian notre ravitailleur, qui lui par exemple avaient toujours des glaçons à nous proposer. Il faisait les restaurants pour nous en fournir. Nous avons bien rigolé et les apéros ont été nombreux, car nous avons vite trouvé de bons prétextes pour en organiser ou les faire organiser par les frères Codet. Nous avons je crois tous trouvé de nouvelles amitiés. C’est pas ça qui incite à s’arrêter de courir, car pour se croiser, il faut aller faire des compétitions, le coureur d’ultra n’est pas trop libre le week-end, il parcourt la planète !



Conclusion: Dans toute organisation, il y a des petits ou grands couacs, je ne peux pas dire qu’il y en ait eu des grands. Quelques mises au point ont eu lieu au début entre certains responsables de l’organisation de notre petite entreprise, c’est inévitable mais nous avons atteints Paris ! Ce que je n’en doutais pas, même avant de partir pour le début du Tour, même en m’inscrivant malgré des critiques qui circulaient sur le net…. J’ai eu raison de suivre mon instinct et ma confiance envers les organisateurs, Thierry Poupard en tête, secondé par son frère Philippe car j’ai eu un plaisir énorme à courir, à participer, et à boucler  ma 3ème plus grosse course par étapes, après mes 2 TransEurope-FootRace.



J’arrête ici, on peut dire que ce Tour de France fut une belle réussite.



  


News postée le : 06.09.2015

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