Questions qui me sont souvent posées dans le cadre de la TransEurope-FootRace 2009

Pourquoi tu cours ? « Par hygiène personnelle, je me sens mieux physiquement et psychiquement quand je cours régulièrement. Par défi car j’aime vivre des aventures intéressantes et hors du commun. Avoir ce genre de but motive au quotidien, aide à se lever le matin et à avoir une hygiène de vie axée sur la santé. »

Quel est ton plaisir ? « Mon plaisir est de finir les courses et de savourer que j’ai fait un gros effort et que je suis arrivé au but fixé. La satisfaction est alors immense. Les limites que la majorité des hommes se définissent sont surtout mentales. A mes yeux, chacun pourrait faire ce que je fais. »

Christian, quels sont tes objectifs pour 2009 ? « Cette année est principalement axée sur la participation à la TransEurope-FootRace qui réunira 68 coureurs de l’élite de l’ultra mondial. Si la forme est là et que j’ai bien récupéré de cette immense aventure, j’essayerai d’améliorer le record de Suisse des 48 heures pour le porter le plus près possible des 400 kms. Il me tient à cœur de ne pas décevoir les nombreuses personnes qui me soutiennent financièrement et moralement. »
Quelle est ta préparation pour la TEFR ? «Il m’arrive d’enchaîner 2 sorties de 6 à 7 heures durant le week-end. Ces expériences me paraissent indispensables pour apprendre à gérer la succession d’efforts que demandera cette compétition de 64 jours. Je dois acquérir une foulée économique et efficace car il s’agira avant tout d’éviter des blessures qui seraient synonymes d’abandon. »

Prévois-tu une préparation spéciale pour cette course de 64 jours ? « Je devrais réussir à faire plus de 650 km par mois, avec des sorties de 7 heures deux fois par mois compris sur deux week-ends de 10 à 12 heures de course. Comme j’effectue déjà ce programme depuis une année, avec des mois à 750 ou 800 km, cela ne devrait pas me changer beaucoup… j’ai prévu une course de 24 heures fin janvier et une de 6 heures fin février. Ensuite plus de compétition jusqu’au départ de la TransEurope. »

Quelle est la principale difficulté pour tenir le coup durant plus de deux mois ? « Il s’agira de manger assez pour rester en bonne santé physique et mentale afin que le corps puisse fonctionner au mieux et récupérer rapidement pour aligner les étapes les unes après les autres sans blessures handicapantes et éliminatoires. Certains ont perdu jusqu’à 13 kg lors de la TransEurope 2003. La grosse difficulté sera vraiment de courir durant 64 jours à une moyenne de 70 km par jour et même 95 km pour la plus longue étape. »

Est-ce que tu te sens soutenu par tes proches, tes amis et les médias ? « Je me sens admirablement encouragé par la plupart des gens qui m’entoure, même certains que je ne connais pas mais qui ont eu vent de ma participation à cette course. Je sens une grosse solidarité des gens du Val-de-Travers et je ferai tout pour ne pas les décevoir. »

Comment se passe ta préparation pour la TransEurope-FootRace ? « Ma préparation se passe bien, j’arrive à courir chaque week-end environ 10h ou plus mis à part quand j’ai une compétition de 24h ou de 6h… Je n’ai pas de bobos particuliers. J’ai bien récupéré de mes 24h et ai pu reprendre l’entraînement une semaine après, étant tombé malade le lundi qui suivait. Depuis je traîne un refroidissement, sinusite, angine, fièvre mais je m’entraîne pareil. Cela m’a gêné pour mes 6h, ayant très mal à la tête encore le soir avant à cause des sinus bouchés. J’aligne des semaines de 17h couramment, ayant même deux semaines de 22 et 23 h d’entraînement début janvier qui totalise 850 km. Je totalise déjà 1400 km en 2 mois, soit le tiers environ de la TransEurope, avec le travail et mon ménage et un mois de février un peu court  ! »

Que redoutes-tu le plus de cette course, quels sont les grandes difficultés ? « Je redoute des inflammations au niveau des articulations ou des tendons. C’est à mon avis ce qui peut être très douloureux et nous contraindre au pire. Il faudra aussi être attentif à la circulation les 10 premiers jours, car on court le long d’une route principale. Ensuite, il y aura pas mal de pistes cyclables, paraît-il. »